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9 - L'anthracite

'L'anthracite est une variété de charbon très dure, riche en carbone (90 à 95 %), qui brûle lentement avec peu de fumée et dégage beaucoup de chaleur. Il est souvent utilisé comme combustible'

**

PDV Jungkook

Nous sommes entourés de loups. Le mal de tête qui m'assaille n'est rien comparé à l'effet oppressant que me fait cette contrée.

Nous sommes traînés comme de vulgaires chiens sur une espèce de traîneau. J'essaie de réveiller mon compagnon d'asile, qui semble inconscient. Peut-être est-il si choqué qu'il s'est évanoui.

— Mon prince, réveillez-vous, murmurais-je en le secouant avec insistance.

Il finit par ouvrir les yeux, quelques instants plus tard, l'air hagard.

— Prince Jeon... que s'est-il passé ? Qui est cet homme ?

Je ne puis répondre à sa question. Mes pensées sont confuses. Je n'ai aucune idée de qui il s'agit. Tout ce que je sais, c'est qu'il dirige l'attelage qui nous traîne à sa suite.

— Je ne reconnais que la contrée, soufflais-je enfin. Nous sommes à Onerys.

— C'est aussi sinistre que votre frère l'avait décrit, murmure mon ami, la voix tremblante.

Sa remarque ne passe pas inaperçue. L'homme devant nous grogne, et l'aura oppressante qu'il dégage nous écrase. Elle est si puissante qu'elle nous coupe le souffle.

— Je ne vous ai pas autorisé à parler, gronde-t-il, d'un ton dangereux et glaçant.

Sa voix a quelque chose d'inquiétant, presque surnaturel. Il reste invisible, mais j'ai la troublante impression de pouvoir le deviner, comme s'il était partout à la fois.

Nous arrivons devant un arbre. Non, l'arbre. Le plus grand et le plus imposant qu'il m'ait été donné de voir. L'homme tend la main et effleure le tronc, comme s'il s'agissait d'une porte secrète.

Puis il prononce des paroles étranges, des paroles qui nous échappent. Elles semblent venir d'un autre monde, pareilles à celles des oracles.

Le prince, à mes côtés, empoigne soudain ma main. Il la serre si fort que je me tourne vers lui, troublé. Mais avant que je n'aie le temps de m'interroger, une force invisible nous traverse.

Un frisson parcourt tout mon être. Nous venons de franchir une barrière. Une barrière puissante, saturée de magie ancienne.

La peur s'empare de nous lorsque, dans la clairière qui s'ouvre devant nous, une meute de loups apparaît, étalée le long de ce qui semble être une vaste cour.

Ils grognent contre nous, et l'attelage, nullement terrifié, continue d'avancer. J'accepte l'étreinte du prince d'Iris. Nous avons tous deux besoin de réconfort face à cette atmosphère oppressante.

— Descendez.

La voix résonne, froide et autoritaire. Nous nous arrêtons aux pieds d'un immense escalier menant à un château sinistre, aussi sombre que l'aura qui émane de ce lieu.

— Nous devons prendre courage, Monseigneur, murmurais-je à mon ami, qui tente vainement de calmer ses tremblements.

— On raconte que le maître de ce royaume porte en lui une haine dévastatrice, héritée de son père, tombé lors de la dernière guerre des royaumes, répond-il à voix basse.

Son murmure, pourtant discret, semble assez fort pour attirer l'attention de notre ravisseur. Celui-ci s'arrête brusquement, défait la lourde cape sombre qui dissimulait son visage et révèle enfin ses traits.

C'est un sorcier. Je le sais à son allure, à son regard perçant et meurtrier, chargé d'une magie ancienne et effrayante.

— Entrez, ordonne-t-il sèchement, et abstenez-vous de colporter de telles sottises si vous tenez à rallonger vos misérables existences. J'espère pour vous que vous avez une raison valable pour avoir osé franchir ces terres, paysans.

Je m'offusque presque. Certes, nous avons échangé nos habits royaux contre des vêtements plus modestes afin de voyager incognito, mais tout de même...

— Nous ne sommes pas des—

Avant que je ne puisse terminer ma phrase, il avance brusquement vers moi, ses pas rapides et menaçants. La proximité de son aura me coupe presque la respiration.

— Gardez vos suppliques pour le roi, dit-il avec un mépris glacial. Et priez pour qu'il daigne vous épargner.

Je ravale ma colère et mon indignation, préférant garder un visage impassible. Je resserre ma main sur celle de mon prince, cherchant à lui transmettre un peu de courage. L'odeur délicate de Sakura qui l'accompagne flotte autour de nous, douce mais hors de place en un tel lieu.

Le sorcier tourne soudain son regard meurtrier vers mon ami. Je me tends immédiatement, sur la défensive, bien que je sache qu'aucune force ne pourrait rivaliser avec lui.

— Retenez cette pauvre hackmanite, lance-t-il d'un ton méprisant. Cette odeur pourrait agacer quelqu'un ici.

Je me fige.

Sa voix est tranchante comme une lame, et il semble en savoir bien plus qu'il ne le devrait.

Alors que je tente de maîtriser ma peur, une meute de loups passe devant nous, comme si nous n'étions rien. Ils grognent légèrement à notre encontre avant de franchir les grandes portes du château.

— Allons-y, dis-je à mon prince, presque à moi-même, pour me convaincre de continuer.

Je serre contre moi le sac qui repose sur mon dos. Les décrets s'y trouvent, précieusement cachés. C'est sinistre ici, et nous risquons de terribles représailles, mais je suis convaincu qu'un décret royal pourrait peut-être dissuader ce sorcier de nous ôter la vie.

Courage, Jeon Jungkook.

Le sacrifice d'Adriana doit se justifier aujourd'hui. Je dois survivre.


**

Nos pas résonnent lourdement à mesure que nous progressons dans ce sombre corridor. L'intérieur du château est étonnamment bien conservé, bien mieux que l'aspect délabré que laisse entrevoir l'extérieur.

Nous atteignons un tapis rouge qui s'étire sur toute la longueur de la pièce. Puis, d'un simple geste de la main, le sorcier, toujours devant nous, allume les lampes de bois qui bordent le chemin.

Anthracite.

Il crée du feu à partir de ses doigts.

Hackmanite rouge. Une gemme parmi les plus rares, n'appartenant à aucune famille connue tant son pouvoir est dense, presque incontrôlable.

Le prince Seokjin me lance un regard inquiet, un regard que je lui rends, car nous comprenons tous deux la même vérité glaçante : face à un tel adversaire, nous n'aurions aucune chance.

Nous longeons un couloir bordé de tableaux gigantesques. Des portraits royaux, à n'en pas douter.

Pourtant, chacun d'eux est recouvert d'un voile sombre, dissimulant les visages des personnages. Cette précaution étrange ne fait qu'attiser ma curiosité.

Une curiosité insatiable.

L'homme devant nous devrait figurer dans mes recherches. Celles que je menais dans la bibliothèque de mon château. Cet individu mystérieux et dangereux serait une découverte majeure, un nom à ajouter à ma collection de connaissances.

Mais rien, absolument rien, dans son allure amère et froide, ne me laisse espérer que je pourrais un jour l'approcher pour en apprendre davantage.

Nous atteignons enfin deux immenses portes de bois sculpté, telles qu'on en trouve dans les grands châteaux dignes de ce nom.

La salle du trône. Cela ne peut être que cela.

Le sorcier s'arrête devant les battants et se retourne vers nous. Ses yeux sombres semblent scruter nos âmes.

— À partir de maintenant, vous ne parlez que si on vous en donne l'autorisation, gronde-t-il. Vous ne regardez jamais sa Majesté dans les yeux. Et surtout... choisissez vos mots avec soin. Ils devront le convaincre immédiatement.

Je veux poser une question, peut-être une supplique, mais il ne nous en laisse pas l'occasion.

D'un geste brusque, il pousse les portes. Leur ouverture provoque un fracas assourdissant, comme un coup de tonnerre.

L'effroi qui m'envahit me fait presque broyer la main de mon ami.

Qui peut détenir une telle puissance ?

Je la ressens, même sans y être directement confronté. Une force invisible, oppressante.

Son aura est...
Maléfique. Transcendante. Déstabilisante.

Qui est-il ?

La folie me pousse à relever légèrement la tête. Mon regard s'accroche alors à une silhouette, une ombre de dos. Elle est assise à une longue table de banquet, assez grande pour accueillir plusieurs familles royales.

Cette personne... mange.

Une curiosité irrépressible me ronge : je veux voir son visage, découvrir celui qui incarne une telle puissance. Mais, avant que je ne cède à cet élan, la main ferme de mon ami presse ma nuque, m'obligeant à baisser les yeux vers le sol.

Il m'évite un affront que j'aurais sûrement provoqué. Nous tremblons tous les deux, écrasés par cette présence.

Et pourtant... quelque chose m'interpelle.
L'odeur d'une hackmanite. Je ne sens rien.

Comme moi.

Comment produit-il une telle force sans une pierre vitale pour la canaliser ?

— Yoongi, j'espère que tu as de bonnes raisons de te présenter ici accompagné de...

Il marque une pause. Une longue pause.
Puis... il renifle.

Il ne s'est pas retourné, je le sais, car je l'ai vu. Mais c'est comme s'il...

Nous sentait.

Sa voix, masculine et grave, me confirme ce que je devine déjà, cet être, dont l'aura m'écrase, est un homme.

— Prosternez-vous, ordonne une voix que je reconnais immédiatement.

Yoongi. Le sorcier.

Il semble éprouver une crainte, non pour lui-même, mais pour nous. Prince Kim obéit aussitôt et s'exécute, mais je reste figé.

Chaque fibre de mon être refuse ce geste. Je suis Jeon Jungkook, descendant direct de la plus noble lignée royale. Ce sont les autres qui se prosternent devant moi, pas l'inverse.

Cette pensée s'évanouit lorsque je ressens une douleur foudroyante, indescriptible.

Mon corps se tord, pris d'une souffrance brutale et incontrôlable. Pourtant, il n'y a ni coup ni blessure apparente. La force qui m'asservit ne vient pas de l'extérieur, mais de l'intérieur.

Un pouvoir brut, inhumain, contraint mon corps à ployer. Je finis par tomber à genoux, le souffle coupé.

Je lève difficilement les yeux. Mon visage est trempé de sueur. Mon cœur bat à tout rompre, partagé entre la peur et le courage désespéré.

Il est toujours assis. Toujours en train de manger, impassible, indifférent à ma douleur. Cette puissance écrasante qu'il exerce sur moi ne lui demande pas le moindre effort.

Quand mon front touche enfin le sol, une vague d'humiliation me submerge. Alors, un bruit sec brise le silence, le crissement d'une chaise glissant sur le sol de pierre.

Il s'est levé.

Ses pas résonnent dans la salle, se rapprochant lentement. Son aura, déjà écrasante, devient insupportable. Je suffoque, incapable de bouger.

Je tombe finalement sur le dos, mon corps se tordant sous une douleur insoutenable.

— C-cessez cette t-torture, je vous en supplie !

La voix de Seokjin s'élève dans un souffle paniqué. Il plaide pour moi, le front toujours pressé contre le sol.

Mais moi... je ne peux pas.
Ma fierté m'en empêche.

Je lutte pour respirer. L'homme continue d'approcher, et l'air autour de moi semble devenir plus lourd, presque tangible.

Il est là.




**

Merci énormément à vous qui vous montrez incroyablement patient pour cette fiction. Je publie ici demain encore...

Bisous🤍

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