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[78] J'ai laissé mon cœur au bord de la mer.

Non. Ca ne peut pas arriver, non. Levi ne peut pas être mort. Pas quand son corps est encore si chaud dans mes bras. Ca n'a pas de sens. Ca n'a aucun sens. Pourquoi son souffle ne me parvient-il plus ? Son pouls ne bat plus du tout sous mes doigts. Je le cherche furieusement, sur son cou, sur son poignet. Ce n'est pas lui, c'est moi. C'est ma nervosité qui m'empêche de me concentrer. Mais oui, son pouls doit forcement battre quelque part. 

Mais son cœur refuse de battre pour moi. Mes yeux se font humides, mais je refuse de comprendre pourquoi. Je veux me convaincre qu'en lui faisant un massage cardiaque, je pourrais aider son cœur à s'en remettre. Alors je me mets à la tâche dans une maladresse qui ne me ressemble pas. Je n'ose pas approcher mes compressions trop près de son cœur. Et je ne pousse pas assez fort pour faire craquer ses côtes. Parce que je n'ai pas le courage de le briser davantage. 

- Ca ne sert à rien. 

Les joues toutes humides, le policier se perd tout de suite dans des éclats de rire. Je serre Levi fort contre moi en réponse à son regard plein de malice. L'homme s'avance tout doucement sans quitter sa victime des yeux. Je veux lui sauter au cou et lui arracher la tête. Je veux hurler jusqu'à en perdre la voix. Mais en même temps, je veux fuir même si ça revient à ramper jusqu'à la sortie en trainant Levi dans mes bras. Je veux l'éloigner de ce meurtrier qui nous lorgne d'un sourire dédaigneux, et l'amener quelque part à l'abris de tout. Je ne laisserai rien ni personne m'arracher Levi une deuxième fois. 

- Ton nom ?

Je ne lui répond pas. Et au lieu de se mettre en colère, l'agent hausse les épaules avant de se poser non loin de nous. Il s'adosse contre le mur, le regard perdu dans le vide.

- Pourquoi tu es ici, à pleurer un criminel ? Est-ce que tu sais seulement tout ce qu'il a fait ?

Refusant de lui prêter davantage attention, je garde les yeux scotchés sur le visage de Levi. Levi qui ne veut plus me sourire. Levi qui arbore une expression triste comme la mort. 

- Après, je ne vaux peut-être pas mieux. J'ai tué ma propre fille, ma petite Daphné.

Je serre les lèvres, tâchant de ne pas écouter ses mots. 

- Mais je ne regrette pas d'avoir tué ton criminel. C'était la seule solution pour apaiser mon âme. Je me fiche des conséquences. Ils peuvent m'arrêter ou me retirer mon badge. Je m'en fiche. J'enterrerai derrière moi tous mes regrets. 

- Ce n'était pas la solution !, craché-je la gorge lourde. Vous l'avez tué ! Il allait tout recommencer à zéro et devenir quelqu'un de bien ! Vous lui avez arraché ses ailes ! 

- Je me fiche de sa rédemption. Je l'aurai traqué jusqu'à sa mort, même si ça avait été un ange. Regarde-moi maintenant, je suis enfin apaisé.

Il ne parait pas du tout apaisé. Ses dents claquent à chaque fois qu'il ouvre la bouche. Ses yeux n'arrivent pas à se fixer sur un point et il n'arrête pas de taper du pied depuis tout à l'heure. 

- Qu'est-ce que je vais faire maintenant, hm ? Je pense que je vais aller boire un bon verre pour fêter ça.

J'hurle si fort que la haine se déverse en moi comme une douche froide. Je me redresse, prête à affronter ce policier encore armé. Je suis prête à prendre tous les risques, à devenir une furie sans limite, un assassin s'il le faut. Je veux pleurer en enfonçant mes doigts dans sa gorge saignante. Mais le corps de Levi me glisse subitement des mains et je me précipite pour le rattraper. La chaleur d'une explosion m'enveloppe quand je colle son corps tout contre moi.

Le policier se tient les cheveux, le regard se balançant entre Levi et moi.

