[58] talk sick Mr. toxic.
Can we have a little conversation?
Peut-on avoir une petite conversation ?
Figure it out with no intoxication.
Pour comprendre sans intoxication.
- Stay by Post Malone.
🎶🎶
- Tu veux que je t'accompagne ?, me propose Austin lorsqu'il gare la voiture devant le fameux site de petites résidences.
Je secoue la tête, l'assurant que je me débrouillerai bien par moi-même. Après tout il ne s'agit que de rendre une petite visite à l'improviste à Lane, rien de bien méchant.
Austin m'indique quelle baraque de toutes celles qui se présentent à moi est la bonne, mais je me rend vite compte que les gîtes sont totalement identiques et je ne parviens plus à distinguer celle de Lane. Malheureusement pour moi, Austin est déjà loin et je me demande franchement si je vais devoir sonner à toutes les portes avant de trouver la bonne.
Enfin bon, je me ballade un peu entre les différents logements joliment agencés. Ils s'articulent tous autour d'une immense cour qu'ils se partagent. Chaque gîte a un balcon à petite hauteur du sol qui ne flotte donc pas au dessus de ma tête, mais au contraire qui crée un petit espace de repos ou de bronzette. Les couleurs des façades sont également partagées par tous les occupants : un beige doux mêlé à quelques touches de brun plus vif sur les chassis vernis par exemple.
Je me perd dans cet espèce de quartier résidentiel en attente de quelque chose qui m'indiquera ou se trouve Lane. Je vagabonde pendant un long moment jusqu'à ce que comme par magie apparaisse au loin une jeune fille. Elle s'avance dans ma direction d'une démarche fluide et enfantine, presque désinvolte et innocente. Je remarque lorsqu'elle se rapproche suffisamment de moi que ses cheveux attachés en une haute queue de cheval possèdent une mèche rosée qui se démarque du reste de sa chevelure foncée. La mystérieuse fille semble amicale et facilement abordable de par son sourire excessivement joyeux et plein de vie. Cette personne affiche une personnalité tout bonnement énergique et vive. Finalement, je me lance et l'interpelle en déviant de ma trajectoire linéaire :
- Excuse-moi, je recherche un certain Lane. Est-ce-que tu saurais me dire où il habite ?
Elle me dévisage en me regardant droit dans les yeux sans retenue. Elle me parait réfléchir un moment puis elle avoue simplement :
- Connais pas de Lane par ici...
J'ai à peine le temps de soupirer de déception qu'elle poursuit sans même reprendre son souffle.
- Mais c'est un joli prénom ça, Lane. Est-ce-que son propriétaire est aussi joli que le prénom ? Pas que je m'y intéresse mais je suis curieuse. Tu veux savoir pourquoi ? Ça t'es déjà arrivé de trouver un prénom super beau et puis quand tu vois son propriétaire tu te dis que c'est du gâchis ?
- Euh... J'en sais rien.
- Alors il est sexy ou pas ce Lane ?
- Bah...
- Oh attend ! Ça serait quand même pas ton mec ? Excuses-moi, je voulais pas essayer de le pêcher- euh pécho! Mais c'est juste que j'atteins un âge où je veux découvrir ce que c'est qu'un obus.
- Un obus ?
- Oui, la baguette magique de ces sorciers !
Mais de quoi parles cette fille ?
- Tu vois pas de quoi je parles ?
- Je préfère ne pas savoir...
- Je te parles de leur batte de baseball sauvage, ou comme le dit si bien papá : leur aubergine des bois !
Elle est absolument obsédée. Je ne sais pas si c'est les hormones qui lui font cet effet, mais ça en est presque amusant.
Enfin, elle se calme et reprend son souffle. Puis on dirait qu'elle remarque un élément qui lui était alors comme invisible. Elle se met de ce fait à me fixer étrangement comme si elle tentait de décortiquer mes traits.
- J'ai l'impression de t'avoir vue quelque part..., fait-elle remarquer. Mais oui ! La fille sur le tableau ! On dirait un copier coller.
- Quel tableau ?
- Le tableau de Levi bien-sûr !
- Attends mais tu connais Levi !
- Bah oui du con.
- Mais alors pourquoi avoir dit que...
Ne me dites pas que c'est parce que je l'ai appellé Lane plutôt que Levi ? Alors il se fait appellé par son vrai prénom dorénavant ? Décidemment, je suis vraiment à la bourre.
- Dis, t'aurais pas posée pour Levi des fois ? Mais attends, ça veut dire que tu connais aussi Levi ?
- Oui en fait, c'est lui que je recherche. Tu pourrais me dire où je pourrais le trouver ?
- Tu pourrais me dire d'abord qui t'es ?
- Je m'appelle Gaby, et toi ?
- Moi c'est Juvia.
- Attends tu es la fille de Pépito ?
- Tu connais aussi papá ?!
- Je le connais à travers Levi, mais lui ne me connais pas.
- Bon alors, je veux bien te montrer où il habite.
