Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 3 (18) : Where is the clue

Dix personnes rassemblées autour d'une tribune se fixent de leurs regards les plus emplis de doute. Cela ressemble étrangement à un mauvais tableau, quand on y réfléchit bien. Une peinture de la Renaissance bâtie sur le sang des modèles. Qui ici sont encore bien vivants et ne savent par où commencer.

Haruko semble avoir bien calculé le moment où Monokuma nous entraînerait dans sa macabre comédie. À peine m'eut-elle relâchée que l'alarme annonçant la fin de l'enquête retentissait, et nous voilà maintenant, à fixer du regard six portraits barrés de sang, sans même savoir comment aborder ce procès.

Personnellement, je ne peux détacher mon regard du portrait en face de moi. De ces yeux verts brillant de douceur qui me fixent sur la toile froide et vide.

Le silence dure. Encore quelques secondes. Quelques secondes avant qu'Akihito ne finisse par soupirer et prendre la parole.

« ... Personne n'a vraiment la moindre piste ?

— Comment tu veux, grimace Michi, qui serre ma main avec une force considérable. Ces deux pauvres gars sont morts il y a tellement longtemps qu'on peut même pas en tirer un alibi. Franchement, je sais pas quoi faire pour démêler cette connerie.

— Nous pourrions commencer par étudier pourquoi ils étaient là tous les deux, soupire Junko. Ce serait un début. »

La proposition de l'Ultime Espionne semble réveiller la majorité des participants. Je vois Soma secouer la tête, essayant sans doute de s'accrocher à quelque chose, et Saki prend son menton entre ses mains. Akihito, de son côté, soupire.

« Première question, depuis combien de temps sont-ils morts ?

— ... Au moins quatre jours, intervient Soma, le ton vide. Parce que ça fait trente-quatre jours depuis le dernier procès, et Monokuma n'aurait certainement pas laissé passer une occasion d'exécuter quelqu'un. »

Cette dernière rigole, avant de s'affaler avec délices sur sa tribune devant nos regards de mépris. Le mien, particulièrement, prend un certain temps à se détacher de la vision pour le moins horrifique de cette petite femme aux apparences de fillette qui tient notre vie entre ses mains. Et je dois bien reconnaître, devant cette vision, que ce qu'à dit Soma ne saurait être traité d'approximation. Cette femme aime nous voir souffrir, elle aime se donner en spectacle, et elle aime infliger le plus de mal possible de la manière la plus évidente. Elle aurait très certainement profité de l'occasion d'étaler devant nous notre impuissance. Surtout que...

« On pourrait admettre, ajoute Shizuka, que Monokuma ait souhaité tuer l'un d'entre nous discrètement. Mais deux ? Cela va à l'encontre de ses règles et contrairement à pas mal d'autres, cette Monokuma semble très à cheval sur ses règles. Au moins une de ces personnes a été tuée par l'un d'entre nous. Et évidemment, il est plus que probable qu'elle n'ait même pas eu la moindre implication dans ce crime. »

Un étrange double sens semble se cacher dans ses paroles. Double sens encore renforcé par son sourire énigmatique. Pas la moindre implication.... Du tout ?

Je secoue la tête. Revenons au sujet principal, auquel je peux peut-être... Apporter mon grain de sel.

« Plus d'une semaine, en fait. Même dix jours, pour être plus précise. D'après le niveau de putréfaction des chairs et l'avancée de la rigor mortis... Sans compter l'apparence des blessures causées par les rats. »

Mon intervention amène de nouveau le silence, alors que neuf regards se portent sur mon visage. Compassion, choc et souffrance peuvent s'y lire tous mélangés, alors que je soupir, essayant de placer tous les termes médicaux que je peux pour oublier que c'est de l'homme que j'aimais dont je parle.

Sans grand succès.

Mon regard rencontre celui du portrait de Sora.

Et mes mots suivants se bloquent dans ma gorge.

Le seul son qui émane du tribunal est celui de la voix de Junko, qui vient de porter une main à sa bouche avec une exclamation de surprise.

« ... Aussi longtemps ? »

Je secoue la tête, incapable de dire quoi que ce soit de plus. Dans ma main, les doigts de Michi qui caressent ma peau avec douceur sont la seule chose qui me maintient encore présente.

Soma retient un reniflement, avant de soupirer.

« ... Dire que si j'avais fait plus attention, si j'avais réfléchi à ce pourquoi je ne le voyais plus, j'aurais peut-être pu... J'aurais peut-être pu... »

Faire tant de choses, n'est-ce pas Soma ? Lui assurer un destin plus digne. Pouvoir disposer de son corps alors qu'il venait de mourir, empêcher qu'il pourrisse dans ce maudit souterrain glacial. Empêcher sa mort, que sais-je...

