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7.6

Je ne savais pas depuis combien de temps nous étions là.

Ce que je savais, c'était que depuis notre réconciliation Taehyung ne m'avait pas lâché, et au sens littéral du terme. Il était toujours sur mon lit, et j'étais toujours dans ses bras. J'aurais pu rester des heures et des heures comme ça tant cette position était apaisante, et tant la façon qu'il avait de caresser mes cheveux à intervalles réguliers dans le silence me réchauffait le cœur. En fait, je crois même que j'avais envie de rester contre lui pendant des heures. Des jours même, ça ne m'aurait pas dérangé. J'étais comme sur un petit nuage, et dans l'éclaircie qui m'aérait les pensées, je voulais juste profiter un maximum de lui.

Mais il y avait un hic. Et ce hic, c'était mon père.

Déjà qu'il devait se demander qui était ce grand type sorti de nulle part pour venir me voir – en supposant qu'il ne l'ait pas reconnu, ce que j'espérais du fond du coeur - , il allait réellement finir par s'interroger si Taehyung restait encore plus longtemps dans ma chambre. Ça faisait déjà trop longtemps que nous étions là l'un contre l'autre.

À contrecœur, je me redressai donc légèrement, et brisai le silence :

« Tae ?

- Hm ?

- Va falloir que tu partes...

- T'en as envie ?

- Non...

- Alors je reste. »

Sur ces belles paroles, il fit mine de fermer les yeux pour s'endormir et je le frappai.

« Taehyung, je suis sérieux. Papa va me harceler de questions après. Et puis je te rappelle que je te boude encore. »

Je lui donnai une petite tape sur la hanche, et insistai face à son inaction :

« Allez, debout. »

Il finit par se redresser un peu en râlant, l'air de ne pas du tout avoir envie de partir, et cette réflexion ne manqua pas de me faire chaud au cœur. Ça me rassurait, de voir qu'il tenait vraiment à moi. L'idée qu'il souhaite la même chose que moi, à savoir rester un maximum ici sur ce lit me fit sourire.

Il s'accouda en se retournant vers moi, encore à moitié allongé, puis plongea son regard dans le mien.

« Tu me débloques, du coup ? » demanda-t-il simplement.

- Sur le téléphone ?

- Non, mon dos, je me suis coincé à force de supporter ton poids. »

Il leva les yeux au ciel, avant de rajouter :

« Évidemment, sur ton téléphone patate. »

Je fronçai les sourcils, et fis la moue. Visiblement, sa volonté d'être tout gentil pour se faire pardonner s'était envolée, et il allait reprendre tout de suite ses petites piques habituelles. Si ça n'était pas, justement, une preuve que notre relation allait bien et qu'il s'y sentait à l'aise, j'aurais tapé un scandale.

À la place, je me contentai de maugréer :

« Me traite pas de denrée alimentaire... »

Ma phrase le fit pouffer.

« C'était un compliment, lâcha-t-il avec un beau sourire taquin aux lèvres.

- Ah oui ?

- Oh oui.

- Je crois pas non.

- Bien sûr que si. Une patate, c'est bon, goûtu, et tout le monde veut en mang-

- Oh tais-toi. »

Les joues rouges, j'esquivais son regard tandis qu'il laissait échapper un léger rire, probablement fier de lui. Quelques instants plus tard, c'est mes propres lèvres qui s'étiraient en un fin sourire tant sa bonne humeur était contagieuse.

Parole de moi, si mon père n'avait pas été en bas, je l'aurais kidnappé toute la nuit.

Il se redressa finalement pour se relever, me faisant tiquer lorsqu'il s'appuya sur sa main dans laquelle il tenait la petite boule de patafix que je lui avait donnée à la fin de notre première discussion.

« Fais gaffe à mon cœur. » lâchai-je rapidement.

Il haussa un sourcil dans ma direction, l'air de se demander de quoi je parlais, avant de tiquer.

« Quoi, la patafix ?

- Oui, mon cœur quoi. »

Son regard me balaya d'un air jugeur, et il demanda après un court silence :

« Rassure-moi, t'étais pas sérieux avec ça ?

- Bien sûr que si.

- Tu veux vraiment que je garde cette boule de patafix et que j'en prenne soin toute ma vie ?

- Absolument. »

Il eut l'air de profondément me juger, mais j'haussai simplement les épaules en me détournant. Ce n'était tout de même pas ma faute s'il ne comprenait pas le génie du second degré pris au premier degré.

Enfin tous deux debout, je m'approchai de ma porte et me postai face à lui. Il y eut un moment de latence. Un petit blanc, où nous étions là, à nous regarder dans le blanc des yeux. À retracer les dernières heures, sûrement. À réaliser que maintenant, nous étions un couple.

Ça me faisait tout bizarre.

Il se racla la gorge, coupant court à notre contemplation silencieuse, avant de lancer simplement en se passant la main dans la nuque :

« Bon... »

Je lui adressai un sourire timide après un nouveau court silence.

« On se revoie ce week-end ? »

Quelle question.

Je hochai la tête sans attendre, et il sourit à son tour, rendant son visage encore plus radieux qu'il ne l'était déjà. Qu'est ce que j'aimais la façon que ses joues avaient de se redresser lorsque la joie éclairait son visage... Ça me donnait l'irrépressible envie de l'embrasser. Peut-être bien qu'il en était de même pour lui, d'ailleurs.

Sûrement, vu la manière dont ses lèvres venaient de rencontrer les miennes, très chastement, avec une douceur qui ne m'avait que bien trop manqué.

___________

Taehyung était parti.

Il avait salué poliment mon père, renfilé son manteau, puis claqué la porte après un dernier sourire pour moi. Et moi, naïvement, en voyant mon père retourner dans le salon juste après ça, j'avais pensé qu'il ne poserait aucune question sur ce type sortit de nul part, et que j'étais tiré d'affaire.

Que nenni.

Dix minutes plus tard, alors que je venais de remonter dans ma chambre, il m'avait interpellé. Quinze minutes plus tard, il m'avait fait asseoir en silence devant mon bol de japchae désormais froid, avant de poser ses fesses en face de moi.

Et là, maintenant, j'appréhendais sérieusement ce qu'il allait dire. Son regard scruteur qui passait sur chaque recoin de mon visage comme s'il voulait lire en moi me mettait mal à l'aise, et son silence inhabituel me donnait raisons à psychoter.

Il l'avait reconnu ? Ça m'étonnerait, lui qui n'avait aucune culture cinématographique...

Ou alors...

Nooooooon, il ne nous avait tout de même pas entendu ? Le karma ne pouvait pas m'avoir fait ça ?

Désormais très clairement en sueur, je manquai de peu de faire une attaque lorsqu'il commença d'un ton hésitant ;

« Dis, Jungkook, ce garçon qui est venu te voir... »

Je déglutis difficilement, très difficilement, si bien que je crus que j'allais m'étouffer, mais réussi néanmoins à répondre sans bégayer :

« Oui ?

- Je le connais ?

- Euh... Non. »

L'air peu convaincu, il plissa un peu les yeux, comme pour décerner si je me foutais de sa gueule ou pas. C'est vrai que je devais sûrement avoir l'air vachement suspect avec mon coeur tambourinant à tout rompre d'angoisse dans ma poitrine, mon regard fuyant et mes petits gestes parasites nerveux. Je ne pouvais pas lui en vouloir de se poser des questions.

« Il s'appelle comment déjà ? » relança-t-il finalement.

- Kim Taehyung... »

Mais j'étais trop con.

Ça, c'est la première pensée qui me traversa l'esprit après que son prénom ai quitté ma bouche. Non mais sérieusement, je n'aurais pas pu lui sortir un nom lambda, style Sébastien Desbois, au lieu de lui donner son vrai ? Moi qui ne voulais pas qu'il me pose des questions, s'il apprenait qu'il était presque mondialement connu, il allait forcément s'interroger sur le pourquoi du comment je le connaissais...

Il lâcha un petit « hm », et je retenais de peu un soupir de soulagement en le voyant se détourner de moi et aller pianoter sur son téléphone. Peut-être qu'il avait enfin fini son interrogatoire, alléluia. J'allais enfin pouvoir manger mon japchae froid tranquille.

Sauf que bien entendu, j'eus à peine le temps de prendre une bouchée qu'il me ficha son téléphone sous le nez. Je l'observai bêtement, sans comprendre, me demandant pourquoi il y avait plein de photos de Taehyung sur l'écran, avant de réaliser. Google image. Mon père n'avait pas du tout lâché l'affaire, il était juste allé rechercher son nom sur internet.

Je relevai bêtement le regard vers lui, sans trop savoir quoi dire, tandis qu'il m'observai d'un regard indéfinissable. Un drôle de silence s'installa avant qu'il ne le brise :

« Je me disais bien que je l'avais déjà vu quelque part. »

Il récupéra son téléphone, se passa une main sur le visage, puis tenta :

« Tu m'expliques ? »

J'avalais ma salive. Et merde. Moi qui m'étais résolu à ne pas parler de Taehyung avant perpet les oies, j'étais face au mur. Et honnêtement, je n'avais aucune idée de ce que je devais raconter ou pas. Notre rencontre était tellement improbable que j'hésitais presque à en inventer une autre plus crédible. Enfin, pour le moment, mon père ne semblait pas se douter de la nature de notre relation. Tant mieux. Le pire était évité.

« De quoi ? » répondis-je finalement pour gagner du temps.

- Comment ça, de quoi ? Enfin Jungkook, c'est évident. »

Il y avait une pointe d'agacement dans sa voix, et je le connaissais bien assez pour savoir que quand il ne comprenait pas quelque chose, il avait tendance à s'énerver. Cette discussion me déplaisait à l'avance, je n'avais aucune envie de me faire engueuler.

« Comment ça se fait que tu connaisses une star comme lui ? Et depuis quand ?

- Exagère pas, il est pas si connu... » tentai-je pour modérer les choses.

Il haussa un sourcil, et reprit son téléphone avant de commencer à lire ce qu'il y avait écrit dessus.

« "Kim Taehyung, nouveau prodige du cinéma coréen qui s'affirme déjà à l'échelle internationale, notamment avec l'obtention du césar du meilleur acteur pour son rôle dans le film Utopia, nominé dans cinq catégories." Je continue ?

- Non non, ok, c'est bon... »

Je soupirai, dépité et stressé à l'idée de comment il pouvait bien réagir.

« C'est juste que c'est chelou comment je l'ai rencontré, tu ne vas pas me croire...

- J'arrive déjà pas à croire que l'homme que je viens de voir en vrai et le même que sur ces photos, alors au point où on en est... Je t'écoute. »

Bon.

Jeon Jungkook, on récapitule : dis la vérité, simple et claire, mais en omettant tous les moindres petits détails qui pourraient l'amener à se questionner sur la nature de ta relation avec Taehyung. Pigé chacal ?

« Il m'a envoyé un message. » commençai-je donc après cet auto-briefing mental.

- Un message ?

- Ouais. Mes potes avaient mis mon num sur les réseaux parce que j'avais perdu un pari, et il est tombé dessus et m'a envoyé un sms.

- Pourquoi il a fait ça ? » demanda mon père d'un ton plus calme, mais très confus.

Pour me pécho, assurément. Et il a réussi au passage.

Heureusement, je n'étais pas assez bête pour dire ça, alors je répondis avec une éloquence digne des plus grands hommes politiques :

« Euuuuh...

- Tu sais pas ?

- Baaaaaah...

- Bon, passons. »

Mon père élucida la question d'un geste de main, et je retins de peu un sourire de soulagement. J'étais à deux doigts de me cramer tout seul.

Il saisit des baguettes dans le tiroir à côté de nous, et me vola un bout de japchae avant de reprendre :

« Et donc, après ?

- Mon japchae !

- Cuisiné avec amour par ton vieux père. J'estime avoir le droit d'en prendre.

- Mh. Tu-

- Ne change pas de sujet, Jungkook. » me coupa-t-il. « Après le sms, donc ? »

Bon. Il avait deviné mon plan pourtant si parfait et original.

« Après, bah on a parlé. » répondis-je simplement. « Et puis, voilà quoi. On est devenus amis. »

Il eut l'air de songer à ce que je venais de lui dire, silencieux et machouillant distraitement un bout de viande. Sûrement était-il en train de se poser la même question que je me posais depuis des mois : "mais comment ?". Là dessus, je ne pouvais que le comprendre. Même moi je n'arrivais parfois toujours pas à saisir dans quel monde une telle chose m'était arrivée.

Et puis, après un instant de réflexion, il annonça comme un grand sage :

« C'est vachement improbable quand même.

- Je ne te le fais pas dire.

- Et pourquoi tu ne m'en a pas parlé ? »

Bonne question. Maintenant, si je ne lui avait rien dit c'était parce que je n'avais aucune envie qu'il apprenne la nature de ma relation avec Taehyung - et mon orientation sexuelle par la même occasion -, mais au début ? Aucune idée. Je devais sûrement juste être trop bête.

« Je sais pas. » répondis-je donc dans une semi-honnêteté.

Il devrait se satisfaire de ça. L'air perplexe, il piqua à nouveau dans mon plat, semblant perdu dans une intense réflexion. Je connaissais parfaitement la tête qu'il me faisait là. C'était celle de "je réfléchis parce que tu me retournes le cerveau mon fils". C'était d'ailleurs plutôt courant qu'il l'affiche.

Et puis, après qu'on ai mangé tous les deux sans rajouter rien de plus, il lança de but en blanc en me faisant avaler de travers mon morceau de bœuf :

« Dis-moi, ce Taehyung, c'est juste ton ami ? »

Je m'étouffai, et il s'empressa de se lever pour me tapoter le dos, pris de court par cette soudaine quinte de toux. Il me fallut une bonne minute pour me calmer, puis je rassurais mon père qui me demandais comment ça allait :

« Ç-Ça va. J'ai avalé de travers.

- J'ai vu ça. Tu veux de l'eau ?

- S'il te plaît. »

Il me donna un verre que je m'empressais de boire cul sec. J'aurais préféré que ce soit de l'alcool, tiens, vu la question qu'il m'avait posé. Ou alors, j'espérais que je l'ai mal interprété. Ou que cette péripétie d'étouffement lui ai fait oublier.

Pour mon plus grand bonheur, cela sembla être le cas. Il ne me reposa pas de question sur Taehyung, et nous terminâmes notre repas plus que tardif sans que son nom ne refranchisse la barrière de ses lèvres.

J'avais le cœur à la fois rassuré et angoissé. C'était comme si je venais de marcher sur un fil pendu au-dessus du vide, et la pression retombait seulement petit à petit.

Quelle journée.

Rien que pour l'avoir vécu, je mériterai deux mois de vacances. Trop éprouvant pour moi.

Mon père rangea mon bol dans le lave-vaisselle, et nous nous échangèrent deux trois mots dans une atmosphère un peu bizarre, avant qu'il ne me dise d'aller me coucher, parce que j'avais cours le lendemain. Je m'apprêtais à monter dans ma chambre avant qu'il ne m'interpelle.

« Jungkook !

- Hm ?

- Je suis content de voir que ça va mieux. » me sourit-il doucement. « Sincèrement. Je ne sais pas ce que t'as dit ce Taehyung, mais ça me fait plaisir de te voir comme ça. »

Et quelque part, je me demandai si mon père ne se doutait pas vraiment de quelque chose vis à vis de ma relation avec Taehyung.












_____oOo_____

Et me voilà enfin de retour, après un long mois d'absence !!

Je suis désolée pour cette longue pause imprévue, mais entre le job et mes devoirs, mon anniv et mes nombreux trucs prévus... J'ai pas trop eu le temps ;^;

Mais me revoilà, et ça m'avait manqué :)))

Bon, je ne reviens pas avec un chapitre dont je suis spécialement fier, mais il faut bien reprendre, et j'espère qu'il vous a plu aussi ! 

Vous pensez que le papa Jeon se doute vraiment d'un truc ou pas ?

Et si oui, après cette petite discussion, comment pensez-vous qu'il réagirait ?

On rentre dans la dernière ligne droite d'Actor, l'histoire est vraiment bientôt finie... ಥ‿ಥ

Enfin bref !

On reprend le rythme d'un chapitre minimum par semaine, et je vous dis à ce dimanche pour la suite ;)

Merci de me lire !♡♡

( Un grand merci à Anuryane et blanblan06 pour la correction de ce chapitre ;3 )

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