Enfin ! Je suis toute heureuse lorsqu'on se met à retourner dans les pas de Juvia, ce qui veut sûrement dire qu'elle était chez lui. Finalement, elle m'emmène devant une porte qui ne se différencie en rien de toutes les autres et elle m'abandonne en prétextant qu'elle reviendra bientôt et que je peux déjà sonner à sa porte entre temps. C'est mieux ainsi puisqu'on sera seuls. J'inspire donc un bon coup et appuie sur la sonnette lorsque la brunette n'est plus là.
On vient m'ouvrir la porte au bout de cinq sonneries.
- Juvia je te jure que si tu continue à me faire chier de si bon matin je vais-...
Il s'arrête net de parler lorsqu'il réalise que la personne qu'il a devant lui n'est pas Juvia. Il me sonde de son regard un court instant avant de déclarer et je cite :
- T'as grave changé en une dizaine de minutes quand même Juvia.
J'arque un sourcil face à cette remarque bien de son style.
- J'essaierai bien d'être aussi bavarde qu'elle mais c'est plus compliqué qu'il n'y parait, retorquais-je.
- Alors t'as déjà rencontré cette ado obsédée ? Elle est folle pas vrai ?
- C'est sûrement les hormones. J'en connais une autre dans le genre.
Un sourire vient marquer ce petit échange inattendu entre nous. Je me suis imaginée des tas de scénarios de ces retrouvailles mais je n'aurais jamais pensé que ça se passerait comme ça.
- Ça fait longtemps..., tentais-je de relancer le dialogue un peu timidement.
- Je m'attendais pas à te revoir un jour pour tout te dire. T'aimes vraiment débarquer comme un joint dans ma vie, hein ?
Il se gratte la nuque sans plus oser poser à nouveau les yeux sur moi.
- Tu devrais partir, ce n'est pas un endroit pour toi.
- Tu sais que j'ai fait tout ce chemin pour venir jusqu'ici ? Je ne vais pas rentrer comme ça...
- Et pourquoi pas ? Je penses que si, tu vas rentrer comme ça.
- C'est fou ce que tu es pissant !
- Quoi ?, marque-t-il son incompréhension face à ma réplique.
- C'est... une expression que j'ai volée à Chase.
Le voilà qui arque un sourcil, un peu amusé.
- Est-ce-que ça veut dire quelque chose même ?
- Ça a le sens de chiant. Tu sais... chier/pisser...
- Je vois, pas la peine d'aller plus loin.
Maintenant que nous gardons tous les deux le silence, je me sens encore un peu plus gênée. J'aimerai parler, mais je ne sais pas quoi dire, ni comment. Alors que mes idées sont clairs dans mon esprit, je sais ce que je dois lui dire. Et après avoir répété dans ma tête la raison de ma venue, je me lance :
- En fait... Je voulais te poser une question.
- Laquelle ?
- Est-ce-que je pourrais d'abord entrer ?
Il réalise qu'on est encore devant sa porte et moi dehors. Pourtant ça ne semble en rien le déranger, parce qu'il n'est certainement pas très emballé par l'idée de me laisser pénétrer dans son antre. Il doit même penser que je suis bien comme je suis : en dehors de sa vie.
- Pas la peine, on ne va pas s'éterniser.
C'est parce qu'elles sont comme je les imaginais que ses paroles ne me sont pas bien affligeantes. Je me réduis à hocher les épaules. C'est comme il voudra.
Je me prépare et tente alors de poser ma question mais c'est une affreuse boule de nervosité qui pointe le bout de son nez. Qu'est-ce-qu'il dira ? Est-ce-qu'il continuera à me fuir ? Telles sont les questions qui freinent ma confession. Et puis au lieu de parler correctement comme il se doit d'un thème important et sérieux, je dis des conneries. Des grosses conneries.
- Tu connaitrais pas mon mot de passe sur Netflix ?
Quelle bouse...
- Tu déconnes ? T'es venue pour ça ?
- Bah écoutes je sais que tu connais mon mot de passe parce que tu te connectais sur mon compte à distance. Et une chose est sûr, je ne te l'ai jamais donné.
- Ça c'est parce que j'avais piraté ton compte avec l'aide d'Austin.
J'arque un sourcil, l'air faussement surprise.
- Je suppose que tu squatte encore mon compte comme au bon vieux temps.
- Déjà je squattais pas, je profitais d'un abonnement. Et ensuite, non je ne profites pas des gens avec qui je ne suis plus en très bon termes.
- Tu rigoles là ? C'est pas toi qui a piraté mon compte justement parce qu'on était en froid depuis que je t'avais insulté. Tu as oublié comment j'ai réussi à te retrouver dans le night club ?
- Ah ouais, j'avais oublié ce détail.
- C'est le genre de détail qu'on n'oublie pas...
- Ouais bon, change-t-il de sujet pour ne pas avoir à répondre de ses actes. Tu veux ton mot de passe ou pas ?
J'acquiesce. Mais au fond je n'ai pas besoin de son aide, parce que je connais très bien mon mot de passe.
- C'est 123soleil. Et franchement j'ai vu plus compliqué comme mot de passe.
- C'est tellement simple que personne n'y penserait, me défendis-je.
- C'est tellement simple que tu arrives je ne sais pas quel miracle à l'oublier, me corrige-t-il.
Je hausse les épaules pour me montrer vaincue. S'il savait...
- Et maintenant, et si tu arrêtais de raconter des conneries et que tu me donnais la véritable raison de ta venue ?
Ah... ben il savait.
- Okay je vais te le dire... Je me demandais si... tu as pu regarder Infinity War pour finir ?
Mais quelle idiote ! Et me revoilà à raconter n'importe quoi. Tourner autour du pot est un bon moyen de nous faire perdre du temps, mais ça devient compliqué quand on nous en accorde à peine pour commencer.
Il ne marche pas du tout, je le vois à son regard blasé. Mais il se trouve que ses épaules s'affaissent et que son buste se vide de l'air qu'il comprimait. Et e.fin son expression se fait un peu plus légère. En d'autres mots, il décontracte sa posture et ce dans l'unique but de parler de ce film qui l'a marqué.
- Evidemment ! J'allais pas me priver de trouver un moyen de visionner ce fichu film. Et toi ?
- Oui, moi aussi.
Mensonge à plein nez. Sérieusement comment j'aurais eu la tête ou même le temps de regarder ce film avec tout ce qui m'arrivait ?
- Et tu l'as trouvé comment ?, me demande-t-il sincèrement.
Et merde. Je cherche à me rappeller de quoi parlait le film et des mots flottent dans mon esprit : Thanos et tous les Avengers du MCU. À partir de là je peux en conclure que Infinity War n'est pas bien différent de tous les autres films de super-héros, et qu'il se conclu donc comme d'habitude par le triomphe des gentils et la défaite du vil Thanos.
- Très bien, mentis-je naturellement. Les Avengers ont vraiment mis le paquet et ils ont réussi à terrasser Thanos. C'était épique.
- Ah oui ?, répond-t-il en arquant un sourcil. Et la fin était tellement grandiose avec Thanos qui se transforme en poudre de perlimpinpin !
- Oui oui, gardais-je un maximum le silence.
- Et il n'y a eu aucun sacrifice, continu-t-il d'une voix qui me parrait ironique. Et en un claquement de doigts, tout est bien qui fini bien pas vrai ?
- Euh... ouais ?
- Gaby, t'es sure d'avoir vu le bon film ?
Mince alors, il vient de me percer à jour.
- Peut-être pas en fait...
- Bon, et si tu me disais ce qui t'amène réellement ici ? À moins que tu ne veuille te faire spoiler la fin d'Infinity War ?
Bon tant pis, il va bien falloir que je lui dise un jour ou l'autre. Alors j'inspire et le regarde droit dans les yeux pour cette fois-ci ne plus tourner autour du pot :
- C'est une fille.
- Hein ? Qui ? Thanos ?
- Mais non, j'ai fait le test hier et... c'est une fille.
Son visage se penche vers mon ventre, ce qui m'assure qu'il comprend de qui je parle.
- Tu veux dire que... C'est une fille ?
- Oui, c'est ta fille.
- Attends quoi ? T'es en train de me dire que c'était pas une blague ? Austin ne disait pas des mensonges pour se payer ma tête ?
Ses yeux s'écarquillent et fixent mon ventre dans une expression qui flotte dans le vide. Il n'y croit pas.
- T'es sûr que je suis son papa ? Je veux dire...
- C'est ta fille.
- Ma... fille ?
Il essaye d'assimiler ces paroles, de comprendre ce que cela signifie, l'ampleur qu'auront ces faits sur nos vies mais aussi quelle responsabilité cela implique, et comment il ne peut plus fuir à présent.
- Est-ce-qu'on pourrait continuer cette conversation à l'intérieur ?
- Ah... Ouais bien-sûr, désolé.
Pendant que je passe devant lui pour entrer, je sens son regard se poser longuement sur moi, et sur elle. Il me suit du regard pendant que je traverse le grand vestibule pour contemple cette maison dans laquelle il vit depuis peu. Elle n'est pas bien grande mais elle me paraît tout de même énorme pour que seule une personne y vive. À part ça, la seule chose que je puisse dire à propos de cet endroit c'est que c'est le bazar. Mais ça ne m'étonne pas du tout quand on sait qui y vit. Pour commencer ma longue énumération, je citerais en premier lieu les deux coussins abandonnés lâchement sur le sol alors qu'ils devraient se trouver sur le canapé avec leur fraterie. Sans oublier de noter que la table du salon est remplie de toute sorte de nourriture malsaine : des plats surgelés, des frites molles et des boissons énergisantes. Et puis le plus outrant c'est ses caleçons qui jonchent le sol.
Lorsqu'il réalise que mes yeux se posent sur ces derniers, il s'empresse de les ramasser. Mais au lieu de les cacher comme le ferait n'importe quel homme, le mien riposte :
- C'est des slips.
- Oui... je vois ça.
- C'est du Calvin Klein tu sais.
Me dit-il cela pour montrer sa virilité ou bien le fait qu'il a de l'argent maintenant ?
Je dirais aucun des deux. Parce que ce qui suit est une leçon de langue :
- Tu sais que klein c'est du néerlandais, une langue d'Europe ? Ça veut dire petit. Et du coup ça porte bien son nom, parce que mon aubergine se sent à l'étroit la dedans.