« Tu n'es pas responsable, Soma, soupire Akihito. À part celui qui a tué Sorasaki et Taichi, personne ne l'est. L'un comme l'autre avaient l'habitude de s'isoler, et on a d'ailleurs très peu vu Taichi durant le dernier mois. »

Je surprends le regard détourné de Shizuka, mais iel n'ajoute rien. À la place, c'est Michi qui soupire.

« Si, je le voyais de temps en temps... Enfin, on s'est parlé une fois ou deux, mais comme il avait vraiment pas l'air bien, que je savais pourquoi et que... j'étais pas prête à en parler... J'ai pas trop poussé la conversation, je l'avoue... Je le voyais juste prendre de la bouffe et se casser. D'ailleurs, la seule fois où on a vraiment parlé, c'est quand il m'a félicité pour Reina.

— Je pense qu'on devrait se pencher là-dessus, intervient Shizuka, imperturbable. Quand avez-vous vu Taichi Okumura et Sora Yamasaki pour la dernière fois ? »

La question jette un froid sur tout le tribunal. Je vois les regards hésitants volter à droite à gauche, les expressions se crisper. Moi-même, je cherche. Je cherche. Et je cherche encore. Et je me rends compte avec horreur que je n'ai pas vu Sora depuis que je me suis confessée.

Il a disparu tout de suite après.

« Personnellement, intervient Akihito, j'ai vu Taichi il y a moins de deux semaines, pour aller chercher de la nourriture comme disait Michi. Mais Sorasaki...

— Pas depuis deux semaines et demie, je réponds à mon tour.

— Moi, ça doit faire un bon moment, pour Sora, grimace Michi, parce que je me souviens même pas l'avoir vu depuis... Hem. Ta crise d'angoisse, Reina... »

Je serre les dents. Je n'aime pas beaucoup l'idée que Michi me rappelle ce souvenir, mais ce n'est pas ce qui me préoccupe le plus. Non, ce qui me glace le sang dans les veines, c'est le silence des autres. Leurs regards. Le fait que leurs réflexions ne donnent pas grand-chose de plus.

Le fait que Sora ait disparu aux yeux de tous pendant au moins deux semaines et que personne ne s'en soit inquiété.

Lae seul.e à conserver son calme est Shizuka, qui se penche sur sa tribune.

« Je pense que vous savez tous ce que je vais vous dire. Sora Yamasaki a disparu le premier. Pourtant, on a retrouvé leurs cadavres en même temps, et dans le même état de décomposition. Alors je vais vous poser une question. Une question à laquelle vous avez tous déjà la réponse, je suppose. Où est passé Yamasaki entre sa disparition et sa mort ? »

...

Iel a raison, je connais déjà la réponse.

Les cordes qui traînent au sol, la chaise cassée, les restes. La disparition trop lointaine de Sora.

Il ne s'est pas enfermé de manière volontaire.

C'est forcément lui qu'on a séquestré, dans les profondeurs du laboratoire de Taichi. Sans doute est-ce pour ça que son état quand je l'ai retrouvé... était si déplorable. La crasse qui se mêlait au sang, les côtes fondues, les bleus, les blessures légères... Ai-je loupé des traces de corde sur ses poignets et ses jambes, quand je l'ai autopsié ? Est-ce que d'autres indices sont passés à la trappe derrière ma colère et mes larmes ?

Je me crispe. Et si Sora a été séquestré, alors...

« C'est assez évident, grommelle Daisuke que j'entends pour la première fois, qu'il était pas dans cette cave de son plein gré. On l'y a traîné, pour je ne sais trop quelle obscure raison, et il n'a pas revu l'extérieur avant de se faire tuer. Allez savoir ce qui a bien pu causer son décès, par contre. Est-ce que lui et son meurtrier se sont entretués ? Est-ce qu'il s'est suicidé parce qu'il ne pouvait plus supporter sa captivité, surtout qu'en plus avec la Tuerie en cours c'est d'autant plus stressant ? Ou alors les deux, tiens.

— On s'avance un peu loin, sourit Shizuka. Sora Yamasaki, séquestré ? Où sont les preuves ?

— La corde dans le souterrain et la chaise cassé qui y traînent devraient te suffire, Mizutani, grogne le Révolutionnaire. C'est toi-même qui a attiré notre attention sur ce non négligeable petit problème. Ne va pas dire le contraire, parce que ça devient très suspect, là. »

Le rire glacial de lae Généticien.ne se réverbère sur les murs du tribunal, attirant tous les regards, y compris celui, furieux, d'un Soma les poings serrés, sur luel. Mais iel ne semble pas beaucoup se préoccuper de la soudaine animosité de la pièce. Iel se contente de se pencher en avant, les coudes appuyés sur sa tribune, avec un sourire en coin particulièrement terrifiant.

« Toi-même, je trouve que tu vas trop vite en besogne, même s'il paraît que c'est le principal trait de caractère du célébrissime Tigre des Hauts Plateaux... Le héros du Laos, celui qui a détrôné un dirigeant corrompu sans même remarquer que ses actes avaient pavé la voie à un meneur plus corrompu encore. Tu es la définition de cette phrase, « aller vite en besogne », mon cher Nakano. Combien veux-tu parier que si tu revois seulement la lumière du jour, les Monokuma ont profité de ton ridicule coup d'État pour investir ce pays que tu voulais tant protéger ?

— Je vais couper court à ce pari, ricane d'ailleurs l'une de leurs représentantes du haut de sa tribune, mais je n'y suis pas encore arrivée... Il faut dire qu'il y a un sacré tumulte au Laos en ce moment, entre la disparition du Pilier et l'enlèvement du Tigre à Hope's Peak... Bien que je sache fort bien ce que sont devenus ces deux petits bonhommes, upupupupupupu ! »

Même ces paroles ne réussissent cependant pas à calmer Daisuke, dont je vois tous ses muscles se contracter. Quelque part, sans doute, il hésite à frapper en premier Shizuka ou Monokuma, et nul doute que l'un.e comme l'autre se feraient balayer par la puissance de ses poings, mais tout ça pour quoi ? On ne progresse pas dans un procès avec des querelles de ce genre, en répondant aux tentatives de déstabilisation de ce genre.

Je soupire.

« Viens-en au FAIT, Shizuka. Ce n'est pas le moment de titiller les mauvais souvenirs des autres.

— Mais de ça, tu en connais un rayon, n'est-ce pas, Satou ? Enfin peu importe, rit doucement lae Généticienne alors que toute l'assemblée la fixe avec plus ou moins de colère et que Michi s'étrangle sur sa propre salive. Je disais que nous allions trop vite en besogne car il est impossible de prouver que Yamasaki a été celui séquestré. A moins que vous puissiez opposer des arguments valables ? »

Junko lève les yeux au ciel.

« Il y a des marques de séquestration évidentes. Et tu t'en doutes, vu ta formulation. Les cordes sont rompues, et la chaise cassée à un pied, sous ce qui semble être l'action de quelque chose ayant tiré ce pied. Ce qui nous fait penser, à la majorité de ceux qui ont étudié la scène de crime, qu'il s'agit de Sora, c'est le simple fait que Taichi ait été vu après lui. »

Shizuka sourit encore davantage.

« Ça ne prouve rien. Il pouvait très bien préparer les lieux pour sa future victime.

— Ferme-là, Shizuka, intervient Haruko dans un grondement particulièrement menaçant. N'insulte pas sa mémoire. »

Au jugé des expressions d'Akihito et de Soma, sans aucun doute le reflet de la mienne, nous partageons ce sentiment. Je sais qu'il s'agit d'un procès, et qu'en notre qualité de personnes n'ayant aucune expérience de la loi, nous nous devons de réfléchir à toutes les possibilités. Mais la simple idée qu'iel pense Sora capable d'enfermer une personne parmi nous douze... Nous dix, pour je ne sais trop quelle raison obscure, me donne envie de lui faire ravaler ses dents.

La seule chose qui me retient est la peur de n'avoir après tout pas réellement connu cet homme sur qui j'entretenais les plus tendres pensées.

Ai-je au fond de moi permis à mon cœur de s'amouracher d'un monstre ?

Je ne veux pas le savoir.

Je refuse même d'y réfléchir.

Heureusement pour moi, Akihito garde son calme, et intervient d'un ton égal bien que froid.

« Shizuka, tes accusations ne sont fondées que par le simple désir de fouiller toutes les pistes. Je te prierais de garder tes raisonnements pour toi, et de ne pas exprimer ce que tu penses vrai avec une telle absolue certitude. Sorasaki ne peut avoir séquestré qui que ce soit, ou même y avoir pensé. Ce n'est ni dans sa nature ni dans ses capacités. »

Je remarque, à côté de lui, Saki qui agite les mains avec frénésie, et il finit par hocher la tête avant de soupirer.

« Qui plus est, Saki, après avoir perdu Taichi de vue une fois, a décidé de le prendre en filature. Elle l'a vu il y a dix jours rentrer dans son laboratoire avec un plateau de nourriture. Nous n'étions pas sûrs jusqu'à présent mais... D'après ce que vient de nous dire Reina, il est évident maintenant que ce n'est pas anodin. Elle l'a vu le jour de sa mort. »

J'entends des cris de surprise commencer à s'élever dans le tribunal, notamment alors que Yuuki se crispe et que Soma retient une exclamation. Mais Saki lève une main, et le silence se fait presque immédiatement. Je ne peux m'empêcher de penser qu'il est assez ironique de constater que nous avons appris notre leçon du premier procès.

L'Ultime Stratège pianote sur sa tablette, avant de la tourner vers nous. Il lui faut cependant activer la lecture vocale de l'engin pour que nous puissions tous comprendre ce qu'elle y a écrit, et c'est une voix robotique qui clame dans le tribunal :

« J'ai dû cesser de le suivre car la porte était fermée à clé, et je devais vérifier quelque chose avec les souterrains. Mais je l'ai vu, je le sais. Il négligeait tous ses devoirs mais n'oubliait jamais de prendre à manger au réfectoire et je suis presque sûre qu'il y en avait pour une journée, pour deux personnes. »

L'annonce jette un froid. Je vois Michi porter sa main à sa bouche, et celle qui tient la mienne se resserre sur mes doigts, sans doute dans une recherche de soutien. Mais j'ignore si je peux le lui donner au vu du soulagement qui me prend. L'idée que Sora soit celui qui ait séquestré est presque inconcevable dans cette situation.

Et quelque part, c'est une source de réconfort.

« Je pense que nous ne devrions pas partir trop loin ici, reprend Junko après que Saki ait baissé sa tablette. Sora a disparu depuis deux semaines, Taichi depuis dix jours et très probablement juste avant sa mort, et il portait assez de nourriture pour deux personnes. Qui plus est, les corps ont été retrouvés dans son laboratoire. Ça indique assez clairement qui est le captif et qui est le geôlier. »

Shizuka soupire, mais se contente de hocher la tête. Akihito, de son côté, grimace.

« Penser que Taichi en arrive à une telle extrémité...

— Pourquoi il aurait fait ça ? Intervient la petite voix de Yuuki. Je sais qu'il était pas bien ces derniers temps, mais de là à séquestrer Sora comme ça, c'est... Pas très logique avec son personnage, surtout si c'est pour le tuer après...

— Allez savoir, grommelle Akihito. Cela m'étonne, car il restait malgré tout très proche de Sorasaki... Mais les faits sont là, il l'a séquestré.

— Minute, intervient Shizuka. Rien ne dit qu'il l'a tué. Séquestré, oui, sans doute. Mais tué ? Qui sait si ce n'est pas Sora qui l'a tué, en vengeance ou simplement en essayant de s'échapper ?

— Et qui aurait tué Sora ensuite, hein, génie ? grommelle Michi. D'ailleurs, je veux pas dire, mais Taichi était de très loin le plus fort des deux.

— ... Je ne voudrais pas détourner l'attention d'une hypothèse que je partage, soupire Junko, mais vers la fin de sa vie, ce n'était plus vraiment le cas. La masse musculaire de Taichi avait fondu bien avant son décès et comme il était plus petit que Sora, il était aussi plus facile à maîtriser. »

Je hoche la tête à cette idée, mécaniquement. Je ne sais pas trop quoi faire d'autre, à part réfléchir...

« Franchement, grommelle Michi, je vois ni l'un ni l'autre s'entretuer ou quoi que ce soit du même genre. Sora était trop gentil pour ça. Et Taichi, même s'il était pas bien ces derniers jours, n'aurait jamais pu tuer le seul homme qu'il aimait encore en vie, nom d'un chien ! Ils sont morts tous les deux, bordel, c'est forcément quelqu'un de vivant qui les a tués !

— Sans vouloir t'offenser, sourit l'imperturbable Shizuka, nous pensions tous ça de Kichiro Tamura avant de découvrir qu'il souhaitait mettre fin à la vie de sa sœur, qui plus est la femme qu'il aimait. Qui sait, d'autres secrets du genre se cachent peut-être même dans cette enquête que je trouve bien pauvre...

— C'est vrai que pour un jeu d'enquête ce serait le scénario le plus claqué qui soit, grommelle Yuuki. Ou la difficulté Expert. C'est con qu'on ait pas les skills qu'il faut pour la difficulté Expert.

— Et alors quoi, on va abandonner comme ça ? Crache Akihito, fixant Yuuki avec une certaine colère. Un homme que j'admirais a été retrouvé mort aujourd'hui, bon sang, je ne sortirais pas de cette salle de procès avant d'avoir retrouvé le foutu coupable ! »

La pauvre petite glapit, et Junko se penche vers elle pour lui tapoter la tête avant de fixer le Chroniqueur d'un regard plein de froideur.

« T'énerver sur elle ne sert à rien. Contente-toi d'exposer tes hypothèses, Kanda, et vite, plutôt que de hurler sur elle parce que tu sais au fond de toi qu'elle a raison. »

Akihito grimace, avant de marmonner des excuses du bout des lèvres et de se recroqueviller. Je me tends. Même lui n'a pas plus de pistes... Mais où est-ce qu'on peut aller pour réfléchir, bon sang ?!?

Shizuka hausse les épaules.

« Selon moi, ils se sont entretués, tout simplement. J'imagine que cela compte aux yeux de Monokuma comme un double suicide, alors inutile de trop réfléchir...

— Exact, ricane Monokuma. Si Sora Yamasaki et Taichi Okumura se sont bel et bien entretués, je n'aurai plus qu'à punir leurs proches, upupupupupu... »

Haruko lui jette un regard glacial, mais ne répond rien de plus. De son côté, Shizuka soupire.

« Honnêtement, je ne vois pas d'autres possibilités. Taichi a le crâne défoncé, je pense donc qu'il s'est fait éclater la chaise sur le front et que dans sa panique et sa douleur, il a tranché le cou de Sora avec le couteau qu'on a retrouvé sur la scène de crime. »

Iel jette un regard à Haruko, puis moi, puis Michi. Puis Soma, puis Akihito. Qui lae fixons tous avec incrédulité et colère.

« Je ne jette la pierre à aucun d'entre eux. Sora aura voulu mettre fin à sa captivité, et Taichi aura souhaité qu'il ne s'échappe pas. Ce qu'il s'est passé est une tragédie, pour nous tous, mais cela ne s'apparente pas à un meurtre à proprement parler, du moins...

— Attends, Shizuka. »

Je viens de remarquer quelque chose d'étrange. Dans son raisonnement, quelque chose ne colle pas.

« Tu as bien dit que Sora avait défoncé le crâne de Taichi avec la chaise ? »

Iel hoche la tête, se tournant vers moi avec intérêt. Je déglutis. Dans ma poche, le sac plastique contenant la preuve du contraire.

« C'est impossible. »

Shizuka plisse les yeux. D'ailleurs, elle n'est pas la seule. Tout le monde me regarde avec étonnement devant l'absolue certitude de ma voix.

« Comment ça ?

— Parce que, j'enchaine, déjà, la blessure mortelle ne correspond pas. L'intérieur de sa tête a... A giclé partout, un crâne enfoncé avec une chaise n'aurait pas éclaté l'os à ce point. En plus, avec un objet aussi fragile, il aurait fallu plusieurs coups, et si Taichi avait réagi de la manière que tu décris, Sora serait mort avant d'avoir pu lui infliger un hématome suffisant, et encore plus avant de lui avoir crevé le front... »

Je soupire. Dans ma poche, la preuve pèse de plus en plus lourd, plus lourde encore que les regards de Shizuka.

« Et puis surtout, j'ai retrouvé quelque chose dans la plaie. Un élément métallique. Une arme étrangère à la scène du crime. Un truc qui me fait dire que ce n'est pas n'importe qui qui a tué Taichi.

— Tu as retrouvé quoi, Reina ? intervient Akihito. Et surtout pourquoi tu n'en as pas parlé plus tôt ?!? »

Je grimace devant son expression pleine de reproches. Mérités, sans aucun doute. Mais la réponse à sa question se trouve facilement dans le fait que je ne savais juste pas quoi faire de ça.

Ma main se porte à ma poche. Et j'en sors le sac plastique, celui qui contient la cartouche privée de sa douille que j'ai extrait du front de Taichi.

« Je pense que çaparle de lui-même, Akihito. C'est une balle de pistolet. Or, aux dernièresnouvelles, on a pas de pistolet ici. Ni même d'armurerie. Ça veut dire quecelui qui a tué Taichi, avant d'enlever ledit pistolet de la scène du crimeprouvant du même coup qu'il est encore vivant, ne peut être que l'Ultime Assassin. »

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro