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[13] offenser c'est comme la voix de batman : grave.

Britany s'en est allée retrouver ses amies bredouille.

La satisfaction qui me gagne est immense. Lane m'a défendue et en plus il n'avait pas l'air content qu'elle me touche ainsi. Pourtant c'est lui qui l'y a poussé. Pour être contradictoire il l'est très souvent.

En tout cas, le trajet en métro n'est toujours pas arrivé à son terme. Lane est un peu plus calme qu'avant. Il regarde par la fenêtre si les arrêts ont tant changés que ça depuis la dernière fois qu'il a pu les voir.
Il est tellement concentré que je dois trouver de quoi m'occuper. Heureusement que par chance un journal se trouve sur le siège d'en face. Je l'attrape et commence à le feuilleter.

Je lis les articles un à un jusqu'à tomber sur une photo de Lane. L'incompréhension s'empare de moi. Je me dépêche de lire le titre de l'article. Et j'écarquille des yeux face à l'identité de son auteur.

Erwin a écrit cet article. Oui, c'est celui qu'il m'avait demandé. J'y retrouve les questions qu'il a posé a Lane ce jour là. Et puis je remarque une petite note au bas de l'article disant que Adam Lane avait fini par s'évader.

Je dois me pincer pour me convaincre. Oui, tous le monde sait que Lane s'est évadé mais en plus de ça, ils savent tous à quoi il ressemble. On est foutu, vraiment foutu.

Mais et britany alors? Soit l'information se diffuse trop lentement soit elle n'est pas le genre à lire le journal.

Mais le stress monte lorsque mon cerveau me rappelle que je suis au métro en compagnie du sujet de cet article avec pas mal de gens aux alentours qui pourraient le reconnaître. Le pire c'est qu'on risque de se faire remarquer puisqu'on se dirige en ville.

J'essaie de récupérer l'attention de Lane qui s'est perdu à travers la fenêtre.

- Quoi?

- L'article d'Erwin tu t'en souviens?

- Celui qui devait me rendre connu?

- Eh bien devine quoi?

- Je vais enfin recevoir les bénéfices ?

- Cet article va te rendre connu comme tu le souhaitais, un peu trop connu même. Il risque même de te renvoyer en taule.

Il m'arrache l'article des mains et se perd dans une lecture assidue. Lorsqu'il a enfin fini il me toise.

- C'est pas ce que tu voulais? Que je retourne en taule?

- Sauf que tu m'as forcée à t'héberger. Je suis autant dans la merde que toi. J'aurai du te dénoncer lorsque j'en avais eu l'occasion.

- Alors complices?

- Jamais. On doit d'abord éviter de se faire remarquer, il te faut des lunettes de soleil et une casquette. Justement, en ville il y en aura plein.

- Mais c'est super! Je savais que tu me gatterais.

On se fait petits jusqu'à la boutique la plus proche dans laquelle je trouve ce que je cherchais. Je vais faire la file mais Lane me retient.

- Attends, ces lunettes ne me vont pas! J'ai l'air d'un plouc.

Je souris méchamment comme si c'est exactement ce que je voulais et fini mon achat malgré ses plaintes. Je lui met le déguisement avant de sortir de la boutique. Maintenant on peut se promener tranquillement. Bien-sûr, même avec cet accoutrement il a encore du style. Je crois qu'il est le genre de personne -qui m'irrite assez-avec qui un sac poubelle irait fabuleusement bien.

On marche un moment avant de finir devant une boutique Sephora. Moi et le maquillage c'est une longue histoire. Je n'ai jamais été très féminine. D'ailleurs au lycée j'avais adopté un style assez spécial : oui, j'étais une emo. Je me teignais les cheveux en noir et portais un tas de chaînes. Et ma garde-robe de l'époque irriterait un arc-en-ciel jusqu'à le faire vomir sur mes vêtements, histoire de colorer un peu tout ça. Alors ne parlons même pas de la peinture que je parsemais sur mon visage et que j'estimais être du maquillage.

Depuis, je me suis calmée. J'ai opté pour un maquillage plus simple et léger. Quelque chose de naturel. Mais on peut dire que c'est cette phase qui m'a fait découvrir le monde de la mode et du maquillage. À l'époque, comme n'importe quel ado j'étais à la recherche d'une identité et j'ai fini par me trouver.

Je jette un coup d'oeil à Lane en me demandant à quoi il pouvait bien ressembler adolescent. Sûrement que comme moi il était rebelle, mais que je soupçonnerai plutôt à un autre niveau.

Il me toise, pas content.

- Ne me dis pas que tu vas jetter ton argent pour de la poudre de perlimpinpin?

- Tu veux dire du maquillage ?(il aquisce, les bras croisés) Bien-sûr que si.

- Je te rappelles qu'on est ici pour ma mise à jour à moi, pas pour toi.

- Je te rappelles que ta mise à jour va me coûter à moi, pas à toi. Allez, ramènes-toi.

Je le traîne à l'intérieur mais il m'attrape le poignet et me fais pivoter pour lui faire face. Je n'arrive pas à distinguer ses yeux derrière les verres foncés. Cependant il me paraît assez préoccupé.