Je voudrais répliquer quelque chose, mais je n'y arrive pas. Il vient de dire quelque chose qui instinctivement, et dans toute ma nature humaine, me pousse à regarder en bas.
- Tu vérifie quoi là ?, s'offusque-t-il en couvrant son aubergine de ses mains. Elle est grosse et tu le sais mieux que quiconque !
Je ne sais pas quoi faire d'autre dans une telle situation que de rougir. Bordel, je veux fuir cette situation si gênante.
- Pourquoi tu rougis maintenant ?
- Je ne regardais pas !
- Si tu regardais, mais je ne t'en veux pas. Qui résisterait ?
Et là maintenant et plus que jamais, je le vois non seulement sourire, mais aussi rire. Bon d'accord il rit de sa propre blague, mais là est la beauté de la scène. Parce que son sourire est si sincère que j'ai l'impression que c'est une hallucination venant de moi. Austin m'avait dit qu'il traversait la même période de doutes et de tristesse que moi. Il avait sombré à nouveau, et tellement que le voir sourire était rare. Et le voilà à me sourire de toute ses dents, à tel point qu'on croirait qu'il reprend goût à la vie.
Ce qu'on dit était donc vrai : les personnes les plus triste ont les plus beaux sourires.
Lorsqu'il parvient à s'arrêter, il reprend contenance et me demande :
- Tu sais quand naîtra mini Gane ?
- Qui ?
- Mini G-..., recommence-t-il avant de répliquer. C'est le nom que je donne au bébé le temps que tu lui trouve un prénom.
- Et que veut dire Gane ?
- C'est... la fusion de Gaby et Lane, avoue-t-il un peu plus timidement
- Ah ! C'est notre nom de ship ?
- Voilà.
- Très bien alors je l'appellerais aussi comme ça jusqu'à ce qu'on lui trouve un vrai prénom.
- Je ne vais pas lui donner de prénom.
- Je sais, rigolais-je. Il faut dire que ce n'est pas ton point fort.
Son regard se durci en même temps que l'homme qui se trouve en face de moi.
- Non ce que je veux dire c'est que je ne peux pas être avec ce bébé. Elle mérite tellement mieux. Elle a besoin d'un vrai père.
- ce qu'il lui faut c'est un papa, pas un père. C'est différent.
- Arrêtes de jouer avec les mots, renchérit-il.
- Elle n'a pas besoin d'un père de substitution. Tout ce qu'il lui faut c'est ton amour.
- Et c'est justement ça le problème, je ne saurais pas l'aimer comme il le faut.
- Pourquoi tu dis ça ? Sans même avoir essayé ?
- Je ne veux pas que mon passé rattrape cette enfant. Je ne veux pas qu'elle subisse les même atrocités que moi. J'ai peur, tellement peur de devenir un père comme le mien.
- Tu n'as pas à t'inquiéter de ça. Jamais tu ne seras comme lui. En fait c'est justement parce que tu as vécu avec un père comme le tien que tu chériras ta fille plus que n'importe quel autre papa.
- Comment tu veux que je la protège si je n'ai jamais réussi à protéger qui que ce soit ?
- Donnes-toi au moins une chance de te prouver le contraire.
- Non Gaby, je ne sais même pas comment cette histoire se terminera. Je préfère ne pas prendre de risque.
Il ne veut pas me croire, cet homme est si têtu qu'il a réussi à se convaincre qu'il ne méritait pas une seconde chance.
- Je ne suis pas fait pour sauver les gens. C'est tout le contraire qui se produit en fait. Je suis un sal type, je n'ai rien à faire avec vous deux. Ce n'est pas ma place.
- Bien-sûr que si ! Tu ne peux pas décider à sa place, c'est à elle de choisir.
- Je l'ai privée de sa grand-mère, tu semble oublier ça.
- Et tu as sauvée sa maman deux fois, La première lorsque j'allais passer à travers la fenêtre. Et la deuxième c'est quand Adam avait tenté de me tuer. Je n'ai jamais eu l'occasion de te remercier, mais je te suis tellement reconnaissante. Tu as sauvé la vie de ta propre fille ce jour-là. Tu vois que tu as tord, parce que tu nous as protégées toute les deux.
Je lui laisse le temps d'avaler sa salive et mes propos par la même occasion. J'ai l'impression de l'avoir un peu réchauffé. Bien-sûr ça ne suffira pas à le convaincre, mais au moins il parait un peu plus apaisé.
- Pourquoi tu persistes autant Gaby ? Je n'en vaux pas la peine.
- Parce qu'un jour, tu m'as demandé de rester à tes côtés quoi qu'il arrive. Ce jour-là j'avais accepté de passer le restant de mes jours avec toi. C'est une promesse que je ne peux pas ignorer.
- T'es pas sérieuse ? Tout ça pour cette promesse ? (Le fait que J'acquiesce naturellement comme si c'était évident le pousse à chercher un argument en faveur de ses idéaux) Si tu ne gardes pas tes distances tu finiras intoxiquée par le poison que je suis. Je ne veux pas de ça. Le meilleur moyen que j'ai de vous protéger toutes les deux c'est de vous garder loin de moi.
