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[16] prince e(s)t bête.

Adam...

Ça faisait déjà un moment que je n'avais plus senti sa présence. Ce que ça pouvait être chouette de ne plus l'avoir qui hante mon esprit. Cependant je sens qu'il se réveille, lentement mais sûrement. Je n'ai plus autant de temps. Qui sait quand sera la prochaine fois que j'aurais à nouveau le contrôle ?

Et qui sait ce qu'il fera lorsqu'il se réveillera et réalisera qu'il est libre. Il ne s'en rejouira pas, non c'est Adam. Il se rendra plutôt à la police en croyant que ça suffira pour m'arrêter.

Je dois absolument éviter cela. Il faut à tout prix que l'idée de retourner en taule lui entre dans une oreille pour en ressortir incognito de l'autre.

Soudain, Austin rejette les gonzesses qui lui font de l'ombre et pose ses pieds à terre. Il s'impose avec sa carrure et sa pose, les bras appuyés contre ses cuisses. Il est en avant, le buste raffermit. Il fixe quelque chose au loin avec cette expression que je lui connais si bien, celle d'un nouveau défi. Puis il se relève.

- Je vais aller sauver une pauvre âme, lance-t-il en dirigeant mon regard vers la pauvre âme. Et si elle se jette à mes bras tu me donneras l'iPhone que t'es "censé" recevoir.

Il mime le censé de ses doigts comme s'il était évident que j'allais me faire escroquer par Gaby. Mais j'accepte tout de même le défi. Au pire, il sait que je ne suis pas du genre à tenir parole.

Alors il y va. Au secours de sa belle. Une fille un peu plus loin qui se fait aborder de manière brutale. Je regarde Austin attraper le poignet du gros type quand je bugue sur le visage de la jeune fille. Alors-là pour une surprise! C'est la sale peste qui me prend pour un idiot. Elle a été très insupportable l'autre jour mais elle reste tout de même adorable. Regardez-la foudroyer Austin du regard. J'aime comment elle me reste fidèle même après ces événements.

Mais elle ne m'a même pas adressé un regard. Elle a fait demi-tour. Impossible qu'elle ne m'ai pas vu. elle n'aurait quand-même pas perdu mon portable en chemin?

Austin me fixe carrément perdu. Il vient de se prendre le plus beau vent de sa vie et ça a l'air de l'affecter. Il vient vers moi et récupère sa veste.

- Non, j'ai pas perdu le pari, se convaint-il. Je vais lui plaire. Attends de voir.

- Je ne sais pas si les défaites sont dure à encaisser, parfait comme je suis, mais Gaby ne sera pas une de tes conquêtes mec.

Il me regarde de haut, et comme si je l'avais blessé joue une fausse déception. Son corps tout entier essaie de me faire comprendre qu'il est outré, choqué et bouleversé. Mais d'une manière trop théâtrale. Un théâtre que tout-le-monde préfèrerai éviter de voir par manque de talent.

Les filles qui nous entourent rigolent à sa scène. Elles m'exaspèrent à forcer comme ça. Je dégage celle qui s'est trop habituée à moi. Cependant Austin ne compte pas abandonner Gaby.

- C'est ce qu'on va voir.

Il s'empresse de la rejoindre même si elle doit déjà être assez loin.

Il est vraiment parti? Il ose me faire ça à moi? Son meilleur-ami?

Je le suis à mon tour, un peu trop sur les nerfs. Je l'attrape et le pousse contre la décoration vitrée. Il me lance son regard furieux le moins convainquant. C'est pas ça qui va m'empêcher de lui foutre mon poing dans la gueule.

- C'est quoi ton problème ?

- Tu. Touches. Pas. Gaby.

- Je touches qui je veux.

- Ah? Même ce qui est à moi?

- Mais de quoi tu parles? Tu l'as connais même pas.

- Gaby ça te dis rien comme prénom ?

Il me dévisage un instant avant de prendre sa bouche dans ses mains à cause de la surprise.

- Non jure? Gaby-LaClarke122 ? Sérieux ? Elle m'avait l'air plus sympa.

- À force de me coltiner sur le dos elle est devenu aussi insupportable que toi.

- J'ai quand-même pas le droit de la pecho? Genre, juste un peu?

- Non.

- Parce que c'est Gaby et que personne n'a le droit de toucher ma propriété, immite-il nonchalamment ma voix.

- Non, c'est parce que c'est toi.

Il arque un sourcil. Très confus. Confus au point de prendre ses distances. Je suppose qu'il a mal compris.

- Je suis pas de ce genre là mec. On peut rester potes hein?

- Mais non abruti! Je ne veux pas que mon meilleur-ami se coltine cette peste.

- Quoi? Je pensais que tu la kiffais?

- Quoi? Les seuls personnes que j'apprécie réellement sont toi et Chase. Le reste c'est de la poudre de perlimpinpin.

Il me pousse et arrange sa longue veste beige. Son regard sous ses sourcils épais me demande:

- Tu la détestes ou pas?

- Je l'emmerde.

- Non mais... répond à ma question.

Je soupire. Comment dire? Je ne suis pas quelqu'un de suffisamment aimant. Et Chase et Austin sont réellement les seuls personnes de précieux qu'il me reste.

Il existe en fait 3 types de personnes dans ma vie:

Ceux que je hais et il y'en a pas mal. J'ai hâte de m'occuper de leur cas. Daphné, Zed, Bryan ou encore Amar. Ces quatres-là surtout ne quittent pas mon esprit. Et je n'aurais pas l'âme tranquille tant que je ne leur aurais pas fait payer leur trahison. Je vais les traquer jusqu'au dernier. Et puis n'oublions pas mon paternel à qui j'ai fait sa fête.
Mais il y a aussi et surtout ce parasite d'Adam. La personne que je souhaiterais le plus tuer, mais... cela reviendrait à me tuer moi aussi. Que c'est chiant!
Cette catégorie, j'adorerai la vider. Éliminer chacun des enculés qui la peuple, mais Adam me mène la vie dure. Je trouverai une solution, je le jure. Peut-etre que Gaby pourrait m'être utile, elle pourrait me débarrasser de lui?

Puis il y a ceux dont je me contre fiche. Ce sont surtout des demoiselles. Comme celles que j'ai laissé sans gêne au fond du Lux ou encore Britany. Des personnes comme Erwin qui m'a pourtant offert ma liberté en plus d'une occasion de me défouler sur des dealers.

Et puis il y a ceux que j'aime. Ceux pour qui je suis prêt à tuer.
En première position, nous avons moi-même évidemment. Mais aussi mes 2 meilleurs-amis, mes frères de parents différents et les seuls qui ont refusé de me trahir, Chase et Austin. Et il y a aussi feu ma mère.
Et c'est tout. Cette catégorie est bien peu peuplée.

Et puis il y a Gaby, qui détruit tout ce plan ordonné. C'est la seule personne qui me fait ce coup-là. Normalement je sais toujours comment classer les gens mais elle je ne sais pas où la mettre. Enfin, ça c'était avant qu'elle me traite comme elle l'a fait.

- Elle m'a déçu, je répond enfin.

- Sérieux mec c'est ça qui te fous les boules? Une nana qui te traite de monstre? T'es devenu un fragile ou c'est quoi? Tu as vécu tellement pire.

- Tu comprends pas. C'est parce que ça venait d'elle! Ça aurait été une autre personne j'en aurais eu rien à carrer, je lui aurais boxer la face. Mais pas elle. Je pensais qu'elle me comprendrais. Je croyais qu'elle commençait à s'habituer à moi. Mais elle m'a méprisé comme si j'étais la pire personne qu'elle aurait pu rencontrer. Et ça, cette sensation de te savoir être un monstre aux yeux de quelqu'un en qui tu pensais pouvoir te reposer, c'est déchirant. Et j'ai suffisamment vécu ça.

- Elle te rappelle ta mère ?

- Elle me rappelle toute mon enfance. Et j'ai suffisamment été brisé.

Je crois que je me suis assez exprimé comme ça. Je crois que c'est assez clair pour lui.

- Tu devrais au moins aller lui dire bonjour. Elle est venue jusqu'ici pour toi.

- Je ne veux pas la voir.

- Alors demandes-lui au moins l'iPhone. Qui sait, elle l'a peut-être vraiment?

Ce point là m'intéresse. De quoi j'ai l'air moi quand je me fais aborder par des nanas et que je n'ai pas de numéro ?

Okay, je vais faire ça. Je me mets donc à sa recherche. Je la vois enfin au bar avec Chase. Elle est carrément saoule. Elle se balance de tous les côtés avec son verre qui déborde de partout et entraîne avec elle le pauvre Chase.

Dans son état, je pourrais très bien passer ma main dans sa poche et fuir avec mon portable qu'elle ne verrait aucune différence.

Chase doit servir quelqu'un mais elle se met entre eux, désirant toute l'attention. Elle se fait pourtant royalement nier parce que Chase, aussi gentil soit-il, ne peut pas se permettre de perdre un client.

Alors c'est la mine dépitée et déçue qu'elle se tourne vers son cocktail. D'une seule traite, elle ingurgite la boisson alcoolisée et pose avec force son verre sur le comptoir. Elle boude en fusillant Chase du regard. Je crois bien qu'elle lui demande un autre verre mais il le lui refuse, pour son bien.

Elle s'affale ensuite sur le comptoir et ne bouge plus. On dirait presque qu'elle s'est endormie.

Je me décide à me rapprocher. Je lui demanderai mon portable et m'en irai aussitôt. Et si elle refuse je le lui arracherai de la poche. Et si elle ne l'a pas ou qu'elle n'a jamais eu l'intention de m'en acheter un... je préfère éviter cette possibilité. Parce que si c'est la vérité je serais vraiment sur les nerfs.

Je m'assied juste à ses côtés mais elle ne semble pas avoir remarqué ma présence. Je tousse donc pour me faire remarquer et au moment où elle relève la tête pour me faire face, un homme l'interpelle. Il est aussi à ses côtés, assied sur un tabouret et lui présente un verre.

Et sur le coup, bien que nous soyons tous les deux de part et d'autre de Gaby, et même si elle a à sa droite un homme aussi irrésistible que moi et à sa gauche un inconnu semblant vouloir lui faire de l'œil, et bien la seule chose qui attire son regard est le verre que lui présente l'inconnu. Elle est complètement subjuguée par le cocktail sous ses yeux, comme si elle n'avait d'yeux que pour cette boisson. Elle veut de toute évidence se saouler jusqu'au petit matin.

L'homme, voulant récupérer un peu de son attention, dit:

- Je te l'offre. En espérant qu'il annihilera ta mauvaise humeur.

- Merci, c'est vrai que je suis d'assez mauvaise humeur.

Elle s'empare de la boisson et l'ingurgite à nouveau à une vitesse ahurissante.
Elle grimace, comme si on lui avait donner du citron à manger.

- C'est... , chuchote-t-elle. Très puissant.

- Oui, lui répond-il. Ça fonctionne bien contre les petites peines.

- Je ne suis pas peinée. Juste déçue.

- Tu peux m'en parler si tu veux.

Elle le dévisage puis soupire, le regard rivé sur son verre vide.

Je me contente d'écouter depuis le début de leur discussion. J'ai assez perdu de temps, je veux juste récupérer l'iPhone et m'en aller. Ils peuvent bien discuter de ce qu'ils veulent.

- C'est à cause de Lane.

Je sursaute à l'entente de mon nom. Qu'est-ce-que j'ai encore fait?

- Je suppose que je ne devrais pas m'en mêler ? Suppose-il bien.

- Oh non, je préfère en parler. Ça devrait me soulager. Enfin si ça ne te dérange pas.

- Alors je t'écoute.

- Eh bien, Lane c'est ... enfin...

- Ton ex?

- Quoi? Non!

- Alors vous êtes toujours ensemble?

- On n'a jamais été ensemble pour commencer.

Sur le coup je ne suis pas parvenu à contenir mes gloussements. Heureusement que Gaby n'y a pas prêté grande attention. L'inconnu lui par contre m'a bien devisagé avant de porter à nouveau toute son attention sur Gaby.

- Alors qu'est-ce qu'il est pour toi?

Elle reste silencieuse face à cette question. Elle regarde dans le vide. Quand elle fait ça c'est qu'elle est dans une profonde méditation. Elle ne connais définitivement pas la réponse à la question. Qu'est-ce-que je représente pour elle?

Je le saurai un jour, peut-être. En attendant elle tourne autour du pot jusqu'à essayer de s'en éloigner.

- Il y a ce genre de personnes que l'on rencontre, avoue-t-elle. On devrait les éviter à tout prix, pour notre bien. Mais... c'est plus fort que soit, on est comme attiré par le danger qu'il représentent.

- Il est ce genre de personne?

- Carrément oui. Et il doit me détester à l'heure qu'il est.

Moi la détester ? Je n'en sais rien. Mais je ne pense tout de même pas qu'elle appartienne à la catégorie que je hais. Ni à celle que j'aime, et ni à celle dont je me fiche. Alors qu'est-elle pour moi?

- J'ai enfin l'occasion de vivre ma vie sans me préoccuper de lui mais... je n'y arrive pas.

- Tu devrais pourtant. Ce genre de personne ne t'apportera que des problèmes. Il te faut quelqu'un qui te réconforte comme moi en ce moment.

Je veux foutre mon poing dans la gueule de cet inconnu. Ce qu'il dit n'est surement pas bien éloigné de la vérité je le lui accorde mais la façon dont il délivre son message me répugne. Je vois clair dans son jeu. Alors comme ça Gaby aurait besoin d'un naze comme lui?

Il glisse son bras autour des épaules de cette dernière et lui sourit. Le pire c'est qu'elle lui rend son sourire comme une écervelée.

- Tu as peut-être raison.

Qu'on arrête cette scène, je sens que je vais gerber. Non mais elle l'a bien vu au moins? Il a le crâne qui brille, depourvu de cheveux. Et il a au moins 20 ans de plus qu'elle. Il est peut-être même marié et cherche à prendre avantage d'une Gaby saoule. Elle est tellement naïve.

Je sers le poing et soupire. Qu'est-ce que ça peut bien me foutre qu'elle s'envoie en l'air avec le dechevelu ou même un troll ? Je suis là pour mon portable et rien d'autre.

- Tu veux monter à l'étage ? Lui demande-t-il d'une voix impatiente.

- Il y a quoi à l'étage ?

- Oh... tu sais... une chambre?

- J'avoue que j'ai sommeil. Vous m'accompagnez?

- Évidemment.

Et là, je suis censé réagir comment? Elle est de toute évidence trop naïve pour réaliser dans quoi elle se fourre.

L'odeur de l'alcool me monte jusqu'aux narines. Oui, naïve à cause de ses multiples cocktails alcoolisés parce que la Gaby que je connais est loin d'être naïve.

Mais tant pis. Je n'en ai strictement rien à faire. Il peut bien l'amener où il veut et lui faire ce que bon lui semble, je n'ai aucune raison d'intervenir.

Elle a dit elle même que je représente un danger, un danger monstrueux. Alors pourquoi un monstre viendrait-il au secours d'une belle? Elle n'a qu'à attendre son prince charmant.

Elle se redresse et l'homme la retient par le bras pour éviter qu'elle ne s'effondre vu son état. Ils s'éloignent peu à peu tandis que moi garde ma place, assied sur le tabouret.

Dans la vie, certains choix influent grandement sur notre avenir.

Si par exemple j'intervenais et arrachais Gaby des mains du pervers, quelles influences cela aurait-il sur mon avenir? Peut-être que je parviendrai à finalement obtenir ce fichu iPhone ?

Mais si je décidais que cela ne me concernait pas et que, de ce fait, je gardais le cul posé sur ce tabouret. Est-ce que j'en bénéficierais ? Je ne reverrai certainement plus Gaby.

Mais, c'est exactement ce que je souhaite. Après m'avoir traité comme elle l'a fait, je n'ai plus envie de la taquiner ou même de cohabiter. Si c'est ainsi qu'elle me voit alors qu'il en soit ainsi. Elle ne m'empêchera pas de m'occuper de Daphné et des autres. Et quand je me serai débarrassé d'eux je n'aurai plus qu'à décider dans quelle catégorie foutre Gaby. Et si je fini par estimer que personne n'a le droit de me traiter de monstre, eh bien... bye bye Gaby.

En soit, elle n'est pas ma priorité.
Alors oui, je vais l'abandonner au vieux pervers. Histoire de me venger un peu de son insulte.

- Ben? Elle est où Gaby?

Chase me fait face depuis le comptoir. Il est curieux de noter que je n'ai pas l'air en forme. Mais je l'ignore et commande plutôt une boisson, quelque chose de fort.

- Avant ça, insiste-t-il. Tu as rencontré Gaby pas vrai? Ç'a été ?

Je hausse les épaules, désirant qu'on me serve ma fichu boisson pour de bon.

- Il s'est passé quelque chose ? Où est-elle?

- Ecoutes mec, le coupais-je. J'ai soif, vraiment soif.

- Et moi soif de savoir.

Je soupire, ce qu'il peut être collant des fois.

- En haut, lachais-je finalement. Avec un pervers.

Les yeux de Chase deviennent tout rond. la surprise ou peut-être la peur, ou peut-être les deux l'agitent.

- Qu'est-ce qu'elle fout avec un pervers?

- Fous-moi la paix tu veux?

J'ai haussé la voix exprès pour qu'il arrête. Pourtant il arrache son tablier et me fusille du regard.

- Tu n'es qu'un abruti.

- Je sais, chuchotais-je.

Chase se précipite vers les escaliers tandis que moi je déprime sur mon petit tabouret. Pourquoi je suis ainsi? Insatisfait. Mais insatisfait de quoi? Sûrement de ma boisson que je n'ai jamais eu, ou de la Gaby trop saoule. Ou peut-être ... de moi-même ?

Parce que je suis un gros lâche ? Un monstre qui laisse une jeune fille à la merci d'un pervers. Gaby a peut-être raison au fond, je ne vaux pas plus qu'une ordure.

Je suis horrible. Ils ont tous raison. Ils le savent tous. Et je le savais aussi, depuis le début. Mais je m'en fiche.
Parce que j'ai tout perdu. A quoi bon être bon quand tu n'as plus rien?

Le monstre que je suis, celui des contes, n'a de rôles qu'apporter le mal aux héros.

Je suis un vilain.

Je suis le vilain.
Le vilain de l'histoire de Gaby.

Mais...

Je n'ai jamais demandé un tel rôle.
Les vilains comme moi sont détestés. Et moi, je ne veux pas être détesté. Mais c'est plus fort que moi. C'est plus fort qu'eux, ils adorent me haïr.

Et personne ne souhaite être haït. Mais c'est ainsi.
La vie est ainsi.

Je ne suis que le vilain monstre qui doit mener la vie dure à la Belle. Jusqu'à ce que son prince apparaisse.

Et si... Et si je pouvais être plus qu'un monstre? Et si je pouvais également être le prince?

Le bon et le vilain, je pourrais être les deux.

Adam et moi.

Mes espoirs se brisent.

Évidemment qu'on peut être le bon et le vilain, c'est à nous de voir. Mais moi je ne le mérite pas. C'est Adam qui endosse du rôle du prince. Et moi je reste le vilain, le monstre, la bête.

Mais et si cette illusion parfaite n'était que mensonge? Et si la bête était en elle-même le prince?
Et le prince, en réalité un vilain caché derrière un masque?
Il est un zéro qui se cache derrière un héros.

Je crois que cette histoire existe, et elle porte un nom :

"La Belle Et La Bête"

Gaby mérite mieux. Je suis égoïste d'agir ainsi.

Je me redresse aussitôt sans plus réfléchir et fonce vers l'étage. Là j'y retrouve Chase devant une porte ouverte. Il semble y avoir du boucan.

Je le rejoins, essoufflé et demande :

- Gaby va bien?

Il me regarde, un sourire sur les lèvres et dirige mon regard vers l'intérieur de la pièce.

- Tu devrais plutôt demander si le pervers est toujours en vie.

À l'intérieur c'est un spectacle inattendu qui se présente à moi. Gaby est littéralement assise sur le pervers à lui flanquer un tas de giffles. Elle jure en lui faisant comprendre qu'elle allait porter plainte pour attouchement de fessier.

Elle maîtrise littéralement la situation, malgré que saoule comme elle est.
Gaby est forte, elle n'a même pas besoin d'un prince.

Pourtant elle ne parvient plus à se contenir et se met à gerber. Le pervers reçoit son vomis en pleine face. L'envie de rire se fait tellement forte que j'eclate de rire. Gaby, s'essuyant la bouche de sa manche, me remarque pour la première fois. Elle se releve difficilement avant de courir dans ma direction pour s'engouffrer dans mes bras. Sur le moment, je suis pris par surprise, dépourvu.

Malgré le nombre incalculable de filles avec qui je passais mes nuits, c'est l'étreinte la plus chaleureuse qu'on ne m'ait jamais offerte.

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