[53] Désolé (pas) désolé.
'Cause you brought the flames and you put me through hell.
Parce que tu as attisé les flammes et tu m'as fait traverser un enfer.
I had to learn how to fight for myself.
J'ai dû apprendre à lutter pour moi-même.
And we both know all the truth I could tell.
Et nous connaissons tous deux la vérité que je pourrais raconter.
I'll just say this is "I wish you farewell".
Je dirai tout simplement que je ne te souhaite qu'un adieu.
- Praying by Kesha
🎶🎶
Je détestais beaucoup de choses. Par exemple je ne supportais pas quand maman ne me prêtait pas assez attention. Mais j'ai eu mon moment de bonheur, jusqu'à ce qu'il arrive. Il a capté toute son attention. Avec ses tous petits yeux clos, son visage jouflu et ses doigts riquiqui, sans oublier son air angélique quand il rit.
J'ai directement su que je le détesterais.
Maman a dit qu'il était mon petit frère, et que je me devais donc d'être un bon modèle pour lui. Cette petite créature qui venait de naître, cette "chose" qui avait gâché ma vie fut nommée Levi.
J'avais 7 ans de plus que lui, mais lui avait tout ce que je n'ai pas eu pendant mes 7 premières années.
Je ne l'ai jamais porté dans mon coeur. Depuis son plus jeune âge il a su capter l'attention. Celle de maman en première, elle devait s'occuper de son nouveau né. L'allaiter, l'endormir, lui changer la couche quand il lâchait la cargaison de merde.
Oui d'accord, mais moi alors ? Je n'existe plus c'est ça ? Petit Levi a besoin de soins particuliers puisqu'il n'est qu'encore qu'un bébé. C'est ce que disait maman quand je devenais trop étouffant pour elle. Certains disaient que j'étais jaloux de mon jeune frère et que c'est quelque chose de normal dans une nouvelle fraterie, que ça allait passer.
Mais ça a perduré. Durant des années et des années, j'ai continué à lorgner Levi comme on regarde un rival. On cherche à le déjouer, à le vaincre et à le réduire en charpie. Mais la solution était beaucoup plus simple en fait...
Je me rappelle d'un jour, lorsque je devais promener Levi sur demande de maman. Nous avions rencontré Merina sur le chemin, une fille de mon école. Elle rencontrait Levi pour la toute première fois, et ça lui avait suffit pour voler toute l'attention. Cette fille me plaisait je l'avoue, mais elle ne me voyait pas de la même façon. J'avais toujours été pour elle un simple camarade de classe. Cependant, j'étais maintenant devenu le frère de Levi, et c'était bien pire.
La voir porter ainsi cet enfant de 5 ans. L'entendre répéter à quel point elle le trouvait adorable. Et puis la voir me parler en cours rien que pour me demander les dernières nouvelles de Levi, et ne jamais s'intéresser à moi, seulement à travers lui.
Les filles adorent les petits enfants, et ça explique sûrement le comportement de Merina. Mais pour moi, c'était un affront, une douleur de plus à surmonter. Je me voyais ne signifier rien pour mon premier amour. J'ai été déçu, dupé et trompé. Dégoûté des femmes, qui m'ont toute faites subir la même chose, que ce soit maman ou Merina. Je les déteste, elles et leur Laideron adoré .
Oui, j'ai commencé à l'appeller Laideron, pour me convaincre que je valais plus que lui. C'est faible je sais, mais appellez un gosse laideron et admirez-le chialer comme... un gosse quoi. Et s'il ne sait pas ce que laideron signifit, alors montrez-lui comment utiliser un dictionnaire.
Quand j'ai atteint l'âge de 13 ans, j'ai supplié les parents d'adopter un chiot. Après maintes reprises, maman a fini par accepter. On m'a rapporté un petit chiot tout mignon avec une petite tâche noir sur l'œil gauche. Je l'ai nommé Nermer.
Mais Levi a commencé à l'appeller Nesquick, parce qu'il trouvait qu'il ressemblait à la mascotte de la marque Nesquik. Personnellement je n'ai jamais vu de lien, mais pourtant ça n'a pas empêché maman de suivre le mouvement. Sans oublier de parler du clebard ne répondait lui-même plus qu'à ce nom. J'aurais voulu savoir où était passé le respect...
Les batards...
Il ne restait plus qu'un être dans cette famille qui ne semblait pas avoir de préférence, que ce soit concernant ses deux fils ou le prénom du chien. Dans tous les cas, rien n'avait d'importance pour lui. En fait papa s'en fout de tout, et j'aime ça. Il ne m'affectionne pas c'est vrai, mais il en va de même pour Levi, il ne l'aime pas non plus.
Et puis un jour, papa m'a appellé dans son bureau. C'était quelque de nouveau pour qu'il demande à passer un moment avec son fils. Nouveau, mais également louche. C'était donc méfiant que je me suis rendu dans son bureau à l'étage. Qu'on se le dise : personne n'est jamais entré dans ces lieux, même maman n'en a pas le droit. J'allais être le tout premier !
Cette pièce n'avait pourtant rien de spécial, si ce n'est des photos aux murs. Beaucoup de photos de gens qui m'étaient inconnus, dont certains avaient le visage orné d'une croix rouge faite à la main . J'ai vu assez de films pour savoir ce que cela signifiait.
- Tu m'as appellé, papa ?
- Assieds-toi.
Je prend place devant le bureau en face de lui pendant qu'il scrute chacuns de mes gestes. Cet homme me fait flipper avec ses grands yeux qui me donnent l'impression d'etre observé à chaque moment de la journée. Mon père est un de ces êtres qui doit sûrement se prendre pour un dieu. Et il en a les raisons : il parait omnipotent, sa vision omniprésente et son allure est divine. Mais même si jamais aucune de nos conversations n'allait plus loin que le simple "bonjour papa" et avaient pour réponse "apporte-moi une tasse de café" ou encore "hors de ma vue", je voyais clairement qu'il n'était pas le genre de dieu sur qui on peut se reposer. Contre toute apparence, papa n'avait rien de bienveillant. Et contrairement à ses manières de gentleman qu'il adopte en présence de clients, il n'était pas bon.
Mais de la à me dire qu'il me donnait cette impression d'être un être mauvais... C'est pourtant ce que je ressens envers lui : de la méfiance à l'égart d'un mauvais père de famille et d'un mari violent.
Je ne l'aime pas lui non plus. Je n'aime vraiment rien ni personne...
Il pose une main sur ses cheveux dont moi et Laideron avons hérité la couleur, pour bien les plaquer en arrière. J'aime bien cette coiffure, ça fait homme puissant. Par contre et contre toute attente, j'ai les même yeux que papa. Des yeux foncés, presque noirs. Et ça me saoule un peu puisque Le Laideron a les yeux bleus de maman ! Ce trou de balle a vraiment pris le meilleur parti... Je me suis longtemps dit que c'est pour ça que maman le préférait à moi, parce que lui au moins ne ressemblait pas physiquement à l'homme qui la battait.
Mais n'empêche, mon père est beau. Et je le suis donc aussi en toute logique.
Soudain papa appelle mon nom, c'est nouveau. Je lève le regard vers lui. Il continu à me scruter quelques secondes qui me parraissent longues, puis il sort quelque chose de son tiroir. J'en ouvre grand la bouche, et mon pouls s'accélère.
- Ne me regarde pas comme ça, ce n'est qu'un pistolet.
- Oui mais... Pourquoi tu...
- Tu sais que c'est autorisé dans notre pays de posséder une arme ?
Je ne savais pas. Pourquoi on autoriserait des citoyens à se munir d'un outil aussi dangereux ? Je ne comprenais pas.
- Tu sais à quoi ça sert ?
J'acquiesce, évidemment que je sais.
- À tuer...
Son sourire, là maintenant... je préfère ne pas en parler. Cet homme n'en est que plus flippant, pourtant je le trouve étrangement intéressant. Quel être particulier...
- J'aime cette réponse.
- Ah bon ? Et pourquoi ça ?
- Quand j'ai posé la question à ton frère, sa réponse m'a déçu.
- Laideron- je veux dire Levi ? Levi est venu ici ?
- Oui, ce matin.
Je soupire. Et moi qui pensais être le premier... Laideron me depassera toujours.
- Mais cet enfant est trop naïf, il m'insupporte. Tu sais ce qu'il m'a répondu par rapport au flingue ? (Je secoue la tête) Que ça sert à sauver des gens, comme les flics.
En soit il n'a pas tord, je n'avais simplement pas fait attention à cet aspect de l'arme.
- Tu aimerais t'en servir ?, me fait-il.
Me servir d'une arme ? Du haut de mes 14 ans, je n'y avais jamais songé. Qu'est-ce que j'en ferais si on me donnait une arme ?
Papa pousse l'arme en métal vers moi. Je sens ma respiration se saccader. Qu'est-ce-qu'il me veut ?
- Tu aimerais partager quelque chose avec moi ?, me souffle-t-il satisfait. Quelque chose de très spécial.
- Et Levi aussi ?
- Non, rien que toi et moi.
