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Chapitre 3 (3) : Reborn discoveries

Cette fichue bibliothèque ne m'apprend décidément rien d'intéressant.

Et pourtant, les esprits savent que je n'arrête pas de fouiller, depuis hier soir où je me suis réveillée dans le couloir du belvédère. Sans doute ramenée ici par Monokuma. Je n'ai pas envie de m'imaginer si vulnérables entre ses pattes, mais de toute façon j'ai eu beaucoup trop de choses à penser durant les vingt-quatre dernières heures.

Je n'ai pas dormi du tout. Ce n'était pas faute d'essayer, pourtant, mais une fois sortie de la transe provoquée par le gaz soporifique, impossible de ne serait-ce que me poser. J'ignore si c'est un effet secondaire du gaz ou un simple contrecoup de mon accès de colère d'hier, mais il m'a fallu la nuit entière pour ne serait-ce que cesser de marcher sans interruption dans les couloirs.

J'ignore encore ce que penser de cet accès de colère. Rationnellement, il est évident que je n'aurai pas dû. Aussi abjecte que puisse être Isami, elle avait entièrement raison sur le fond. Je ne suis rien d'autre qu'une manipulatrice égoïste qui cache ses vraies opinions aux gens parce qu'elle sait très bien que sans ça, personne ne va ne serait-ce que s'intéresser à elle. Bien, bravo Reina, chouette hypocrisie.

Pourtant, quand elle a mentionné son nom... Quand elle a dit ces choses sur elles... j'ai senti, juste cet instant, que ça me faisait du bien d'enfin la remettre à sa place. De hurler tout ce qu'elle m'inspire à la figure, de recracher toute ma colère.

Est-ce que c'est ne serait-ce que moral de se sentir soulagée après ça ? Même alors que je sais pertinemment que je suis en tort ?

Si seulement j'avais pu trouver une réponse à cette question aussi facilement que lors du dernier procès. J'aurais peut-être pu dormir cette nuit, au lieu de tourner en rond dans les couloirs comme une imbécile hyperactive tout juste bonne à déranger les autres.

Ça m'aura au moins permis de visiter le troisième sous-sol. Qui est bien plus grand que ce à quoi on pourrait s'attendre. La bibliothèque en occupe absolument tout l'espace, il n'y a pas un seul mur paré d'une étagère ; quelquefois, je vois des couloirs s'enfoncer dans les murs, mais ils ne mènent pas bien loin, tout juste à quelques salles privées. Ces salles contiennent d'autres livres, ainsi que parfois, des fauteuils abandonnés au milieu de la pièce.

Il est notable qu'absolument rien n'est numérisé. Qui plus est, tenter de rassembler les informations de tous ces livres dans une base de données informatique prendrait beaucoup trop de temps, même pour les meilleurs professionnels des ordinateurs.

Autant dire que ça ne me facilite pas la tâche.

C'est pour ça que j'y suis encore, même en après-midi tout juste après avoir pris le temps de me faire un sandwich. J'épluche absolument tout ce que je peux trouver dans cet endroit, que ce soient livres de philosophies, traités d'économie et rapports gouvernementaux. Il y a de tout, mais tout n'est pas forcément intéressant. J'ai tout de même l'espoir assez étrange de tomber, au détour d'une étagère, sur la thèse de Fusae Amane, ou un rapport gouvernemental comme ce que j'ai récupéré dans le laboratoire abandonné, il y a quelques semaines de ça.

C'est sans doute vain. Mais ça m'occupe l'esprit, plutôt que de penser à notre futur maintenant que le compte des Ultimes est réduit à douze.

Je m'empare d'un nouveau livre sur une étagère, et grogne en voyant que le titre n'annonce qu'un simple exposé des mesures prises par le Japon suite au développement de l'Accession dans le pays. Presque tous les livres sont comme ça. Des témoignages de certains de mes patients ou des exposés sur les violences gynécologiques que j'ai pu mener à l'hôpital, des rapports de compétition dans lesquels Michi s'est illustrée, la collection complète des livres de Sora accompagnés d'extraits écrits de ses interviews, des chroniques signées d'Akihito... Et ainsi de suite.

Malgré tout, c'est toujours intéressant de pouvoir en savoir plus sur les autres Ultimes. Surtout que Taichi n'est plus vraiment en état de m'en parler, désormais. J'ouvre donc le livre à la première page, et commence à lire en marchant.

