Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

8.2

J'aimais Taehyung.

Ça oui, ce n'était plus un secret pour personne.

J'étais prêt à faire beaucoup pour lui. Il suffisait qu'il me demande un truc pour que j'y mette toute mon énergie, à condition que ce soit réalisable, et lui faire plaisir pour voir son beau sourire s'afficher était presque devenu une obsession. J'étais, aussi, disposé à lui pardonner beaucoup de choses. L'amour qui accompagnait mon cœur quand je le voyais faisait taire la rancune, et franchement, s'il voulait me contrarier réellement, il fallait qu'il y aille.

Mais j'avais tout de même mes limites.

Et dire qu'actuellement je n'étais pas offusqué, déçu, outré ou tout ce que vous voulez serait mentir.

« Je rêve ou t'as accroché des posters avec mon cœur ?! » me scandalisai-je ouvertement.

Taehyung leva les yeux au ciel, et répondit d'un air un peu désespéré :

« C'est de la patafix, Kook. »

Non mais, le culot.

Attendez, je vous explique comment nous en étions arrivés là.

Presque un mois s'était à nouveau écoulé depuis notre mise en couple officielle. Et si cela voulait dire un mois merveilleux à vivre à ses côtés sur un petit nuage, ça voulait aussi dire arrivée de l'échéance qui m'avait accompagné tout au long de ma scolarité : les examens du bac. Les épreuves avaient lieu demain, et stressé comme j'étais, Taehyung m'avait gentiment proposé de passer la nuit avec lui pour me changer les idées avant l'instant fatidique.

J'avais donc baratiné mon père en lui disant que j'allais faire une dernière soirée révision avec Jimin et Namjoon et que par conséquent je ne pourrais pas rentrer dormir, et après une bonne heure de débat, il avait fini par me laisser faire.

Tout joyeux, donc, j'avais sautillé jusqu'à l'appartement de mon copain. Il m'avait ouvert, pris dans ses bras, et la journée de cours ayant été banalisée pour nous laisser réviser, on avait commencé par prendre notre repas de midi devant un film dans lequel il jouait. Ça n'avait d'ailleurs pas été une tâche facile de le convaincre : il disait qu'il n'aimait pas voir ses propres films avec des gens, parce que ça lui faisait bizarre. Sauf que, comme je n'étais pas « des gens », j'avais tapé un scandale et il avait fini par abdiquer.

C'est ainsi que j'avais pu enfin rattraper mon retard sur ses œuvres cinématographiques. Après Black Swan que j'avais vu en début d'année, et juste après ma rencontre avec lui, c'est Utopia que nous avions choisi de regarder.

Et franchement, si j'étais de base curieux parce qu'il avait gagné l'oscar du meilleur acteur avec ce film, après l'avoir vu, je comprenais totalement pourquoi.

Taehyung était fabuleux. C'était aussi simple que ça.

Il était incroyable, aussi.

Et talentueux.

Et beau.

Et charismatique.

Fascinant, en un mot.

Bref, je m'égare, vous avez compris l'idée.

Jusqu'ici, tout allait bien me direz vous.

Le hic était arrivé un peu plus tard dans l'après-midi. Tout enthousiaste, Taehyung avait voulu me montrer les supers posters ( soit des affiches de film géantes ) qu'il avait enfin reçu. Très stylés, au passage. Puis, face à leur taille, je m'étais fait la réflexion que pour les faire tenir au mur, il devait falloir une certaine dose de patafix. J'avais donc songé à la petite boule de patafix que je lui avait offert lors de notre mise en couple en lui présentant comme mon cœur.

Et avec horreur, j'avais découvert qu'elle était désormais derrière une de ces grandes affiches, sauvagement divisée pour la faire tenir.

Voilà donc où nous en étions.

« Kook, sérieux, tu vas pas bouder pour ça quand même ? »

Ah oui, et je faisais la tête.

Les bras croisés fermement contre ma poitrine, la mine contrariée et mécontente, je tournai le dos à l'indigne acteur. Ce n'était tout de même pas compliqué, de mettre une petite boule de patafix dans une boîte protégée ! S'il en voulait pour accrocher je ne sais quoi, il n'avait qu'à aller au supermarché.

