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Achève-moi

Nouveau Reset.

Est-ce mon centième ? Est-ce mon millième ?

Je ne sais pas. Je ne sais plus.

La même chute. Les mêmes fleurs. Les mêmes actions.

Rien ne change. Tout se répète.

Du moins, au début.

Les éternelles Ruines. Éternel violet. Éternels habitants. Éternels combats. Éternel chemin.

Je tuais. Sans but. Sans même savoir pourquoi.
Parce que je le pouvais, n'est-ce pas ?

Je le pouvais alors je sentais que c'était mon devoir de le faire.
Le devoir d'assouvir une curiosité malsaine.

Je me contrôlais parfaitement.
Mais mon corps agissait tandis que mon esprit vagabondait.

Plus le LOVE augmentait, plus je me dégoûtais de moi-même.

Je me haïssais.
J'étais une ordure, un déchet. De la pire espèce.

Je ne ressentais plus ce sentiment de puissance. À la place, j'avais cette nausée constante, me rappelant mes fautes.

Je regrette. Je suis désolée.

Mais mes excuses ne répareront pas mes erreurs.
Rien ne pourra me débarrasser de ces remords qui assaillent mon cœur.

Si toutefois, j'en possède un.

*

Me voilà devant Sans.

Combien de fois m'a-t-il combattue ? Combien de fois m'a-t-il transpercée de ses os, projetée sur un mur, brûlée avec ses Gaster Blasters ?

Désormais, je connais ses mouvements et ses paroles par cœur. Ses attaques également.

Je ne mourais pas une seule fois, esquivant le tout.
Si ce n'est pour ainsi dire que je devais vraiment avoir fait plus de cents fois la route génocide.

Sans était le plus faible et le plus fort à la fois de tout l'Underground.

Pour arriver à le battre sans revenir une seule fois à ma Sauvegarde, j'avais dû être une exécrable meurtrière.

Il n'existe pas de mot assez fort pour décrire ce que je suis devenue.

Et que je resterai.

*

Je le finis, je finis Asgore, je finis Flowey.

Chara n'a plus aucun besoin de prendre le contrôle pour finir le sale boulot.

J'avais commencé, je finissais.
Pas question que quelqu'un d'autre que moi ne soit accusé de ces atrocités.

En parlant d'elle, la voilà devant moi.

Cela faisait trop longtemps qu'elle ne me proposait plus d'effacer ce monde ou non.

- Et maintenant ? fut tout ce qu'elle me dit.

Bien sûr qu'elle savait.

Elle savait que je ne me sentais plus la force de faire ça. Je ne pouvais même plus supporter ma propre existence.

Horrible Reset. Objet de tentations et de curiosité malavisée.
Je le hais d'être mon pouvoir.
Je me hais de m'en servir aussi cruellement sans penser aux conséquences, me croyant au-dessus de tout.

Il fallait cesser tout cela.

- Il faut que je trouve le moyen d'en finir. Que tout le monde ait, une bonne fois pour toutes, son Happy End. Sans Reset, sans Frisk.

- Comment comptes-tu t'y prendre ? Le bouton Reset s'actionne tout seul, dorénavant.

J'avais tant de fois appuyé dessus... Même lorsque je ne le voulais plus, il s'activait.

La Happy End que j'avais tant essayé d'atteindre pour me faire pardonner...

Toujours détruite.

Et ma colère dans la Génocide à la suite de cela...

Chara restait pourtant à mes côtés, même en encaissant ce mal infini que je lui causais.

- Je trouverai un moyen ! Je n'en peux plus... Il faut que ça cesse !

La discussion s'arrêta là.

Tout devint gris, puis blanc pour se reformer en l'éternel champ de fleurs jaunes du début de mon voyage continuellement incessant.

Mais là, j'avais de la Détermination.

Je briserai cette boucle infernale qui fait tant souffrir Chara et Sans.

*

J'entamai une route pacifiste.

Je pouvais maintenant faire à ma guise, les routes dans n'importe quel ordre.

J'avais trop joué avec le Reset. Il s'était détraqué et je ne crains que la Timeline, que ce monde ne s'efface si cela dégénérait encore plus.

Sans me fit son habituel discours de bienvenue et je discernais, malgré son éternel sourire, cette haine et cette rancœur dans son regard qu'il ne pouvait faire exploser.

Avant de continuer mon chemin, je le regardai et lui dis d'une traite :

- Je sais que je ne tiens pas mes promesses, que je devrais brûler en enfer, que je ne mérite pas le pardon. Et tu as bien raison. Mais Sans... Un jour, tout cessera et tu seras enfin heureux pour de bon.

