3 -Blanc
Le blanc est souvent signe de pureté, d'innocence, de spiritualité.
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⚠️⚠️ Je tiens à préciser que les chapitres de cette ff mettent plus de temps à paraître car je fais des recherches pour accorder mon vocabulaire au temps que j'ai décidé d'évoquer. Heureusement l'IA facilite les choses mais ça reste mes textes, mes pensées, mes scénarios, mon imagination et mes personnages. Je l'utilise uniquement pour être sûr du vocabulaire adéquat. Merci de faire preuve de compréhension. S'il y a quelque chose que vous ne comprenez pas, je serai ravi de répondre ⚠️⚠️
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PDV Jungkook
Je danse.
C'est une tradition.
Il ne m'était guère permis de demeurer assis toute la soirée, éconduisant sans cesse les invitations.
Père n'aurait su tolérer telle impolitesse. Ainsi, me voici aux bras d'un cavalier, un noble de quelque ancienne lignée, qui, depuis le début de la danse, ne cesse de vanter ses exploits à la chasse.
La force, cependant, n'est point ce que je recherche. Certes, il me plairait de trouver quelqu'un qui puisse veiller sur moi, mais à quoi bon si l'esprit lui fait défaut ?
Et ce soir, le constat s'impose : la plupart de mes prétendants, si riches soient-ils en écus, demeurent misérables de cœur, d'esprit et d'âme.
Celui-ci, par exemple, exhale une odeur persistante de menthe poivrée – signe qu'il possède sans doute une hackmanite verte. Jamais je ne pourrais m'accoutumer à telle fragrance.
Mon regard s'égare alors vers messire Jimin, qui accompagne la soirée à la cithare. Sous le prétexte d'un pas, je m'éloigne subtilement de mon cavalier pour tomber, presque par hasard, dans les bras d'un autre.
Celui-ci est d'allure imposante, brun, au visage juvénile. Il me sourit, un sourire que je lui rends à peine.
Sa main se pose sur ma hanche, tandis que l'autre, large et ferme, englobe la mienne avec une douceur inattendue.
Nous entamons la danse traditionnelle, au milieu de cette foule qui se meut à l'unisson. Son parfum m'enveloppe – des baies sauvages, une odeur douce et fraîche...
Hélas, encore une hackmanite verte.
Ainsi, à chaque fête où je me dois d'assister, je me retrouve à jouer ce jeu lassant. Notre famille est reçue avec tous les honneurs ; père prononce son discours, et la célébration débute.
Nous gagnons la table d'honneur, dominant l'assemblée depuis une estrade, entourés de dignitaires de notre rang.
Vient alors le moment où nous descendons parmi le peuple, offrant vivres, boissons, et musique jusqu'au matin. Mais toujours, lorsque minuit approche, l'heure des prétendants finit par sonner.
Depuis que j'ai atteint l'âge de me marier et que mon corps a révélé ses dispositions à procréer lors de mes dix-huit ans, je ne puis échapper à cette épreuve qui, autrefois, n'accablait que mon frère aîné, Namjoon.
Mes pensées s'étiolent, ramenées brusquement à la réalité par la main de mon partenaire qui, d'un geste intrusif, glisse davantage sur ma hanche, sous le couvert de ma cape.
— Que faites-vous, messire ? Vos manières me déplaisent fort, lui dis-je d'un ton glacé.
— Mon prince, soyez mien, et je vous jure que nul regret ne ternira votre choix, répond-il sans détour.
— Jamais vous ne parviendrez à me convaincre avec pareille rusticité. Éloignez-vous, je vous prie.
— Non, je vous veux. Vous devez comprendre combien cette union m'est essentielle...
Je n'entends point la suite, car sa poigne se fait plus lourde, oppressante, et s'aventure là où nul ne devrait oser en pareille circonstance.
Sa main retient la mienne avec une force telle que je n'arrive plus à m'en dégager. Je sens les larmes se pointer, non par crainte d'être compromis au milieu de cette assemblée aveugle, mais par la cruelle révélation que je ne puis même me défendre par moi-même.
Je suis faible.