Non mais oh.

Un soupir me parvint de derrière moi, et je manquai de sursauter lorsque des bras passèrent autour de ma taille et qu'un torse se colla à mon dos. La tête de Taehyung s'appuya sur mon épaule, et il lança en me pinçant un peu la hanche.

« Arrête ton boudin, c'est rien du tout. »

Gneugneugneu.

S'il comptait me voir le pardonner aussi facilement, il se fichait un doigt dans l'oeil.

« Kook. » réintéra-t-il, et je frémis parce qu'il parlait dangereusement proche de mon oreille.

Face à ma nouvelle absence de réponse, un de ses bras encercla fermement ma taille, et je me demandais pourquoi avant que l'autre ne vienne me chatouiller sous les aisselles. Ni une ni deux, je me mettais à me tortiller dans tous les sens en retenant du mieux que je pouvais mon rire, prisonnier de sa prise.

« T-Tae, riai-je malgré moi. L-Lâche moi, c'est pas du jeu !

- Ça t'apprendra à faire la tête pour rien, répliqua-t-il d'un air fourbe sans pour autant arrêter, un sourire amusé aux lèvres que je discernais après une énième contorsion de ma colonne vertébrale.

- C'est p-pas pour rien... Ah ! »

Ses doigts venaient de me chatouiller avec un peu plus de vigueur, et tout ce que je pu faire fut de me laisser tomber de tout mon poids sans prévenir, de toute façon trop hilare pour parler. Ça sembla marcher puisque sous l'effet de la surprise il cessa ses guilis pour me retenir, et ni une ni deux, j'en profitai pour faire une énième figure de gym et échapper à sa prise.

Il ne fallut pas une seconde de plus pour que je m'enfuis en courant dans l'appartement en ricanant bêtement avant d'aller m'enfermer dans la salle de bain.

Cheh.

Ça lui apprendra à essayer de me dérider. Si je voulais bouder, je boudais, un point c'est tout.

Je vérifiai que le vérou était bien tourné, puis souriait fièrement lorsque je l'entendis râler de l'autre côté de la porte :

« Kook, reviens.

- Non. Je boude.

- Pour de la patafix ? »

Son ton désespéré manqua de m'arracher un petit rire, mais je le retins pour faire genre que je faisais vraiment la tête.

« Oui, précisément. »

Un soupir à s'en fendre l'âme me parvint, et l'idée qu'il était réellement embêté me donna une satisfaction personnelle non négligeable.

Bim, vengeance.

Ça lui apprendra à coller des posters avec mon cœur, ce sagouin.

Du bruit provenant de derrière la porte me ramena à la réalité, avant que Taehyung ne reprenne :

« Bon, et bien je te laisse dormir là toute la nuit alors je présume ?

- Absolument.

- Tu vas avoir froid.

- Mais non, je me servirai de ta quantité monstrueuse de serviettes comme couverture. »

Ça pour être monstrueuse, elle était monstrueuse. Il aurait presque de quoi fournir tout un hôtel. Je me demandai bien à quoi pouvait lui servir tout ça.

Un énième soupir retentit de derrière la porte, et un sourire fier apparut sur mes lèvres lorsque je l'entendis capituler.

« Bon, comme tu veux. »

Il ne rajouta rien avant de partir, et je ricanai et en me retournant vers son miroir géant, m'appuyant contre le lavabo pour vérifier qu'une affreuse sorcière n'était pas apparue pendant la nuit pour changer ma tête et la rendre hideuse. Avec satisfaction, je constatai que non. Je me trouvais même plutôt frais aujourd'hui. Pour une fois.

Je commençai finalement à compter jusqu'à mille dans ma tête, pour savoir dans combien de temps je sortirai de la salle de bain. Oui, parce que je n'étais pas fou tout de même. Je n'allais pas rester enfermé toute la journée alors qu'il y avait Kim Taehyung dans le même appartement. Je voulais juste le faire mariner un peu histoire de me venger.

Mais alors que j'arrivai à peine à trente, un drôle de bruit provenant de la serrure me sortit de mes pensées. Je la fixai avec méfiance, attentif. Puis, avec horreur, je vis le loquet se tourner tout seul, et avant que je n'ai pu me planquer ou quoique ce soit, Taehyung rentra d'un coup dans la pièce, un ciseau à la main qu'il balança rapidement pour me choper sans me laisser le temps de réagir.

Sans comprendre, je me retrouvai donc soulevé par l'acteur dans un petit cri de surprise qui blessa mon égo, et il me fit m'asseoir à côté du lavabo avant de passer ses deux bras de chaque côté de moi pour ne pas que je lui échappe.

Sa soudaine proximité et son arrivée éclair me firent ouvrir la bouche, sans qu'aucune syllabe ne sorte de mes lèvres avant que je ne la referme comme un poisson.

Mais elle était fermée, la porte. Qu'est ce qu'il foutait là ? Était-il magicien, ou bien ?

Un petit rictus narquois apparut sur ses lèvres à ma tête ahurie, et il haussa un sourcil.

« Tu croyais pouvoir m'échapper comme ça ? »

Clairement, oui. Mais là, j'étais trop sous le choc pour répondre quoique ce soit.

Ce n'est que quand il s'avança pour me voler un petit baiser que je reconnectai avec la réalité. Mes sourcils se froncèrent, et je demandai sans lui répondre :

« Comment t'as fais pour ouvrir ?

- Secret du maître de maison.

- Taehyung ! » ralai-je.

Il ricana, et je fis la moue face à lui.

Sérieusement, comment il avait fait ?

Et puis pourquoi il était entré avec une paire de ciseaux ?

Il ne comptait tout de même pas l'utiliser contre moi pour se venger de ma vengeance ?

Maman, à l'aide.

Semblant remarquer que je commençais à blêmir, l'acteur face à moi fini par lever les yeux au ciel, et il répondit avec amusement :

« Certaines serrures peuvent s'ouvrir de l'extérieur avec des ciseaux, Kook. Ça n'a rien de sorcier. »

Un peu quand même. C'était tout de même vachement farfelu d'avoir l'idée d'ouvrir une porte avec un si petit outil qui sert normalement à découper du papier.

Je m'apprêtai à protester et à reprendre ma gestuelle d'asticot, lorsqu'il coupa court à mes intentions en posant une de ses mains contre mon coeur, s'appuyant sur l'autre pour se soutenir.

« Je n'allais pas te laisser bouder pour une histoire de patafix. Et puis... »

Sur ces mots, il baissa un peu la tête et déposa un petit bisou là où se trouvait sa main, juste au niveau de ma poitrine, et je bloquai inconsciemment ma respiration tandis qu'il reprenait :

« C'est de ce cœur là, dont je veux prendre soin. »

Oh.

Mon.

Dieu.

Il ne se rendait pas compte qu'il n'en prenait pas soin, au contraire, il venait de manquer de lui faire faire un arrêt cardiaque !

Sa main y reprit place, et j'étais persuadé qu'il devait se demander quel était ce drôle de rythme que jouaient les pulsations de mon organe vital. Un peu plus et il faisait du Eminem, c'était dire.

Je plongeai mon regard dans le sien et le sourire qu'il me fit fini de tuer toute ma motivation à lui faire la tête. Il m'énervait, à être trop parfait comme ça. Mon cerveau m'énervait aussi à ne pas être capable de lui faire la gueule plus de cinq minutes.

Mais quand ses lèvres se posèrent à nouveau sur les miennes et qu'il les embrassa avec plus d'intensité, je me dis que ça valait bien tout l'or du monde.

________

Après cette parenthèse patafix et bisous, nous avions finalement terminé l'après-midi affalés sur le canapé à papoter de tout et de rien, Yeontan venant parfois se joindre à la conversation dans des prises de parole pertinentes. Si le petit chien restait tout de même un démon, je devais bien admettre qu'il pouvait être particulièrement mignon quand il le voulait.

Par exemple, alors que j'étais en train de débattre avec Taehyung sur le fait que non, je ne voulais pas faire de révision de dernière minute, le canidé s'était posé à côté de moi et avait prit oralement ma défense, dans une succession de petits aboiements qui avaient fait râler Taehyung. Bon, en fait il avait juste faim, mais ça, il ne fallait pas le dire.

Un peu plus tard dans l'après-midi, alors que Taehyung était parti dans un grand discours pour m'expliquer combien il avait bien éduqué Yeontan, celui-ci s'était mis à faire n'importe quoi précisément à ce moment-là. Résultat : j'avais été mort de rire et je ne m'étais pas fait prier pour me foutre de la gueule de l'acteur tandis que celui-ci affichait une gueule de deux kilomètres de long.

Bref, quand il le voulait, ce canidé pouvait être un petit génie.

Ce qui d'ailleurs me confortait dans l'idée qu'il avait fait exprès de pisser sur les DocMarteens de Taehyung, ce salaud.

Je n'avais pas oublié.

La nuit commençait maintenant à tomber, et nous étions attablés à son bar-table devant un bol tout simple de nouilles instantanées. J'avais voulu cuisiner autre chose, mais inquiet de l'état dans lequel il retrouverait sa cuisine après, Taehyung ne m'avait pas laissé faire. Et puisque lui-même avait la flemme de préparer un truc décent, on se contentait de simples nouilles.

Je me plains pour le principe, mais en vrai, c'était vachement bon.

J'engloutissais une autre gorgée de notre plat de dernière minute, tandis que Taehyung trifouillait je ne sais quoi dans le frigo. Môsieur s'était plaint que c'était fade, parce que môsieur avait les papilles trop développées. Il cherchait donc de quoi rehausser le goût pour son palais de luxe depuis deux bonnes minutes.

« Kook ? lança-t-il avec la tête toujours dans le frigo.

- Hm ?

- Ça te dit un peu de jambon grillé avec ?

- Non merci, j'essaye de limiter la viande. »

Il ferma enfin la mini banquise après avoir sorti son sachet de jambon, et haussa un sourcil circonspect.

« Depuis quand t'es végétarien, toi ?

- Je suis pas végétarien, je limite. Namjoon m'a conseillé de faire ça. »

Sa mine dubitative ne m'échappa pas, mais il ne fit aucune autre remarque, se contentant de foutre une tranche sur le feu après avoir découpé un petit bout pour Yeontan. Ce n'est que lorsqu'il revint s'asseoir en face de moi avec son assiette fumante dans les mains qu'il relança :

« Fais gaffe, quand même, c'est important les protéines. »

Voir qu'il s'inquiétait me fit sourire, et je répondis en tentant de ravaler l'air béat qui voulait s'afficher sur mon visage.

« T'inquiètes, je prend des compliments alimentaires. Ça compense. »

Cette fois-ci, ce n'est pas un mais deux sourcils qu'il leva, perplexe.

« Des quoi ? demanda-t-il en délaissant un instant ses baguettes.

- Des compliments alimentaires. »

Il me jaugea sans rien dire un moment, l'air profondément jugeur.

Quoi, encore ?

Qu'est ce que j'avais dis ?

« Des compliments alimentaires ? » répéta-t-il comme pour être sûr, et je me fis la réflexion qu'il n'était pas très fut fut.

- Oui, reintérai-je donc. Tu sais pas ce que c'est ? »

Il ne répondit pas tout de suite. Ses lèvres se pincèrent comme s'il se retenait de rire, et avant que je n'ai eu le temps de lui demander qu'est ce qu'il avait, il pouffa ouvertement :

« La vache, tu cesseras jamais de me surprendre. »

Son pouffement se transforma en rire, et il continua de se marrer :

« T'es con quand même.

- Bah quoi ? »

Je gonflai les joues, un tantinet vexé face à cette énième humiliation qu'il tentait de me faire subir. Qu'est ce qu'il avait encore à se foutre de ma gueule comme ça ? J'avais dit quoi, cette fois-ci ?

Il tenta de calmer un peu son rire, avant de balancer en repartant de plus belle :

« C'est des compléments alimentaires, Kook, pas des compliments. »

Il rit un peu, et ne put s'empêcher de rajouter sans même me laisser le temps de me noyer dans ma honte :

« Je te trouve très tartelette aujourd'hui.

- Taehyung ! »

Je lui tapai le tibia pour le faire taire, et il ricana à nouveau sans s'arrêter.

Quels idée de merde, de créer des mots qui se ressemblent autant.

________

Nous étions actuellement allongés dans son lit, et seule la petite lumière de sa lampe de chevet nous éclairait encore.

Quand il avait eu fini de me lancer toutes sortes de « compliments alimentaires » en se foutant de ma gueule, nous avions finalement décidé d'aller se poser en haut et de se coucher pas trop tard pour que je sois en forme demain.

Et si j'aurais du être soulagé qu'il ai cessé de me traiter de denrée alimentaire en ricanant comme une autruche, il n'en était rien. Parce que ça faisait maintenant cinq bonnes minutes qu'il s'amusait à m'emmerder en m'appelant « chaton », après avoir remarqué que ce surnom me mettait le rouge aux joues.

Fichu Taehyung.

Fichu moi aussi, à être amoureux de cet être fourbe.

« Bah alors chaton, tu boudes ? »

Sa voix que j'aimais tant me parvint à nouveau aux oreilles, et je me retins de peu de lui balancer mon coussin en pleine poire. J'étais vexé. Je ne voulais pas être un chaton, moi, je voulais être charismatique à ses yeux ! Je n'aimais pas qu'il m'appelle comme ça. Pas du tout.

« Je suis pas un chaton, maugréai-je donc, je suis un fauve sexy.

- Ah oui ?

- Oui. »

Pour appuyer mes dires, je rassemblai tous les trucs chelous que j'avais vu sur pornhub et tentai un « graou » sexy en imitant des griffes avec mes doigts. Je le regrettai instantanément, et n'eut même pas le temps de me cacher sous la couette que Taehyung éclatait à nouveau de rire, plus hilare que jamais.

Bon dieu, mais pourquoi j'avais fait ça moi ?

Déjà qu'il ne me restait plus beaucoup de dignité, je voyais le peu qu'il y avait encore en moi s'envoler loin dans le ciel.

À l'aide.

Et tout ce que Taehyung trouva à faire face à ça, c'est de me caresser les cheveux en se foutant ouvertement de ma gueule, me donnant encore plus envie de l'étouffer avec son propre coussin.

Mais au fond, j'étais heureux.

Parce que c'était Taehyung.

Parce que Taehyung était avec moi.

Et parce que je l'aimais plus que tout.

________

Une heure du matin.

Au final, ni lui ni moi ne dormions.

J'avais calé ma tête contre ton torse tandis qu'il passait sa main dans mes cheveux à intervalle régulier, et nous fixions le plafond en silence, nous laissant simplement bercer par la petite bulle de douceur qui nous enveloppait. J'avais l'impression que tous mes problèmes n'existaient plus. Rien que l'idée des examens du bac demain ( ou plutôt devrais-je dire aujourd'hui ) me paraissait très lointaine, très floue.

Il n'y avait plus que ses doigts qui s'enroulaient délicatement autour de mes mèches, et qu'est ce que c'était bon.

« Dis, Tae... commençai-je d'une voix presque chuchotée pour ne pas briser l'atmosphère si apaisante.

- Hm ?

- C'est quoi la première chose que tu t'es dis quand tu m'as vu ? »

Ses mouvements se suspendirent un instant et je le senti se redresser un peu pour me regarder, puis il se rallongea doucement, sa main revenant choyer mes cheveux.

« En photo sur insta ou en vrai, tu veux dire ?

- Les deux. »

Je me recalai sur le côté pour pouvoir voir son visage, et la petite grimace qu'il fit ne m'échappa pas.

« C'est pas très glorieux, répondit-il simplement au bout d'un moment.