Je secoue la tête pour montrer mon désaccord.
- Tu te trompes. Tu n'es pas le poison, mais le poison est en toi.
Je fais quelques pas dans sa direction, tentant de me rapprocher un maximum. Et puis lorsque je vois qu'il fait un pas en arrière, je me dépêche encore plus pour lui prendre les mains. L'empêchant de me fuir, le forçant à me regarder dans les yeux et à m'affronter moi et ses doutes, ses soupçons, ses maux, ses peurs.
- Si tu ne laisses personne t'aider, alors personne ne pourra jamais rien faire pour toi, même pas toi-même. Le poison est dans ton âme et il s'accapare doucement de ton coeur. C'est pour ça que j'ai peur que tu ne devienne indifférent à moi et à notre petite fille. Tant qu'il n'est pas trop tard je t'en prie, laisses-moi t'aider. Je serais ton remède. Je serais le médecin qui épurera ton âme et sauvera ton coeur. Il te suffit de me laisser t'approcher.
Une fontaine tente d'émerger de ses yeux, mais au final c'est mes yeux à moi qu'elle inonde.
- Je sais que tu dois t'en vouloir pour tous les actes que tu as commis. Mais je veux que tu saches que quoique tu ai fait, il y a du bon en toi. Il y aura toujours du bon en toi. C'est juste que tu ne le vois pas.
Ses doigts tremblent dans les miens tandis qu'il se mord la langue pour savoir ce qu'il doit faire. Son dos s'affaisse et ses épaules penchent en avant alors qu'il fait un tout petit pas vers moi, mais qui suffit amplement à créer un contact qu'il retenait jusque là. Sa tête se pose lentement sur mon épaule et ses cheveux soyeux basculent en avant, ce qui me permet de voir ses yeux qui s'humidifient contre son gré et malgré toute sa volonté. Ses émotions le rattrapent.
Et ce moment est si léger qu'une plume aurait plus de poids. Mais il est également si lourd d'émotions qu'un corps humain ne pourrait tout contenir par lui même, et c'est pour cette raison que je demande à Lane de les partager ensemble.
- Laisses-nous du temps.
C'est dans un très mauvais timing que son téléphone se met à sonner. Il se détache de moi sans me regarder pour autant. Il sort son portable de sa poche et tousse un peu pour modeler sa voix. Il inspire une dernière fois en prenant une bonne bouffée d'air et décroche enfin.
|- Quoi ?
La personne derrière le fil a une voix si puissante qu'on pourrait croire qu'il cri, ce qui fait que je peux entendre toute la conversation.
|- Parles bien putain ! J'suis pas ton pote.
|- Encore heureux.
|- Je vais te farcir le cul et on vera qui sera putain d'heureux. En attendant Juvia vient de m'appeller pour me dire que tu n'as pas tenu une promesse avec elle. T'es qui pour pas tenir tes putain de promesses avec ma fille ?
|- Quelqu'un de censé.
|- J'espère pour toi que t'es déjà bien loin parce que quand je t'attraperais ça sera seulement pour te relâcher en putain de lambeaux
|- Tu me donnes combien de temps ?, joue-t-il sur le ton sarcastique.
Des coups violents sur la porte un peu plus loin se font entendre et je ne manque pas de sursauter.
|- Ça répond à ta question ?
Il raccroche aussitôt et insiste pour que je me cache avant qu'il n'aille ouvrir la porte à celui que je devine être Pépito. Je demande pourtant ce que ma présence pourrait bien changer et il me répond que ça change tout pour Pépito. Alors je me planque derrière un meuble en bois assez haut, il me suffit de m'accroupir et je peux même entendre et voir l'arrivée de trois personnes.
Lorsque Levi leur ouvre la porte, il n'attend même pas qu'ils entrent par eux-mêmes car il prend les devants et se pose déjà sur le sofa. Le premier à entrer est un homme immense de corpulence imposante. Il est chauve et porte des lunettes de soleil. Sa tenue quant à elle est celle d'un homme qui ne vit que pour la couleur noir. Après lui c'est un petit bonhomme dans l'âge qui est vêtu d'une longue veste foncée et dont la démarche laisse à présager qu'il s'agit d'un homme puissant. Il a les mains croisées sur le dos, mais lorsqu'il les sépare c'est pour tirer les oreilles de la troisième et dernière personne, qui ne peut s'empêcher de retorquer :
- No Papá ! S'il-te-plait arrête je déteste quand tu me tires les oreilles, j'ai l'air d'un elfe après.
Et comme je le pensais, il s'agit bien de Juvia, la fille énergique en toutes circonstances. Le paternel n'accède pourtant pas à la requête de sa fille et la tire jusque devant Levi. Ce dernier la regarde droit dans les yeux et l'adolescente étouffe un rire gêné.
- Je te jure Levi que c'est pas de ma faute. C'est ma langue ! Elle est bien pendue parfois.
- Ça ne te dérange pas si je la coupe dans ce cas ? Offre le paternel.
- Ah nan ça va pas être possible ça ! J'ai besoin de ma langue !
