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Chapitre 26

Hello tout le monde,

Après de longues vacances, voici la suite, comme vous pouvez le constater la cover a changé! Merci
@N0_Body pour la cover du tome 1 et maintenant du tome 2!

Bonne lecture

***********

- Tout d'abord, je suis désolée d'avoir été ignoble avec toi, tu n'es pas responsable de ce qu'il s'est passé, reprit Jessica Grayson. Je sais qu'Alex n'aurait pas voulu que je te blâme, mais tu es mère maintenant tu dois comprendre ma réaction...

- Je...

- Attends Sara, s'il te plait. Pour Alexander, en sa...

Je n'entendis pas la suite, mon téléphone m'échappa suite au choc, une voiture venait de me heurter violemment. Mes oreilles sifflaient et ma tête, ensanglantée, avait heurté la vitre en même temps que l'airbag s'était déclenché. Je vis de la fumée sortir du moteur, il fallait que je sorte. Je tentais d'enlever ma ceinture de sécurité mais elle semblait bloquée.

Je regardai l'autre véhicule et distinguai une silhouette sortir de la voiture et s'approcher. Ma ceinture se détacha et je me laissai tomber hors du véhicule. J'étais sur un parking désert, je rampai avec difficulté pour m'éloigner de la voiture qui risquait d'exploser d'une minute à l'autre.

- Doucement Sara, je vais t'aider.

Je ne réussis pas à distinguer la voix mais j'étais persuadée que c'était Jonathan Hill. Je tentai de me débattre, mais je n'avais pas la force, alors je laissai l'homme me soulever avant de perdre connaissance.

J'ouvris les yeux, une douleur lancinante derrière la tête et l'impression d'être passée sous un rouleau compresseur tant j'avais mal partout. Je ne savais pas où je me trouvais, j'étais allongée sur un matelas miteux  à même le sol. Je me relevai avec difficulté, faisant obstruction de la douleur et je regardai autour de moi. J'étais dans une pièce vide, avec une fenêtre donnant sur les bois, il faisait nuit et j'étais donc en dehors de la ville. Je fouillai dans mes poches, et bien sur je n'avais plus de téléphone, mais je vérifiai si j'avais toujours la lame que je gardais dans ma botte et elle y était.

La porte s'ouvrit sur Jonathan Hill en personne.

- Bonjour Sara.

Je ne répondis pas et jetai un oeil derrière son épaule.

- Tu ne peux pas sortir d'ici, ne t'embête pas, d'ailleurs je ne pense pas que tu sois assez en forme pour, dit-il en refermant la porte.

Il s'installa sur la seule chaise de la pièce.

- Tu remercieras ton ami Asim pour le petit accident, il n'avait pas le choix, et puis c'est pas comme si je lui avais demandé de te tuer...

Asim? Je savais qu'il mentait, je l'aurais reconnu les yeux fermés.

- Je pense qu'il faut que je te raconte toute l'histoire, surtout que nos parcours sont assez similaires, sauf que j'ai été un peu plus intelligent que toi.

Il fallait que je réfléchisse et vite. Je n'étais pas en état de le battre physiquement alors je devais miser sur mon cerveau et rien d'autre, même si j'étais un peu vaseuse.

- Je pense que tu ne réalises pas l'impact que tu as eu sur ma vie, tu as tout changé, tout détruit, juste à cause d'une misérable vidéo concernant une misérable femme. Calliope Vasquez, tu sais que sans elle je n'aurai pas pu t'atteindre aussi facilement? J'ai su que c'était toi qui l'avait aidé parce qu'elle me l'a dit lorsque je suis sorti de prison, c'est fou de voir à quel point elle est prête à tout pour Alexander Grayson. Il a suffit que je la menace juste un peu pour qu'elle me dise tout ce qu'il s'est passé dans cette cave ce jour là, tout sans exception.

Je savais que Callie avait joué un rôle plus important qu'elle voulait le faire croire.

- Tu sais que j'ai été un avocat de renom, je connais les plus sombres secrets de personnes influentes alors je n'ai pas eu de mal à retracer ton histoire et à retrouver tes amis, enfin ton ami plutôt, Asim. Tu savais qu'il avait envoyer son père d'accueil en prison pour un crime qu'il n'avait pas commis? Il a crée les preuves de toutes pièces, je pense, du moins je suis certain, que cet homme a abusé de lui lorsqu'il était plus jeune. Enfin bon, j'avais déjà quelque chose sur lui, alors savoir qu'il était en couple avec un homme qui avait étrangement obtenu la garde de sa fille malgré son passif, je savais qu'il y était pour quelque chose. Un homme amoureux est prêt à tout, surtout lorsqu'un enfant est en jeu, tu en sais quelque chose n'est-ce pas? Alors je lui ai demandé de me faciliter la tâche et il a accepté de te trahir, par amour.