- Dis quand même. »

Son regard s'accrocha au mien, sans réponse pendant un instant. Sa main dans mes cheveux dériva sur ma joue, qu'il caressa avec une tendresse qui fit palpiter mon cœur plus que de raison, et il lança du bout des lèvres :

« Sur les photos, je me suis dis que t'étais vachement beau. Et en vrai, que t'étais tout simplement magnifique.

- Et que tu voulais me baiser ?

- Hm. Entre autre. »

Il n'avait pas l'air fier de lui en disant ça. Ses lèvres se pinçaient légèrement de honte, et la façon dont son regard avait fui, juste un instant, mais assez pour que je le repère, me disait clairement qu'il aurait préféré ne pas me dire ces mots.

Et pour être honnête, même chez moi, ça me provoqua un petit pincement au cœur.

Mais il était franc. J'avais confiance en lui. Je savais que ce n'était plus le cas, maintenant.

Le petit baiser qu'il me planta sur la joue acheva de me faire sourire, encore plus lorsqu'il rajouta :

« Et puis après, j'ai découvert la personne formidable qui se cachait derrière le corps. J'ai commencé à penser autrement.

- J'espère bien. »

Il me regarda doucement et m'embrassa une nouvelle fois, sur les lèvres cette fois-ci. J'étais aux anges.

Je calai ma main dans sa nuque pour le maintenir contre moi et allonger un peu le baiser, et il me sembla le sentir sourire contre mes lèvres. Son bras qui partit enrouler ma taille me donna la sensation d'une étreinte, rassurante et réconfortante, alors je ne me fit pas prier et me collai davantage à lui.

Finalement, peut-être que c'était moi la patafix.

Je ne voulais plus le lâcher.

On mit fin à notre baiser d'un accord commun, et je recalai ma tête contre son torse, bercé au doux son du battement de son cœur dans sa poitrine. Calme. Régulier. Apaisé. Un peu comme le mien, en fait.

On resta en silence pendant un moment en profitant simplement de ce moment de tendresse.

Puis, simplement, il lâcha du bout des lèvres :

« Il faudrait que t'invites tes amis, un de ces quatre. J'aimerais bien apprendre à les connaître.

- Même Jimin ? »

Son silence me fit comprendre qu'il devait être en train de taper sa meilleure grimace, et je rajoutai dans un petit ton de reproche :

« Tu sais Tae, c'est mon meilleur ami. Il va sérieusement falloir que t'apprennes à te comporter avec lui.

- Je sais, je sais... Je ferais un effort...

- Un vrai effort ?

- Oui, un vrai effort...

- Tu promets ? »

Il se tût un instant, et je me demandais presque s'il n'allait pas ignorer ma question, avant qu'il ne vienne pincer ma joue en m'arrachant un petit geignement plaintif.

« Promis. » concéda-t-il finalement.

Un nouveau sourire naquit sur mes lèvres, puis j'hochai la tête d'un air satisfait.

________

Quatre heures du matin.

Taehyung avait fini par s'endormir une bonne heure plus tôt.

Moi, je l'observai, et je ne m'en lassais jamais.

Je me rappelai les fois où j'avais pu l'observer dormir ainsi.

Je me rappelai tout ce que nous avions vécu avant d'en arriver là.

Et je me disais que toutes ces peines, ces moments parfois douloureux ou merveilleux, j'aurais pu les revivre mille fois si c'était pour en arriver là.















_____oOo_____

Juste un petit chapitre taekook, parce que ça fait toujours plaisir :')

Et, aussi, au passage, le dernier chapitre de l'histoire T^T Il ne reste plus que l'épilogue et un bonus, et ce sera la fin d'Actor... Anyway, je vous écrirai des pavés pour vous remercier quand ce sera vraiment fini :')

En attendant, j'espère que ce chapitre vous a plu !

Hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé :3

Sur ce, je vous dis à bientôt pour l'épilogue et la FAQ ;)

Merci de me lire

( Et merci à blanblan06 pour la correction de ce chapitre :3 )

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro