
5. Imprévu
De loin elle est belle, mais de près elle est loin d'être belle...
~*~
MARINETTE
Chloé, c'est Chloé Bourgeois, la petite amie d'Adrien.
Ses mots tournaient en boucle dans ma tête depuis trop longtemps pour que je puisse m'en souvenir. Nathaniel était mon ami d'enfance on se connaissait depuis les couches, mais perdre ma place au sein de cette enseigne ? Il me demandait beaucoup trop, je craignais de ne pas pouvoir faire une telle chose. J'avais tout donné, tant travailler, toutes les personnes qui comptaient sur ma réussite, je ne pouvais pas les décevoir... Il fallait que je réussisse, mais je devais aussi aider un ami.
Que devrais-je faire ? Trahir mes rêves ou un ami ?
— Aarrgghh, ma tête va exploser ! Couinai-je en prenant ma tête dans mes bras, assise à mon bureau, éclairée seulement de ma petite lampe qui pointait son rayon de lumière sur un nouveau dessin du prénom Adrien.
Adrien... en parlant de lui, il fallait que j'aille le voir, mais pour lui dire quoi ? Finalement, je n'étais même pas sure qu'il accepte un tel marché. Même si Chloé n'était pas sa petite amie, la voler pour... pour moi ? Pour mon ami ? Et peut-être briser sa relation avec elle pour une faveur que je lui demanderais ?
Impossible qu'il accepte. Et aussi, impossible que je lui demande.
— Voilà pourquoi, je suis venue te voir pour te demander ton aide. Conclus-je abominablement mal d'avoir osé faire ça.
J'avais dit que je n'irais pas le voir, je me l'étais même jurée en me réveillant ce matin, mais faiblement en le revoyant, j'avais faiblis, et puis cédée. Mais pour ne plus m'en vouloir, du moins, un peu moins, je continuais de me répéter dans ma tête que je faisais cela pour le bien de mon ami, que tout ça, c'était pour la bonne cause et pas du tout dans un but personnel.
Adrien me regarda et pendant que je sentais presque des gouttes de sueurs s'écouler le long de mon front, il finit par me sourire en me regardant.
— Très bien, j'accepte ! Mais en échange, je veux que tu dînes sur la plage avec moi demain soir. Fit-il avec un grand sourire, une main en arrière de son épaule qui tenait son sac et l'autre dans la poche avant de son jean.
Vêtu d'un jean bleu marine et d'un sweat-shirt rouge avec un grand G en plein milieu au dos, je terminais de décrire sa tenue avec ses chaussures qui étaient des converses blanches basiques. C'était une tenue bien choisie qui lui allait super bien. Encore un signe qu'il était bel et bien le fils de Gabriel Agreste..
— Adrien je ne suis pas sure de pouvoir demain soir, j'ai beaucoup de travail, je... Commençai-je pour décliner, mais le regard profond qu'il enfonça dans mes yeux sut m'arrêter dans mon élan.
— Un dîner, c'est tout ce que je te demande. Répéta-t-il le visage un peu inclinée, d'une voix douce en me regardant avec un regard qui me laissa sans voix. Et puis à côté du service que tu me demandes, je pourrais même rajouter la nuit ! Ajouta-t-il fièrement en se retournant, les bras croisés derrière sa tête.
Je sentis tout mon visage rougir alors que j'écarquillais les yeux, hallucinée.
— Tu es sé-... Commençai-je peinant à le croire, avant qu'il ne me coupe en tournant sa tête dans ma direction sans pour autant changer de position.
— Je rigole, t'inquiète pas. Me rassura-t-il avec un tendre sourire.
Mon cœur s'apaisa dans ma poitrine, et soupira son soulagement. Je finis, une main contre ma poitrine par relever la tête et les yeux pour lui sourire tendrement. Il me regarda soudainement confus et finit par se retourner entièrement face à moi. Quand il fut entièrement devant moi, je perdis mon sourire et il se pencha dans ma direction. Je retins aussitôt ma respiration en resserrant mes mains contre moi.
Il finit par arrêter son visage à quelques centimètres du mien pour déposer ses lèvres sur ma joue et d'y laisser un doux baiser avant de se reculer à seulement deux centimètres et de souffler contre celui-ci.
— Alors, je te dis à demain soir, princesse. Murmura-t-il d'une voix suave pour finir par entièrement se reculer pour instaurer à nouveau une certaine distance personnelle qui ne put toutefois, guère empêcher mon cœur de s'emballer.
Lorsqu'il se recula et s'en alla alors que nous étions désormais seuls dans la classe, je le regardais partir encore une fois sans rien dire. Une fois de plus, un baiser de lui avait su faire montée en moi, une bouffée de chaleur qui avait su réveiller de drôle d'idée que je m'étais empressée de ravaler le plus vite possible.
Mais où avais-je bien la tête pour me permettre de penser à lui et moi....
Cela n'empêchait pas que, désormais, nous avions notre premier rendez-vous tous les deux. Et cela grâce à Nathaniel. Malgré tout, je ne savais pas si je pouvais réellement m'en réjouir, même si j'en mourrais cruellement d'envie...
Oh Adrien, tu es en train de me rendre folle...
ADRIEN
Ça se présentait maintenant face à moi comme une évidence. Je n'avais pas seulement besoin de Marinette près de moi, j'avais besoin de l'avoir avec moi, tout le temps. Alors il fallait de tout urgence que je parle à Nino de cette relation dont il n'en voyait même pas le début et encore moins la fin.
Il fallait que je le dissuade de vouloir sortir avec Marinette, même si aux yeux du destin je passais pour un connard, c'était primordial pour moi de les éloigner loin de l'autre. Marinette était désormais à moi, et je tenais à ce que mon meilleur ami ne souffre pas des conséquences qui résulteraient de notre rapprochement.
Si je pouvais au moins lui éviter la vague d'ennuis qui menaçait de me tomber dessus, en tant que bro, je devais le faire. Pour son bien à lui, et bien notre bien à tous.
Espérons que je ne le regrette pas dans l'avenir. Car j'étais sur le point, de mettre en péril une amitié longue de dix ans...
Mon Dieu, mais qu'est-ce que tu ne me faisais pas faire, princesse ?
***
ADRIEN
La journée était vraiment longue, je me faisais chier à un point... Attablé à un bistrot avec l'Élite et une personne en plus, j'attendais, une clope à la main que sonne dix-huit heures pour aller chercher Marinette à son dernier cours pour l'emmener avec moi. Ma soirée avec elle me trottait en tête et hantait mes pensées depuis que je lui avais proposé l'autre fois.
Et bien qu'aussi pendant tout ce temps, j'avais eu des remords pour Nino, ils avaient vites disparus lorsque je l'avais revu ce matin. Plus belle que jamais. Vêtue d'une robe rouge, avec une veste en cuir courre et des converses blanches. Elle avait beaucoup de flot, elle était tout bonnement magnifique.
— Qu'est-ce que tu veux dire par voler, Chloé ? Questionna Sabrina avide de connaître la suite, en la regardant avec des yeux larmoyants.
Chloé sourit fièrement avant que je ne la vois tourner sa tête dans ma direction afin d'attirer mon attention sans se douter un seul instant qu'une autre qu'elle siégeait en maîtresse dans mes pensées.
— Dit Adrichou, pourquoi ne me demandes-tu pas pourquoi est-ce que j'ai pris le carnet de cet imbécile ? M'interrogea-t-elle.
Parce que je le sais déjà, eus-je envie de lui répondre sans pourtant le faire, me retenant in extrémiste.
Toutefois, pour régulariser la pendule, je tournais mon visage vers elle et la regardais droit dans les yeux, ma clope entre les lèvres.
— Allez Chloé, dis-moi pourquoi. Lâchai-je sans émotion.
Je soupirais ma lassitude et alors qu'elle reprenait son monologue plus long que ma vie, je sortais mon téléphone de ma poche et décidais de vérifier l'heure quand par chance, l'écran de mon iPhone afficha 17:45. Il était temps pour moi de prendre les voiles, je devais aller chercher Marinette pour ensuite l'amener dîner.
— Où vas-tu, Adrien ? M'interrogea Chloé déconcertée lorsque je me levais, ma clope à la bouche en enfilant en même temps mon bomber noir.
— Je dois y aller. Répondis-je en soupirant une épaisse fumée blanche.
— Pour aller où ? S'enquit-elle les dents serrées, elle mourrait d'envie de contrôler ma vie, et ma réponse vague ne lui allait certainement pas.
— Loin d'ici. Me contentai-je de lui dire avant de lâcher un billet de cinquante sur la table pour payer toutes les verres que nous avions pris.
— J'espère que tu seras là ce soir pour notre dîner. Fit-elle calmement en gardant son mal en patiente.