Abusé? Non... Asim me l'aurait dit, c'était impossible. Je me repassai notre histoire, des détails qui me paraissaient anodins à l'époque, prenaient du sens avec cette explication. Comment avais-je pu ne pas voir ça?

- Mon but était de te faire douter de tout le monde, surtout de toi et de ta capacité à protéger ta fille. Je voulais juste chambouler ta vie, et je savais que ça devait inclure Alexander Grayson. Lorsque je lui ai envoyé la photo de ta fille l'année dernière, je pensais vraiment qu'il réagirait tout de suite, mais non, il n'a rien fait, il t'a laissé vivre ta vie avec un autre homme, alors j'ai dû agir autrement et t'amener à lui dire toi même. Il n'aurait pas eu d'autre choix que de réagir et c'est ce qu'il a fait, c'est fou comme on est aveuglé lorsque des situations impliquent les personnes qu'on aime. Je savais qu'il chercherait à récupérer sa fille, mais je ne pensais pas qu'il irait jusqu'à t'humilier publiquement, enfin vu son état, il ne peut pas faire grand chose pour le moment.

Il parlait au présent... Ça voulait dire qu'Alex était vraiment vivant?

- D'ailleurs je me demande qui lui a tiré dessus, je ne comprends pas pourquoi cette personne a fait ça, ça a un peu chamboulé mes plans mais bon! Donc où en étais-je? Ah oui, ta fille... Enfin, mon but était de te faire perdre tout ce qui comptait pour toi, comme tu l'as fait pour moi, mais aujourd'hui tu as quelque chose qui m'appartient, et je pense que toute cette histoire peut se terminer maintenant. J'ai passé toutes ces années en prison, avec cette volonté de me venger, tout comme toi, mais au final ce n'est pas si satisfaisant que ça tu ne penses pas? Tu as perdu ta fille, son père va obtenir sa garde, tu as perdu Mario, et tu vas certainement passer par la case prison pour avoir enlevé, séquestré et torturé six personnes il y a sept ans.

Alex était vivant, Dieu merci, il était vivant...

- Qu'est-ce que tu veux? demandai-je.

- Tu sais ce que je veux Sara, ne joue pas, tu n'es pas en position de force.

- Tu veux que je libère ta soeur? dis-je en riant malgré la douleur.

Il se leva brusquement et m'attrapa par le col.

- Qu'est-ce que tu viens de dire?

- Phoebe, c'est bien ta soeur ou alors je me suis trompée de personne? Je ne crois pas, j'ai récupéré des documents très intéressants chez elle, ajoutai-je avant de recevoir son poing dans la figure.

Il sortit un téléphone de sa poche et appela surement sa soeur, en vain.

- Où est-elle? siffla t-il.

- Je crois que le choc m'a fait oublier l'endroit où je l'ai enfermé.

Il m'attrapa par les cheveux et me les tira violemment jusqu'à ce que nos visages soient face à face.

- Réfléchis Sara, réfléchis...

- Je ne sais plus, on est dans une impasse.

Il me relâcha et sortit son téléphone avant de me le tendre.

- Alors on a tous les deux quelque chose que l'autre veut, dit-il en riant à son tour.

Une vidéo passait, Mario était dessus avec Aleja, ils étaient attachés et ma fille pleurait. Mon coeur s'arrêta et mes forces me lâchèrent, c'était forcément une ruse. Il reprit le téléphone et composa un numéro:

- Passes moi Mario, lança t-il avant de mettre le haut parleur. Bonjour Mario, je suis avec Sara, je savais qu'il me fallait un plan b.

- Sara? dit-il.

- Mario? Comment...

- Comment? Malheureusement pour toi Sara, tu ne peux faire confiance à personne, ton entourage est à ton image, manipulateur, traitre et hypocrite.

- Querida, acuérdate nuestro primer viaje.

Notre premier voyage?

- Aleja? Ne t'inquiète pas mija, je viens te chercher, je te le promets!

- Maman, pleura t-elle.

Jonathan coupa la conversation et m'attrapa de nouveau par le col.

- Où es ma soeur? Je n'hésiterai pas à faire du mal à ta fille et à Mario, je n'hésiterai pas Sara! hurla t-il.

J'eus une poussée d'adrénaline, il avait enlevé ma fille, pour de vrai, il l'avait ligoté et elle devait être terrorisée. Je me débattis, jusqu'à ce que je me retrouve sur le sol, ses deux mains autour de ma gorge.

- Dis-moi où elle est! hurla t-il

Il était au dessus de moi, accroupi, j'attrapai la lame dans ma chaussure et lui plantai dans la cuisse jusqu'à ce qu'il me lâche en hurlant. Je me dégageai et repris mon souffle avant de me redresser, il fallait que je retrouve ma fille. Je sortis de la pièce, je ne savais pas où j'étais, ni à quel distance d'Austin. Mario m'avait dit de me souvenir de notre premier voyage, et la première fois que nous étions partis, c'était à Los Angeles, Aleja était encore bébé, ils n'étaient pas là bas, c'était impossible.

J'ouvris la porte de la maison, et je ne reconnus pas les alentours, mais il y avait une voiture. Je retournai à l'intérieur et trouvai Jonathan tentant de se traîner jusqu'à la porte.

- Tu vas arriver trop tard Sara, dit-il en riant.

Je pris les clés qui étaient sur une table et sortis précipitamment. Je démarrai et le gps m'indiqua que j'étais à une heure d'Austin, je roulai aussi vite que je le pouvais en réfléchissant à ce que Mario m'avait dit. Notre premier voyage, notre premier voyage... Mon ancienne maison! Mario m'avait déposé chez moi la première fois que nous nous étions rencontrés, ils étaient là bas, ils étaient dans ma maison à Great Hills. Elle était vide depuis toutes ces années, je ne l'avais pas vendu. Je roulais à toute allure, m'arrêtant à l'appartement où je retenais Phoebe pour récupérer des armes, si quelqu'un avait touché à un cheveu de ma fille, je le tuerai, sans hésiter.

Je repartis de nouveau et m'arrêtai devant la maison. Je ne savais pas qui retenait ma fille, mais je devais entrer, peu importait les risques. Je fis le tour et regardai par les fenêtres, il y avait du mouvement, et je vis que la lumière était allumée dans la cave, la porte entrouverte.

Si j'arrivais à grimper jusqu'au balcon du premier étage, je pourrai entrer par la fenêtre de la chambre d'ami, le verrou était normalement cassé et je n'avais pas fais de réparations depuis mon départ. Je ne savais pas si j'y arriverai, mais je fis obstruction de la douleur et grimpai par le tuyau en espérant qu'il ne cède pas. Je pus entrer dans la salle de bain et tentai de faire le moins de bruit possible, je toussai avec douleur et du sang coula sur mon menton. Mon corps ne devait pas me lâcher, pas maintenant, pas tant que ma fille était en danger.

Je descendis au rez de chaussée et je vis une veste posée sur la table, ce n'était pas celle de Mario. J'ouvris la porte de la cave et descendis sans faire de bruit, il y avait un homme de dos et je vis Mario et Aleja, ce dernier était en mauvais état. Je sortis mon arme et lui tirai dans la jambe sans réfléchir, je ne savais pas s'il était armé, et je ne pouvais pas prendre de risque. Ma fille hurla en même temps que l'homme et je me précipitai pour me mettre face à lui et pointai mon arme dans sa direction. Les coups de feu allaient forcément alerter les voisins qui alerteraient la police, mais peu importait.

- Maman!

Je détachai Mario en premier, pour qu'il s'occupe de ma fille.

- Si tu bouges je n'hésiterai pas à te mettre une balle entre les yeux, dis-je à l'homme que j'avais vu dans le parking.

- Maman! pleura Aleja en se jetant dans mes bras.

- Tout va bien, c'est fini ma chérie, je suis là, tu es en sécurité, dis-je en la serrant de toutes mes forces. J'entendis le bruit des sirènes au loin, ils étaient réactifs, nous montâmes à l'étage et je m'arrêtai net lorsque je vis qui se tenait en face de moi.

- Sara...

Je n'eus pas le temps de répondre, la porte s'ouvrit de nouveau, Jonathan se tenait là et il braqua son arma en direction de ma fille avant de poser son doigt sur la gâchette.

- Aleja! hurlai-je en me précipitant.

J'entendis le coup de feu partir, à peine trois mètres me séparait de ma fille, pourquoi l'avais-je lâché? Pourquoi je ne l'avais pas gardé dans mes bras? Mario était près d'elle, mais pas assez, pas assez.

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