Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

29. Point commun

Parler, ça fait du bien, parfois. On peut même se retrouver dans les mots d'une autre personne.

~*~

MARINETTE

Adrien avait l'air habité par d'anciens démons auxquels il n'arrivait plus à faire face. Et moi, celle qui était sensée le supporter, l'aider, je me retrouvais à l'opposé de mon objectif.

Éperdue dans un déferlement d'événements qui m'envoyaient du nord au sud en un instant, je ne savais plus où donner de la tête. Dans mon coeur continuait pourtant de battre un amour qui enflammait le dessous de mes côtes, surtout lorsque je daignais penser à lui.

Hélas, il m'arrivait de me dire que je ne le méritais pas. Parfois, derrière mes airs assurés, je cachais mes doutes poussés jusqu'à saturation.

Avoir un doute arrivait à tout le monde. Ne pas se faire confiance aussi. Seulement, quand j'en étais éprise, j'en perdais trop souvent l'équilibre et les souvenirs. Un peu comme si le reste de mon passé n'avait jamais existé. Je repartais de zéro, et reconstruisais mes murs effondrés.

Ça rapprochait du fond du gouffre de trop aimer. Et si j'étais proche de la noyade, bientôt les abysses des fonds marins viendraient me tirer par les pieds. Et me débattre ne ferait qu'alourdir et ralentir ma chute.

Depuis que je connaissais Adrien, tout avait changé dans ma vie. Tous les jours, je me réveillais en me demandant ce qu'il faisait. J'avais son visage dans ma tête en grande image avec suffisamment de pixels pour ne pas omettre un seul détail de son joli minois.

Il me rendait folle.

Je perdais mon point de départ et finissais en permanence par le retrouver après des secondes de galère. Aussi semblables que des millénaires.

C'était dur.

Quand je me jetais dans ses bras c'était tout en sachant pertinemment qu'au réveil le choc ferait mal. Qu'il pourrait à n'importe quel moment ruiner ma vie et tout ce que j'étais.

Mais pour rien au monde, je n'aurais pu m'arrêter. C'était une soif de lui qui était inépuisable. Une addiction impossible à satisfaire. Insatiable.

Chloé celle qui devant être sa petite amie ne le pourrait jamais. C'était sa soeur. Elle faisait parti de sa famille, ils étaient tous les deux liés par le sang.

Par le... Sang. Le sang.

A cause d'un secret, elle avait été jusqu'à me casser le bras afin que je me tienne loin de son frère. Par elle, j'avais été humiliée. Rejetée.

Malgré tout, du plus profond de mon cœur je n'avais jamais pu me résoudre à la haïr. Le chagrin prenait -quelques fois-, les miettes de désolations que je lui accordais. Seulement, ça n'allait jamais plus loin qu'une tristesse sourde et volage.

Et le pire je l'ignorais encore.

De plus, si je fonçais toujours tête baissée dans le noir, c'était à cause de la réalité qui me pendait au nez. C'était la faute de cette vérité et de son néant volontairement vide si dangereux pour mon coeur. Néanmoins, elle arrivait quand même à saccager mes idéaux et mes certitudes. Elle menaçait trop violemment de m'achever, je ne pouvais pas me perdre en elle.

Pas maintenant.

Au loin alors que je sortais de l'établissement dans lequel j'avais passé toute ma journée, je tombais sur Chloé. Assisse sur le sol, contre un petit muret en brique rouge, elle était là démunie. La tête plongée dans ses bras qui entouraient ses jambes repliées j'aurais pu parier avec le ciel qu'elle était en train de pleurer.

Pour quoi ? Je l'ignorais.

Mais quoiqu'il en était, elle n'allait pas bien. Et aussi bête que j'étais, je ne pouvais pas la laisser dans cet état. Une part de moi, maintenant que la vérité avait éclaté me força à la rejoindre. Je m'assis juste à côté d'elle dans un silence dont seul le froissement de mes vêtements su faire face.

Chloé ne releva pas la tête, et continua à déverser ses larmes dans une ambiance lourde de maux inavoués.

De colère sourde.

De peines ensanglantées.

Beaucoup de secrets tourbillonnaient dans les airs. Ils avaient l'air muets mais si bruyants à la fois, que je finis par fermer les yeux à mon tour. C'était peut-être moi qui était trop sensible cependant son silence me touchait. Il attisait la curiosité avide de mes larmes. Vint ensuite mon tour de lâcher quelques larmes sans raison.

La douleur qui s'enracinait à l'intérieur de mes poumons laissait s'y planter des racines qui m'encombraient, sans pour autant m'étouffer. L'exemple même d'un vice lent et si froid qu'il en devînt brûlant.

Il y a des livres qui ne t'épuiseront jamais, ils te touchent tellement que tu pourrais même les relire jusqu'à l'infini. Cependant, moi j'ai tellement relu le mien que je ne suis même plus capable de le tenir entre mes mains. Se confia Chloé.

Sa voix, d'une impassibilité aussi tranchante qu'une lame de rasseoir me fit frissonner.

D'un air perdu, et encore un peu tremblante à cause des événements précédents, je tournai la tête et l'observai le regard livide. Mon cœur battait si fort dans ma poitrine, il primait mes forces en usant méchamment de ma patience qui atteignait bientôt ses limites.

Je crus rêver en croisant ses yeux bleus. La lueur qui brillait à l'intérieur criait : aide-moi. Et pourtant l'expression entière de son visage n'éveillait que rancoeur et amertume. Chloé révélait une apparence sûre d'elle. Très menaçante.

Plongée dans l'idylle que la terreur réglait tout : bien comme mal. Qu'avec, aucun tord ne nous serait causer, elle essayait simplement de se protéger comme elle le pouvait. Seulement en la regardant plus attentivement, je pus facilement déduire que c'était faux.

Sa rancoeur se révélait enfin sous son vrai jour : ce n'était que les malheurs en désordre de son cœur.

Moi je suis en plein dans un nouveau livre. Mais je t'avoue qu'il est tellement brouillon qu'il me donne l'impression de l'avoir déjà lu une centaine de fois. Soufflai-je en posant ma tête contre le mur, les yeux dès à présent fixés sur le ciel bleu bien dégagé.

Quelque part, nous sommes toutes les deux dans une merde différente. C'est plutôt équilibré. Répondit-elle en haussant mollement les épaules.

La tienne en revanche, à l'air bien plus triste que la mienne. Au point que tu puisses en pleurer aussi ouvertement, permets-moi de ne pas en douter. Lui révélai-je très calmement le cœur battant.

Permets-toi tout ce que tu veux, de toute façon personne n'a jamais tenu compte de mon avis. Tout le monde fait toujours ce qu'il veut, que je sois d'accord ou non. Indiqua-t-elle d'une voix appuyant sur « d'accord » et « non ».

Elle me donna la vague impression qu'un message était sensé me parvenir. Cependant je n'étais pas assez attentive pour l'entendre. L'écouter m'étais déjà assez pénible alors le reste, n'en parlons pas.

Je n'aurais jamais été capable de déchiffrer ce mystérieux message codé. Dans ma tête j'avais les idées encore trop brouillons.

Mais quelque part, elle n'avait pas tord : toutes les deux, on se ressemblait.

Finalement, notre différence -qu'au départ nous avions toujours pensé grande- n'en était rien. Puisqu'à la fin après tout ce qu'on avait vécu, on se retrouvait là, assises l'une à côté de l'autre contre ce mur avec le dessous des yeux trempés.

Comme quoi, même les plus grandes certitudes pouvaient n'être que vulgaires illusions dotées de plus de pouvoir que les autres. La mémoire jouait de mauvais tours quand on refusait d'en prendre soin. Et Chloé comme moi, avait semblé vouloir s'en détacher au plus vite.

Au risque de perdre son assurance. Ses repaires.

Parce qu'hélas, il suffit souvent d'un seul souvenir pour remettre toute sa vie en question.

Et la sienne était vraiment infâme. Pourtant, j'avais l'impression qu'elle souffrait autant que moi. Je me sentais sur un pieds d'égalité avec elle. Piégée ensemble dans une source abreuvée des larmes de nos deux consciences.

Malgré tout pour ma part, un seul baiser d'Adrien aurait su effacer ce mal être intense. Alors qu'elle de son côté qui aurait pu l'aider ?

Elle semblait n'avoir personne...

Qu'est-ce qu'il t'est arrivé pour que tu dises ça ? Osai-je l'interroger en attendant un peu plus une remarque acérée et armée jusqu'aux dents qu'une réponse simple et lisse.

Mon père. Voilà ce qu'il m'est arrivé. Ce monstre qui m'a tout pris... À cause de lui je n'ai plus rien. Je ne m'appartiens même plus ou n'en ressent pas du tout le sentiment. Il m'a fait tellement de mal qu'aujourd'hui je suis arrivée à un point, où la mort ne se montre plus assez dangereuse pour être ma porte sortie. Lâcha-t-elle brusquement.

Sa voix redevint tremblante mais cette fois ce fut d'une intense colère. De celle qui pousse au meurtre et attise la naissance des cheveux blancs.

Chloé avait l'âme d'une guerrière torturée. Blessée et pourtant debout elle ne vivait plus réellement, et cela devait faire longtemps qu'elle avait perdu le fil conducteur de sa vie.

Au final, avait-elle même conscience qu'elle existait bel et bien ? Que les alentours dessinés autour d'elle, n'étaient ni un rêve ni un enfer ?

Sa rage brûlait tout jusqu'à ses entrailles. Peut-être que tôt ou tard elle réduirait aussi son âme en cendre.

La rage qui brouillait et piétinait sa peine carbonisait en même temps tous ses derniers sentiments. L'humanité était le prédateur le plus dangereux du monde. Il avait beau paraître inoffensif, c'était du vent. Jamais il n'en serait autrement. Au bout d'un moment, je devais voir la réalité en face : Chloé souffrait d'une dépression aiguë. Qui était presque indétectable tellement elle était visible.

Un peu comme en amour : c'est souvent sous nos yeux, mais c'est tellement facile qu'on ne le voit pas.

C'est sévère. Soufflai-je.

Le ton de ma voix n'était qu'un murmure. J'étais indécise dans le choix de ma réponse.

Un peu. Mais tu sais quand tu subis une agression presque toutes les semaines, elle finit  par devenir une habitude avec le temps... Révéla-t-elle d'une douceur lacérante.

Ses mots faisaient écho dans mon corps. Ils étaient si sincères qu'ils finirent par exploser dans le fond de ma conscience.

Après quelques secondes de réflexions je réalisais ce que j'avais toujours un peu su.

Chloé ne s'était jamais cachée, elle n'avait jamais menti. Et pour connaître la vérité il aurait simplement suffit de lui poser la question. Car au fond, elle ne se tenait pas responsable. Voilà pourquoi elle ne cachait rien.

Cependant les multiples explosions qui jaillissaient de part et d'autre dans ma tête finirent par faire saisir la dureté de sa vie. L'horreur de son quotidien glissait sous ma peau. Il s'imprégnait de mon sang.

Plus droguée par le choc, je n'aurais pas pu. J'étais tout bonnement à deux doigts de tomber dans les pommes. La violence remuait, mais trop. S'il devait bien exister un sujet sensible qui me déchirait le cœur, en me retournant trop brutalement l'estomac c'était sûrement : le viol.

Un sujet tabou. Une violence... Un meurtre.

Mais qui moi me punissait rien qu'à son soupir.

A nouveau tremblante, les larmes reprirent leur cours. Je replis alors mes jambes contre moi sans dire un mot. Qu'aurai-je pu lui dire alors que moi-même, je n'avais pas la force d'en parler ?

Seulement là, je n'en peux plus... Adrien m'héberge déjà lui mais il ne pourra pas le faire indéfiniment. Il faut que je trouve une solution cependant à part la mort, je n'avais rien prévu d'autre... Continua-t-elle d'un air dégoûtée.

Le silence resta mien.

En sortant de l'hôpital tout à l'heure, je suis naïvement rentrée chez moi. Je pensais qu'il n'était pas là. Mais au contraire, il m'attendait sagement... M'expliqua-t-elle posément. J'ai réussis à m'enfuir mais ça s'est joué de très peu. Après un lavage d'estomac, c'est un peu compliqué de courir je t'avoue.

Elle tenta d'esquisser un sourire qui fut rapidement vain. L'heure n'était pas au bonheur.

Hélas.

Maintenant la question que je me pose c'est : qu'est-ce que je vais faire ?

Elle avait tenté de mettre un terme à sa vie. D'y tracer le point final. Mon Dieu...

Tu n'as jamais pensé à partir ? Lui demandai-je en la regardant.

Partir ? Tu veux dire mourir ? Répéta-t-elle en sourcillant, alors qu'elle me regardait aussi dans les yeux.

Non dans le monde, voyager. Corrigeai-je tout doucement.

Ah. Non. Jamais. Elle me répondit hébétée.

Pourquoi ?

Je ne sais pas. Mais c'est pas une mauvaise idée. Approuva-t-elle, les bras toujours autour de ses jambes.

Tu devrais faire ça. Plus loin tu seras de cet homme et mieux tu te... porteras. Indiquai-je en détournant la tête pour regarder les grains du goudron noir au sol.

Mais j'ai peur qu'il vienne me voir pour qu'au final ça ne change rien à mon enfer. Maugréa-t-elle en se pinçant la lèvre inférieure.

Ça changera forcément. Vous ne serez plus tout le temps ensemble, vous ne vivrez plus sous le même toit. Si tu changes de pays, il n'aura plus de pouvoir sur toi, tu seras libre de vivre comme tu l'entends. De plus, tu dois te ressourcer c'est un besoin qui finira par t'être vital au bout d'un certain temps. Tu sais, les années passent et le temps finit toujours par nous rappeler nos besoins sincères. Et je suis sûre que lui sera le tient d'ici quelques années. Lui expliquai-je du ton le plus neutre que je pouvais.

Elle garda le silence.

Je finis par m'évader dans mes pensées à mon tour préoccupée par mon passé qui s'acharnait sur mon coeur.

J'avais envie de croire que Chloé allait s'en sortir. Toutefois, son père adoptif n'était pas n'importe qui : c'était le président. Un homme avec beaucoup de pouvoir et d'argent.

La terreur de cette situation m'écrasait le cœur, elle me le piétinait avec force. L'imaginer seule complètement isolée, vivant un enfer surhumain, je n'y arrivais pas. Je ne tenais pas le choc, je n'avais pas les épaules assez solides pour cela.

Adrien est passé me voir à l'hôpital, il m'a dit qu'il t'avait avoué la vérité. Alors, comment ça se passe entre vous deux ?

***

ADRIEN

Tu n'avais pas le droit de faire ça ! Lui lançai-je exaspéré.

J'ai tous les droits, tu es encore mon fils à ce que je sache ! Me contredit mon père les sourcils froncés, les mains fidèlement dans son dos, le corps bien redressé comme un piquet.

Tu savais que j'aimais Kagami, c'est pour ça que tu as fait en sorte de l'évincer. Il faut toujours que tu m'empêches d'être heureux ! Haussai-je le ton, la rage coincée en travers de la gorge.

L'expression de son visage se durcit. Ses yeux me dévisagèrent et il s'avança d'un pas. Nous nous faisions désormais face.

Je suis ton père. Baisse d'un ton, Adrien. Me rappela-t-il d'une voix dangereuse.

Pour moi, t'es pas un père mais juste une grosse merde qui se prend justement pas pour ce qu'il est vraiment. Crachai-je en avançant mon visage près de sien avant de me détourner et de sortir de son bureau en claquant violemment la porte derrière moi.

Mon père avait dit faire cela pour mon bien. Comme si me mentir sur la mort de quelqu'un qui m'était cher n'était qu'un détail.

Mais avait-il pensé au deuil que j'avais dû vivre, moi ? A toute cette douleur qui pendant des mois, que dis-je, des années m'avait torturé l'esprit ?

Elle avait été si forte qu'elle m'avait longtemps empêché d'en trouver le sommeil. J'étais tellement terrorisé à l'idée de la revoir dans mes songes...

Si pour mon père ça c'était rien, je ne savais pas ce qu'il voulait de plus. Une dépression ? Une tentative de suicide comme l'avait fait Chloé ?

Honnêtement plus j'y réfléchissais et moins j'avais envie de m'y intéresser. Sérieusement, il n'y avait aucun sérieux dans cette histoire. La loyauté était morte et enterrée, et l'amour.

Ô l'amour.

À l'heure qu'il était, il devait sûrement toujours être au bord de la route dont j'étais sortis le soir de l'accident. Seul et en décomposition.

Je n'aimais plus du tout Kagami. C'était fini depuis longtemps entre nous. Le jour de son enterrement, précisément. Et si j'avais su qu'on enterrait un cercueil vide... putain.

Tomber amoureux c'était accepté son attirance pour une personne et tout lui donner. Refuser ses sentiments, son attirance. C'était rejeter toute source d'un quelconque bonheur que notre âme pensait puérile. Presque inutile.

Beaucoup se refusait à s'y abandonner à cause de la douleur. Après tout, qui aimerait avoir le cœur brisé... 

Aimer c'est donner. Et trop donner, c'est finir par en pleurer... détruit.






✖️✖️✖️

Hey ! Comment vous allez ? Votre début d'année se passe bien ? Dites moi tout, ça fait tellement longtemps ! ❤️❤️

Alors, comment ça, cette histoire vous a rendu accro ?

Vous devez savoir que j'ai décidé de scander l'histoire en trois parties finalement. Il vous reste encore quelques chapitres avant d'arriver à la fin de la partie 2.

J'essaye de publier la suite très vite, plein de bisous 🥰❤️

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro