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[3] ton esprit est en désordre .

Je m'adosse sur la chaise de la cafétéria avec mes dernières forces. On pourrait penser que j'ai passé une longue soirée netflix and chills et pourtant... Mes cernes ne sont pas dues à une soirée d'amusement, au contraire. Toute la soirée j'ai pensé aux paroles d'Adam. J'ai tenté de décortiquer chacun de ses mots mais ça me paraît complètement saugrenue.

Il se payait bien ma tête lorsqu'il se présentait sous le nom de Lane, alors pourquoi ça serait différent maintenant?
Même si j'essaye de le croire, je ne pourrait pas imaginer qu'il puisse dire la vérité. Parce que ça me dépasserait. En effet, une psy aide un patient à se confier et à comprendre le fond de sa pensée. Mais qu'en est-il s'ils sont réellement deux dans son esprit?

De toute manière, j'ai tout mon temps pour apprendre à le connaître. je saurais tôt ou tard de quoi il est fait: si ses mensonges sont vraisemblables ou si sa réalité semble mensongère.

Je fini ma tasse de thé et lève les yeux vers ce qui me semble être une horloge. Il me reste une heure avant de retrouver Adam. Le temps est précieux mais je me retrouve pourtant à me demander comment faire passer cette heure sans m'ennuyer.

La cafétéria n'est pas souvent pleine de monde mais je suis sure que ce n'est pas le cas du côté des prisonniers. Ils doivent se battre pour obtenir leur assiette de bouillie tandis que je sirote tranquillement mon thé. La cafétéria du personnelle est beaucoup plus chaleureuse que la leur.

Comme je suis nouvelle, je ne connais encore aucun de mes collègues. Par contre eux me connaissent. ils ont entendu parler du petit incident survenu avec Lane. Je les entend chuchoter en me lancant de brefs regards. Mais aucun ne vient m'adresser la parole. Et je sais que je ne ferais pas le premier pas, ce n'est pas dans ma nature. Je ne suis pas très sociable il faut l'avouer mais je suis sympa... pour certains.

Je décide finalement de jeter ma tasse en plastique et de me promener dans les jardins. Je marche près d'une étendue de fleurs quand soudain j'entend un clic de caméra derrière moi. Je me retourne en sursaut les sourcils froncés.

- Non mais ça va pas? Depuis quand on prend les gens en photo sans leur permission?

- Ne vous faites pas d'idées, c'est le paysage que je prenais en photo, hein. Et il se trouve juste que vous vous trouviez là au mauvais moment.

- Eh bien prenez-en une nouvelle, mais sans moi cette fois.

- Quoi? Mais elle ne sera jamais comme celle-ci. Allez, laissez passer pour cette fois.

Je soupire.

- Peu importe. J'espère au moins que vous êtes autorisé à prendre des photos ?

- En fait j'ai la permission d'en haut. Je suis journaliste et il me faut des photos pour mon article.

Le journaliste baisse son appareil et me présente un sourire. C'est un homme de peau foncée à la carrure de culturiste. Il me tend la main.

- Désolé. Mais je peux quand même garder la photo, hein?

- Tant que ça ne fini pas dans un livre de fanboy.

Je lui sers la main et lui rend son sourire.

- Je me présente: Erwin Martins.

- Gaby Clarke.

- Oh! La Gaby Clarke? Celle qui s'est faite zigouyer par son patient?

- La seule et l'unique.

- C'est un honneur!

Sa voix est très grave et va parfaitement avec sa posture. Mais ce qui saute aux yeux c'est sa taille: il est immense! Il pourrait être catcheur ou même basketteur mais il est journaliste, n'importe qui l'aurait deviné, hein ?

- Tu viens d'arriver ici que tu fais déjà parler de toi.

- En bien ou en mal?

- J'en sais rien. Mais je sais que j'ai très envie de t'interviewer pour mettre du peps dans mon article.

- Ma vie est-elle si fascinante?

- Ton patient la rend fascinante.

- D'ailleurs il va falloir que j'y aille, j'ai rendez-vous avec lui dans pas longtemps. Au revoir Erwin.

- Quoi? Et mon interview?

j'ausse les épaules alors il sort une petite carte de sa veste et me la tend, je peux y lire son nom et son agence ainsi qu'un numéro de téléphone. Il ajoute dans un clin d'oeil:

- Call me maybe.

Mes lèvres s'étirent dans un sourire d'elles-mêmes. Je ne perd pas plus de temps et rejoins notre lieu de discussion habituel dans la bonne humeur. Mon patient s'y trouve déjà et m'accueil chaleureusement.

- Bonjour Gaby, c'est un plaisir de vous revoir.

Son sourire sincère et sa politesse me laissent penser être en compagnie du gentil Adam.

- Tu dois être Adam, je me trompe?

- Oui, c'est bien moi. Bravo! Vous savez déjà nous distinguer.

Honnêtement c'était un jeu d'enfant. Adam et Lane sont littéralement des opposés, rien de plus facile pour les distinguer.
Même leur façon de se tenir sur une chaise est différente, et physiquement quelques petits détails me permettent de faire la différence entre Adam et Lane comme par exemple leur coiffure.

Oh... Se pourrait-il que j'ai déjà gobé l'histoire farfelue d'Adam? Je pense que je devrais rester subjective.

J'examine donc sa posture, il est moins décontracté que Lane. Ses épaules voûtées expriment une sorte de malaise et sa nervosité se voit à travers le fait qu'il se ronge les ongles.
Mais sa main se dirige vers son menton traduisant un intérêt naissant lorsque je commence à parler.

- Comment était ta journée?

- Oh rien de spécial.

Pas très bavard dis donc. Il va falloir que je le pousse un peu.

- Et Lane? Il n'a pas pointé le bout de son nez?

- Non, c'est chacun son tour. Lorsque l'un reprend le contrôle c'est pour une durée indéterminée.

Et s'il s'était convaincu que ce que son esprit tente de lui faire croire était la réalité? Son cerveau le pousserait à croire qu'ils sont deux dans ce corps, et il y croirait dure comme fer. Ça me semble si compliqué et sans issue. J'aurai sans doute besoin d'une aide extérieur, de quelqu'un qui a plus d'expérience dans le métier de psychologue que moi.

Soudain je pense au professeur Von Zerting. Il était mon enseignant à l'université et a beaucoup plus de savoir en la matière que n'importe qui. Il me sera d'une grande aide. J'irai le voir cette après-midi.
Mais du coup il va falloir que je lui rapporte un maximum d'information concernant Adam Lane.

Mon regard se repose donc sur ce dernier. Ses cheveux sont brossés en arrières accentuant ainsi la forme carrée de sa mâchoire. Ses sourcils épais s'accordent parfaitement à sa barbe et le tout souligne le bleu profond de ses yeux. J'ai même le ressenti que tous ces détails ont pour but d'attirer notre attention sur ses yeux.

Je le regarde dans le blanc des yeux et me perd dans cet océan sans fin. Qui pourrait s'y refuser? Son regard nous hypnotise et nous engouffre dans les abysses. Je me fait dévorer, littéralement.

Et surtout, je n'arrive plus à le quitter des yeux. En fait j'ai plutôt l'impression que c'est moi qui le dévore du regard.
Sa voix me soustrait aussitôt de mes rêveries.

- pourquoi vous êtes si silencieuse?

"Parce que j'étais trop occupée à te reluquer" me souffle mon subconscient. Je secoue la tête pour balayer ces pensées de mon esprit. Je dois me reprendre, il s'agit quand même de mon patient.

- J'ai quelques questions pour toi.

- Pas trop, d'accord? Ça me donne l'impression d'être dans un interrogatoire.

- Entendu. Alors quel âge as-tu, Adam?

- Hum... Je ne connais pas mon âge précis mais je dirais dans la vingtaine ?

- Eh bien d'après mes documents tu as 25 ans.

- Autant? Je me croyais plus jeune...

- Et connaissais-tu l'âge de Lane?

- Comment je pourrai le savoir?

- Vous ne discutez pas tous les deux par moment?

- Pas vraiment ... enfin si mais ... C'est vraiment complexe. Par moment, et c'est très rare, j'entend sa voix me chuchoter des choses.

- Et ça fait combien de temps que vous partagez ce corps ?

- Aussi loin que je m'en souvienne on a toujours dû se relayer ce corps.

Est-ce possible que 2 âmes se retrouvent prisonnières dans le même corps et ce depuis la naissance ? C'est la première fois que j'entend parler d'une telle chose.

- Mais du coup... si tu es là où se trouve Lane?

- Il fait dodo au plus profond de moi enfin ... de nous. Et quand il se décidera à pointer le bout de son nez, le corps sera sous son contrôle pendant que je ferai dodo à mon tour.

- Et donc s'il fait dodo c'est qu'il n'a pas conscience de ce qu'il se passe, non?

- C'est ça. On garde nos propres souvenir sans avoir conscience de ceux de l'autre.

C'est donc pour cela qu'il ne se rappele pas m'avoir étranglée. Mais si Lane m'a étranglée c'est bien parce que j'avais osé l'appeler Adam. Lane déteste donc Adam. Ce qui voudrait dire que ces deux là ne sentent pas si bien.

- Et Lane, qu'est-ce-que tu penses de lui ?

- Eh bien, je ne sais pas grand chose à son sujet. C'est quelqu'un de têtu je dirais ... il est vraiment particulier aussi.

- Particulier dans quel sens ?

- Il s'excite à la vue du sang, et adore se foutre dans la merde, ce genre de choses quoi. Il surgit toujours pour prendre le contrôle quand la situation devient dangereuse ou pimentée. Quand tout va bien c'est souvent moi qui ai le contrôle, je suppose qu'il aime le goût du risque et les trucs palpitants.

Bien-sûr je note tout cela dans mon carnet. Je lève à nouveau mes yeux vers mon interlocuteur qui remonte la manche de sa tenue orange. Au début je pense qu'il cherche à mettre en avant ses biceps, mais je me rend vite compte que c'est sur ses tatouages qu'il veut mettre l'accent. Il en a le long du bras et je devine qu'ils se prolongent jusqu'à son torse et peut-être aussi sur son dos.