Je me retournai sans attendre de réponses. Hargneuses, sûrement.

Après tout, qu'attendait-il de moi sinon une énième parole en l'air ?

J'avais déjà brisé trop de règles, je le sentais.
Le monde vacillait. La moindre phrase procurant un changement dans le rituel des dialogues, la moindre action différente du script menaient la Timeline à sa perte.

*

Je donnais rageusement des coups de pied dans les fleurs jaunes, envoyant valdinguer les pétales et les feuilles au loin et piétinant les pauvres plantes.

Je n'avais pas réussi ! Même en courant immédiatement chez les humains ! Tout était revenu "à la normale" !

- Reset de merde ! hurlai-je.

- Calme-toi ! T'énerver ne fera qu'empirer les choses ! me dit Chara, du fond de mon esprit.

J'allais répliquer une remarque cinglante lorsque la terre se mit à trembler violemment. Des bouts de décor glitchaient furieusement.

Je fus projetée au sol.

Cela n'avait duré qu'une seconde mais témoignait sur l'horrible destin de l'Underground.

- Mais ils méritent d'être heureux ! C'est moi et moi seule qui devrait disparaître !

Sans plus attendre, je recommençai une Pacifiste.

*

Sans ne me serra pas la main.

À la place, il me jugea.
Comme il l'avait toujours fait et avec justesse.

Nous nous regardâmes pendant une minute.
Ce genre de minute qui paraissait être une heure puis une éternité.

Je croyais sentir mes péchés crouler sur mon dos. Ses orbites étaient vides de ses pupilles blanches.

Enfin, il parla d'une voix grave et lente. Comme sortant d'outre-tombe.

- Qu'est-ce que t'attends, sérieux ? Qu'est-ce que tu veux, sale génocidaire ? Pacifiste, génocide, neutre... Mais quand nous laisseras-tu en paix ? Quand vas-tu mourir ?!

Je me taisais, le comprenant.
Comprenant sa fureur.

Il avait bien insisté sur le dernier mot.

S'il s'en était senti autorisé, il m'aurait sans aucun doute massacrée.

Avant de repartir, je lui dis :

- Je cherche une Happy End sans démon.

*

Pacifiste, pacifiste, pacifiste...

Reset, Reset, Reset...

Et toujours ce dur regard qui me suivait dans tous mes voyages.

Celui de Sans.

Et toujours ce regard peiné qui observait tout de mes voyages.

Celui de Chara.

- J'en ai marre... râlai-je pour la millième fois.

Je m'allongeai dans les fleurs jaunes, les bras croisés sous ma tête et regardai le trou par lequel passait le soleil.

C'était devenu une habitude.

Je ne chutais même plus.

La Timeline devenait de plus en plus instable et dorénavant, Chara m'était devenue visible.
Ça me faisait encore bizarre de la voir à mes côtés et pas les monstres que l'on rencontrait.

Surtout qu'elle était presque mon portrait craché.

Physiquement.

- Et... le suicide ? murmura-t-elle comme un soupir.

Cela lui rappelait des souvenirs... pas plus joyeux que son présent en tant que fantôme.

Je la regardai cependant, un sourire sur le visage.

- Chara, t'es un génie !

Je me levai d'un coup, comme revigorée et avançai à la rencontre de Flowey.

Flowey...

Il ne m'attaquait même plus. Il était las.
Sa haine avait régressé au fil du temps. Et il n'apparaissait plus à la fin neutre.

- Quelle route ? me demandait-il à chaque fois.

- Pacifiste.

- Le seul point positif de tes stupides jeux est que je puisse reprendre ma forme d'antan... Et encore... je n'ai même plus les sentiments avec...

Il disparut sous terre, laissant place à...

Personne.

Toriel ne venait plus puisqu'il n'y avait personne à sauver.

Chara soupira, flottant toujours à côté de moi.
Son meilleur ami, même avec les bugs, ne pouvait la voir.

*

Je battis pacifiquement Asriel, aussi facilement qu'un Froggit.

Et maintenant... la Barrière est brisée.

Je dois me dépêcher !

- Vite ! La dague !

Chara me regarda prendre son ancien couteau de mon inventaire.

- Je suppose que l'on doit se dire "adieu" ?

- Je l'espère, répondis-je avant de me planter la lame en plein cœur sous le regard terne d'Asriel.

Il ne pouvait plus ressentir de la compassion.

Pas pour moi.

J'enfonçai le poignard aussi profondément que possible. Je suppose qu'on appelle ça... remuer le couteau dans la plaie.

J'esquissai un sourire qui se déforma bien vite en une grimace d'horreur.

De la douleur. C'est tout ce que je méritais.
L'Enfer et ses flammes allaient enfin m'accueillir.

Désolée, Asriel... Tout ce sang ne doit pas être très beau à voir. Ou peut-être est-ce justement la plus belle chose que tu aies pu enfin voir ?

*

- Ça n'a pas marché, constata simplement Chara, volant au-dessus de moi.

Je devais ressembler à un pantin désarticulé.

Ce pantin, démembré et ensanglanté, serait néanmoins bien mieux pour ce monde.

- Non...

Je ne ressentais plus que du vide. Je ne pensais presque plus.

J'étais un démon.
Un démon qui ne pouvait même pas mourir pour se repentir.

C'était une punition de vivre...

Et malheureusement... l'Underground entier pâtissait de ma malédiction, des conséquences de mes actes.

Les tremblements de terre se faisaient de plus en plus fréquents.

- Mais... Je... dois continuer... à essayer...

J'étais comme essoufflée.
Ma détermination me quittait, petit à petit.

*

Par la suite, je me tuais des tonnes de fois.

Pendant, à la fin ou même au début de mon aventure.

J'avais sauté dans le vide vers Snowdin, m'étais brûlée dans les flammes d'Hotland et m'étais noyée dans l'eau de Waterfall.
Je m'étais laissée geler sur place dans la forêt enneigée, laissée tuer par Undyne et n'importe quel autre monstre en leur offrant mon âme et laissée étouffer sous les oreillers et la couverture de l'hôtel MTT.
J'avais mangé des fleurs jaunes, faisant tristement sourire Chara au passage.

Mais rien.

Constamment, je revenais.

- Toujours là, génocidaire ? me répéta Sans comme à chacune de nos rencontres.

- J'aimerais tant partir... soupirai-je pour la je-ne-sais-combien de fois.

Comme d'habitude, il ne répondit rien et se téléporta ailleurs après un bref regard vide.

Mais je savais qu'il n'était jamais bien loin.
Il me surveillait.

Je continuai ma route et pour m'amuser un peu, je fermai les yeux en sachant parfaitement où aller et éviter les obstacles.

Papyrus ne venait plus jusqu'ici de toute manière.

Le jeu dura cinq minutes.

Soudain, je me sentis comme aspirée et je tombai.
J'ouvris les yeux.

Je vis ce qui me tua en m'engloutissant avant d'apparaître dans les fleurs jaunes.

Un trou glitché qui n'aurait jamais dû être là.

Un trou dans le décor.

Le monde se désagrégeait.

*

- Des idées ? redemandai-je, allongée sur mon lit de pétales d'or, les yeux fermés.

Un trou buggé ne se trouvait pas loin de nous.

Chara le considéra.
Elle réfléchissait.

- J'en ai peut-être une...

J'ouvris les paupières et me rassis immédiatement, sans faire attention aux fleurs dans mes cheveux.

J'écoutais attentivement Chara, assise en face de moi.
Elle n'arrivait plus à flotter.

La chute de cette découverte fut magistrale.

Pile dans un trou qu'elle analysait curieusement à une hauteur assez élevée par prudence.

Résultat ? Retour à la case départ !

"Ça s'appelle : être au fond du trou" avais-je alors dit.

- Je ne sais pas vraiment si mon raisonnement tient la route... hésita-elle.

- Juste, dis ! la pressai-je, implorante.

Elle soupira.

- Sans. C'est lui qui se rappelle de toutes les Timelines. C'est lui qui souffre le plus. Avec Flowey, ajouta-t-elle pour elle-même. Peut-être que tu mourrais si, juste par un excès de colère... il te tuait pendant une neutre ou une pacifiste. Tu sais... comme sa vengeance mais hors de la route génocide. Donc... un bug un peu plus puissant que les nouveaux dialogues ?

Je réfléchis.

- On peut toujours essayer ? Qui ne tente rien, n'a rien...

Et ça lui ferait sûrement plaisir. Il pourra lâcher toute sa haine sur moi.

Bon... Direction Toriel.

- Je vais faire une overdose de tarte... Encore.

Oui.

J'étais déjà morte d'indigestion.

*

- Te tuer, hein ? Tu sais pas à quel point j'en meurs d'envie ! ironisa le squelette à la doudoune bleue.

- Alors, fais-le ! l'invitai-je avec un grand sourire.

Et ainsi de suite pendant une semaine, je dirais.
Ou plus ?

Il m'assassinait sans retenue dès que je mettais un pied dehors, se défoulant sans que je ne résiste, ne désirant qu'une seule chose alors qu'il me malmenait avec sa télékinésie.

Ne jamais plus réapparaître.

Mais cette fois-ci... Je rêve ou il hésite ?

- La Timeline n'ira pas plus mal ! le rassurai-je tandis qu'un nouveau tremblement me fit presque perdre l'équilibre.

Il semblait perdu dans ses pensées.

Me faire souffrir devenait une obsession, presque un plaisir. C'était comme si je torturais quelqu'un d'autre alors que c'était toujours moi.

Sur mes bras, mes jambes, tout mon corps... des marques, des cicatrices tracées avec un couteau.
Je pratiquais l'automutilation afin de me soulager puisque mourir ne marchait pas.

J'étais devenue masochiste en plus d'être une sociopathe.

- Sans ! Et toutes les fois où j'ai tué ton frère ? Tu sais, ce frère si cool et si innocent ! commençai-je, un sourire presque fou sur le visage, attendant avec impatience une mort douloureuse tel un gamin qui attendrait son goûter.

Je le vis frémir.
Encore un peu et il craquera.

Jouons le tout pour le tout.

- Cet imbécile est trop naïf et incapable de faire quoi que ce soit. En fait, c'est même un idiot, un raté. Je comprends pourquoi je le tuais avec autant de plaisir...

- Assez ! tonna Sans.

Une charge, une brûlure. Je poussai un soupir de soulagement.

Il avait tiré avec un de ses Blasters par rage.

Et encore, je me mis à souhaiter alors que je me faisais lentement consumer.
Pitié, faîtes que ça marche.

Faîtes que je parte.

*

- Non ?

- Non...

Et je partis dans un fou rire à faire peur même au plus grand criminel de l'Histoire.
Et ce scélérat n'était autre que moi.

Je m'effrayais moi-même. Je sombrais dans la folie.

Chara me regardait, désolée.

L'envie de me lever de mon matelas de plantes ne me tentait plus du tout.

Mais même rester ici pendant plusieurs jours et nuits d'affilés sans manger ni boire avait conduit à une seule et unique issue : un Reset.

Nous restâmes là, un long moment.

Ce n'était peut-être qu'une impression mais... Chara ne serait-elle pas devenue un peu plus... consistante ? Moins transparente ?

Peut-être que si je pars enfin, elle pourrait... me remplacer ?

*

- Bien joué le coup de la colère, gamine, me félicita moqueusement Sans.

- Je ne suis plus appelée "génocidaire" et envoyée valser contre un arbre ? plaisantai-je à moitié.

Il haussa les épaules, exténué de me voir et de me frapper à mort.
Bien que je le voulusse absolument.

C'était une drogue.

- C'est plutôt toi qui veux te faire souffrir.

Je ne répondis rien.

Il avait parfaitement raison. Comme toujours.

- Et maintenant ?

- J'en sais rien, Sans... J'en sais vraiment rien.

*

- Si j'estime le temps passé dans l'Underground depuis ton arrivée et tes nombreux Resets... Au moins un an s'est écoulé, me déclara Chara en arrachant les pétales d'une fleur un à un.

- Un an...

Je ressemblais à un automate.

Se réveiller, marcher, mourir, recommencer.

Je ne prenais plus du tout soin de moi. J'étais sale.
Aussi bien de l'extérieur que de l'intérieur.

Je mourais au moins cinquante fois par jour.
Et revenais tout autant de fois.

Les accès aux différentes parties de l'Underground commençaient à devenir de plus en plus impossible à traverser. Des bouts de Waterfall étaient visibles à Snowdin, les trous croissaient dans le Core...

Nouveauté : je pouvais directement me téléporter où je voulais me rendre. J'avais aussi, sans m'en rendre compte sur le coup, contrôlé les mouvements de Toriel.

Je l'avais bloquée dans son siège alors que je sortais des Ruines.
Par le biais de son amour pour moi qui ne voulait pas me combattre. Et que je ne méritais pas.

Le monde devenait illogique.

Encore un Reset... et tout prendrait fin.

- J'ai une suggestion.

- Dis ! m'écriai-je d'une voix morne et cassée.

- Du calme ! Et bien... J'ai remarqué que lorsque Sans te tuait, le Reset mettait plus de temps à s'activer. Et si... il te tuait mais à la Surface ? Quand tout le monde est supposé être joyeux ? De plus, je pourrai retenir le Reset pendant environ... une minute maximum. Tu m'as assez donné de détermination pour cela.

Même lui offrir au moins douze fois mon cœur rouge sang dès le début ne fonctionnait pas.
Je revenais.

Je la regardai, des étoiles dans les yeux !

- Essayons ! Et réussissons !

*

Toujours le même coucher de soleil et la ville au loin.

Je m'étais tant de fois jetée de cette falaise.

Chara était, en ce moment, dans le menu. Dans quelques instants, le Reset s'activera et nous pourrons mettre notre plan en place.

Je te remercie Chara pour être, malgré tout, restée avec moi jusqu'au bout et pour m'avoir aidée. Depuis longtemps, tu aurais pu me laisser et partir...

- Tu voulais m'parler ?

- Sans ! m'écriai-je en sursautant avant de me rattraper. Oui, j'ai une faveur à te demander.

- Heh. Je pense pas que tu mérites une quelconque faveur. Surtout de ma part.

Son ton était froid mais je lui souriais.

Aujourd'hui, je le sens ! Je vais réussir !

Il le faut ou ce monde basculera à tout jamais.

- Celle-là va te plaire, lui assurai-je, confiante. Il faut que tu me tues.

Il parut... se figer.

Oh non...

- Gamine...

Je l'interrompis.

- Je t'en prie, Sans ! Il faut, vous devez avoir votre Happy End ! le suppliai-je, joignant mes mains avec désespoir en signe de prière.

Il soupira et me regarda droit dans les yeux.
Cela me fit l'effet d'une douche froide.

Il... me fixait... avec douceur ?

Je ne mérite pas cela ! Pas après tout ce que j'ai fait !

Je sentis ma gorge se serrer.

- Écoute, gamine... J'ai voulu te tuer plus de fois que tu ne le penses. Je te haïssais. Et quand tu me l'as demandé, j'ai commencé à le faire avec plaisir. Mais...

Il s'arrêta un instant avant de reprendre.

- J'ai aussi vu tes efforts pour mourir tout au long de tes innombrables voyages juste pour nous. Pour nous laisser en paix. Pour une fin heureuse. Tu éprouves des remords assez gros pour te donner cet objectif. Tu as fait d'énormes erreurs que tu essaies de réparer. Et quand je vois ça... Je me dis que tu pourrais avoir une nouvelle chance. Rester dans l'Underground. Et... Peut-être... que je pourrais te pardonner un jour ?

Je l'observai avec stupeur, les larmes aux yeux.

Une nouvelle chance ? Ce serait si merveilleux...

Seulement...
La Timeline n'ira pas mieux.

J'en ai trop fait pour avoir le droit d'obtenir ce cadeau.

Peut-être que lui pourrait me pardonner...

Mais moi...

- Je ne me le pardonnerai jamais, Sans.

- Frisk ! Il te reste quarante secondes avant le Reset ! me cria Chara, du fond de mon esprit.

- Gamine... Tu pourrais... tenta le squelette.

- Je suis une ordure et je me sens tout comme. Je ne mérite pas d'être heureuse avec ceux que j'ai tant fait souffrir.

J'avançai d'un pas vers lui.

Il ne parlait plus, me laissant approcher sans réagir.

- Vingt secondes !

- Alors... Comme cette Timeline est buggée... instable... Et que tout sera anéanti par ma propre faute au prochain chargement...

Je l'enlaçai une dernière fois, souriante, en passant mes bras autour de son cou et m'approchant de son canal auditif.

- Je t'en prie, protège ton frère, lui murmurai-je.

Il tressaillit.

- Cinq secondes !

- Achève-moi.

Un os me transperça, puis un deuxième.

Je me fis empalée sous le regard brisé de Sans et emplit de larmes cyan. Elles allèrent couler le long de ses joues.
Il me serra dans ses bras.

Le sang coulait abondamment de mon abdomen, tâchant son sweat. La mare rouge prenait lentement une sorte de forme.

Un cœur. Se fendant en deux.

Je venais de contrôler ses mouvements. Par le biais d'une minuscule rancune tapie dans les méandres de son âme et ressortie à l'évocation de ce qui lui était le plus cher.

Enfin, j'allais être envoyée en Enfer. Le Démon allait enfin retourner d'où il venait.

Une dernière chose, cependant, qui proclamerait sa victoire.
Une immense et glorieuse victoire.

- Dis-le... Je t'en prie.

D'interminables secondes s'écoulèrent.

Il faisait de plus en plus noir, de plus en plus froid. La douleur m'était une délivrance.

Et pourtant, il me le chuchota.

- Get... dunked on...

Mon souffle, ma réponse s'envola avec mon immonde poussière dans le vent.

- Merci.

Un monstre, je fus.

En monstre, je disparus.

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