- Tu n'en as même pas besoin, des trucs comme du maquillage.

Je le fixe plus que surprise. Il ne serait tout de même pas en train de me complimenter ? Sous-entenderait-il que je suis jolie? Je hausse tout de même un sourcil pour montrer que je ne suis pas convaincue.

- Si tu me dis que ce serait plutôt de chirurgie que j'ai besoin, je te jure que je te fous à la porte.

- Non non. Dans ton cas c'est Jésus qu'il te faut.

- Fais tes valises.

Il se met à rire comme toujours. Puis reprend son sérieux et m'annonce qu'il lui faut un portable.

- Tu penses peut-être que je suis ta nounou? Tu m'as prise pour qui? Un portable? rien que ça?

- Oh Allez, je ne suis pas un difficile. Je me contenterais d'un iPhone, mais j'en ai vraiment besoin. Comment veux-tu que je t'envoie des messages choux sinon?

- Des messages choux du style?

- "Send nudes" ou encore-...

Je l'attrape par le bras et nous isole dans un coin. Il ne semble pas avoir compris sa situation. Je suppose qu'il va falloir mettre les points sur les i, et dans le cas de Lane il y a pas mal de i.

- Écoutes, je crois que tu t'emportes un peu. Il faudrait que tu arrêtes de jouer à ce jeu.

- Quel jeu?

- Tu sais, je ne suis ni ta copine ni ta coloc'. Je n'ai jamais accepté de te cacher.

- Cohabiter serait le mot exacte.

- Je t'ai gardé parce que je suis très sympa mais il va falloir te trouver une famille d'accueil.

- Pourquoi une famille quand j'ai du Netflix?

- Arrêtes de trainer sur mon compte! Tu es insupportable. Je n'ai pas à m'occuper de toi.

- Tu es mon médecin, tu as un peu la responsabilité de veiller sur mon bien-être.

- J'étais. Maintenant moi et toi sommes des inconnus qui n'en ont rien à faire du bien-être de l'autre.

- Pourquoi tu réagis ainsi? J'ai été sympa depuis le début.

- Oui, on appelle ça de la manipulation.

Il me dévisage moins amusé, presque déçu. La mine désenchantée.

- Alors pour toi je ne suis qu'un manipulateur?

- Pas seulement! Aussi un squatteur sans gêne et un danger.

- Un danger ...?

- Oui, et il est hors de question que tu restes sous mon toit!

- C'est parce que je suis recherché ?

- Pas seulement! Si tu as même tué tes propres parents je ne vois pas pourquoi ce serait différent pour moi.

- Tu crois que je tue pour le plaisir?

- Pour quelle autre raison sinon?

- Alors là je t'arrête, Clarke! Tu ne me connais pas, tu n'as pas le droit de me juger!

- Je te connais suffisamment pour savoir que tu es une brute qui joue aux farceurs.

- Tu ne me connais pas!

- Tu es un monstre et ça c'est la stricte vérité!

Il grimace incontrollablement sur ce coup là. Je suis autant énervée que lui mais d'un coup je sens que sa fureur est incontrôlable. Il me demande comme s'il me laissait une dernière chance:

- Répètes... Je crois avoir mal entendu.

- Tu me répugnes !

À ce moment précis son regard se fige. Tout son corps fait de même. Je me retrouve face à une statue de glace qui ne va pas tarder à s'enflammer. Je l'ai fait. Je l'ai énervé au point de ne plus le reconnaître du tout. Il est froid envers moi et étrangement aussi ardent que les feux de l'enfer. Deux opposés, deux contraires qui représentent pourtant ce à quoi Lane ressemble pour moi, en ce moment.

Et puis il reprend ses esprits comme s'il revenait à la vie. Et sa férocité atteint un tout autre niveau.

- Puisque tu le dis, (sa voix est à la fois plus grave que celle de batman et aussi plus sèche que le désert, elle est tellement rauque que j'en frissonne) je me permet.

À ce moment même, il m'attrape les poignets et me plaque contre le mur. Il me maintient ainsi et sert son étreinte.

J'essaie de me dégager mais il est bien trop fort. Je me débat, lui donne des coups de pieds mais sans résultat.

- Lâches-moi! Tu me fais mal.

- On s'en fiche du bien-être de l'autre. Tu te souviens?

Son regard est glacial. Plus froid qu'un hiver infernal. C'est son regard d'hier soir. C'est ce Lane là, celui qui me fait peur.

- J'en ai assez de jouer les jolis coeurs avec toi pour que tu me gardes chez toi. Je suis peut-être un manipulateur tu as raison et toi alors? Tu as peut-être cru pouvoir me tenir tête ?

- Lâche-moi bon sang!

- Te taquiner est chouette mais il faudrait que tu comprennes que je ne suis pas un mec comme Adam. Tu ne vas pas me dicter ma conduite.

- Mais tu ne peux pas forcer quelqu'un à t'héberger! Je prends des risques moi aussi! Et ce depuis que tu es arrivé dans mon salon.

- Si tu savais tout ce que j'ai traversé et tout ce que je traverse encore tu ne me jugerai pas aussi vite.

- Et moi alors? Tu sais au moins qui je suis ? Tu connais peut-être mon histoire ?

- J'en connais suffisamment pour savoir que ta mère a mérite sa mort.

- Tu n'as pas le droit de dire ça! Tu ne l'as pas connue dans le passé. Ce souvenir d'elle me hante toujours.

- Mais elle reste une ordure.

- Pourquoi? Parce qu'elle me battait? Et toi? Tu as fait bien pire!

- Pourquoi tu la défends ?! Qui tu es pour nous comparer?

- Je ne défend personne. Mais moi au moins je ne l'ai pas tuée malgré toutes les horreurs qu'elle m'a fait.

- Tu fais référence à moi là ? Tu crois que j'aurais tué ma mère parce qu'elle me faisait subir un mauvais traitement?... La tienne mérite largemment son sort par contre la mienne était un ange. Elle ne méritait pas...

Il s'arrête dans son élan. L'esprit ailleurs. Alors j'interviens.

- Elle quoi ? Elle ne méritait pas de mourir? Tu aurais peut-être dû te le dire avant de l'assassiner, non?

J'ai peut-être touché un point sensible. Mais je sais que je n'aurais pas dû dire une telle horreur même si une part de vérité s'y cache.

Je suis surprise lorsqu'il me relâche. Les mains tremblantes. Le regard cloué au sol.

- Lane...

- Fermes-la. Tu sais quoi? C'est bon, j'ai atteint mon summum. J'en peux plus de toi. Vas te faire foutre!

Et là son pied atterri violemment contre le mur. Puis il s'en va sans un mot m'abandonnant derrière. Une sensation de vide s'empare de moi. Je tombe sur les fesses.

Tout ça à cause d'un stupide portable.

J'inspire puis expire en essayant de me redresser. Et ne trouve aucune trace de lui jusqu'en dehors du magasin. Je le cherche partout en criant son nom. Il s'est volatilisé. Il a emporté avec lui tous nos achats, au moins il aura de quoi se vêtir.

Cela voudrait dire que je suis enfin débarrassée de lui, qu'il ne squattera plus chez moi. Qu'il n'est plus trop tard pour le dénoncer.

Mais quelque chose me déprime. M'empêchant de me réjouir de cette annonce. J'ai la mine dépitée. Je regrette ce que je lui ai dit. il le méritait peut-être mais je le regrette quand même.

J'abandonne mes recherches pour rentrer à la maison. Les mains et le porte monnaie vides, avec une personne qui manque.

- Ben où est Lane? Me demande Abby quelque peu étonnée.

- J'en sais rien.

- Et tes achats?

- J'en sais rien.

- J'en déduit qu'ils sont avec Lane. Ne me dit pas que tu t'es faite arnaquée par ton propre mec?

- Depuis quand tu l'appelles Lane?

- Ben, il m'a demandé de l'appeller comme ça. Je t'avoue que j'ai pas trop compris le délire mais vu que tu faisais pareil...

Je soupire et plonge la tête dans le canapé. Je suis épuisée.

- Il ne revient pas?

- J'en sais rien.

- Dis, tu n'as que ces quatres mots sur la langue?

Je soupire à nouveau:

- J'en sais rien.

Le reste de la journée se passe calmement. Et c'est justement ce qui confirme la non-présence de Lane. Ça me fait un peu bizarre. Comme si quelque chose ou plutôt quelqu'un manquait. Abby ressent la même chose. On est d'accord pour dire qu'il nous ambiançait pas mal. Pourtant ce n'est seulement qu'une journée qu'il a passé avec nous. Et ça lui a suffit pour créer ce vide sans lui. Je dirais presque que l'appart est sans vie à présent.

- S'il-te-plait Gaby, me supplie Abby. Dispute ou pas vas le chercher.

- Hors de question.

- Mets ta fierté de côté pour une fois bon sang!

- Ma fierté n'a rien à voir. Plus il sera loin de nous et mieux ce sera.

- Alors tu veux abandonner quelqu'un qui a besoin de toi?

- De quoi tu parles?

- Ses dettes et tous ça, c'est dégueulasse Gaby.

Les dettes? Si seulement elle savait à qui elle avait affaire. Il aurait besoin de moi? Non, il n'a besoin de personne. Ni même d'un psy. Ou peut-être que si, étant victime d'un TDI.

Mais serais-je en train de l'abandonner? En tant qu'être humain ? Il a peut-être besoin de moi au fond.

- Arrêtes de réfléchir et vas nous le ramener.

- Ce n'est pas aussi simple.

- Si ça l'ai! Il te suffit de répondre par un oui à ma question.

- Poses-la alors.

- Est-ce que tu veux le revoir?

Le sang qui coule dans mes veines. L'air que je respire. Le moindre battement de mon coeur. La chair qui compose mon être. La spiritualité qui forme mon esprit.

Tout mon organisme me pousse à lui répondre que c'est évident. Alors contre mon grès et tel un réflexe le mot glisse de mes lèvres :

- Oui.

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