- Tu n'as besoin que de tes pieds.
- Pour courir ? Oui je sais c'est le principe de l'athlétisme mais il faut-...
- Pour fuir, la coupe-t-elle.
- Mais j'ai rien fait ! Pleurniche-t-elle presque.
- Alors c'est à toi que je vais couper quelque chose, se tourne-t-il vers Levi.
- Comme quoi ?
- Devines.
- Tu veux me couper les ongles ? C'est trop sympa vraiment.
Pépito le foudroie du regard et se tourne vers son acolyte :
- Raoul, à toi de choisir ce que je vais couper à ce vaurien. Fais-toi plaisir, mais surtout fais un putain de bon choix pour l'amour de la nicotine !
Le chauve se tourne vers le gars qui prend tout cela à la légère et le fixe pendant un long moment avant de répondre à la demande :
- Coupons lui les cheveux aussi court que moi.
Et alors qu'on pourrait penser que Raoul a été très sympa et que Levi devrait se considérer heureux, ce dernier se redresse aussitôt, les sueurs plein le dos, pour répliquer d'une voix offusquée.
- Nan nan nan !, (il se calme et prend un air un peu plus indifférent pour paraître plus crédible.) Je veux dire...c'est pas très utile. Je resterai un dieu Grec avec ou sans ma chevelure olympique.
- Et bien tant mieux pour toi !
Levi fait deux pas en arrière en levant les bras vers ses deux agresseurs.
- Faites pas un pas de plus.
- J'utiliserais tes cheveux pour faire une perruque à Cere et Bere. Ils vont adorer.
- Mais quel gâchis !
- De quoi tu parles ?, rétorque le vieux. Les filles ne t'intéressent pas et les garçons encore moins, alors ils servent à séduire qui tes cheveux ?
- Moi-même !
Pépito avale cette affirmation d'une oreille et l'ejecte de l'autre, avant de donner l'ordre suivant à Raoul :
- Attrapes-le.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Raoul s'élance à la poursuite de Levi qui arrive étonnamment bien à lui échapper. Et puis miraculeusement Juvia parvient à calmer la tension lorsqu'elle révèle :
- Il ment, il y a bien une fille ! Je l'ai vue tout à l'heure.
Je retiens ma respiration quand je comprend que c'est de moi dont il est question. Son père ne se prive pas de poser des questions qui mettent Levi très mal à l'aise :
- Qui, quoi, où, comment ? Et puis surtout, elle est bonne ?
- Tu l'as croisée Levi ?, demande Juvia. Il me semble qu'elle te cherchais alors je l'ai amené jusque chez toi.
- Mais je comprend mieux pourquoi tu refusais toutes les putains de gonzesses que je te présentais, c'est parce qu'il y en a une que tu veux absolument, pas vrai ? Sans quoi les autres t'importent peu.
- C'est beau l'amour, ajoute raoul d'un air peu convaincu.
- Je ne vois pas du tout de qui vous parlez, ment-il. Et je ne suis pas amoureux.
- Peut-être, hausse Pépito les épaules. Mais tu veux te la faire.
- Pas du tout.
- Hein qu'il veut se la putain de faire, pas vrai Raoul ?
Raoul retire ses lunettes de soleil pour fixer assidument Levi pendant quelques secondes en plissant les yeux pour montrer un genre de sérieux à rude épreuve. Et puis enfin, il affirme d'un sourire bancal en posant à nouveau sa monture sur son nez :
- Moi je pense qu'il l'aime bien cette fille.
- Putain Raoul !, Le fusille le vieux du regard parce qu'on le contredit.
- Euh non, je voulais dire qu'il veut la baiser et c'est tout.
- Voilà qui est mieux, se satisfait Pépito.
- C'est vrai Levi ?, demande Juvia un poil déçue. Mais je pensais que vous seriez mignon ensemble. Surtout que tu l'as dessinée...
- Il l'a dessinée ?!
Pépito, un brin agacé se gratte sa longue barbe.
- Oui, c'est un trop joli tableau que j'ai trouvé par hasard dans sa chambre.
- Amène-le moi.
- Con mucho gusto !
Et Juvia s'élance dans un couloir qui doit sûrement donner sur la chambre dans laquelle se trouve ce fameux tableau. Entre temps Levi panique et essaye tant bien que mal d'arrêter la jeune fille mais il a deux problèmes en vue : le premier étant la rapidité avec laquelle Juvia lui échappe et la seconde se trouve être les obstacles que représentent un colosse et un vieillard.
La partie est perdu d'avance et Levi essaye encore de les doubler qu'on voit déjà Juvia apparaître avec une toile en main. L'homme vaincu se donne une tappe sur le front et en soupirant il récupère sa place sur le canapé et les laisse blablater sur ce qui se présente sous leurs yeux. Il profite de l'occasion pour me lancer un coup d'oeil histoire de savoir ce que je deviens. Puis il sursaute et se tourne vers Pépito qui vient de l'interpeller :
- Putain ! Tu crois qu'on pourrait dissimuler des sachets de drogues dans tes tableaux qu'on revendrait du coup encore plus cher ?
- Quoi ?
- Imagines la putain de tune qu'on se ferait ! C'est décidé, Levi je t'engage comme peintre.
- Je ne dessine que pour moi. Et il est hors de question que mes tableaux soient un moyen de vente de ta putain de marchandise illégale.
- Réfléchis un moment gamin, tu as tiré le gros lot ! Avec ça tu commenceras un vrai putain de business sans devoir craindre les flics. Ça passera comme une simple vente de tableau !
- Non c'est non.
Pépito soutient son regard qui commence à se faire d'encre de Chine. Il déteste quand il ne contrôle pas une situation. Pourtant il garde son calme et propose même un arrangement :
- Donnes-moi une bonne raison de laisser tomber cette idée de génie, et je laisserais tomber cette idée de génie.
Levi soupire et montre du doigt la toile que Juvia a encore entre les mains :
- Est-ce-que tu as bien vu ce que ce dessin représentait ? Tu penses que ça serait morale d'utiliser un truc pareil pour tes propre intérêts, malsains qui plus est ?
- Ce que je vois c'est une blondasse qui tient... elle tient quoi au juste ?
- Un bébé !, rétorque Juvia.
Jusque là, et encore maintenant il m'est impossible de voir le tableau. Mais avec ce qui vient de se dire, mon désir de découvrir ce que Levi a représenté sur ce canevas est à son sommet.
- Quand je peins c'est pour retranscrire mes émotions immatérielles sur un support. C'est comme si je vidais mon corps de mes pensées pour les éclabousser sur une toile. Et le résultat final représente tout ce que des mots ne pourraient traduire dans aucune langue. C'est une partie de moi, Pépito. Et je refuse que cette partie qui est ce que j'ai de plus pure ne finisse comme outil pour faire du mal. Si tu comprends ça, alors ne me demande pas de souiller mes oeuvres.
Un silence vient prendre place dans la pièce que seuls les souffles de la respiration de ses occupants animent. Finalement Pépito obtempére puisqu'il dit à Levi de faire comme bon lui semblera. C'est avec de la reconnaissance que ce dernier le remercie d'un petit sourire.
Et comme je le pensais, il y a bien du bon en lui. Et il tente de le préserver.
- N'empêche il est beau ce tableau, ajoute juvia. Tu me le donnes ?
Levi fronce les sourcils et s'avance vers elle pour le lui arracher des mains.
- Tu m'as pris pour le père noël ?
À son tour, elle lui reprend l'objet de leur petit face à face pour répliquer :
- Tu me le vends alors ?
- Il n'est pas à vendre, rétorque-t-il en récupérant ce qui lui appartient.
Je me penche un peu pour essayer de voir l'oeuvre dans toute sa beauté mais tout ce que mes yeux rencontrent ce sont ceux du chauve dénommé Raoul. Ce dernier fronce les sourcils et je manque de lâcher un bruit de stupeur en réalisant qu'il s'approche. Il s'arrête à deux centimètres de moi et je finis par me dire qu'il ne sert à rien de lui faire dos dans l'espoir qu'il ne me remarque pas.
- Qu'est-ce-qu'il y a Raoul ? Demande un Pépito curieux.
- Il y a une fille juste là.
- Quoi ?! Une fille dans la baraque de Levi ? Mais quel menteur ce gosse !
Je me redresse en leur faisant face avec en cadeau un petit sourire de ma part :
- Euh... Bonjour ?
- Mais c'est elle !, hurle Juvia en secouant ses mains vers moi. C'est la fille du tableau !
Dans tout ce chaos que mon apparition vient de créer, on peut noter plusieurs choses : premièrement, Pépito qui me scanne comme si j'avais volé son passeport, avant de donner littéralement son approbation à Levi en lui disant que les cheveux dorés ça rapporte beaucoup. Après qu'il m'ai donné l'impression d'être l'objet d'une vente, c'est sa fille qui se met à me comparer avec ma représentation sur toile. Et puis il y a Raoul qui se tient juste là d'un air blasé pour faire comme tout le monde. Enfin pour terminer, Levi éloigne ces gens qui m'étouffaient carrément pour que je récupére au moins un peu d'air.
- Allez-vous en !, se plaint-il. Vous n'êtes pas possible.
- On parlera de ça plus tard, consent le papy. Je me retire mais c'est juste pour te laisser une chance de tremper ton nachos dans le guacamole.
Il récupère ses deux acolytes et la porte se referme derrière les rires du vieux. Levi se gratte la nuque et me présente des excuses à leur place :
- Désolé pour ça, ils sont... particuliers.
- J'ai vu ça.
Je m'approche de lui pour prendre le tableau et enfin pouvoir le contempler. Levi fait des commentaires pour se défendre, ou pour montrer une modestie inédite de sa part, mais je ne l'écoute en rien parce que je suis trop occupée à regarder l'oeuvre qui doit avoir un format approximatif d'un support A3.
Le premier personnage illustré est une femme blonde qui a les yeux clos et qui réside dans une expression de tranquillité et de sérénité presque limpide. C'était comme si on avait capturé une scène d'un instant paisible et plein de grâce qui la confortait, pour l'afficher dans des couleurs et des tons clairs et légers qui retranscrivent parfaitement cet état de béatitude. Les lignes du visage de cette jeune femme sont traits pour traits les miens, tellement que je sais que c'est bien moi qu'on dépeint sans mots. Ensuite pour ajouter à cette fabuleuse félicité, la femme tient dans ses bras un bébé qui parait vivre à travers un sourire d'une pureté immaculée. Ses yeux sont d'un bleu azur que je confond naturellement avec ceux de Levi, et ses cheveux clairs ont la même teinte que celle de la jeune femme. La petite main frêle du nourrison se pose délicatement sur la joue de la femme et ce geste témoigne d'une affinité entre ces deux personnages qu'il serait justifié d'interpréter comme étant une scène glorifiant la relation entre une mère et son nouveau-né.
Et je me sens si légère que je croirais que la félicité de la toile s'est emparée de mon être. Et moi qui avait pensé que l'enfant que je porte ne lui importait peu, il se trouve qu'au contraire, il a même imaginé les traits de mini Gane.
- Il manque quelque chose à ce tableau, fis-je émue et triste par la même occasion. C'est toi.
- Non regardes je suis là, assure-t-il en me montrant qu'au coin inférieur droit de l'oeuvre se trouvent 4 petites lettres écrites à l'encre noir et qui reprennent son vrai prénom.
Un petit rire m'échappe.
- Tu peux l'avoir, reprend-t-il en poussant légèrement le canevas vers moi. Après tout il est à toi.
- J'adorerais l'accrocher chez moi, mais je pense que sa place est avec toi. Il est ce qu'il te manque : le courage d'affronter la réalité.
- Très bien, fait-il en reprenant le tableau. Je le garde. Et maintenant qu'on a plus grand chose à se dire, ça te dirais de me laisser finir ma sieste paisiblement ?
- C'est bien ce que je dis, tu manques cruellement de courage.
- J'ai les couilles et les trippes !
- Il te manque le ciboulot.
Il fronce les sourcils en regardant en coin pour se montrer peu offusqué. Je profite de son moment d'inattention pour sortir ma carte de psychologue et la poser sur le support qu'est le tableau.
- Qu'est-ce-que c'est ?
- Si tu as peur de discuter avec Gaby, alors viens t'entretenir avec Gaby la psy.
Il me regarde avec des yeux ronds ce qui m'arrache un sourire et je fais demi-tour pour rentrer. Je lui laisse le choix de décider de nos destins, à lui maintenant de faire face à ses craintes.
- Je ne viendrais pas !, certifie-t-il au moment où je pose ma main sur la poignée de la porte.
- Je suis libre tous les jours pendant ma pause qui dure de midi à 13 heures.
- Je viens de te dire que je ne viendrais pas...
- Et n'égare pas ta casquette ou prend un pull à capuche, ça serait dangereux pour nous sinon.
- Dis tu écoutes des fois ?
- Et puis surtout, j'ai une réserve de Twix qui n'attends que toi !
- Attends quoi ?! Des Twix ?
Je lui lance un dernier sourire et ferme la porte derrière moi. Mais avant de m'en aller je porte mon oreille à la porte pour entendre ce qu'il a à répondre de mon espèce de chantage :
- C'est pas une psy qu'il me faudra à ce train là, c'est une nutritionniste.
○○○
Kikou la mif vous allez bien ?
Ça fait un moment que j'ai pas publié de VRAI chap hahah mais me voilà de retour.
J'espère que ce chapitre vous a plu ! Il faut dire que c pas facile d'ecrire les chapitre de pseudo reconciliation et que j'ai tant tardé à publier pour cette raison. Finalement j'ai décidé de le laisser allé et ptdr c parti en cirque. Bon ils se sont tjr pas réconciliés mais c bien parti.
👩👧Alors vous avez aimé ?
Qu'avez vous pensé de :
👩👧la rencontre entre gaby et juvia ?
👩👧le face du gane ?
👩👧 MINI GANE EST UNE FILLE ? OWOOOO
👩👧 le tableau de Levinou ? C pas trop migneu ca ?
👩👧 Pepito et son forcage ? 😂
👩👧 Raoul et son blasage ?
👩👧 le futur entretien ds le bureau de gaby ? Keski va se passer ?
👩👧 mon humour a votre goût ?
👩👧 alors c'etait moins bâclé que le poisson d'avril ou pas ? Vous voyez qd je veux je peux 😂
👩👧jSUiS pAs bIEn poUr toI gAby jSUis ToXic ( a touch of your lips i'm paralysed you're toxic ljfljfljcljc)
👩👧bref ca c le 60eme chapitre (waw jpensais pas atteindre ce nbr) publié mais en vrai c le 58eme chapitre krkr juste pour l'info.
👩👧 je pense bien qu'après le prochain chapitre on pourra enfin entamer la seconde parti de l'histoire et ca va bouger dans tous les sens krkrkr 🎭🚔
Voila à bientôt mes gucci bags
🥚Kissou kissou 🥚
(Y avait pas d'emoji guacamole alors je mets cet oeuf qui est sexy en passant a la place)
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