- Je vais t'arrêter pour complicité et... et après je vais... Après je vais... 

- Enterrer votre fille.

Il halète, ses yeux noirs plongeants au sol. 

- Enterrer... ma fille ? Ha. J'ai... vraiment besoin d'un verre. Très alcoolisé. 

Je l'imagine boire pour oublier ce qu'il a fait, boire pour oublier la douleur. Boire encore et encore jusqu'à ne plus pouvoir faire marche arrière. Il doit avoir la même vision, car il arrache aussitôt son badge et le jette le plus loin possible. Il se met alors à sangloter en passant une main névrosée dans ses cheveux. 

- Qu'est-ce que je vais dire à sa mère ? Que j'ai tué la fille pour qui elle a sacrifié sa vie ? Elle est morte pour la mettre au monde et moi j'ai... comment est-ce que j'ai pu... ?

Il souffle un bon coup avant de planter son regard dans le mien. 

- Je n'ai pas envie de vivre le restant de ma vie avec ça sur la conscience. Et toi, ma pauvre, tu vas purger sa peine, c'est idiot.

Les choses auraient pu être tellement différentes. 

- Tu voudrais peut-être le rejoindre ?, fait-il en me tendant son arme. La mort est aussi une solution formidable. Au moins tu pourras rejoindre ta famille. Ca ne feras plus mal.

Méfiante, je ne fais pas un seul pas. Ce policier offre son arme à une criminelle comme si de rien n'était. M'invitant au suicide comme si c'était là le plus beau des cadeaux. Même si la peine est immense, je ne m'ôterai jamais la vie. Sans oublier que mini Gane mérite de vivre la sienne.  Et puis je réalise ses vraies intentions. Je lis dans son regard quelque chose d'affreusement sombre. Oui, il sait ce qu'il fait. Il a encore toute sa tête. L'agent fait glisser son revolver dans ma direction. Je déglutis en attrapant l'arme, avant de la pointer sur le policier. Il ne flanche pas, ni ne détourne le regard. Son expression est figée dans l'espoir. Ma seule chance réside dans l'arme qu'il me tend. Si je le libère de sa souffrance, plus personne ne pourra m'incriminer.  

- Vas-y. J'en peux plus moi.

Je serre les dents en baissant les yeux sur Levi. Je sais qu'il ne voudrait pas de ça. Même pour le venger, il détesterait me voir tuer. Il a raison, mes mains ne sont pas faites pour ça. Je baisse le revolver  et l'agent grogne avant de s'avancer jusqu'à nous. Il m'arrache l'arme et la pointe sur mon front.

- Espèce d'incapable. 

Puis, ses yeux larmoyants se détournent pour tomber sur ses cuisses, et il avale sa salive. L'homme dévore alors son pistolet pour se tirer une balle. Le coup de feu me prend par surprise, m'arrachant des frissons. Le cadavre s'écroule aussitôt dans une marre tentée de rouge et son sang éclabousse alors mon visage. Je hurle d'horreur et détourne le regard pour ne pas me noyer dans la scène.  

Cette intensité sanglante parfume l'air et me pique les narines. Où que je pose les yeux, ils voient rouge. Alors je préfère les garder sur Levi, sur son visage éteint qui se rafraichit de mes larmes. Ma tête posée contre la sienne, je cherche la mélodie de son souffle dans le silence de son être. Mes doigts tremblotants caressent ses cheveux, lissent ses sourcils, frôlent ses cils, palpent ses joues, suivent la courbe de ses lèvres. 

Je me perds dans le chant ardent des flammes qui me tient éveillée. Cette réalité me pèse. L'espoir qui me nourrit est difforme, monstrueux et carnassier. Il me pince sous ses belles allures. Mais je préfère mille fois tomber sous son poids.  Douloureusement, j'ouvre les yeux. La fumée se propage. Les explosions se rapprochent. Mais rien ne suffit à réveiller Levi. Il dort dans un sommeil profond, un sommeil sans retour. 

Dans mon âme, je hurle.

