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Chapitre 8 : En ville


Chris

Ce dimanche, Isa et Ellena nous avaient proposé de faire un tour à Porto Vecchio. Manon allait étudier chez Tom, le "bon élève" de la famille,  pour réviser un contrôle de Physique. Il faut dire que cette matière n'était pas son fort.

Mais cette virée en ville n'était pas anodine. Ellena avait quelque chose derrière la tête, j'en étais certain. Mais j'espérais tout de même pouvoir profiter de cette journée avant la grande rentrée de demain. Raphaël était en train de se préparer. Moi j'étais sur la terrasse, admirant la mer, cette mer qui m'avait tant manqué à Paris. Notre villa était très grande, et idéalement placée. À présent elle devait valoir un beau petit million, rien que pour sa superficie et son emplacement, car la demeure en elle même avait un côté un peu vieillot. Mais nous n'avions jamais été très riches, et nos parents avaient du travailler dur pour ne pas devoir vendre cette maison, pas facile à entretenir. Elle était un héritage de notre arrière grand-mère maternelle. À l'époque, les parents léguaient à leurs fils les champs, pour qu'ils puissant travailler, et "laissaient" à leurs filles les bords de mer. Au fil du temps, ce sont ces derniers emplacements qui étaient devenus les plus rares, chers et prestigieux.

- Christian ! Viens prendre ton petit déjeuner !

Je détestais quand ma mère m'appelait Christian. Mon vrai nom était Chris ! Seulement mes parents avaient choisis ce nom en souvenir de mon grand-père mort à la guerre, dont le nom était Christian. Il arrivait donc que certaines fois, ma mère m'appelle comme cela, mais c'était rare, et en général, c'était très mauvais signe. Je descendis donc à la hâte, pour ne pas aggraver sa colère. Je savais qu'elle ne m'avait pas appelé pour venir déjeuner. Elle avait quelque chose d'important à me dire. Dès que je fus dans la cuisine, elle me prit par le bras et m'entraina un peu plus loin, de façon à ce que personne ne nous entende.

- Écoute moi, Chris. Il ne faut rien dire à Raphaël. Rien. Peut-être que rencontrer Manon t'a fait hésiter, mais tu ne dois rien leur dire. Promets le moi.

- Maman, ce secret ne t'appartient pas, tu ne peux pas m'empêcher de le révéler.

- Tu te trompes, Christian.

Je l'avais vexée.

- C'est à toi qu'il n'appartient pas, continua-t-elle. Tu ne peux donc pas le partager. Et, si tu aimes ton frère, tu ne le feras pas.

Je hochai la tête en silence. Rien ne servait de protester.

- Une dernière chose, fit-elle. Tiens. Lis ça. Peut-être que tu comprendras.

Je dépliai la papier qu'elle venait de me donner. Je le lus en tremblant.

"23 septembre 2007 : Deux enfants sont recueillis dans l'orphelinat après avoir été hospitalisés à la suite d'un accident de voiture. Leurs parents sont morts sur le coup. La plus jeune doit avoir quelques semaines, pas plus, et le grand, environ 5 ans. Ils ne se souviennent de rien, même pas de leur prénom. Le grand ne semble pas reconnaître sa petite sœur"

Des larmes me vinrent aux yeux, tandis que je continuais à lire.

" 3 octobre 2007 : Une famille se propose pour l'adoption des deux enfants. Famille Mariani. Mais le médecin recommande une rupture avec le passé, ce qui nécessiterait la séparation des deux frères et sœurs. Famille Mariani adopte donc le plus grand, qu'ils nomment Raphaël."

"5 octobre 2007 : Une seconde famille se propose pour l'adoption de la plus jeune. La mère est une cousine éloignée de celle qui a adoptée Raphaël. L'adoption peut donc se faire, à condition de pas révéler aux enfants qu'ils sont frères et sœurs."

Je fondis en larmes. Je savais que Manon était la sœur de Raphaël, mais je n'avais jamais su la vérité, ni même pourquoi ma mère et celle d'Ellena se faisaient passer pour des jumelles et simulaient une dispute. Maintenant je savais. Pour pouvoir adopter les deux frères et sœurs, elles avaient fait croire à l'orphelinat qu'elles étaient cousines. Pour trouver une raison de s'éloigner afin de ne pas éveiller de doutes dans la tête de Raphaël, elles avaient simulé une dispute.