De dos à elle, je me retournais les sourcils froncés pour la regarder. J'ignorais complètement de quoi elle voulait parler, limite, elle me parlait arabe.
— Que dis-tu ? Ripostai-je sourcillant, presque en colère.
— Nous dînons en amoureux ce soir, l'assistante ne te l'a pas rappelé ce matin ? Je l'ai marqué dans mon agenda si tu veux, veux-tu que je te le montre ? Proposa-t-elle en sortant son téléphone et pianotant dessus quelques secondes avant de le glisser jusqu'à moi pour me montrer le planning d'aujourd'hui.
Et c'était sans surprise, que je découvrais inscrit à l'heure de dix-neuf heures : dîner Adrien, Cadillac Palace Theatre.
Bordel, mais c'était une blague ?! Et mon rendez-vous avec Marinette alors ?!
— Tu vois, je ne t'ai pas mentis. Alors si ton "quelque chose" te permet d'être présent pour dix-neuf, dépêche-toi d'y aller car il te reste à peine deux heures. Déclara-t-elle, son verre et sa paille entre les lèvres en me lançant un regard dissimulant vulgairement une innocence répugnante.
Pour m'empêcher de lui sauter au cou, je serrais fortement les poings tout en contractant ma mâchoire. Il fallait que j'annule ma magnifique soirée avec Marinette pour elle ? Pour cette peste qui cherchait à me faire sortir de mes gonds pour pouvoir retourner mon père contre moi ?
Chloé savait très bien que je ne l'aimais pas, pourtant elle mettait tout en œuvre pour m'obliger à ne serait-ce que l'apprécier. Toutefois, nous le savions autant l'un que l'autre : jamais je ne l'aimerais, jamais. Alors elle pouvait manipuler mon père, et toutes les personnes qu'elle voulait, je n'en démordrais pas pour autant. Quand j'étais sur de moi, j'étais aussi têtu qu'une mule, et personne ne pourrait me faire changer d'avis, pas même mon père et ses caprices étouffants.
Certes, il pouvait me forcer à côtoyer cette énergumène, mais il ne pourrait jamais me contraindre à l'aimer. Et je pense, qu'au fond de lui, il le savait très bien. Ainsi, alors que je cherchais une solution en double vitesse dans mon esprit, j'en eus une qui jaillis dans mon esprit comme une fusée.
J'espère qu'elle ne m'en voudra pas trop...
MARINETTE
En sortant de mon cours de gestion, alors que je descendais tranquillement les escaliers avec mon sac sur l'épaule et mes feuilles et cahiers dans les bras, je sentis mon téléphone bourdonner. Alors, intriguée par ce signal, je m'empressais de le sortir de la poche de ma veste et découvrais avec surprise un message venant d'un inconnu.
Seulement, pour en savoir un peu plus, je déverrouillais mon cellulaire et atterrissais directement sur la page du message. Et pendant que je le lisais, les sourcils froncés, j'atteignais la fin des escaliers.
💭 (773) +1 189 *****
Salut c'est Adrien, rendez-vous sur le toit de Willis Tower. J'ai finalement changé l'emplacement. Présente-toi à l'entrée sous le nom Agreste et attends-moi. Je vais avoir du retard, mais je serais là.
Xx
Avais-je le droit de crier comme une folle ?
Oui ? Non ? Oui et non ? Oui ou non ?
Peut-être les deux ? Peut-être aucun des deux...
Mon cœur battait si vite dans ma poitrine, je m'en apercevais en arrêtant de lire à la fin de son message. C'était Adrien. Il avait eu mon numéro, et il m'avait envoyé un message. Seigneur, mon cœur allait me lâcher, j'avais l'impression de ne plus le sentir battre dans ma poitrine tant il pulsait vite le sang de mon corps. Ainsi affluait à vitesse grand V tous mes globules rouges dans mes veines et m'apportait une énergie dingue.
D'un seul coup, même s'il serait en retard, j'étais au ange de toujours avoir rendez-vous avec lui. Car même si c'était pour le remercier d'avoir accepté d'aider Nathaniel, je n'arrivais pas omettre le détail que peut-être ce soir, il était possible que nous serions seuls et donc, livrés à nous mêmes mais surtout à tous nos désirs...
Ouh, j'avais si chaud rien que d'y penser, j'aurais du avoir honte !
Humm... impossible, c'était tellement beau que mes yeux papillonnaient de joie à l'intérieur de mes opines !
Aah Adrien, j'avais si hâte de te voir...
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