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Chapitre 3 (6) : Perspectives and secrets

On ne se rend pas compte du passage des jours quand chacun se suit et se ressemble. Mais puisque c'est la troisième fois que j'ai mes règles depuis le début de cette Tuerie, j'imagine que ça doit faire quelque chose comme plus de deux mois. Pas trois, car je les avais eues assez tôt dans les premiers temps de notre séquestration... Mais bon, dans tous les cas, ça ne me permet qu'à peine de me faire une idée du temps écoulé.

Sommes-nous en juin ? A cette période, normalement, Hope's Peak se pare des mille couleurs de l'arc-en-ciel. L'année dernière, j'avais eu trop peur pour participer à la Pride organisée par l'école. Là, je la regretterais presque. Mais difficile de parler Pride dans un lieu où nous ne sommes plus que douze, et qui plus est je n'ai pas la moindre envie de participer à sa préparation.

Le seul qui aurait eu un minimum d'enthousiasme pour ce genre d'évènements parmi nous, c'est Taichi. Mais Taichi n'a plus aucune énergie. Il est complètement amorphe depuis quelques jours, et franchement je ne vais pas me faire l'affront de me demander pourquoi. C'est à peine si je le croise, le matin. Il se pointe, attend qu'Haruko arrive pour qu'elle le marque présent et repart aussitôt. Je crois même qu'il n'a pris aucun tour pour voir les proches.

Son apathie influe sur nous. Je n'ai plus vu de sourires sincèrement heureux depuis une éternité. Mais ça, dans un sens, c'est normal.

Mon laboratoire est le seul endroit où je peux trouver mes médicaments pour mes crampes d'estomac. C'est donc là que j'ai passé la matinée, à ruminer, étalée sur mon fauteuil en attendant que ça passe et en gardant trace de mes temps de prise. Au cas où, je l'ai laissé ouvert, parce que je suis loin d'être la seule personne ici à avoir des problèmes d'écoulements sanguins ; mais personne n'est venu de toute la matinée, et si dans ma douleur ça me rassurait, maintenant, je regrette un peu d'être seule.

Je décide donc de sortir au moins pour le repas de midi, et de trouver une meilleure occupation ensuite. J'ai un peu laissé tomber la bibliothèque pour le moment, Haruko est trop assidue à chercher des informations et j'ai peur de la déranger... Mais il y a sûrement d'autres choses à faire, en attendant. Au moins de quoi me distraire, s'entend...

La porte s'ouvre alors qu'un écho de voix me parvient. Mue par un réflexe sans doute stupide, je retiens le battant de la porte, avant de tendre l'oreille, histoire de reconnaître qui passe dans le couloir.

Ce sont les voix de Sora et de Taichi. Ce dernier parle à peine, c'est Sora qui entretient toute la conversation, ce qui veut dire que ça ne parle pas beaucoup. Mais alors que je me demande depuis combien de temps ils sont là, une phrase dit sur un ton plus fort me parvient.

« ... Et je suis là, si tu veux en parler, d'accord ? Je sais que je comprends pas et que je suis pas le mieux placé, mais on est dans une Tuerie, on doit s'entraider... »

J'entends à peine le grognement de Taichi. Mais un bruit de pas précipités me signale que l'un des deux est parti, et j'ouvre complètement la porte pour tomber sur un Sora qui se gratte la tête, les traits tirés par l'inquiétude.

Je laisse échapper un léger soupir triste. Donc, finalement, il est allé lui parler.

« Salut, Sora... Taichi va bien ? »

Il sursaute, avant de grimacer.

« Nan, pas vraiment. Et c'est peu dire... C'est à peine s'il me parle, lui qui me collait tellement... C'est étrange à dire mais je regrette le Taichi d'avant. Mais j'espère que ça lui aura fait du bien.

— J'espère aussi, sincèrement. D'ailleurs, Sora, je souris, je crois que tu es le seul à avoir réussi à l'approcher... Alors je pense que s'il y a quelqu'un qui peut faire quelque chose, c'est bien toi. »

Un profond soupir lui échappe alors qu'il me fait un sourire triste.

« Si tu le dis. J'aime pas l'idée d'être investi de ce genre de missions divines... Je veux juste qu'on puisse s'entendre bien, pour le temps qu'il nous reste. »

Un détail me revient en mémoire. Je hausse un sourcil.

« Est-ce que ça veut dire que tu vas recauser à Soma ? »

La grimace de Sora revient immédiatement sur son visage, et il s'accoude au mur avec un grognement.

« Franchement, si ça n'en tenait qu'à moi, il peut bien rester drapé dans sa dignité offensée autant qu'il veut... Mais quelque part, ce que j'ai dit pour Taichi s'applique aussi à Soma. On est dans une Tuerie. Il n'y a aucune preuve que l'un de nous ne meure pas dans les prochaines semaines. Et je n'ai pas envie d'être au cœur de disputes... Donc, oui... J'irai probablement lui parler dans les prochains jours, si je trouve le temps et la force. »

Je souris.

« C'est le bon esprit... Je crois. Dur à dire dans une Tuerie ce qui est bien ou pas... Mais bon, oublier sa situation est probablement une des pires choses à faire. On ne peut pas s'endormir dans une fausse sensation de sécurité avec tous les ultimatums qui nous tombent sur le crâne... On doit accepter la possibilité de notre mort imminente. »

Sora hoche doucement la tête, avant de rigoler.

« Enfin, il y en a qui ne sont pas trop concernés, pas vrai, Reina ? Si quelqu'un a bien une chance de survivre à cette histoire, c'est toi, tu sais. Me demande pas pourquoi je le sais... Mais j'en suis persuadé. »

C'est à mon tour de grimacer. Les perspectives que m'énoncent Sora ne me plaisent pas du tout. Je n'ai certes pas envie de perdre la vie. C'est tentant, parfois, de s'endormir pour l'éternité, mais je... j'ai fait une promesse à quelqu'un. Et j'ai vu ce que la mort d'un être cher faisait aux gens dans cette situation. Je ne veux pas l'imposer.

Mais la manière qu'a Sora de parier sur ma survie me fait grandement craindre pour la sienne.

Et je ne veux pas imaginer sa mort.

« Si on parlait d'autre chose ? Je soupire. Je n'ai pas envie de causer morbide.

— Bonne idée. Pas de manifestations fantomatiques depuis la dernière fois ? »

Il pouffe, mais je sens que sa question reste empreinte d'un certain sérieux. Je hausse les épaules.

« Non, aucune. Il faut croire que si fantôme il y a, ils me laissent relativement tranquille.

— Hmmm... C'était peut-être dû à ta visite des proches, alors. Encore désolé, je ne pensais pas que ça te ferais cet effet-là... »

... C'est peut-être ça, oui. Donc m'énerver m'expose à ce genre de crise ? En une semaine ou deux de temps, je n'ai pas vraiment eu l'occasion de m'en rendre compte, mais si c'est bien ça, je vais m'abstenir de trop hausser le ton. Ou de revoir Isami. Ce qui me fait penser...

« Dis-moi, Sora, j'ai vu ta mère, il y a quelques jours. C'est une personne adorable... Presque apaisante. »

Un sourire attendri se dessine sur les lèvres de ce dernier.

« Maman, oui... C'est vrai, c'est une femme en or, j'ai énormément de chance de l'avoir. »

Il commence à marcher vers le belvédère alors que sa phrase se termine. Je lui emboîte le pas, tout naturellement. Le ton qu'il emploie pour me parler d'elle a quelque chose d'apaisant, si bien que je ne réfléchis pas deux fois avant de m'engager dans l'escalier, écoutant avec attention l'Écrivain qui parle.

« Je lui dois énormément... Je sais que j'ai dû être une déception plusieurs fois dans ma vie, mais elle ne m'a jamais laissé tomber, elle m'a toujours encouragé à poursuivre mes rêves... C'est grâce à elle que je suis devenu ce que je suis aujourd'hui, et que j'ai obtenu mon titre Ultime. Et je sais que ça n'a pas dû être très facile pour elle...

— Comment ça ? »

Sora hausse les épaules.

« Haruko et toi, vous êtes deux femmes très riches. À côté, moi, je suis le mouton noir de la pauvreté, on va dire. Mon père est mort alors que maman était enceinte de moi, je ne connais même pas son nom... Et maman a dû m'élever seule pendant toute mon enfance. Et je n'étais pas un enfant facile, loin de là... »

Le belvédère est en vue. Sora grimpe les dernières marches, avant de s'accouder sur le rebord. Je le suis. Le vent ensablé du désert me caresse la joue, se glissant dans mes yeux au point d'en faire jaillir quelques larmes, mais je reste les yeux fixés vers ce paysage de fausse liberté.

« Tu n'étais pas un enfant facile au point d'être un sale gosse ou bien...

— Oh non, quand même pas, pouffe Sora. Je suis juste quelqu'un qui a des besoins spéciaux. L'école était un véritable enfer sensoriel, j'ai fait des crises d'angoisses très régulières et maman a dû prendre un prêt pour me payer une thérapie. Qui a assez aidé pour que je puisse avoir une éducation normale, sauf que j'ai commencé à sécher pour écrire... Et quand tu as dix ans, sans trop connaître le principe des Ultimes et le génie, tu te doutes bien que ça peut être très vite vu comme une fin peu joyeuse. »

Il rit.

« Je lui ai donné du souci et pas mal de problèmes d'argent, ça c'est sûr. Mais elle a continué à m'aimer et m'élever comme si de rien n'était. Et quand la Déchéance a fait le top des ventes, même alors que j'écrivais en anglais... Rien n'a changé dans son comportement. Tellement de mères auraient vu l'occasion de profiter de la fortune de leur enfant... Mais pas elle. Elle refusait l'argent que je lui donnais, rends-toi compte... Elle voulait que mes gains soient accessibles lorsque j'aurai la présence d'esprit nécessaire pour les dépenser, pas s'en servir pour payer les dettes dont j'étais la cause...

— Mais tu l'as fait quand même ?

— Ah ça pour avoir insisté, j'ai insisté. J'y tenais, il fallait qu'on arrive à joindre les deux bouts. Et je voulais pas la mettre dans la merde à cause de moi alors que derrière je me mettais bien. Bon, ça a été un peu difficile d'être celui qui fait survivre sa famille, au début... Mais je crois que je ne m'en suis pas trop mal sorti. »

Il pousse un profond soupir.

« Tu sais Reina, cette Tuerie m'angoisse. Parce que si je meurs, il n'y aura plus personne pour s'occuper de ma mère. On a toujours pas fini de rembourser le prêt, et j'ai peur que mes éditeurs saisissent mes droits à mon décès, sans rien lui laisser... Des fois j'en arrive à me demander si le fait que je commette un meurtre... Ne lui serait pas plus salutaire. »

Mon expression doit être particulièrement horrifiée puisque Sora fait la grimace.

« T'inquiète pas. J'ai aucune envie d'en arriver là. Je me dis juste que cette salope de Monokuma a mieux calculé son coup que ce qu'on pourrait croire. Quelqu'un qui chute dans le Désespoir mais est encore doué d'une affection profonde envers son proche pourra tenter de ne pas tuer, certes. Mais dans certains cas, ce serait la meilleure excuse pour mourir et l'emporter avec soi. Et puis il y a des cas comme le mien, ou cette réflexion peut devenir la seule admissible. C'est encore une histoire d'anticipation... »

Il se tait, et se tourne vers le désert en silence. Et c'est dans le silence que je m'avance vers lui pour passer mon bras autour de ses épaules.

S'il est autant persuadé de ma survie, il y a bien quelque chose que je puisse faire pour l'aider au sortir de cette horreur. Et si ce quelque chose est assurer la vie heureuse de sa mère même alors qu'elle a perdu son fils... Eh bien, ainsi soit-il.

Le silence est finalement brisé par un soupir de Sora.

« On ferait mieux d'aller au réfectoire, pour manger, avant qu'Haruko ne nous tire les oreilles parce qu'on est en retard. En plus, cet endroit, je l'aime bien, mais pas longtemps. Ça me rappelle trop de mauvais souvenirs.

Je lui emboîte le pas sans rien ajouter. Quoi dire ? Il a entièrement raison. Notre première visite, avant que nous nous rendions compte de la situation dans laquelle nous sommes. La fuite de Ryo. Le fait que même un accès ouvert sur le désert n'est pas une garantie de fuite, que Monokuma existe ou non...

Le réfectoire est plongé dans le silence. Et je me rends vite compte de pourquoi. Sur une des tables se dresse Monokuma, qui tape du pied avec impatience. Un large sourire éclaire son visage alors que Sora et moi rentrons dans la pièce, un sourire suffisant pour me donner des frissons.

« Voyez qui voilà ! Les tourtereaux ! Déjà en train de tromper sa femme, Sora ? Je ne sais pas ce que vous fabriquiez, mais on attendait plus que vous, là ! »

Sora me serre la main sans douceur, l'air de se retenir de faire un geste obscène ou violent à l'adresse de Monokuma. Après une pression sur sa main en guise d'avertissement, essayant d'oublier la quantité de non-respect envers le polyamour de la fine remarque de notre tortionnaire et le fait que je n'y suis malgré moi pas indifférente, je balaie le réfectoire du regard. Un deux, trois... Cinq... Huit... Dix. Effectivement, ils sont tous là. Tous les autres Ultimes sont assis sur des chaises ou recroquevillés dans un coin, un regard peu amène sur Monokuma.

« En attendant, tu vas peut-être enfin nous dire ce que tu veux, soupire Haruko, à peine affectée par l'accusation de Monokuma. Parce que tu nous fais mariner depuis bien une bonne heure, avec tes bêtises. »

Cette dernière éclate de rire, avant de nous faire un grand signe.

« Je ne vous ai pas tout dit après le procès, en vérité ! Ce n'est pas ce que je pourrais qualifier de très professionnel de ma part, mais vu que quelqu'un s'amuse avec les boutons de commande de la bibliothèque, il fallait bien que j'intervienne... »

Ce disant, elle jette un regard teinté d'ironie à Haruko et Junko, qui lèvent les yeux au ciel. Les boutons de commande de la bibliothèque... Tiens donc. Est-ce qu'il ne s'agirait pas de cette fameuse console dont Junko avait parlé à Yuuki, le lendemain de ma visite aux proches ? Je ne vois pas beaucoup d'autres consoles de commande existantes, je dois bien l'avouer.

« Donc, reprend Monokuma, cette fameuse console de commande ! Certains l'ont compris et jouent pas mal avec, elle permet de débloquer les salles secrètes de la bibliothèque... Enfin, secrètes est un bien grand mot, elles peuvent être aussi bien de simples planques à squelettes que contenir des secrets d'Etat... Mais ces boutons servent surtout à commander les passages secrets du donjon ! Oho, on dirait que j'ai votre attention, là ! »

En effet. La mention de passages secrets a fait relever la tête à tout le monde, et je vois des regards incrédules sur certains visages. Haruko, notamment, a l'air éberluée pour une fraction de seconde, mais je la vois se reprendre très, très vite. Mais Monokuma est trop occupée à bomber le torse pour le remarquer. Son sourire s'élargit d'ailleurs encore.

« Ces passages secrets donnent accès à tout le donjon, pour qui sait jouer avec. Les passages verrouillés. Les zones ouvertes. Une sortie, peut-être. Et même les laboratoires. Oh bien sûr, ricane-t-elle, il faudra du temps pour comprendre le code de fonctionnement de ces passages secrets ! Mais pour qui saura résoudre l'énigme, il aura accès à tout ce qu'il veut... Y compris les petits secrets des autres, upupupupupupu ! »

... J'ai cessé d'écouter après cette exacte phrase.

Un accès aux laboratoires.

Un accès aux laboratoires que je ne pourrai même pas bloquer.

Cela voudrait dire que n'importe qui... n'importe qui ayant une petite expérience en résolution d'énigmes, et je ne doute pas que les jeux vidéos, la guerre, le journalisme, la stratégie et bien d'autres Ultimes permettent d'acquérir facilement ce sens de l'observation... n'importe qui serait en mesure de rentrer dans n'importe quel laboratoire et d'y récupérer tout ce qu'il peut.

Mes médicaments.

Mes outils de pratique médicale.

Les photos et les rapports que je n'ai pas réussi à détruire.

Et ce quelqu'un pourrait venir, et en quelques secondes de temps apprendre tout ce qu'il veut sur moi sans sourciller, avant de venir me le jeter à la figure.

...

Pourquoi ?

Pourquoi est-ce que Monokuma s'acharne autant comme ça sur nous ?

Qu'est-ce qu'elle recherche en nous donnant accès à tant de secrets ? Secrets d'État, secrets personnels, secrets professionnels, secrets de tout... pourquoi cette Tuerie me paraît être la Tuerie du secret ?

Alors qu'elle a déjà eu lieu.

J'ai mal. Mes poumons me font mal, mes jambes me fond mal, mes coudes me font mal. Quelque chose de froid a rencontré mon dos, mais je ne sais pas ce que c'est. J'ai juste peur, et je ne peux rien faire contre la douleur qui m'envahit. Pourquoi est-ce que je réagis comme ça ? Je ne devrais pas réagir comme ça, c'est suspect, et on me l'a bien assez répété comme ça. Belle manière de prouver aux gens que tu caches quelque chose, Reina. Belle manière d'attirer les regards sur toi et de leur donner l'occasion que tu redoutes tant.

Je n'entends plus rien. Quelque chose me serre l'épaule, me décale de cette paroi froide sous mon dos. J'ai peur. Je sens des mains se balader sur mes bras, me tirer dans je ne sais trop quelle direction, mais je ne peux percevoir rien d'autre. Rien d'autre que le danger qui me guette. Le danger le danger le danger le danger le danger le danger-

Ma main part. Et un cri de douleur perce mon brouillard. Un cri de douleur d'une voix que je reconnais que trop bien.

Ma vision si trouble se précise un peu. Pour me révéler Michi, qui se tient la joue, juste devant moi. Ses yeux vrillés sur ma misérable personne avec une surprise que je qualifierais bien de crève-cœur si ce n'était pas une manière d'atténuer cette sensation.

Je l'ai frappée.

Juste comme ça.

La culpabilité me transperce, en milliers d'épines se mêlant au flot de ma douleur. Chaque blessure encore approfondie par la réalisation de ce que je viens de faire exactement. Et l'inquiétude, la douleur que je vois dans ses yeux noirs achève de mettre sel, puis vitriol sur mes plaies ouvertes.

Dans cette situation, il ne me reste plus qu'une chose à faire.

Une seule solution pour la pathétique créature que je suis.

Je pars en courant.

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