Réveilles-toi !
------*Flash Back*------
-Je t'en supplie, papa, revient !
Il était là, allongé dans son lit d'hôpital. Sa chute avait été trop violente et il n'allait pas tarder à... disparaître.
Je me souviens que lorsque j'étais plus petite, nous jouions à chat ensemble. Il gagnait tout le temps car il était plus habile qu'une fillète. Alors pour compliquer l'affaire, nous devions reciter une tirade, je savais bien qu'il avait une mémoire de poisson rouge ! Depuis que cette règle avait été installée, il n'a gagné que de rares fois ! "J'étais chat" commançait-il "je le serais une fois touchée" poursuivais-je "mais je dois réciter" continuait-il "cette tirade pour ne plus être chat ; un deux trois chat !". C'était un peu idiot, je le reconnais, mais j'aimais bien !
-J'étais chat... commença d'une faible voix mon père.
Mes yeux s'emplirent de larmes gêlées.
-Je... le serais une fois... touchée...
Les larmes coulèrent sur mes joues, pendant qu'il me regardait, allongé.
-Mais je doit... réciter cette tirade pour ne plus être... chat.
Je voyais qu'il avait du mal à parler, mais ce n'était rien comparé à moi qui sanglotait stupidement.
-Un... hoquetais-je.
-Deux... m'aida-t-il en me prenant délicatement la main.
-Trois...
Il ferma lentement les yeux et sa main m'échappa.
-chat...
Ce fût ses dernières paroles.
---------*Fin du Flash Back*--------
Je ressenti exactement la même sentation de tristesse et d'immense vide lorsque je voyais ma mère dans cet état. Elle était allongée ici depuis plus de trois jours... Elle s'était évanouie au travail, pendant qu'elle rangeait une pile de document. On l'a emmené à l'hôpital, pensant que ce n'était rien de grave, mais elel était partie depuis une sorte de depression.
J'étais à son chevet, en train de faire mes devoirs, ce n'était pas le meilleur endroit, mais je ne pouvais pas laisser maman toute seule. Je n'y étais pas retournée depuis la mort de papa, et ça me faisait mal au coeur.
Soudain, j'entendis la porte s'ouvrir. Un jeune homme entra, habillé en blanc, suivi de plusieurs personnes qui semblaient être des médecins.
-Bonjour fillète, je suis Dan Cooper, je vais te demander de sortir pour que nous puissons procéder à l'examination.
Puis, il s'approcha de mon oreille et me chuchota :
-Ne t'en fait pas, elle ira mieux dans quelques jours.
Il enfila une paire de gant en me faisant un clin d'oeil. D'une main, j'empoignais mon sac de cours et sorti.
-C'est impossible qu'elle s'en sorte, Dan, elle ne mange plus depuis des mois et puis...
Je me figeais derrière la porte. Je refusais catégoriquement d'être orpheline, de voir ma mère mourrir tout ça par ma faute... Et ce Dan... Si c'était CE Dan ?...
Je me pris la tête entre les mains et franchi les portes automatiques de l'hôpital. Je débouchais sur le parking, désert.
"Silence ?"
Pas de réponse.
"Silence, si tu es là répond, je t'en supplie"
Elle semblait réelement partie, pour de bon cette fois...
"Silence !"
Mes yeux picotèrent, j'avais déjà trop pleuré, je ne pouvais pas me permettre de laisser couler des larmes sur mes joues.
Je m'apprêtais à partir, le coeur lourd de remord. Tout ça c'était de ma faute, j'avais entraînée la depression de ma mère...
-J'aimerais t'aider, sursurra une voix derrière moi.
Je me retournais brusquement, et vis une petite fille aux cheveux noir de jais, des yeux bleus diamant...
-Alors pourquoi tu ne le fais pas ? m'effondrais-je.
Elle me tapota la tête de ses petites mains d'enfant.
-Je ne peut t'offir que trois voeux, c'était clair...
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