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[73] Tout de rouge vêtu.

Nous nous précipitons dans tous les sens comme des fourmis affolées. La panique prend le pas dès que le bruit des policiers qui se mettent à défoncer la grille nous parvient. Ils sont si proches et si loin à la fois.

- Qu'est-ce qu'on va faire ?, panique Chase. On est pris comme des rats ! 

Mon premier réflexe est de balayer la pièce du regard à la recherche d'Abby. Je la retrouve au fond du vestibule, le regard fixé dans le vide et les jambes tremblantes. Erwin pose un genou au sol et attrape les épaules de ma sœur pour attirer toute son attention. Le journaliste présente un calme à toute épreuve qui lui permet de mettre Abby en confiance. Je m'avance dans leur direction sans quitter Abby du regard. Erwin lui lance quelques mots et elle acquiesce avant de tourner le visage vers moi, une expression sérieuse dessinant ses traits. Je la prend dans mes bras et croise le regard d'Erwin. Il m'offre un petit sourire avant de tourner la tête vers la bande.

- Comment ils ont réussi à te retrouver ?, fulmine Aaliyah. T'es pas croyable !

- J'ai bien fait attention, okay ?, s'exclame Levi en se prenant la tête. J'ai jamais été aussi vigilant de ma vie ! 

- Si c'est ça être vigilant pour toi alors je suis bien contente que Gaby ne parte pas avec toi ! T'imagines dans quel pétrin tu nous mets tous ?

Le regard du brun se tourne brièvement vers moi et j'ai alors l'impression que la distance qui nous sépare se creuse davantage. 

- Je fais de mon mieux Aaliyah, lui lance-t-il. 

- Fais mieux que ça,  déclare-t-elle en croisant les bras. 

Son regard s'assombrit et je le vois contracter la mâchoire. 

- Arrêtez tout de suite !, s'énerve Erwin. 

Tous les regards se tournent vers lui. Sa carrure est imposante et droite, sa voix maîtrisée.

- On se passera de vos engueulades. On doit trouver une échappatoire, c'est ça la priorité.  

 Sans échanger un seul mot, on se met tous d'accord pour suivre les ordres d'Erwin. 

- Qu'est-ce que tu proposes ?

Erwin passe une main sur son crâne rasé, le temps de se mettre les idées en place.

- On doit être prudent pour commencer. Aaliyah, Gaby, Chase et Abby, vous n'êtes même pas dans le radar de la police. Si vous vous faites prendre, vous serez dans de beaux draps.

Abby fronce les sourcils, son regard émeraude passant d'Erwin à Austin. 

- Je suis un ancien dealer, fait Erwin avant de lever son pouce sur Austin, et lui c'est un hackeur. Et on a tous les deux... hum... aidé Levi à sortir de prison. 

Aaliyah écarquille les yeux en se massant les tempes. 

- Mais qu'est-ce que je fiche ici moi ?

- Bref, poursuit Erwin un peu gêné, il faut protéger vos identités.

- Comment on peut faire ça ?

Nous échangeons tous un regard pendant de longues secondes avant que Levi ne lève l'index. 

- Les masques, fait-il remarquer, les horribles masques de Dali ! Ceux de la vente aux enchères.

Lui et Erwin s'échangent un regard complice.

- Pas bête, fait le journaliste en se grattant la barbe dans un long sourire. Pas bête du tout.

- C'est quoi ces masques ?, demande Austin. On est des clowns maintenant ?

- Carrément !, s'amuse Levi sans plus d'explication.

Le cœur un tout petit peu plus léger, nous suivons Erwin sans un mot. Nous laissons le vacarme des flics derrière nous et traversons le vestibule en direction d'une porte discrète qui mène sur des escaliers. On s'enfonce dans le sous-sol. 

Abby me serre la main fermement. La sienne est moite et quand je pose mes yeux sur son visage, je vois qu'elle se démène pour rester calme. Derrière nous, Levi plonge le bout de ses doigts dans mon dos. Il me lance un fin sourire avant de relever son regard droit devant lui. Mes yeux glissent par dessus ses épaules sur la porte d'entrée qui se fait subitement prendre d'assaut. Ils approchent. La grille n'a pas tenue. Je me demande combien de temps encore la porte retiendra les agents de police. 

Mes pensées sont interrompues quand un doigt vient s'enfoncer dans ma joue.

- Regarde devant toi, me réprimande Levi. Je sais que je suis beau mais c'est pas vraiment le moment Gaby. 

J'efface son sourire taquin de ma vision pour mieux voir le fond de sa pensée. Dans quelques heures, il aurait pu être un homme libre. La possibilité offrait tellement plus de d'options. Et au lieu de ça, il se retrouve de nouveau piégé. 

- Allez Gaby, arrête de me reluquer. Je vais flirter en retour si tu continues. 

- Ne t'en prives surtout pas, fais-je dans un clin d'œil. 

Le brun pouffe de rire et son sourire est enfin sincère. 

- Bon Gaby, tape-t-il des mains, on le fait quand ce mini Gane numéro 2 ? 

Abby se retourne d'un air jugeur et nous éclatons de rire.

- Vous me dégouttez, lance-t-elle. Beurk !

Erwin nous mène ensuite dans un long couloir que Levi connait très bien.

- Vous pensez que je pourrais les amadouer avec de l'art ?

- Je doute qu'ils soient fans, réplique Austin.

- C'est pas ce que je voulais dire. J'ai bien une collection de cinquante tableaux qui n'attendent qu'à servir de tapettes à mouche.

Levi s'arrête devant son atelier un sourire mesquin aux lèvres. 

- Venez ici mes jolies petites tapettes à Jean. Venez voir papa. 

Austin doit l'attraper par le col et le trainer loin de l'atelier, autrement Levi aurait vraiment essayé de transporter tous ses tableaux. 

- Attentez une minute, le tableau de Gaby et mini Gane !

Le brun se dégage pour foncer dans l'atelier et revenir avec une toile sous le bras. 

- Je ne comptais pas l'abandonner ici, mon Précieux

J'esquisse un sourire.

- Je pensais que ton précieux était un certain iPhone. 

- Les gens changent Gaby, ils évoluent. Je pourrais brûler le téléphone pour tenir mon Précieux au chaud. 

- Il va brûler aussi, l'informé-je, c'est de la toile.

- Donc... C'est à utiliser comme tapette à mouche, s'exclame Austin, j'imagine ? 

- Non !, siffle Levi sur la défensive, le regard féroce. Pas touche. 

Daphné - toujours enfermée dans sa petite cellule - réagit à nos bruits de course en un clin d'œil.

- Hey ! Où est-ce que vous allez comme ça ? Libérez-moi !

Nous ralentissons tandis que Daphné continue de protester dans des hurlements incessants.

- Hum Levi ?, commence Chase. Qu'est-ce qu'on fait d'elle ? 

Nous gardons tous le silence, la tête baissée.

- On la laisse bien enfermée ici jusqu'au retour de Pépito, répond-t-il. Pour le moment, on doit échapper aux flics. Pour la suite... il faudra se débarrasser d'elle.

Aaliyah me précède pour l'interroger :

- Qu'est-ce que tu insinues par se débarrasser d'elle ?

- Tu sais très bien où je veux en venir.

Son ton froid et sérieux me pétrifie le sang. Son regard appelle le mien, et je lui répond négativement. Levi ne détourne pourtant pas le regard.

- On n'a pas le choix Gaby. Qu'est-ce que tu penses qu'elle fera quand les flics l'auront sauvée ?

- Tu avais promis que tu ne ferais plus de mal à personne.

- Et je tiens parole. Je ne la tuerai pas, c'est Pépito qui s'en chargera.

- C'est pareil, tes intentions sont mauvaises !

Il lève les yeux au ciel, fatigué de devoir se justifier. 

- Tu crois que j'en ai envie peut-être ?

- Je sais que non, mais Levi...

- J'essaye de tous nous sauver, c'est tout. 

Daphné se met à couiner à l'entente de sa mort imminente. 

- Laissez-moi ! Je ne dirais rien je vous le promets !

Sans jeter un regard à la jeune fille, Levi et moi nous battons dans un duel de regards. Je suis certaine qu'il a raison, mais je ne veux pas user de violence. je ne veux pas lui en donner l'option. Il pourrait en prendre l'habitude.

L'atmosphère est pénible et les cris de Daphné lointains quand nous traversons le couloir. Il est plus long et profond que je ne le pensais. Au détour d'un angle, nous découvrons une cage d'escaliers sombre et étroite. Cette odeur de moisie ne me dit rien qui vaille. Je prend une grande inspiration et descend les escaliers à la suite d'Erwin.

- Faites attention aux marches.

Une petite main agrippe ma manche pour garder l'équilibre. Je tourne la tête sur le visage glacé de ma petite sœur.

- J'ai peur du noir, fait-elle.

Je lui répond d'un fin sourire et la colle contre moi. 

- Ca pue la compote de souris mortes, rapporte Levi.

J'entend Chase râler de dégout. 

- Garde tes remarques dégoutantes pour toi, le réprimande Aaliyah.

- Tu dois aimer les compotes de souris, madame la vipère.

- Après toutes tes conneries, s'emporte-t-elle, le mieux c'est que tu fermes ta gueule.

Levi ricane de plus belle et sa voix écho entre les deux murs.

- Je n'aimerai pas être enfermé avec toi dans un ascenseur, c'est sur. Je ne comprendrai jamais les goûts de Chase.

- Moi non plus, ajoute Austin.

Plus nous descendons et plus l'air devient humide. Les escaliers nous mènent dans un large couloir en pierres de maçonnerie nues. Il n'est éclairé qu'au moyen de lanternes anciennes accrochées aux murs. Une unique porte verrouillée est flanquée au bout du couloir. Erwin parvient à l'ouvrir sans difficulté. Nous entrons alors dans une salle au plafond surélevé. Lorsqu'Erwin appuie sur l'interrupteur, trois sources de lumières se mettent à clignoter au plafond. 

La salle est remplie de caisses en bois rangées les unes par dessus les autres. Il y en a tellement que circuler librement dans cet espace devient compliqué. Certaines caisses sont tellement grosses que je me demande comment elles ont fait pour atterrir ici.

- Ce sont les stocks pour la vente, nous informe Erwin.

Une forte odeur d'alcool chatouille mes narines. Je plisse les yeux en serrant Abby contre moi tellement la salle est fraiche. Erwin récupère une certaine caisse qu'il dépose devant nous. Il en sort huit masques de Dali et autant de combinaisons rouges.

- Ne perdons plus de temps, souffle-t-il. Enfilez-moi ça. 

Erwin nous confie à chacun un masque et une combinaison. Ainsi, non seulement notre identité mais notre sexe aussi demeurent un secret. Comme tous les autres, je glisse la combinaison par dessus mes vêtements avant de finalement lorgner le masque. Sa longue moustache et son air badaud me fascinent. 

- J'ai l'air ridicule, se plaint Abby noyée dans des vagues de tissus rouges.

Je pouffe de rire et elle grogne plus fort dans sa combinaison trop grande. Je cherche Levi des yeux et le retrouve à tracer le contour de sa moustache en plastique du bout des doigts. Il enfile alors le masque dans un sourire vertigineux. Je déglutis avant de l'imiter. La froideur du masque sur ma peau est d'abord malaisante, puis réconfortante. Enfin, tous le monde relève la tête et on s'échange un drôle de regard. Plusieurs pairs d'yeux énormes et sans vie me scrutent sans pourtant me regarder. Je suis stupéfaite par tous ces visages aux traits identiques qui m'entourent, tous vêtus de rouge. 

Je suis soulagée de reconnaitre le visage d'Austin quand il retire son masque en grognant.

- Dans quoi on s'est foutu ?, réalise-t-il.

L'individu le plus haut perché, Erwin surement, lui donne une tape à l'épaule.

- Bon écoutez, annonce-t-il, je préfère vous le dire. Il y a des armes dans les caisses.

Mon cœur manque un battement tandis que le silence se fait de marbre. Quelqu'un s'avance en direction d'une caisse et l'ouvre sans perdre de temps. L'individu masqué en sort un pistolet dans chacune de ses mains. 

- Vous êtes surs que c'est une bonne idée ?, demande la voix de Chase derrière moi. Je veux dire... les flics n'hésiterons pas si on est armé.

- Seuls ceux qui savent s'en servir auront le droit d'en porter une, annonce la voix de Levi en tendant l'une des deux armes à Austin.

Ce dernier se met à l'analyser sous tous les angles, serrant les lèvres. Je vois la grande carrure d'Erwin fouiller dans une caisse puis dans une autre. Je déglutis. Oh non. Il vient de sortir un fusil. Ca prend une ampleur infernale. Je peux sentir le malaise des autres individus masqués quand je me retourne. Je fais quelques pas et m'accroupie devant l'une des caisses. Elle est pleine à craquer. Il y en a pour toutes les tailles et toutes les spécialités. Mes doigts tremblent tandis que je les incite à s'approcher d'un pistolet. Lentement, méticuleusement. La simple peur de toucher une arme me foudroie et je réalise que jamais je ne m'en servirai. Cependant, un frisson me parcourt l'échine lorsque le bout de mon doigt entre en contact avec le métal froid. Ce n'est plus si désagréable. Et sans m'en rendre compte, ma main parcourt déjà curieusement le pistolet.

- Gaby ?...

La voix de Levi me fait sursauter. Ses yeux analysent la salle à ma recherche et quand il me voit une arme à la main, je jurerai l'entendre grincer des dents. Il avance à toute allure pour m'arracher le pistolet. 

- Pas touche, compris ?

J'acquiesce et il soupire le cœur plus léger. 

- Tu pourrais enlever ton masque deux secondes ? Si on doit traverser l'enfer, j'aimerai avant voir ton visage.

Je lève le masque sur ma tête et lui offre un sourire un peu gêné. Il fait de même, sa mine est quelque peu ironique.

- Regarde-toi, glousse-t-il, tu es encore plus belle dans la catastrophe. Je suis sûr que tu serais à tomber par terre le jour de la fin du monde. 

Il n'échoue jamais à me faire rire, ce gros balourd. Son pouce trace la ligne de mon sourcil quand il ajoute d'un ton moqueur qu'il ne raterait cette vue pour rien au monde. Mes yeux suivent ses lèvres et les paroles qu'elles me destinent. Je penche la tête et nos visages ne sont plus qu'à quelques souffles près. 

- Toutes mes bêtises doivent te gav-...

Je lui coupe la parole dans un baiser. Je ne lui laisse pas le temps de me répondre que j'approfondie l'expérience en mordillant l'intérieur de ses lèvres.  Les yeux gros, il a encore l'air surpris quand je me retire pour le laisser respirer. 

- Refais-le, souffle-t-il avec envie.   

- Peut-être quand on sera sorti d'ici sains et saufs ?

Il fronce les sourcils et tend le bras pour attraper ma nuque mais je me relève de justesse. 

- Allez, fais-je en lui tendant la main, on y va ? Il est temps d'affronter les démons de ton passé. 

Nous échangeons un regard complice avant de glisser les masques sur nos visages. Je lève ma capuche pour couvrir mes cheveux avant de rejoindre le reste de la bande qui s'est réuni au centre de la pièce. Trois personnes sont armées, et lorsque je m'avance vers elles, trois pairs de yeux sinistres me lorgnent.

- N'attaquez pas, les préviens-je. Si vous devez vous en servir, ça sera dans l'unique but de vous protéger. C'est d'accord ? Nous ne serons pas les assaillants.

- Ton pacifisme m'émerveillera toujours, avoue Austin.

- C'est d'accord ?, répété-je.

- C'est d'accord, font-ils à l'unisson.

Ils me donnent leurs dos en se retournant vers la porte. C'est un étrange tableau qui se dépeint devant moi. Trois silhouettes tout de rouge vêtues. L'un d'eux, celui qui porte un tableau sous le bras, tourne la tête vers moi et c'est alors que je le vois pour la première fois. Le petit soldat taché de rouge.

- Si tous le monde est prêt, proclame-t-il, laissez-moi prier pour nous. Que le sort nous soit favorable.

- Attendez..., s'aperçoit Abby. Où est Juvia ?

Levi grogne aussitôt.

- Il a pas fallu deux secondes pour que le sort nous crache en pleine gueule ! Raah, je veux prendre ma pension, c'est plus possible là. Qu'est-ce qu'elle fout cette crétine ?

- Elle doit être dans sa chambre à bouder après le rejet d'Austin.

Un masque lève la tête au ciel. Nous le fixons tous, et Austin lève les bras.

- J'ai fait de mon mieux pour ne pas la blesser ! Elle s'en remettra.

Un individu récupère un masque et une combinaison d'une caisse, ce sont surement les derniers.

- Je vais la chercher, nous informe-t-il et je reconnais la voix de Levi.

Il enroule la combinaison autour du masque, prêt à nous quitter. Je me précipite sur lui.

- Non Levi, l'attrapé-je brusquement par le col, c'est trop dangereux.  C'est toi qu'ils veulent ! Ne te donne pas en pâture.

Il sursaute et fait un pas en arrière.

- Purée tu m'as fait peur !, s'esclaffe-t-il de plus belle. Ta tronche moustachue là.

Il se ressaisit aussitôt :

- Je suis tombé amoureux de ça moi ?

Je croise les bras, sachant très bien qu'il ne peut pas me voir le fusiller du regard derrière mon masque. 

Il glousse, serrant la combinaison contre lui.

- Arrête de me lorgner comme ça, avec tes beaux yeux globuleux. Mon cœur palpite trop fort.

- Allons chercher Juvia tous ensemble, réplique Erwin. Je sais où se trouve sa chambre.

Nous retournons sur nos pas et traversons à nouveau le couloir. Je ne peux m'empêcher de me poser milles questions. Peut-être que les policiers ont déjà défoncé la porte et qu'ils nous attendent de pied ferme ? Peut-être qu'on court à notre perte. 

- Gaby, surprend Levi, je viens de réaliser quelque chose.

Son ton sérieux m'interpelle et je ralentis ma course. 

- Tu t'en rends compte ? C'est notre première tenue de couple ! 

- Quoi ?

- Mais oui regarde, on est fringués pareil ! Comme c'est romantique.

Nous passons devant la cellule de Daphné et j'attrape la manche de Levi.

- Je sais, me fait-il. Mais Juvia d'abord. 

Un rire me fait sursauter.

- Vous reviendrez me chercher ?, s'amuse Daphné. Comme c'est gentil.

Levi l'ignore et rejoint le groupe. Mais moi je ne peux m'empêcher de me demander si on ne ferait pas mieux de l'utiliser comme otage.

- Vous êtes habillés bien joliment.

Je hausse les épaules et tourne des talons. Ne surtout pas lui parler. Les autres sont déjà loin devant.

- C'est pour la police que vous vous êtes fait jolis ?

- Ce n'est pas la police, retorqué-je pour qu'elle ne prenne pas espoir, c'est... un gang ennemi. Tu ferais mieux de rester là bien sagement si tu ne veux pas te faire tuer.

Elle grogne et donne un coup dans la porte métallique.

- Vous allez me tuer dans tous les cas !, hurle-t-elle si fort que je sursaute. Je préfère tous vous entraîner avec moi quitte à mourir !

- Reste silencieuse et tout se passera bien.

- Silencieuse ?

Elle pouffe de rire, aguicheuse. Ses yeux me scrutent tandis que je la dévisage.

- C'est moi qui ai appelé la police.

Je n'ai pas le temps de traiter cette information ni de faire un pas en arrière que la porte de Daphné s'ouvre brusquement. Je suis à peine décontenancée et voilà que le métal me cogne brutalement. Je tombe à la renverse, le crâne incroyablement douloureux. Je porte ma main à mon front et la retrouve ensanglantée. Dali me fixe impassible, à quelques pas à peine. Il m'a probablement protégée du choc, vu la longue fissure qui le traverse. Je tend la main pour le récupérer, mais je le vois soudainement s'élever dans les airs. Le masque se retrouve à couvrir une partie du visage de Daphné. Je serre les dents. Un œil en amande me lorgne de haut.

- Eh bien, merci pour le masque.

Je n'ai pas le temps de faire un mouvement que Daphné me donne un coup de pied au visage. Elle ricane avant de m'en assener un autre. J'utilise mes bras pour me protéger, et les coups s'arrêtent subitement. Un rire retentit et Daphné saisit ma jambe pour me traîner à l'intérieur de sa cellule. J'empoigne désespérément le sol, mes ongles se cassant au passage, dans un espoir vain. Daphné grimpe abruptement sur moi et je réalise que je suis à sa merci. 

- Je vais commencer par te buter, fait-elle en papillonnant des yeux. Et après je m'occuperai de chacun de tes petits amis.

Plusieurs coups atterrissent sur mon visage pour accompagner ses paroles. Quand je rencontre ses yeux, Daphné me lance un sourire empoisonné. C'est l'espoir de quelqu'un qui a tout à perdre. J'ai le visage tout endolori et la respiration en saccades quand elle se met à me déshabiller. Elle me plaque dos au sol pour ouvrir la tirette de la combinaison. Je retiens le vêtement contre moi comme je peux, mais Daphné a le dessus. Son bras passe sous ma gorge, et elle a de moins en moins de mal à ôter la combinaison. Je faiblis et ma voix perd de sa force. Puis mon regard rencontre le corps inanimé de Juvia et je ne peux plus retenir un hurlement. Je m'étouffe dans les larmes qui coulent le long de mes joues.

- Qu'est-ce que tu lui as fait ?

J'appelle la brunette mais elle ne répond pas. Une bouteille d'eau encore pleine jonche le sol à ses côtés et je m'en mord les lèvres.

- Elle est venu m'abreuver, m'informe Daphné, et me prévenir qu'elle me ferait ma fête si j'insultais encore son petit Austin chéri d'amour.

Daphné soupire en lançant du coin de l'œil un regard à Juvia . 

- Elle est sacrément bête. Elle a ouvert la cellule dès l'instant où j'ai traité Austin de salopard. 

Au moment où je lève le bras pour blesser Daphné, elle l'attrape pour le tordre. Finalement, elle n'a plus qu'à tirer le vêtement qui glisse facilement le long de mes jambes.

- Tu sais, ta copine se battait drôlement bien et ça m'a pourtant pas empêché de la tabasser, ajoute-t-elle avant de s'abaisser pour me murmurer à l'oreille. Qu'est-ce que tu crois qu'une petite psy comme toi peut me faire ?

Je tend les mains pour atteindre sa gorge, mais Daphné attrape mes doigts pour mieux les tordre. 

- T'inquiète, elle est toujours vivante. Pour l'instant...

Daphné réussit à récupérer la combinaison et elle me relâche finalement dans un sourire satisfait.

- Apparemment t'es enceinte, c'est bien ça ? 

- Comment... ?

Ses lèvres se courbent en un croissant de lune. Je tente de me relever mais Daphné me piétine le ventre.

- C'est son gosse que tu portes, celui de Lane ?

Je cri de douleur tellement la pression qu'elle m'impose me pèse. 

- Arrête, la supplié-je.

Son pied se dégage et me laisse respirer. Daphné me tourne le dos, mais quand je lève les yeux sur elle je manque de m'étouffer. Elle enfile tranquillement ma combinaison et récupère un téléphone rose bonbon au sol. 

- C'est avec l'hideux portable de ta copine que j'ai appelé mon père. Mais dis-moi ? Qu'est-ce que je vais en faire maintenant ?

Elle s'approche dangereusement de moi. J'essaye de ramper en arrière mais elle agrippe mes cheveux et me tire vers elle.

- Qu'est-ce que je vais faire de toi ?

Daphné s'humecte les lèvres avant d'esquisser un petit sourire et d'enfoncer le portable dans ma bouche. J'ai beau secouer les mains dans tous les sens, agripper ses bras pour qu'elle me lâche, Daphné ne faiblit pas un instant. Je désespère à la recherche d'air. Quand elle se met à rire de moi, mes oreilles commencent à bourdonner. 

Des larmes se mêlent à ma peur. Calme-toi Gaby. Je ferme les yeux pour ne plus la voir s'amuser aussi vicieusement. Respire par le nez. Tu peux le faire.

- Alors ça a quel goût, hein ?  

Plus elle enfonce le portable dans ma gorge, plus je panique et perd mes moyens. Je n'arrive même plus à penser. Je suis prise de spasmes. Je veux respirer. Je veux de l'air.

Je tend les bras et enfonce mes pouces dans ses yeux. Daphné est prise par surprise et j'arrive à renverser la situation. j'enfonce mes ongles plus profondément encore. J'ignore la douleur qui bourdonne dans mon crâne. J'ignore les cris de Daphné. J'ignore ses ongles sur mes bras puis ma gorge. Je ne réfléchis plus. J'enfonce encore et encore, c'est mon dernier instinct. 

Ma seule erreur aura été de laisser le téléphone à proximité d'elle. Daphné le récupère et me donne un coup au crâne. Je tombe à la renverse, en me tenant la tempe. C'est là qu'une multitude d'aiguilles s'abattent et s'enfoncent dans ma tête.

- Tu veux savoir..., souffle-t-elle difficilement, comment j'ai... assommé ta... copine ?

Je lève les yeux sur elle, et même si ma vision est brouillée de flou, je la vois récupérer mon masque et le mettre à son visage. Elle glisse la capuche sur ses cheveux en s'accroupissant devant moi. Ce n'est plus Daphné, c'est Dali qui me lorgne de haut. Je lève les mains. 

- Non... Rends-le... moi. 

Une surface dure s'abat violemment sur mon crâne. Ma tête pivote et mes yeux rencontrent le flou de ma main qui tombe à mes côtés. Après ça, je ne vois plus rien.

°°°

Hello, j'espère que vous allez bien. Que ceux qui sont encore en vacabces profitent bien.
La rentrée et le retour au boulot c'est très bientôt, j'espère que vous le vivez pas si mal 😭

Sinon, la fin du chapitre est quelque peu... Annonciatrice 💀J'espère que le chapitre vous a quand même plu.

Grosse inspiration de La Casa de Papel pour l'accoutrement de la bande, comme vous pouvez le voir en média.

🐺 Maintenant que Daphné s'est accaparée du costume de Gaby, elle n'aura aucun mal à se faire passer pour elle et s'infiltrer dans la bande 😓😬 The wolf in sheep's clothing 🐺

🐺 JUVIA EST TROP BÊTE 💔😫 je vous rassure elle n'est pas dead. Mais elle est en piteux état. Gaby... C'est pas mieux.

Voilà c'est tout pour moi !

A très bientôt ❤️

❤️ Kissou kissou ❤️

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