Un sourire m'échappe. Voilà ma chance d'avoir quelque chose que Levi ne peut posséder. L'excitation et le bonheur me font demander plus d'informations à papa. Et il commence à me déballer sa vie :
- La première fois que j'ai utilisé une arme j'étais à peine plus âgé que toi. C'était le fusil familial qui ne devait être utilisé qu'en situation de danger. En aucun cas je n'étais autorisé à m'en servir. Mais il faut parfois savoir enfreindre les règles tu ne crois pas ? J'avais une envie folle de pousser sur la gâchette, juste pour voir ce que ça fait, quel sentiment ça procure. Et je n'ai pas été déçu. Au contraire, je me suis découvert une passion. Moi qui pensais n'avoir aucun talent, je me suis découvert un don. Il m'a suffit de m'enfuir dans la forêt la plus proche avec mon fusil chéri, et de me trouver une cible, mobile bien-sûr, sinon ce n'est pas amusant. J'ai donc poursuivi un lapin pendant quelques minutes ce qui m'a pas mal fait chier. Heureusement la pauvre bête s'est retrouvée dans un cul de sac. Et je l'ai abattu tel un chasseur sachant chasser. Tu ne peux deviner l'extase que ça procure que si tu l'essayes par toi-même, alors je vais simplement te laisser deviner. Depuis, j'allais tous les jours dans la forêt m'amuser avec mon arme et quelques bêtes que je laissais pour mortes aux charognards. Je me suis trouvé une passion, quelque chose qui faisait de moi quelqu'un de spécial, une sorte d'artiste. Oui c'est ça, je pratiquais un Art si subtil que peu comprenaient mon plaisir. Qu'est-ce-que tu en penses toi ?
- Je ne sais pas...
- Vraiment ? Hum... Comme c'est dommage. Je pensais que toi au moins tu me comprendrais.
Il serre des dents et son regard s'assombrit plus que d'accoutumé. Il va s'énerver.
- Allez sors, hors de ma vue.
J'obéis et quitte la pièce aussitôt, en jetant un dernier coup d'œil au pistolet avant que la porte ne se referme devant moi.
Ce que papa ne savait pas, c'est qu'il avait attisé mon intérêt. Ma méfiance à son égard m'avait faite répondre ce que je savais lui déplairait, cependant son récit m'avait emoustillé. Alors tout comme moi, papa est un être qui se sentait peu particulier ? Tout ce que je pensais me rendre spécial, Laideron l'avait aussi, voir plus. Je n'ai aucun talent, alors que lui sait dessiner. (personnellement je trouve qu'il dessine comme un pied mais personne ne semble de mon avis...) Et puis ses yeux de la couleur du ciel suscitent plus d'émerveillement que les miens qui sont si communs. Tout ce qu'il est fait de moi quelqu'un de si peu spécial, et tout ce que je suis révèle à quel point il est quelqu'un de singulier.
Ça me gave, et j'atteins doucement mes limites. Mais avec l'histoire de papa, j'ai envie de voir ce que ça fait de tenir une arme, mais surtout de la voir me procurer ce sentiment que papa n'a pu me décrire. Il faut que je l'expérience pour le savoir, et j'en meurs d'envie.
Comme Le Laideron qui dessine, je veux aussi être un artiste.
Lorsque la nuit tombe, et que mon père quitte enfin son bureau pour se détendre dans le salon, je passe à l'action. Je monte discrètement à l'étage et je tourne la poignet pour entrer dans la pièce. Papa n'a pas verrouillé la pièce ? Sûrement qu'il compte retourner dans son bureau d'ici peu. Je dois me dépêcher.
Je me précipite vers les tiroirs et tente de les ouvrir mais aucun ne contient ce qui m'intéresse, à l'exception du dernier tiroir qui se trouve être le bon. Le pistolet est posé sur un tas de feuilles. Je le prend entre mes mains et l'examine de chaque point de vue différent. En réalité, c'est ma main qui tient l'arme que j'admire particulièrement. Je me trouve puissant rien qu'en faisant ça, alors je m'imagine déjà l'utiliser et des tas de vibrations s'emparent de moi. Qu'est-ce-qu'il m'arrive ? Pourquoi je me sens si... bien ?
Je descend en cachant l'arme sous mon pull et cours vers le jardin à la recherche d'une cible. Mais tout ce que je trouve ce sont des fleurs, des plantes vertes et de la terre. Mon excitation redescend aussitôt et mon impatience en prend un sal coup. Une petite bête à abattre, c'est tout ce qu'il me faut. Mais nous ne sommes pas dans une forêt et ça, je l'avais oublié. Je ravalle ma salive et crache ma déception. Quelle vie de merde.
Je m'apprête à retourner à l'intérieur remettre le pistolet à sa place quand Nermer passe devant moi. Je l'appelle mais il ne réagit pas. Cette sale bête passe son temps avec Laideron, et dire que c'est moi qui ai voulu d'un animal de compagnie en premier. S'il vit avec nous depuis maintenant 1 an, ce n'est que grâce à moi. Mais cette saleté ne sait pas comment être reconnaissante.
- Nesquick !
Et là le clebard se tourne vers moi, parce qu'il reconnaît ce prénom comme étant le sien. Ce qu'il peut m'énerver quand il joue à ça.
Il vient vers moi comme pour me demander ce que je lui veux.
- Tu t'appelles Nermer, pas Nesquick. T'as capté ?
Il me dévisage et fait bouger sa queue avant de faire demi-tour sûrement à la recherche du Laideron. Je soupire, chien de malheur. Je n'ai qu'une envie, m'en débarrasser.
Une minute...
Mais oui !
- Nermer !, l'appellais-je encore sans résultat. Bon... Nesquick !
Il ne tourne le visage dans ma direction qu'après cette dernière appellation, encore une fois pour me faire chier. Ce chien est intelligent. Je le déteste tellement.
- Psst, viens par ici. J'ai quelque chose à te montrer.
Je n'ai pas menti, puisque dès qu'il revient sur ses pas pour me faire à nouveau face, je dégaine mon arme rien que pour lui.
Et tout commence à partir de ce moment. Son regard lorsqu'il voit l'arme sans comprendre à quoi elle peut servir, ni pourquoi je la dirige vers lui. Mon coeur qui, sans aucun contrôle sur lui-même, accélère ses battements.
D'abord des chatouilles me parviennent dans tout le corps, puis l'excitation s'intensifie et elles se transforment en picotements. Une sorte de pulsion me contrôle, et je me retrouve à poser mon doigt sur ce qui doit être la gâchette.
Si j'appuie, le chien crevera ? J'appuie, mais le chien ne crève pas.
L'arme était vide, papa m'a eu. Mais mon sang boue, non pas de colère. Je ne supporte simplement plus l'attente. Je veux atteindre l'Art. Ressentir mon corps entier vibrer de plaisir, me sentir vivre. Et pour ça je dois tuer le chien. Je le ferais saigner de mes mains s'il le faut !
Je fonce sur la bête qui n'a pas le temps de comprendre ce qu'il lui arrive et commence à la bourrer de coups avec le pistolet fait de métal.
Du sang, du sang, du sang! Partout! Sur le sol, le pistolet, du sang dégoulinant du corps meurtri du chien, et sur mes mains. Mes mains pleines de ce liquide rouge si chaud. J'ai chaud moi-même. C'est si bon que J'entre en ébullition.
Je ne me contrôle plus, mon cerveau ne se contrôle plus, c'est ces pulsions malsaines qui dirigent mes actes. Et j'aime ça.
Oui.
J'aime comment le sale cabot me regarde de ses yeux de chien battu, littéralement ! C'est si drôle que j'en rigole. Si plaisant que je m'en amuse. Et pour la première fois depuis la naissance du Laideron, je me sens important. C'est si revitalisant, que j'en pleure. Des chaudes larmes qui n'attendaient que le bon moment pour se montrer.
Le chien ne bouge plus tandis que moi je continu à rire et à pleurer.
- Grand-frère ? Qu'est-ce-que tu fais ?
Cette chaleur disparaît au son de sa voix. Ce plaisir vole en poussières lorsque je tourne le visage pour regarder derrière moi. Mon regard rencontre le sien, il surprend mon rictus. Levi Le Laideron... Il est hors de question qu'il gâche mon bonheur une fois de plus. Il marche sur le pistolet, qu'il ramasse. Le sang dégouline sur sa main. Son regard passe de l'arme à moi.
- Pourquoi tu pleure Adam ? Pourquoi... C'est du sang ?
Il regarde au dessus de mon épaule et voit pour la première fois le chien étalé sur le sol, inconscient, mort.
La peur s'empare de lui, et il hurle. Maman rapplique aussitôt pour voler au secours de son chouchou et papa se ramène, simplement curieux. Lorsqu'ils voient la scène, ils ont des réactions diamétralement différentes. Maman hurle, son expression complètement décomposée. Tandis que son mari a les yeux qui brillent d'un espoir d'avoir trouvé ce qu'il voulait.
Rien qu'en les voyant, j'ai compris comment m'extirper de ma place d'enfant qui fait second plan, ou simplement comment me débarrasser de Levi.
Il m'a toujours tout volé, alors pour une fois je vais lui donner quelque chose de moi-même.
Je prend le clebard dans mes bras et puisque j'ai déjà les yeux mouillés, il ne me reste plus qu'à me morfondre.
- Non Nermer ! Je t'en pris Nermer reveille-toi ! Je te donnerais plein de croquettes ! (Je fusille Levi du regard et force des larmes) Pourquoi t'as fait ça Levi ? Pourquoi ? Nermer ne t'as rien fait !
Et là, comme par magie, les parents tournent leurs regards vers le cadet qui tient un pistolet entre les mains. Maman porte ses mains à sa bouche et elle pleure à son tour.
- C'est toi Levi ? Tu as fait ça à Nermer ?
Elle se précipite vers moi et regarde avec effroi l'état du chien. Puis elle prend mes joues dans ses mains.
- Adam... Mon pauvre fils, ça va aller... Je... Je vais...
Elle se tourne vers Le Laideron et hurle de toute ses cordes vocales avec une férocité dont je ne la croyais pas capable.
- Sale monstre ! Ordure ! Tu es comme ton père ! J'aurais du m'en douter ! Vous avez tous les deux une belle gueule mais ce n'est qu'un appât pour... les idiots comme moi. J'ai été si conne.
- Ma...Maman je...
- Tais-toi monstre ! Ne m'adresse plus jamais la parole !
- Mais j'ai... Je n'ai rien fait à Nesquick.
- Tu l'as tué avec ce pistolet !
Aussitôt, il baisse son regard vers l'arme et avec effroi le lâche pour accueillir un tas de larmes.
- Et son nom est Nermer, continue maman.
Comme c'est amusant, le chien a du attendre de mourir pour enfin s'appeller Nermer.
Maman me prend par la main, avec grande délicatesse et je la laisse me conduire vers la sortie.
Elle bouscule mon père au passage et l'informe.
- C'est fini, je m'en vais. Je n'en peux plus. Vivre avec toi est un enfer mais vivre avec deux comme toi ? Jamais ! Je prend mon fils avec moi.
Mais mon père n'en a rien à faire d'elle, ni de moi. Qu'elle s'en aille, disait son regard qui fixait Levi comme un joyaux. Plus rien n'avait de si grande importance que ce fils qu'il croit être à son image.
Il avait bien un fils comme lui, mais il ne regardait pas le bon. J'étais là, j'avais rendu Levi coupable de mes pulsions, et j'avais gagné l'amour de maman.
Levi avait tout perdu tandis que j'avais simplement gagné.
En passant devant ce frère qui s'apitoie au sol sur son sort, maman ne lui jetta même pas un coup d'œil. Elle a fait une croix sur lui, et à présent il n'est plus son fils chéri mais de la même espèce que ce mari violent et fou qu'elle ne peut plus supporter.
Moi, je regarde Levi comme on regarde un rival livré à l'ennemi, c'est-à-dire avec une satisfaction et un plaisir hors normes.
Je marche aux côtés de maman, main dans la main. Laissant derrière moi un père fou qui a déjà jeté son dévolu sur un frère à qui j'ai joué un mauvais tour.
Je ne peux pas retenir mon sourire lorsque son regard se tourne vers moi.
Je ne suis pas désolé du tout, petit Laideron.
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Hillow vous allez bien ? Les cours ca se passe ? Les stages aussi ? (Krkrkrkr nan je ne vise personne voyons)
Bah je vous présente le chapitre révélation/flash-back n°2.
À la base j'allais faire comme pour Lane avec mini adam qui raconte a adam mais en fait nan, ca gache le côté spécial entre lane et mini levi. Alors c'est un simple flash-back pour adam.
J'espere que vois avez fait le lien avec tt les morceaux de l'histoire éparpillés un peu partout dans le roman. Avec le chapitre adam et Sucre (RIP on t'aime) ou celui de Lane qui parle de son frère et de nesquick après qu'il rencontre mini Levi.
Breeeef qu'est ce que vous en avez pensé ? Vous vous attendiez a ce que ce soit Adam qui soit le vrai tueur de Nesquick ? Cmt vous expliquez qu'il soit lui aussi un psycho et pas que jaloux ? Allez @Into_My_Universe fait leur un cours de psycho.
🔫 Nesquick ou Nermer ?
🔫 La trahison d'Adam a la fin ?
🔫 certaines vont dire que je fais que tuer les animaux dans ce livre mais c faux ok, NesrineH19 est tjr vivante a ce que je sache. (Sorry not sorry)
🔫 Laideron ?
J'espere que tt est plus clair pour vous avec ce chapitre, et je vous dis à bientot.
💋Kissou kissa kiss kris (hemsworth)💋
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