Et elles avaient caché à Manon son adoption, pour ne pas que Raphaël et elle ne se posent trop de question...


Isa

- Salut Manon ! Ça va ? Quoi de neuf ?

- R...Rien de particulier... Pourquoi ?

En me répondant, Manon était nerveuse. Elle avait quelque chose à nous cacher, c'était certain ! Elle était vraiment maladroite quand il s'agissait de garder un secret. Mais je n'y fis pas attention. Ma cousine était venue pour travailler son contrôle de Physique avec Tom, qui était le meilleur de sa classe dans cette matière.

- Tom est en haut, Manon. Tu peux aller le rejoindre.

- Merci ! Profitez bien de votre ballade !

- À ce soir Manon !

Et je sortis de ma maison. Je vis Chris et Raphaël qui m'attendaient dehors. Chris, le seul de la famille à avoir son permis, avait emprunté la voiture de son père pour nous emmener. Ellena n'était pas encore à l'intérieur, elle devait encore être chez elle à se préparer. Elle nous avait dit de venir la chercher un peu plus tard, car elle avait un coup de fil important à passer avant de partir.

Je rentrai dans la voiture de Chris. Celui ci démarra. Il ne me parut pas en forme, et un peu chamboulé. Pourtant, ce fut lui qui engagea la conversation, mais d'un air un peu détaché.

- Ellena a vraiment eu une super idée. C'est bien de se détendre un peu avant demain !

- Oui, c'est vraiment super.

Personne n'avait reparlé de ce qui nous était arrivé hier. Mais je sentais que l'arrivée d'Ellena allait tout chambouler (j'avais peut-être des raisons de croire cela. L'expérience...). À mon avis, elle avait fait des recherches toute la nuit pour prouver que "l'extraordinaire" n'existait pas...

- J'ai quelque chose d'ex-tra-or-di-naire à vous montrer ! s'exclama Ellena en s'engouffrant dans la voiture.

La dernière fois qu'elle avait utilisé ce mot, c'était quand elle avait eu un microscope pour Noël.

Elle allait encore nous montrer quelque chose d'ennuyeux...

- Vous allez voir, c'est exceptionnel !

Elle lisait dans mes pensées, ou quoi ? Depuis tout à l'heure elle n'arrêtait pas de me contredire !

- Dis nous ! s'enthousiasma Raphaël.

- Non, désolée, je ne peux rien vous dire pour l'instant. Profitons de cette merveilleuse journée, vous le saurez bien assez tôt, croyez-moi.


Raphaël

Chris se gara sur le bord du trottoir et descendit.

- Alors, Ell', où nous amènes-tu ?

D'un air mystérieux, ma cousine sortit à son tour de la voiture.

- Profitons de cette journée. Je vous amènerai la où je veux plus tard ! Ça vous dit d'aller dans notre glacier préféré ?

Depuis petits, chaque fois que nous nous rendions à Porto Vecchio, nous allions au même endroit manger des crêpes en hiver, et des glaces en été. Ses glaces était de loin nos préférées. Le commerce était tenu par un vieillard au grand cœur, veuf. Il nous avait raconté que son commerce appartenait à sa femme à l'époque, et que maintenant qu'elle était morte il n'avait pas le cœur de le vendre. Son fils était sur le continent, et ne pouvait récupérer le glacier familial. Il s'était tout de même occupé d'engager pour son père du personnel pour l'aider. C'est ainsi qu'à maintenant un peu plus de 75 ans, et toujours en pleine forme, il continuait de tenir son modeste restaurant avec beaucoup de soin.

Tout en marchant, Ellena écrivait à sa sœur pour voir comment elle allait. Elle savait que Manon avait pris de bonnes résolutions, et qu'elle était déterminée à avoir une bonne note en Physique-chimie, mais elle n'était pas sûre que Manon ait la patience de travailler toute une journée...

Ses intuitions furent confirmées. Elle nous montra l'écran de son portable en riant. Manon venait d'envoyer une photo d'elle et Tom, dans la mer, en train de sauter dans les vagues;

"Et cette Physique, ça avance ?" répondit ma cousine.

"Le PH de l'eau est de 8,1. Je le note."

"Ça c'est de la chimie, Manon !"

"Peu importe"

Et c'est sur cette note d'humour que nous arrivâmes devant le glacier.