Je t'en prie ! Je t'en supplie ! Je te le demande. Réveille-toi ! Lève-toi ! Reviens-moi. Ta main chaude sur mes joues. Tes yeux éclatants sur les miens. Ton sourire réconfortant sur mes lèvres. Quand tu voudras, reviens à moi.

Ne me laisse pas toute seule dans ce fléau. 

Une bouffée de chaleur me prend subitement avant qu'une explosion derrière nous ne me surprenne. Des débris s'envolent, mes cheveux se décoiffent et je dois m'accrocher pour ne pas être emportée. Je me cache dans les bras de Levi, me dorlotant tout contre lui. L'odeur de brûlé me chatouille les narines. Alors je porte mon visage contre son épaule, m'imprégnant ainsi de son odeur. Son souffle chaud sur mon nez me fait frissonner. Sa poitrine ensanglantée se soulève sous ma main. J'ouvre un œil et rencontre un azur familier. Je manque de m'étouffer dans mes propres sanglots. J'enfonce ma tête contre sa poitrine pour mieux écouter le battement de son cœur. Je rencontre alors la mélodie de la Vie. J'halète, le souffle court. La gorge lourde et légère à la fois. Je veux dire tellement de choses mais les mots se bousculent maladroitement dans ma tête.

- Aaah t-tu es revenu à m-moi, bredouillé-je émue.

Levi me regarde pendant un long moment, l'esprit ailleurs et le regard flou. Mes doigts tremblent frénétiquement quand ils caressent sa peau chaude.

- Allô ici la terre, fais-je dans un rire nerveux. Vous me recevez ?

Un fin sourire se dessine alors sur ses lèvres.

- Quatre sur cinq, fait-il à mi-voix. Ça en fera cinq quand j'aurai mangé.

Je pince ses joues, puis les miennes pour m'assurer que je ne rêve pas. Il arque un sourcil, l'esprit toujours brumeux.

- Ah mais... j'étais pas mort moi ?

- Ne refais plus jamais ça. Plus jamais.

- Quoi ? Mourir ?

- Oui, sinon je te tue.

Son visage reprend peu à peu des couleurs. Mais il lui faut de longues minutes pour récupérer ses esprits et ses forces. Levi passe une main agitée sur sa tête.

- Tu sais, j'ai l'impression... d'avoir fait un drôle de rêve.

- Ah oui ? Et de quoi ça parlait ?

Il se pince les lèvres.

- Je... Je ne m'en souviens plus du tout. Mais je sens que j'étais heureux, dans le rêve.

Le brun essaye de se relever mais il semble pris de vertiges.

- Ca va aller ?

- Je me sens bizarre. Un peu trop léger...

Je l'aide à tenir debout, mais j'arque vite un sourcil quand un détail me turlupine. Son T-shirt saigne, mais Levi n'est pas du tout blessé. J'aurais pourtant juré que la balle l'a traversé. 

- Je me sens triste, me révèle-t-il. 

Je passe mon bras autour de son dos et nous avançons dans une direction quelconque.

- Tu peux être triste, avec tous ce que tu viens de vivre...

- C'est pas ça... C'est Adam... Son nom me tourne dans la tête et me rend triste. 

- Tu es triste pour Adam ?, fais-je béate.

- Ouais, c'est... bizarre. J'arrive pas à l'expliquer. Je sais juste qu'au fond de moi j'ai...  envie de pleurer.

Il renifle et je dois lui tapoter le dos pour l'encourager à se laisser aller. Levi n'essaye même plus de se retenir, des larmes coulent déjà sur ses joues. Je le prends dans mes bras, savourant chacun des battements de son cœur. Ses larmes sont bien réelles. Il est vivant. Je peux le sentir. Je peux l'entendre. Je peux le voir. 

- Pépito est drôlement cinglé, fait remarquer Levi. Il est prêt à détruire sa propre baraque.

La fumée qui nous entoure devient vite étouffante. Je peine à distinguer quoi que ce soit dans ce brouillard. Mais nous continuons à avancer sous le feu des explosions sans jamais faire marche arrière.

- Où sont les autres ?

Je serre les lèvres, la gorge en feu. 

- Ils ont réussi à s'enfouir. Mais Abby est blessée et... Erwin est resté pour nous couvrir. Il n'y a pas survécu.

Sa tête s'affaisse et je le sens faiblir dans mes bras. 

- Tu veux dire qu'il est... ?

- Oui, avoué-je les yeux humides. Il a été très courageux. Il nous a tous sauvés.

Levi détourne la tête et passe sa main sur son visage pour essuyer ce que je devine être des larmes. Le silence laisse place à la douleur quand il accepte finalement de faire son deuil. 

Des cris nous parviennent, étouffés par des grognements animaux effrénés. Ils sont éloignés, brouillés par le vacarme ambiant. Un rire humain se mêle à eux, chantonnant au gré des flammes. 

- C'est Cer et Bère, m'informe Levi, au service de leur maître.

- Pépito n'essaye pas de fuir ?

- J'imagine qu'il a tout à perdre. Juvia est en sécurité avec Raoul, le reste ne doit plus trop importer.

Je respire les cendres de ce qui était encore ce matin la fabuleuse demeure du vieil homme. Tout ça disparaitra à la tombée de la nuit.

- S'il se fait attraper...

- Pépito ne se fait jamais attraper. Il les fera brûler avec lui s'il le faut. Et on doit se dépêcher si on ne veut pas qu'il nous emporte avec lui. 

Quand on arrive dans le garage souterrain, je ne perd pas de temps pour sortir les clés récupérées sur Chase. Nous nous dirigeons alors vers la voiture noire appartenant à Erwin. Mes pensées vont pour lui quand je réalise que les flammes seront son tombeau et qu'elles arracheront son corps à sa famille. 

- Gaby ?

Sa voix me sort de mes pensées. Prenant mon courage à deux mains, je m'efforce de lui sourire. Je tend à Levi l'enveloppe qui contient ses pièces d'identités et il l'enfouit dans sa poche avant de se tourner vers moi.

- Laisse-moi conduire, fait-il.

- Mais tu es blessé.

Sans même m'attendre, il prend la place du conducteur. Je soupire, m'apprêtant à le forcer à prendre la place passagère quand j'entend surgir une bande de policiers derrière nous. J'ai à peine le temps de grimper dans la voiture que Levi tourne la clé de contact. Je retiens mon souffle sous leurs menaces policières tandis que le brun presse l'accélérateur. Son regard est rivé sur la pente qui nous mènera à la surface. Je tourne la tête en arrière et soupire de soulagement en me disant que les flics ne nous rattraperont pas si on fonce à grande vitesse.

- Je n'aurais pas du m'enfuir, souffle Levi quand les rayons du soleil éclairent enfin son visage. Si j'avais su, je serais resté bien sagement dans ma cellule.

Ses yeux mouillés ne quittent pas la route, mais je devine que sa vue doit se brouiller.

- Erwin avait une famille bon sang ! La pauvre petite Trixie se retrouve orpheline de père par ma faute ... Qu'est-ce que j'ai fait...

La voiture roule dans une rue fantôme avant d'atteindre une route tout aussi déserte.

- Abby est blessée, poursuit-il, et Juvia ne pourra peut être plus jamais marcher. J'ai tout ruiné. Tout ça pour une liberté éphémère. Pour rien du tout, en fait. Je vais me faire choper, et tu vas tomber avec moi.

On manque de percuter un camion quand il tourne les yeux sur moi.

- Regarde la route !

- Pour aller où ?, fait-il en désignant le rétroviseur.

J'y jette un coup d'œil et vois alors apparaitre une voiture de police au loin. Levi serre fort le volant quand le cri des sirène nous parvient. Je dépose ma main sur la cuisse du brun, l'air convaincante. 

- Ca va aller, on va s'en sortir.

Il n'avale pas mon mensonge. Son regard est pesant, lourd de maux et de regrets. Je détourne les yeux, je n'ai pas la force de l'affronter. Je n'ai même plus la force de me convaincre. Je ferme les yeux et joue nerveusement avec mes doigts en espérant bien fort que les autres ont réussi à s'en sortir. Je me pince les lèvres en priant qu'Abby soit entre de bonnes mains. Lorsque j'ouvre les yeux, mon cœur est un brin plus léger quand la vue de la mer qui s'étend à perte de vue se présente à moi. J'y vois même un bateau au loin.

Je n'ai pas le temps de me réjouir car devant nous, en sens inverse, une autre voiture de police vient en renfort. Levi grogne de frustration quand les deux véhicules nous prennent finalement en sandwich. Il me lance alors un sourire désespéré avant de tourner le volant et de changer de trajectoire. Il fonce sur l'issue de droite et on ne peut plus faire marche arrière, car devant nous se tient une falaise. Je perds le souffle en voyant la mer se rapprocher dangereusement de nous. Soudain, Levi freine brusquement et je passe presque par dessus bord. Les policiers descendent aussitôt de leurs véhicules.

Sous les menaces, Levi prend une grande inspiration avant de se tourner vers moi.

- On dirait que c'est déjà la fin.

Je secoue la tête. La peur me serre et le désespoir me pèse.

- Je sais ce que tu vas dire, Gaby.  Que je n'ai pas le droit d'abandonner.

Il passe ses doigts sur mon visage humide, son pouce caressant ma joue. Je lui souris, nerveusement. 

- Toutes ces pertes pour ma liberté, et je la caresse à peine.

Je secoue de nouveau la tête et il m'attire contre lui. L'étreinte est lourde mais chaleureuse. Quelque peu douloureuse, c'est vrai, mais elle m'emplit de réconfort.

- Je vous aime, fait-il d'une voix éraillée.

Il attrape ma main et y dépose un baiser.

- Pardonne-moi.

Il esquisse ensuite un bref sourire, avant d'ouvrir la portière. Mon estomac fait un tour complet. 

- Attends non ! Je ne veux pas que ça se termine comme ça !

Il porte ses doigts à mes joues pour essuyer mes larmes et j'ai le cœur en aller-retour. Puis sa main s'emmêle dans mes cheveux quand il les agrippe fermement. Je n'ai pas le temps de faire les yeux globuleux que je me retrouve trainée hors de la voiture.

- Mains en l'air, Adam Lane !

Mais au lieu de ça, Levi ricane en tirant mes cheveux, leur présentant son trophée. Il passe son bras autour de ma gorge, mais je le vois grimacer quand ses jambes deviennent molles. Il serre les lèvres et avale sa douleur pour mieux me soutenir.

- Oh mais regardez qui voilà, fait-il bien fort. Jean-Médisant notre stagiaire favori est au taquet ! 

Levi tourne la tête sur deux autres policiers en particulier. Il glousse en se balançant joyeusement (et douloureusement) comme un pingouin. 

- Ah ! C'est la réunion des Jean ! Je suis heureux de vous revoir vivants et en pleine forme, messieurs. 

Levi me lance un regard enchanté.

- Alors Petit Cœur, je te présente ma famille Jean. Voici Jean-Melon, un dévergondé qui flirte avec la fille de son boss. Et puis à côté de lui c'est l'ennuyant Jean-Posey. Pour ma part, tu peux m'appeler Jean-L'âne.

- Une minute, l'interpelle Jean-Melon. Qui est cette femme ?

- Hey le Melon ! Interdiction de la draguer, okay ? C'est mon Petit cœur !

Je lui donne une tape dans les côtes. Il ne resterait plus qu'à leur révéler que je suis enceinte de sa fille, et je rejoindrai officiellement la famille Jean. 

- Mais elle est surtout ma dernière victime, s'amuse Levi. Et aussi mon ex psy, sur qui je crush encore beaucoup, ah ça oui ! Je l'ai kidnappée parce qu'elle était carrément mon genre, mais qu'elle ne voulait pas de moi. Snif snif. 

Les policiers ne flanchent pas d'un centimètre. 

- Tu as enlevé d'autres personnes ?

- C'est bien que tu demande, Posey. Je sais pas trop où sont passées les autres. En tout cas, je me suis assuré de garder celle-ci avec moi. Je peux pas me passer d'elle, c'est la seule qui arrive à me satisfaire. 

- Te... satisfaire ?

- Ouais, t'as compris.

Les yeux globuleux, je m'efforce de ne pas rire quand je réalise que les policiers me regardent avec pitié. 

- Je n'arrive pas à croire que tu as encore le culot de la prendre en otage, grogne Jean-Melon. Tu l'as suffisamment faite souffrir ! Libère-la !

- Arrêtez, je suis pas vilain. Je suis carrément beau gosse. Je ne pourrais jamais la forcer. 

- Tu l'as kidnappée !

- J'ai l'habitude de voler des cœurs, alors autant voler les gens avec. Faut pas les séparer de leurs organes, okay. 

- Mademoiselle, dites-nous ce qu'il vous a faite ?

- Dis-leur que t'as adoré t'envoyer en l'air avec moi, me souffle-t-il.  

- Il euh... il ne m'a nourri que de Twix pendant des jours. J'ai plein de carries maintenant, c'est affreux !

- Quel monstre ! Ca suffit, Adam Lane. Laisse-la partir.   

- C'est à vous de me laisser partir. Et je ne la balancerai pas par dessus la falaise.

Les hommes armés se regardent un instant, avant de le dévisager.

- Rends-toi. Tu en as déjà assez fait.

Levi secoue la tête.

- Je ne me rendrai pas.

- Laisse-la partir, et on pourra discuter de tout ça.

Levi ricane derrière mon oreille. Il fait quelques pas en arrière, nous rapprochant du vide. Je vois que les agents commencent à s'inquiéter.

Levi penche la tête pour me murmurer à l'oreille :

- Tu sais, Atona m'a appris que les policiers avaient un gros point faible. Il n'y a rien de plus délicieux qu'une belle fille qui vous supplie de la sauver. Alors Petit Cœur, il va falloir que tu sois une otage un peu plus convaincante. 

- Serre-moi plus fort, lui soufflé-je. Tire sur mes cheveux comme si j'étais Daphné.

Il ricane dans mon cou et s'exécute. Je respire un bon coup quand la douleur me tiraille le crâne. Il n'y va pas mollo en plus ! C'est comme ça qu'à deux, nous entamons notre spectacle dramatique.

- Je vous en prie, aidez-moi ! Il veut me tuer parce que je l'ai refusé ! Mais il ne s'est pas vu ? Elle est toute petite !

Levi glousse dans mon oreille pour me murmurer :

- J'arrive pas à croire que t'aies dit ça, sale petite menteuse. 

- Ahhh ! J'en ai encore des cauchemars ! Une brindille, c'était une petite brindille ! Et il m'a menacé avec ! Sauvez-moi messieurs ! 

- Il l'a menacée avec une brindille !, répètent les policiers affolés.

- Oui ! Et elle pendait entre ses jambes ! C'était horrible ! 

Levi grogne de rire, avant de me coller davantage à lui. 

- Tu es presque aussi douée qu'Atona. Encore quelque années, et vous pourrez montez un spectacle ensemble. 

Les policiers s'approchent et j'hurle comme si Levi m'avait chuchoté des paroles effarantes.

- Crie plus fort, s'amuse Levi tout bas. J'aime quand tu fais ça. Ca me donne envie de te galocher.

- Oh mon dieu, non ! Je t'en prie ne fais pas ça !, le supplié-je alors que j'en ai très envie. Par pitié ! Je ferais tous ce que tu veux ! 

- Ca suffit, Adam Lane ! Arrête de l'effrayer ! 

- Alors, commande Levi, dégagez du chemin.

- Lâche d'abord cette femme, persistent-ils. Elle est innocente.

Levi soupire de soulagement à ces mots. 

- Tu as entendu ?, me souffle-t-il. Tu es innocente à présent. Mini Gane a intérêt à connaitre mon histoire, celle de son formidable et incroyablement sexy père.

Je veux me tourner vers lui mais il me maintient bien droite, refusant même de croiser mon regard. 

-  Et aussi... donne-lui un joli petit prénom. Un truc qui vous fasse penser à moi.

A ces mots, je ne sens plus sa poigne autour de ma gorge, ni son poids sur mon dos. C'est effarée que je comprends alors ses intentions. Abasourdie, je me retourne précipitamment pour le rattraper avant qu'il ne chute dans le vide. Quelle est ma surprise lorsque je le retrouve posté là devant moi, un fin sourire aux lèvres. 

- Je t'aime et je vivrais, c'est promis. Je serais là où tu m'attendras. 

La main qui se devait de le rattraper se pose maladroitement sur son torse, et on croirait que je le pousse à sa perte. Levi se laisse enfin faiblir. Ses jambes deviennent coton et il tombe dans un décor de nuances de bleu.

Je crie à la vue de son corps qui disparait lorsqu'une bouffée d'eau l'avale et l'engloutit. Ma dernière image de lui est l'expression sereine baignant dans l'azur de ses yeux. Et puis je m'effondre, désespérée. Je serre ma poitrine douloureuse.

- Qu'est-ce qu'il vient de se passer ?, balbutie Jean-Médisant.

- Je crois que... qu'elle vient de le pousser. 

Des policiers se précipitent pour me couvrir tandis que d'autres donnent l'ordre de chercher le corps. Ils essayent de m'éloigner de la scène mais je peine à les suivre.

- Je... je n'ai pas...

- Ca va aller, mademoiselle. Vous n'avez plus rien à craindre. C'était un accident.

Je me tourne face à la mer. Mon regard plonge dans cet horizon d'azur. Une larme reste coincée dans mes yeux. Pourquoi le ciel a-t-il sa couleur ? Je ne pourrais plus jamais lever la tête sans que ses yeux me saluent. Les policiers détournent mon attention pour que je les suive. Finalement, je baisse la tête au sol et leur emboîte le pas. Ils me traitent avec délicatesse pour m'installer dans leur véhicule. Une fois que la voiture prend route, et que le ciel bleu défile sous mes yeux, je sanglote dans la réalisation. J'ai laissé mon cœur au bord de la mer.

°°°

Helloooow 

Ce chapitre clot donc la course poursuite avec la police ! ces 10 derniers chapitres étaient lourds en émotions, mais j'ai adoré les écrire. L'histoire prend maintenant un tournant décisif. Il reste encore une dizaine de chapitres avant la fin de l'histoire. Alors les prochains chapitres seront beaucoup plus calmes. 

🌊 Le Gane est séparé pour le moment ! Gaby retournera dans son ancienne vie et Levi... Bah Levi coule dans l'eau avec les jolis poissons blurb blurb... A votre avis, qu'est-ce qu'il deviendra ? Comment va-t-il s'en sortir ? Trouvera-t-il un moyen pour ne pas se faire prendre et rester à L.A. ? Ou décidera-t-il de quitter le pays, le continent peut-être même ? Mais comment ? Une queue de sirène va lui pousser ? Ou bien les poissons vont lui faire découvrir l'Atlantide ? 

La réponse est dans ce chapitre quand Gaby observe la mer elle remarque un détail ;) 

Si Levi  décide de partir, ça sera un grand tournant dans sa vie. Va-t-il réussir à vivre seul, loin de tout ce qu'il a connu ? Loin de Gaby, alors qu'il en était si dépendant ? COMMENT IL VA SUBVENIR A SES BESOINS ? IL VA SE PROSTITUER ? Mais comment il pourra être là pour Mini Gane ? T-T Je tiens encore à développer Levi dans ces aspects, c'est pour ça que l'histoire se prolonge encore un peu. 

🌊 Sinon, qu'est-ce que vous avez pensé de la stratégie de Levi pour innocenter Gaby ? Malin, hein ?

🌊 Jean-Polnareff qui se suicide... Sa femme est morte en couches, sa fille est morte de ses mains. Il a tout perdu. Il aurait été un gros alcoolique s'il avait vécu. RIP anyway

🌊 Pépito qui fout le feu partout ! Cer et Bère qui décident de lui rester fidèle T^T 

🌊 Levi qui sent qu'il a perdu Adam, mais qui ne sait pas comment se l'expliquer. Moh that's sad

Breffons, voilà c'est tout pour moi. On se retrouve dans le prochain chapitre pour rencontrer de nouveaux persos ! 

❤️ kissou kissou ❤️

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