Bonus #2
Voilà le bonus des réactions de tout le monde suite à la fin de l'histoire. Voici pour toi Sakuru_Ina !
*
La porte s'ouvrit violemment d'un seul coup et le brusque mouvement me fit sursauter.
Reprenant mes esprits, j'esquissai un sourire gêné à l'auteur de mon moment d'égarement.
L'effet de surprise avait autant marché sur l'un que l'autre. Sa mâchoire était grande ouverte et ses pupilles blanches étaient un peu plus dilatées, signe d'étonnement.
Il restait là, à me fixer sans bouger tandis qu'un malaise grandissait en moi.
- Hmm... Je peux entrer ? demandai-je, espérant le faire réagir et supprimer cette gêne qui m'accaparait.
Il acquiesça juste, se décalant afin de me laisser passer mais ne quitta pas cette expression de choc.
Je m'engouffrai dans l'entrée, sachant pertinemment ce qui m'attendait dans le salon.
Je m'étais renseignée auprès de Grillby -qui fut tout aussi abasourdi de me voir- et il m'avait communiqué toutes les informations dont j'avais besoin.
Tous les mois, ils se réunissaient chez l'un ou l'autre afin de faire une sorte de repas de famille en l'honneur de leur ambassadrice. Cette fois, c'était chez Sans.
On disait que Frisk aurait offert son âme à la Barrière et disparut depuis, ne laissant qu'un dessin tracé de rouge sur la montagne.
Mais nous étions deux à savoir ce qu'il s'était réellement passé.
Je soufflai et me présentai devant l'assemblée assise sur le canapé vert, près de la table basse ou tout simplement debout à discuter.
Tous ouvrir la bouche, écarquillèrent les yeux et ne dirent mot.
- Bonjour... ? tentai-je maladroitement.
Ce fut comme un déclic.
Toriel, les larmes coulant sur ses joues, se leva précipitamment de son siège et courut m'étouffer dans ses bras. J'essayais de ne pas écraser le cœur rouge ou ne serait-ce qu'effleurer mon ancienne mère avec, connaissant les conséquences qui pourraient en suivre.
Je distinguai Flowey sur la table basse qui penchait la tige sur le côté pour s'assurer que c'était bien ce qu'il croyait voir.
Asgore se leva à son tour, tandis que Toriel se détachait de moi, gardant ses mains sur mes épaules et me scrutant de ses yeux rouges.
- Je n'arrive pas à y croire ! C'est bien toi, Chara ? m'interrogea-t-elle, émue.
- Il me semble... Je ne suis pas sûre, plaisantai-je malgré moi.
Papyrus ne semblait pas comprendre qui j'étais. Undyne paraissait essayer de s'en souvenir -en vain car elle ne m'a jamais connue- et Alphys fuyait mon regard. Sans se contentait d'observer la scène, à son habitude.
Flowey avait l'air de vouloir pleurer.
Asgore me fit une étreinte moins longue que son ex-femme. Qui me mena au milieu de ce petit monde.
Leur attention fut tournée vers le cœur flottant toujours dans mes mains.
- Comment t'es-tu procuré ça ? me demanda Toriel.
Sans se crispa mais je souris.
- Une connaissance a réussi à m'en fabriquer une, mentis-je à moitié.
Je m'approchai de Flowey et la lui tendis.
- Pour toi.
Il m'analysa, incertain, avant de secouer la tête.
J'imagine qu'il estime mériter sa forme actuelle.
Mais je ne suis pas de cet avis.
Je lui fis toucher moi-même l'âme et il l'absorba.
Une lumière aveuglante nous éblouit avant de progressivement disparaître, ressemblant de plus en plus à une forme humanoïde.
Et, sur la table basse, un Asriel visiblement perdu se trouvait assis sur les restes d'un pot en terre cuite cassé.
Toriel s'évanouit.
J'imagine que revoir deux êtres chers disparus fait beaucoup dans la même soirée.
- Est-ce que c'était... voulut confirmer Sans à voix basse.
- C'était un cadeau, lui répondis-je simplement, un grand sourire aux lèvres.
- C-Chara... m'interpella une voix.
Je me tournai vers Alphys, visiblement embarrassée.
- J-Je suis désol-lée...
Je comprenais parfaitement de quoi il en retournait mais je balayais ses inquiétudes d'un revers de la main.
- Il est là, je suis là. C'est tout ce qui compte.
Les effusions et les présentations allèrent bon train toute la soirée jusque tard dans la nuit.
Je promenais mes yeux sur ces personnes qui avaient enfin la liberté tant espérée par Frisk. Celle-ci était même devenue un symbole de liberté et de courage d'après le journal.
Le cœur rouge peint sur les pierres du Mont Ebott était un lieu protégé où les monstres venaient quelques fois déposer des fleurs ou des lettres de remerciements.
D'ailleurs, si ce cœur est rouge sang...
Tu n'étais pas réellement un monstre...
N'est-ce pas Frisk ?
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