Chapitre 2 : Une rencontre, une rentrée
Quelques semaines se sont écoulés depuis le jour de mon arrivé à Paris, j'ai pu découvrir la ville et les environs et surtout j'ai appris à me débrouiller seule. Mes parents m'ont appelé tous les jours, pour voir si j'avais encore tous mes doigts intacts ou encore si je ne me suis pas brûlée. Je pense vraiment qu'ils se font du souci, pour rien et puis Alice est souvent là pour m'aider, au fond elle est devenue comme une personne de ma famille, complice, aimante et me donne des conseils de mode. Elle trouve que je suis jolie et ne se retient pas de le dire, mes yeux verts et mon sourire selon elle est un atout indéniable pour plaire aux hommes. Justement nous étions en pleine conversation à ce propos en prenant notre petit déjeuner.
Tu devrais t'attacher les cheveux en laissant retomber des mèches et mettre du mascara pour avoir un regard encore plus irrésistible. Pas tout le monde a la chance d'avoir tes beaux yeux et ton visage Mary.
Tu exagères Alice, je ne suis pas si belle que ça.
Arrête de me contredire jeune fille, tu n'as juste pas confiance en toi, c'est mauvais tu sais. Au contraire, j'aimerais beaucoup que mon abruti de fils me ramène une belle-fille comme toi.
Ok, je l'admets, tu marques un point, je n'ai pas confiance en moi et deuxièmement moi ça ne me déplairait pas d'avoir une belle-mère comme toi Alice, sincèrement tu es une femme extraordinaire et je pense que le mot est faible. Mais votre fils n'est pas en couple ?
Il ne pense qu'à travailler, comment-peut-il avoir des relations, si ça continu je n'aurais pas de petit enfant. Je ne connaitrais pas le bonheur d'être grand-mère, pourquoi j'ai fait un fils comme lui
Pourquoi dire des choses que tu ne penses pas ? Ton fils te manque, pas vrai ?
Comment ça ? Dit-elle perturbée par ma question.
Elle ne dira rien car j'ai appris au cours des dernières semaines qu'Alice est-ce genre de femme avec beaucoup de fierté qui n'a pas l'habitude de dire ses sentiments. La façon dont elle appelle son fils, "idiot, abrutis ", voilà comment elle montre son attachement. Je regarde l'heure sur mon téléphone et je manque de m'étouffer avec mon jus d'orange, je vais être en retard, je me lève subitement attrape mon sac et cours vers la porte d'entrée.
Désolée Alice, je dois y aller à ce soir ! M'exclamé-je rapidement
Ne sois pas en retard le jour de la pré-rentrée ce n'est pas sérieux mademoiselle Morel ! Dit-elle en explosant de rire.
Avant de quitter l'appartement, je l'entends marmonner " c'est beau la jeunesse ", ce qui me fait rire, Alice est souvent nostalgique de son passée, c'était une femme très dynamique à l'époque, passionnée par la mode maintenant elle n'a pas trop changé, bien que les douleurs au dos l'empêchent de faire toutes les folies du monde. Je file en direction du métro, direction l'université, aujourd'hui ce n'est qu'une pré-rentrée, mais malgré tout le stresse est à son comble, je ne sais pas qui je vais rencontrer d'autant plus je ne connais vraiment personne à Paris. Je ne m'inquiète pas, je connais ma capacité à me faire des amis, puisque c'est dans ma nature, je suis sociable et comme j'ai toujours le sourire cela facilite la bonne entente et assure la bonne humeur.
Dans la rue, je croise plein de jeune comme moi s'avançant vers l'université, certains sont très bien habillé en chemise mais très vite je constate que les styles sont différents et variés, les tenues restent correctes malgré tout. Moi je ne suis qu'habillée d'un jean et un tee-shirt rouge, rien de plus basique, comme j'approche de l'entrée, je retire mes écouteurs de mes oreilles eux qui ne m'avait pas quitté tout le long du trajet, la musique m'aider à me détendre, que serait une vie sans musique après tout. Soudainement le bruit d'une sonnette de vélo et les cris d'une personne provenant derrière moi me surprends, je me retourne subitement, trop tard j'ai le temps de faire un pas sur le côté et le garçon sur le vélo tourne le guidon violemment, emporte mes écouteurs et me les arraches. Je manque de tomber pour cause une perte d'équilibre, c'est à ce moment que je suis soulagée qu'il y a un lampadaire à ma droite et je remercie celui qui à décider d'en placer un juste là, pour m'agripper et ne pas finir au sol avec des douleurs aux fesses.
Aussitôt les écouteurs débranchés, la musique continue à jouer, je deviens toute rouge puisque la chanson actuelle est une comptine pour enfant " baby shark ", non mais la honte à l'aide qu'est-ce que ça fait dans ma playlist. Le garçon sur le vélo, vient vers moi aussi rapidement qu'il est arrivé sur le vélo.
Ça va, tu n'es pas blessé ? Demande-t-il affolé en m'agrippant les épaules, ce qui me gêne un peu, comme si nous étions proches.
Je... je vais bien, mais quand même tu devrais faire plus attention la prochaine fois, ça aurait pu être plus grave.
Attends quoi, tu me fais la morale là ? Avec Baby shark qui chante sur ton téléphone, ce n'est vraiment pas crédible.
Je suis devenue aussi rouge que mon tee-shirt, je n'ai pas essayé de lui faire la morale, juste prévenir du danger, je coupe la musique avec rage pour éviter d'avoir encore plus honte. En tout cas ce garçon est si mal élevé, je n'arrive pas à comprendre, il a failli me percuter il y a quelques minutes.
J'ai pourtant crié " pardon, écartez-vous du chemin" en sonnant.
Ce n'est pas parce que, tu l'as crié que cela pardonne tout et qu'on doit te laisser passer, tu es un danger public !
Bon je suis désolée Baby shark, c'est bon ? Maintenant, je suis en retard, au revoir.
Il n'y a pas que lui qui allait en retard mais moi aussi, j'entre donc dans le hall d'entrée, il y a une masse d'étudiant qui s'est formé. Après plusieurs explications et présentation, nous avons reçu notre emploi du temps et choisi des options, la foule se dissipe et nous visitons les lieux, c'est ainsi que j'ai pu entendre d'étrange rumeur de la part de certain étudiant. Le professeur de cinéma est une personne vraiment talentueuse, il est également un réalisateur connu mais en termes d'enseignement il est strict. C'est en fonction des rumeurs que je me suis forgée une image de ce professeur qui pour l'instant m'est inconnu.
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