Je n'ai cependant pas le temps d'assimiler quelque chose de nouveau. Une petite voix m'appelle, et je me tourne dans sa direction pour voir Yuuki lever les yeux vers moi.

« Reina, je peux te parler cinq minutes... ?

— Eh bien, oui, je fais, haussant un sourcil de surprise. Tu veux quelque chose, Yuuki ? »

J'espère que ce n'est pas pour me reprocher d'avoir balancé Shô à l'abattoir... Je le mérite, mais j'ai bien assez de reproches à encaisser pour le moment, et au vu de mon état mental actuel, je ne veux pas risquer de m'énerver sur cette enfant. La pauvre n'a rien à voir avec mes stupides émotions.

Mais Yuuki ne semble pas animée du moindre ressentiment. Au contraire, elle passe ses petits bras autour de ma taille.

« En fait... Je sais pas si je devrais te déranger maintenant, avec les proches et le procès, tout ça... mais je dois te parler d'un truc assez grave...

— Maintenant ?

— Maintenant, oui, acquiesce-t-elle. C'est à propos de ces fiches que Junko m'a donné. Comme tu les as trouvés, je crois qu'il faut que je t'en parle... Vraiment, c'est super important, et je préfèrerais m'en débarrasser maintenant. »

Oh. Je commence à comprendre son air grave. L'histoire du projet Renaissance... Et visiblement, si Yuuki a réussi à traduire les fiches, je pourrais bien trouver plus que ce que je ne suis venue chercher dans cette bibliothèque.

Je laisse donc la Gamer me prendre la main et me mener dans un de ces couloirs tortueux plein de livres, avant de rentrer dans une des seules pièces dotées d'une porte et m'inviter à m'asseoir. Cependant, devant son air hésitant, je choisis de d'abord chercher toute trace de kumarobot qui auraient pu se cacher là, histoire d'être sûre que Monokuma ne sous épie pas. Ce serait fort dommage de finir comme certains qui découvrent des informations confidentielles à un moment clé de leur Tuerie... Au hasard, Sukina Karasu.

Heureusement, pas de trace de petit robot ours dans les recoins des étagères, et je n'ai pas non plus l'impression que des micros s'y cachent. Pourtant, avec mon background et le début de formation que j'ai eu quant à la reprise d'une entreprise, ce n'est pas faute de savoir les détecter.

Yuuki finit par se détendre lorsque je m'assieds à mon tour dans un des fauteuils. De son sac sort une pochette de fiches, que je reconnais tout de suite, et elle en sort une précautionneusement.

« Celle-ci, c'est la fiche de Pauline Levitch, tu sais, celle en français. Il y a plein d'infos sur elle... Apparemment, Pauline est israëlienne, mais quand elle a découvert son talent, la France lui a donné une autorisation de séjour sur le territoire... Elle a échappé à la guerre israëlo-palestinienne et développé ses talents, tant en paris qu'en termes de renseignements... Sauf qu'on perd officiellement totalement sa trace en décembre 2015. Du moins, selon les fiches »

Je plisse les yeux.

« Officiellement ?

— Oui, soupire Yuuki, les yeux penchés sur les fiches. Dans les faits, et sachant que les deux autres décrits ici ont disparu exactement au même moment... Junko pense qu'ils se sont fait tuer. Et que ça a été maquillé. »

Je m'en doutais un peu. Mes maigres compétences en français m'avaient au moins permis de comprendre que cette date n'avait rien d'anodin. On ne disparaît pas comme ça en Décembre 2015 en compagnie de deux autres personnes qui n'ont aucun lien entre nous.

Le Projet Renaissance aurait-il pris fin de manière bien plus abrupte que ce que l'on pourrait croire ?

« Je vois...

— Il y a autre chose, reprend Yuuki. Les fiches ne sont pas de simples fiches d'identification. Il y a au moins une page qui relate l'évolution de leur talent... Les termes sont extrêmement techniques, donc je n'ai pas tout compris mais... Je crois qu'ils l'étudiaient et cherchaient à en identifier les signes, les points communs avec d'autres génies. Ils parlent aussi de confinement... Le reste est vraiment pas clair, ils emploient plein de termes que je connais pas ou peut-être même créés pour l'occasion...

— Ce n'est pas grave, Yuuki, je souris en tapotant doucement la tête de l'adolescente. Tu en as déjà fait beaucoup, je trouve. On aurait jamais pu lire ces fiches sans toi. »

La Gamer a un large sourire, en rangeant les fiches dans sa pochette.

« Merci Reina ! Tu sais, c'était un challenge comme un autre, mais je suis contente que ça ait servi à quelqu'un ! Dis, tu crois que c'est quoi, cette histoire de projet Renaissance ? Junko a pas voulu m'expliquer...

— Je n'en sais pas grand-chose, Yuuki, je grimace, me demandant ce que Junko peut bien savoir de plus que moi. Le projet Renaissance est quelque chose d'assez secret, et je sais ce que c'est seulement parce que mon père a des contacts au gouvernement... De ce qu'il me dit, ça a été conçu comme le précurseur d'Hope's Peak, mais en voyant à quoi sert Hope's Peak et surtout ce que sont devenus les gens y participant... Je me pose des questions. »

Il y a sûrement autre chose derrière. Pourquoi avoir gardé ce projet secret, premièrement, s'il s'agit réellement de quelque chose d'aussi facilement maquillable qu'Hope's Peak, qui agit en pleine lumière malgré la capture régulière d'Ultimes. Pourquoi le sujet d'étude est-il plus centré sur la détection que l'amélioration du génie. Et surtout, pourquoi est-ce que ceux-ci, si on ne peut l'étendre à la plupart d'entre eux, ont fini tués en maquillant leurs meurtres.

Et surtout, pourquoi est-ce que des informations sur le projet Renaissance ont fini ici, dans cette Tuerie, consultables par chacun de nous seize.

Cela commence à faire beaucoup trop de choses à penser, sur quoi enquêter.

Je devrais peut-être en parler à quelqu'un... Si je n'étais pas terrifiée à l'idée de le mettre en danger.

Et puis de toute façon, qui serait en mesure d'assimiler ces informations avec le recul qu'elles exigent ?

Ce n'est pas difficile de comprendre pourquoi Yuuki a choisi de m'exprimer ses doutes. Même sans savoir de quoi il retourne, les informations de ces fiches sont extrêmement lourdes à porter.

Je soupire.

J'en ai assez des mystères qui se multiplient.

« Ça va, Reina ? me demande Yuuki en remarquant mon air grave. On dirait que ta barre d'émotions va dans le rouge... »

Je pouffe en entendant la formulation de Yuuki.

« Nan, ce n'est rien. Beaucoup de trucs à réfléchir, c'est tout. Merci de m'en avoir parlé, en tout cas.

— De rien ! S'exclame Yuuki. Tu sais, Junko voulait pas que je t'en parle, mais je me suis dit que tu serais p't'être en mesure de m'expliquer... »

Je prends mon menton entre mes mains.

« Junko ne voulait pas que je sache ?

— Que tu saches quoi ? »

Yuuki sursaute, tandis que moi je me retourne. Croisant le regard froid de Junko, qui porte un casque audio sur les oreilles, à moitié mis, et balaie la salle d'un œil désapprobateur.

Je décide de garder le silence. Ce n'est pas à moi d'enfoncer la tête de Yuuki sous l'eau. Sans mauvais souvenirs impliqués.

D'ailleurs, cette dernière commence à se triturer les doigts.

« C'est... C'est rien, Junko, on discutait juste de... De choses pas importantes ! Des trucs que, euh, que Shô m'a dit, ce genre de trucs... C'est tout, hein ! »

Malheureusement pour elle, et peut-être aussi pour moi bien que ce soit secondaire, Yuuki est plus douée aux jeux que pour mentir. Junko, loin d'être dupe, finit par pousser un profond soupir.

« Tu fais ce que tu veux de tes informations, Yuuki. Mais tu sais ce que je t'ai dit à propos de la méfiance minimum à avoir.

— Oui je sais, bougonne Yuuki, tout le monde est suspect, tout le monde a des squelettes dans le placard et ils peuvent se retourner contre moi, bla bla bla. Je suis une grande fille, je sais quand même qui ou qui n'est pas suspect ! »

Junko me jette un regard dubitatif. Je vois dans ses yeux tout le désir qui l'anime de dire quelque chose à mon sujet. Bizarrement, je sais déjà quel pourrait être le principal problème qu'elle expose.

Je me contente de maintenir calmement son regard.

Au bout de quelques secondes, l'Espionne finit cependant par abandonner la bataille. Elle lève les yeux au ciel, avant de se diriger vers moi.

« Peu importe. Je suis venue pour parler des déverrouilleurs. Cette fois, ce sera plus facile. La bibliothèque n'a qu'une seule porte qui se verrouille la nuit, et ce n'est pas sa porte d'entrée. »

Je me retiens de dire que j'ai eu tout le loisir de le constater durant les dernières heures. J'imagine que le fait que je n'ai pas dormi se voit bien assez sur mon visage. À la place, je me contente de prendre mon menton entre mes mains. La surprise serait plutôt de constater qu'il y a en ces lieux une porte qui se ferme...

« Elle mène où ? Demande Yuuki. J'ai pas trop eu le temps de visiter, alors concevoir un programme spécial...

— Au fond de la bibliothèque, répond Junko. Derrière une étagère. Elle est trop bien cachée pour qu'il ne s'agisse pas d'un lieu extrêmement suspect, mais quand j'ai fouillé ce qu'il y avait à l'intérieur, je n'ai trouvé qu'une salle vide. Pas de livres, ni même d'ordinateurs ; par contre, il y avait des tas de boutons de commande dont je ne connais pas l'utilité.

— Des boutons de commande ? Comme ceux de la prison des proches ? »

Junko me jette un regard étrange. Mais elle ne fait aucune remarque sur ma question, et se contente de prendre le dernier fauteuil disponible.

« Oui, un peu comme ceux de cette prison. Mais impossible de savoir ce qu'ils commandent, et avant que tu ne te poses la question, Reina, j'ai déjà essayé d'appuyer sur des trucs, sans succès. Rien ne semble avoir changé.

— Risqué, bougonne Yuuki. Si t'avais appuyé sur le mauvais bouton par erreur et tué quelqu'un...

— je doute que Monokuma ne nous laisse à portée un moyen aussi grossier de mettre fin à une vie, soupire Junko. Cela ne fait que rendre cette série de boutons d'autant plus suspecte. Il y a quelque chose de louche autour. Et si j'arrive à trouver quoi, cela pourrait être à notre avantage. »

Elle lève les yeux au ciel avant de se tourner vers la porte.

« En attendant, viens, Yuuki. Tu en déduiras peut-être davantage si tu le vois par toi-même... »

La Gamer hoche la tête, et me salue avec amitié avant de se lever et de suivre Junko. Qui ne m'accorde évidemment pas un regard. Enfin. Pas comme si je ne m'y attendais pas d'elle.

Je soupire. Je n'ai pas grand-chose à faire, alors en attendant, autant reprendre mes recherches...

Posant le livre que je tenais dans la main, je me redresse du fauteuil. Non sans difficulté, tentant d'oublier le soudain poids qui tire mes jambes vers le bas, je fais quelques pas dans la pièce, le plus focalisée possible sur la porte devant moi.

Impossible d'aller plus loin.

Mes jambes se dérobent sous moi, et alors que je m'écrase au sol, mon regard se voile. J'entends à peine la porte claquer alors que mon dos heurte le plancher ; pourtant, alors que je m'attendais à ce que quelqu'un se précipite dans la pièce derrière ce claquement de porte, il n'y a personne. Pas même un bruit de pas. Pas même le bruit de mon corps qui chute sur le sol. Je n'entends plus rien.

La fatigue, sans doute, je me dis alors que mes yeux se ferment. Mais les frissons qui me parcourent et me tiennent éveillée ne peuvent être dus à la fatigue. Impossible, alors que la bibliothèque est chauffée... Monokuma est peut-être d'humeur à couper le chauffage, mais dans ce cas... Pourquoi je finis dans cet état sur une simple baisse de température ?

Est-ce que quelqu'un m'a empoisonnée ?

Non... Non, c'est impossible.

Le poids qui pèse sur moi s'allège. Mes membres, engourdis vers la fatigue, se traînent tous seuls vers le fauteuil, où visiblement je n'ai plus d'autre choix que de faire une petite sieste réparatrice ; mais alors que ma main touche le coton, un rire très reconnaissable retentit dans mes oreilles, comme un écho au loin.

Le rire de Monokuma.

Et ma dernière sensation avant de plonger dans l'inconscience est celle d'un fil gouttant de sang se refermant autour de mon cou.

___________

Ptit chapitre de lore aujourd'hui ! 

Je pense que vous l'aurez compris, le Projet Renaissance sera le point phare de lore de ma Tuerie. avec quelques petits bonus divers et variés évidemment... Mais je peux vous garantir que c'est déjà un gros morceau-

Ceux qui ne savent pas, à votre avis, qu'est-ce qu'il s'est passé ? :)

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