- C'est Lane qui a fait graver ces tatouages sur ma peau, et il a même été se faire des piercings. Il avais pris le contrôle et lorsque que j'ai repris mes esprits mon corps avait déjà été griffonné de manière indélébile.

- Je suppose que ce n'est pas toujours bon de devoir partager son corps.

- Oui, surtout lorsque que c'est avec quelqu'un comme Lane. J'ai l'impression que rien ne m'appartient vraiment.

- Et tu as parlé de piercings aussi?

- Oui, sur la langue, le nez ou autour du sourcil gauche mais il a arrêté d'en porter à l'âge de 19 ans. Il s'est alors contenté de multiples boucles d'oreilles. Bien-sûr une fois arrivé en prison on les lui a confisquées. du coup mes lobes respirent à nouveau l'air frais.

Un rire lui échappe, ce rire résonne dans toute la salle. Il est différent de celui de Lane, il est moins frustrant.

Je ne peux que constater que son sourire le rend encore plus irrésistible. Tout chez lui est d'une perfection douteuse. De ses dents d'une blancheur immaculée à ses fosettes se dessinant parfaitement avec le reste de son visage.

- D'autres questions? me demande-t-il le sourire aux lèvres.

- Ah... Euh... Est-ce que tu as une copine?

Son rire s'efface aussitôt laissant place à une confusion qui dévore toute l'atmosphère. Je suis prise de vertige et me fige.

J'ai quand même pas dit ça ?

C'est la bouche gémissante que je me urge à chercher une excuse potable. J'avale ma salive et m'apprête en quelque sorte à récupérer ma descence.

- C'est vrai que c'est une question assez personnelle mais qui sait... elle pourrait nous être utile.

- Je vois. Eh bien non je n'ai pas de petite-amie, comment pourrais-je en trouver une dans cette endroit de toute façon?

Bien-sûr, que je peux être idiote et tête en l'air des fois. Il faut absolument que je change de sujet, je suis tellement gênée en ce moment.

- Alors... En quelques mots comment tu te décrirais ?

- Mes proches disent que je suis quelqu'un d'attentionné.

Un mot me pique les oreilles.

- Tes proches?

- Oui, mes parents disent que j'ai un grand coeur.

Est-ce-qu'il vient de dire ses parents? Est-ce-qu'il vient de parler d'eux au présent ? C'est une blague?

Je tente d'utiliser la subtilité et l'habilité dont j'ai hérité à la naissance pour mieux comprendre sans le blesser:

- Tes parents tu dis, tu les vois encore aujourd'hui?

- Non, plus depuis mon emprisonnement, (Je souffle de soulagement. Au moins il n'a pas de crise de folie, m'inventant qu'il voit ses parents alors que c'est tout à fait impossible) mais ils tiennent vraiment à moi. Il doit y avoir une raison derrière leur absence. Est-ce-que vous en savez quelque chose? (Je dégluti. J'ai l'impression qu'une pression m'enfonce. Cela ne m'a jamais semblé aussi dure de prononcer ces quelques mots mais mes lèvres préfèrent rester scellées) Il faut me dire. Je vous en prie.

Mais ne devrait-il pas être le premier à savoir ce qu'il leur est arrivé? Alors pourquoi n'en a-t-il aucune idée en premier lieu ? Joue-t-il la comédie?Pourtant il a l'air si désespéré. On ne peut pas être aussi bon comédien, pas vrai? Plus le temps passe et plus j'ai l'impression qu'il dit la vérité. Je dois lui dire.

- Sais-tu pourquoi tu as été arrêté ?

- Non... Je ne l'ai jamais sû. Pourquoi m'a-t-on enfermé ici il ya 5 ans déjà ?

- Tu n'en as aucune idée ? Vraiment?

- Je... j'ai toujours pensé que c'était parce que Lane avait encore fait des siennes...

- Lane...

Mes yeux s'ouvrent grand. évidemment qu'Adam n'en a aucune idée. Ça ne pouvait être que Lane, il est de ce genre : rebelle et sauvage. Voici donc un argument des plus solides en faveur de l'histoire farfelue d'Adam.

- Adam... tes parents sont aussi ceux de Lane pas vrai?

- Évidemment. Mais en quoi ça ...

ses yeux suppliant pour des explications se figent dans le vide, ils ont perdu cette pépite de lumière qui les animait. J'ai l'impression d'être face à une poupée de cire. Il fronce les sourcils et sert les dents contractant ainsi sa mâchoire parfaite.

- Leur abscence à un lien avec Lane c'est ça?

Je me contente de baisser les yeux, mon regard sur mes cuisses. Il jure d'une voix tellement sèche et haineuse que je suis surprise que le calme Adam fasse preuve de tant de colère. Je l'entend frapper la table de son poing tellement fort que le sol en vibre. Je remonte les yeux pour vérifier son état. La première chose qui me saute aux yeux est la table qui se mouille de ses larmes.

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~Chapitre corrigé~

Oye oye jeunes gens
Alors ce nouveau chapitre est-il a votre goût ?

Alors question:
Qu'est-il arrivé aux parents??

See you 😘

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