Une larme m'échappe, et soudain une dague fend l'air entre nos deux corps, entaillant la joue de mon prétendant abusif avant d'aller se ficher dans le bois du mur derrière nous.
Mon souffle se suspend, la musique cesse. À présent, le malaise m'envahit, conscient que tous les regards se sont tournés vers nous.
— Retirez sur-le-champ vos mains impures du Prince !, tonne une voix glaciale.
C'est Hoseok. Je lui en serai éternellement reconnaissant pour toujours surgir au moment propice. L'homme me relâche, et mon frère accourt, m'enveloppant dans ses bras, le visage inquiet.
— Il a tenté de... poser ses mains sur moi, murmuré-je à son oreille, si bas que seul lui peut entendre. Il se pourrait même que j'aie une marque sur la hanche.
Je regrette presque mes mots, car mon frère m'abandonne aussitôt aux soins de messire Jimin. Ses veines prennent une teinte familière, un beige pâle, signe qu'il lutte pour contenir la fureur de son hackmanite.
Mais il ne le tuera pas ici. Pas ce soir.
— Mon Prince, laissons la justice s'exercer dans les cachots, plaide calmement Hoseok, genou à terre en signe de respect.
Je me permets d'intervenir avant que mes parents ne reviennent de leur entretien avec le roi d'Ethérise, sans quoi, cette fête sera promptement anéantie.
— Emmenez-le, je vous en conjure, dis-je d'un ton pressant, avant de tourner les talons pour quitter la salle à la hâte.
Escorté par des gardes et par Jimin, je gravis les couloirs jusqu'à mes appartements, accablé de fatigue et de lassitude envers moi-même.
— Prince Jeon, veuillez pardonner mon absence, dit Jimin d'une voix empreinte de repentir lorsque nous atteignons les portes de ma chambre. J'étais accaparé par la musique alors que mon devoir m'ordonnait de veiller sur vous.
Je me retourne et le trouve agenouillé, le visage incliné en signe d'excuse.
— Relève-toi, messire, n'ai-je point déjà dit que nous sommes amis et que tu peux me tutoyer quand nul autre n'est là ? Il t'était impossible de courir deux lièvres à la fois ; ta présence à la musique était précieuse, et tu as accompli ta tâche avec brio. Ne te blâme donc point.
— Bien, mon Prince. Puis-je faire quelque chose pour vous ?
— Fais mander Adriana en mes appartements, je te prie ; j'aurai besoin de soins.
— Sur-le-champ, répond-il avec empressement, un éclat d'enthousiasme traversant son visage tandis qu'il se lève.
— Demain, messire, nous nous reverrons.
— Que votre nuit soit douce, Prince Jungkook.
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Lorsque je me lève ce matin, ma bonne humeur est enfin revenue. Mon cœur, ce traître, m'accable pourtant d'avoir dénoncé cet homme ; et pourtant, je ne suis que la victime dans cette affaire.
— Bonjour, mon Prince. Avez-vous bien dormi ?
Je me redresse, les couvertures glissant de mes épaules, et mes doigts cherchent instinctivement les étoffes qui retiennent d'ordinaire mes cheveux en une queue de cheval.
— Très bien, Adriana, et toi ?
— Comme un nourrisson. Je viens d'achever les préparatifs de votre bain ; aujourd'hui, nous prendrons soin de vos cheveux. Voudriez-vous les raccourcir un peu ?
Je tourne la tête vers l'imposant miroir qui orne ma commode.
— Père, mère et Namjoon affirment que cette coiffure me sied à merveille. Je crois donc que quelques soins suffiront, Adriana. Qu'en dis-tu ?
— Je dis que peu importe la coiffure, votre beauté n'en est jamais affectée.
Je sens mes joues s'empourprer. Adriana a ce don pour flatter mon assurance.
— Que m'as-tu réservé aujourd'hui ?
Elle choisit mes vêtements avec soin, agence la pièce selon les activités de la journée, et je l'observe, admiratif.
— Eh bien, dans une heure, vous retrouverez messire Park pour votre entraînement personnel. Ensuite, vous aurez deux leçons auprès de l'oracle – je sais combien vous aimez parfaire vos connaissances. Et en fin de journée, vous accompagnerez vos parents et votre frère pour escorter la famille Kim jusqu'à leur royaume.
— Oh, une escapade ! Voilà bien longtemps que je n'ai quitté le château.
— À d'autres, Prince Jeon. Je sais fort bien que vous vous échappez parfois par la sortie des cuisines, en compagnie de noona, pour faire un tour au marché.
Je rougis de nouveau, elle me connaît décidément trop bien.
— Vous êtes mon amie la plus chère, Adriana, vous le savez.
— J'en suis honorée, Prince Jeon. Mais allez, hâtons-nous, ou nous serons en retard. À la toilette !
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- La tête haute, inspire et libère ton esprit.
Me voici, vêtu de blanc, dans la grande salle du trône, face à mes parents et au district de la magie.
Les druidesses et l'oracle murmurent leurs prédictions, nous instruisent des mystères de l'hackmanite et consultent les divinités suprêmes au sujet des prophéties qui pourraient s'abattre sur notre temps.
Après un cours captivant, le district a décrété qu'il était temps d'éprouver le pouvoir de mon hackmanite.
Le sort a voulu que ma famille soit présente à cet entraînement, tout comme la famille Kim. Je me sens nu, exposé à leurs regards, certain que ma faiblesse sera mise en évidence.
Tremblant, j'obéis aux directives bienveillantes de ma druidesse. L'oracle, quant à lui, m'observe en silence, dissimulé derrière un masque inquiétant et un vêtement qui semble avoir vu de meilleurs jours.
Dans le centre de la salle, les sièges du trône me font face. Mère paraît anxieuse, sa main fermement serrée par celle de mon père.
J'étouffe mes larmes, conscient que je vais les décevoir une fois encore, trahi par un pouvoir qui, toujours, m'échappe.
Pieds nus, dans ce vêtement trop léger pour la saison, je tends les bras, relève la tête et m'efforce de faire le vide.
J'essaie d'oublier que je suis le seul dont le pouvoir demeure insignifiant.
Le temps s'étire, et rien ne se manifeste. Mon hackmanite reste inerte, et je sens l'échec me ronger, incapable de calmer mon esprit en tumulte. Mes yeux se remplissent de larmes que je laisse couler, le visage toujours tourné vers les cieux.
Je me souviens...
Les rires de mes cousins, les murmures de la cour, les regards en coin et les remarques déguisées le jour de mes dix-huit ans.
Les hypocrites avaient tenté de m'apporter leur compassion, ce jour sombre où mes faiblesses furent exposées.
J'avais gardé la tête haute, affichant un sourire vaillant, ne montrant ma douleur qu'à Adriana, ma fidèle amie et confidente, une fois la nuit tombée.
— Si tu refuses de faire taire ton esprit, alors laisse la douleur s'emparer de toi.
L'oracle prononce ces mots dans notre dialecte ancien, et je sais que la famille Kim n'en comprendra point la teneur.
Je baisse la tête et croise son regard, mes yeux rougis par l'humiliation. Mère tente de se libérer de la main de mon père ; elle souhaite sans doute m'arracher à cet affront et me serrer dans ses bras pour me protéger...
mais je dois faire face.
Une douleur naît, sourde et lancinante, écho de souvenirs sombres. Puis elle devient physique, une brûlure intense, tandis que l'oracle murmure des paroles incompréhensibles.
Soudain, je sens. Je sens la brise.
On dit que le vent est inodore, invisible... mais moi je le perçois.
Le vent s'élève, la terre frémit, et les volets claquent contre les murs tandis que je m'effondre à genoux, arraché à la réalité par une douleur fulgurante.
Autour de moi, les cris d'effroi de mes proches résonnent, mais l'oracle les retient, continuant ses incantations, le regard rivé sur moi.
Les larmes continuent de couler, le sang pulse dans mes veines et enflamme mon cœur...
Un cœur qui bat pour deux.
Mes veines s'emplissent de lumière, blanchissent, et mes pupilles s'effacent dans cette même clarté. Je relève la tête, et je sens les regards s'alourdir autour de moi...
Puis, le brouillard. Tout s'efface.
Je m'effondre.
Inconscient.
...
Bisous🤍🤍
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