- Bonghjornu les enfants ! s'exclama le vieillard en nous voyant.

Il parlait couramment le Corse, tout comme Ellena.

- Bonghjornu ! répondis-je avec les autres.

"Bonjour" était le seul mot que je connaissais dans cette langue.

- Comment allez vous les garçons ? demanda-t-il à l'attention de Chris et moi. Cela fait un bail que je ne vous ai pas vu ! Qu'est ce que vous avez changé !

Je lui souris.

- Trois crêpes aux chocolat et une crêpe au sucre, comme avant ? s'enquit-il.

Nous acquiesçâmes. Tout en faisant nos crêpes, le dénommé Paul nous demanda des nouvelles de Paris. Chris lui raconta brièvement notre vie là bas, et je rajoutai qu'en ayant vu Paris j'avais réalisé que notre petite île était vraiment un paradis !

Il rît et nous servit nos crêpes.

- Au revoir les enfants, à bientôt ! nous salua-t-il.

Et nous partîmes nous promener dans les rues, au hasard, en mangeant nos crêpes. Pourtant j'avais l'impression en regardant Ellena que notre parcours n'était pas totalement hasardeux...


Ellena

- Bonjour Madame Vincent ! m'exclamai-je en entrant dans la boutique.

Madame Vincent tenait une boutique d'antiquités. Elle était spécialisée dans l'étude de tous ces objets, notamment dans la reconnaissance de l'authenticité des objets anciens.

C'était précisément pour cette raison que je venais la voir. Les trois autres étaient derrière moi, et se demandaient sûrement ce que je venais faire ici. Je leur fis signe d'entrer.

- Bonjour, Ellena ! Que viens tu faire ici ?

Ma mère et Madame Vincent avaient étudié dans le même lycée quand elles étaient jeunes. Cette dernière me connaissait donc.

- Eh bien, j'ai trouvé quelque chose derrière le tableau de mon arrière grand-père, hier. J'aimerais que vous vérifiez son authenticité si cela ne vous dérange pas.

- Montre moi !

Je sortis la lettre de mon sac. Je l'avais précieusement rangée dans une pochette pour ne pas l'abimer. Je la donnai à Madame Vincent. Celle ci la prit, et alla dans l'arrière boutique pour l'examiner. Je me tournai vers les autres.

- C'est pour ça que tu nous a amené ici ? Pour faire examiner un morceau de papier ? commença Isa.

- Oui, c'est pour ça. Mais ce n'est pas un simple bout de papier ! C'est...

Je m'approchai d'eux un peu plus près, pour que personne ne nous entende, et chuchotai :

- C'est une lettre de notre aïeul que j'ai trouvée dans la doublure du tableau dont vous parliez hier.

- Waouh ! murmura Isa. Je croyais que tu t'étais totalement désintéressée de cela. Hier tu disais que tout cela était faux, que tu n'y croyais pas...

- Eh bien, j'ai changé d'avis ! Et nous allons comprendre, tous ensemble, ce qui nous arrive. Et je pense être sur la bonne voie avec cette découverte !

À ce moment là, Madame Vincent resurgit dans la boutique.

- Eh bien ma petite, tu as fait une sacré découverte là ! Cette lettre est bien authentique ! Je l'ai traduit du latin. Seulement voilà, je n'y comprends absolument rien. Pour moi cela ne veut rien dire. Peut-être comprendras-tu mieux que moi. Tiens, je te rends ta lettre. Et voici le papier sur lequel j'ai écrit sa traduction. Certains mots ne se voient pas bien, mais j'ai fait de mon mieux. N'hésite pas à revenir me voir si tu as à nouveau besoin de moi !

- Merci beaucoup Madame Vincent ! À bientôt alors !

Et tournai les talons, la traduction dans mes mains.


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Alors, ce nouveau chapitre ?

Tout cela commence à se corser ! J'espère que ce début de roman vous plaît !

N'hésitez pas à me donner votre avis, critique, au même à me poser des questions si quelque chose n'est pas très claire. Je prends tout vos avis, ils sont utiles à m'améliorer.

Ps: Pour ceux qui avaient répondu à la question "quel est votre personnage préféré", avez vous changé d'avis maintenant que vous connaissez mieux les personnages ?

Merci et à la semaine prochaine !!!

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