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Chapitre 2 (9) : Enigmas

La musique qui se dégage de la salle de concert m'indique très clairement que notre groupe est en pleine répétition, mais cette fois, j'avoue avoir très peu envie de me joindre à eux. Pour des raisons diverses et variées.

Raison un : Je suis désormais en présence de deux couples dans l'assistance. Et même si la relation de Taichi et Ryo n'a en apparence pas vraiment changé... Disons que ça m'arrive de surprendre des baisers volés au coin d'un couloir. Dieu merci, mes yeux n'ont rien enregistré de moins chaste. D'ailleurs je crois que c'est un peu tôt, pour ces deux-là.

Raison deux : le deuxième couple va se marier et ils commencent un petit peu à réaliser l'importance de la cérémonie. Même si la mariée a été réquisitionnée pour jouer après la fête, disons que ça n'empêche pas le marié de rester fourré avec elle en presque permanence. Et même si Sora n'a pas l'air très à l'aise avec l'affection publique... Je ne peux que voir les petits gestes tendres se multiplier, au point que je me demande à quel point je tiens la chandelle. Et ce n'est pas quelque chose de très agréable pour moi. Même si je serais bien en peine d'expliquer pourquoi.

Raison trois : L'ambiance de bisous permanents a ses effets sur le reste du groupe. Tout particulièrement Monokuma et Michi, dont les conséquences sont cependant... À l'opposé. Alors que la première vient nous voir à l'improviste dans la salle de concert tous les quatre matins pour se moquer de nous et grimace exagérément à chaque fois que Haruko et Sora s'embrassent, la deuxième semble avoir été possédée par un esprit de séduction puisqu'il ne se passe pas une. Seule. Journée. Sans qu'elle ne tente de me faire une ouverture. Et honnêtement... Même si elle se rétracte devant mon malaise, sa ténacité provoque en moi une bonne dizaine d'émotions contradictoires que je n'arrive pas à démêler. Ce n'est même plus partagé entre la peur et la gêne. Je n'arrive pas à savoir si je suis heureuse de ses avances ou pas.

Le visage aux courts cheveux noirs qui hante ma mémoire me répète, encore et encore, que je ne suis pas heureuse, que je ne devrais pas l'être, que c'est mal, dangereux, une trahison. Et je n'arrive pas à me retirer de la tête le malaise qu'elle y provoque. Mais des fois, alors qu'on parle avec plus ou moins d'amusement des déboires du nouveau couple, et qu'elle me fait ce large sourire qui me fait penser que tout va bien dans ce monde... Je me surprends à penser à d'autres situations, où elle m'offrirait ce sourire.

Je caresse ma cicatrice, machinalement, le dos appuyé contre la porte. Je ne sais plus que penser, et j'ai besoin d'un moment de calme pour moi. Ou alors, d'une distraction n'incluant ni Haruko, ni Sora, ni Michi... Ni Taichi, ni Ryo, d'ailleurs... Et encore moins Monokuma. Et ça, c'est assez difficile de trouver.

Peut-être que je devrais aller jouer un peu dans la salle multimédia... Il y a une éternité que je n'ai pas touché à une manette, Final Fantasy me manque. Ou alors, je pourrais demander une console à Yuuki. Elle a l'air d'apprécier jouer avec moi, je ne devrais pas trop la déranger...

Cette idée en tête, je me décale du mur, mais je n'ai pas le temps de me diriger vers la salle multimédia. Une silhouette élancée se plante devant moi et je n'ai que le temps de reconnaître les cheveux blond platine de Shizuka avant que ce.tte dernier.e n'interrompe ma progression.

« Salut, Satou. »

Je hausse un sourcil. Très clairement, c'est moi qu'iel veut voir aujourd'hui, mais pourquoi ?

Shizuka soupire, avant de me tendre la main.

« Est-ce que tu te souviens de l'endroit où on s'est rencontré.e.s ? »

Il me faut un peu de temps pour chercher, mais je ne tarde pas à me remémorer l'espèce de laboratoire plongé dans le noir où iel m'avait, effectivement, terrifiée jusqu'aux os. Pas la meilleure première impression vous m'avouerez, mais bon. Disons que ça ne s'est pas arrangé ensuite.

Je hoche la tête, et iel laisse se dessiner sur son visage un léger sourire.

« Matsuoka veut vérifier que Monokuma n'a pas fait l'erreur aussi grossière que de nous laisser un accès dehors. De plus, la salle où je me suis réveillé.e n'est peut-être pas la seule à être vide. Il y a sans doute des indices sur notre situation. »

Euh... Okay ? Pourquoi m'en parler à moi ? Michi serait sans doute plus intéressée par une petite séance d'exploration que moi... Incapable de comprendre où veut en venir Shizuka, je grimace.

« D'accord... je dois faire quoi ? Prévenir les autres ?

— Je te propose de venir avec moi, Satou. De toute évidence, tu étais dans la salle la plus éloignée, tu as donc vu la grande majorité du couloir. Tu seras peut-être en mesure de nous dire si des choses ont changé. »

Dit comme ça... En plus, moi qui cherchais une distraction, elle est toute trouvée. Une exploration avec Junko et Shizuka n'est peut-être pas le meilleur plan que j'aurais trouvé, mais c'est toujours mieux que de me morfondre, et je pourrai rejoindre Yuuki après. Je hoche la tête, et c'est un.e Shizuka satisfait.e qui tourne les talons en me faisant signe de lae suivre.

Nous nous dirigeons en silence vers la première zone que j'ai vu en rentrant dans ce donjon de l'enfer, la zone de plaine, où nous attend une Junko impatiente qui tient entre ses mains trois lampes torches. Elle me salue d'un signe de tête avant de me tendre l'une d'entre elles, et donne la deuxième à Shizuka avec une expression neutre.

« Voilà. Ça devrait suffire pour les salles qui ne disposaient pas d'électricité, ou de lumière suffisante.

— Bien. »

Shizuka ne perd pas de temps pour se diriger vers là d'où nous étions venues, la première et dernière porte franchie dans ce donjon. Je m'apprête à la suivre, mais n'en ai pas l'occasion : Junko m'attrape le bras.

« J'imagine que tu te doutes de ce que je vais te dire. »

Je hausse les sourcils.

« Euh... Non ? »

Devant mon incompréhension, Junko pousse un profond soupir.

« Les déverrouilleurs, Reina. Yuuki les fabrique un peu à la chaîne, pense à la remercier. Dans celui-ci, j'ai réussi à paramétrer toutes les salles du deuxième étage, sauf le sex-shop, et de toute façon ce n'est pas ce qu'il y a de plus intéressant. J'ai pu en donner un à une petite dizaine de personnes, cette fois, le dernier est pour toi.

— Qui... Qui n'en a pas ? »

Elle soupire.

« Drôle de question. Tu n'es pas et ne sera sans doute pas de suite en charge des enquêtes, Reina Satou. Je ne vois pas ce que ça t'apporterait de savoir ça. Mais puisque tu demandes, Shizuka, Haruko, Taichi et Ryo n'en auront jamais. Et je te déconseille de leur en parler.

— Pourquoi eux ?

— Assez de questions. Shizuka va finir par se demander ce qu'on fait. Prends ça, cache-le et surtout silence. Compris ? »

Elle a très clairement mis fin à la discussion. Je prends sans un mot de plus le petit appareil et le cache dans ma poche, avant de prendre sa suite en direction de la porte.

Shizuka n'est pas parti.e bien loin. Je lae retrouve dans son fameux laboratoire, en train d'inspecter tous les coins et recoins avec l'aide de sa lampe torche. Junko se met à faire de même, et devant leur empressement à examiner chaque recoin, je décide d'allumer ma lampe et de les aider un peu.

Le laboratoire n'a pas bougé depuis ma première visite. Il a l'air impeccable, bien que plein de poussière, ce qui m'indique que Monokuma ne se préoccupe pas de cette partie du donjon. Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ? Je ne le saurai sans doute pas comme ça. Enfin. Mis à part ça, les frigos sont vides, et je ne vois pas la plus petite trace d'une expérience parmi toutes ces boîtes de Pétri accumulées. Pas même une info particulière.

Je me tourne vers mes deux camarades, qui semblent tout aussi bredouilles que moi. Une grimace m'échappe.

« J'aurais dû me dire que Monokuma n'allait pas laisser traîner des informations dans un endroit pareil...

— On peut espérer, soupire Junko. Elle est du genre à nous laisser des trophées, rappelle-toi ce dossier que j'ai failli hacker. »

Shizuka hausse un sourcil, sans doute peu au courant des trouvailles de Junko. Mais iel n'a pas le temps de poser la moindre question. Sa lampe torche s'arrête sur un dossier qui traîne, et iel se penche aussitôt pour le ramasser.

« Satou, Matsuoka, je vous conseille de venir voir... »

Junko et moi échangeons un regard, qui se teinte d'une lueur de triomphe dans le cas de cette dernière. Mais je préfère ne pas répliquer, et me dirige vers Shizuka, avant de baisser les yeux vers le dossier qu'iel tient. Dessus est écrit deux mots en gras, que je reconnais immédiatement, suivi d'un sous-titre très évocateur. Mais c'est plus le titre qui m'intéresse, à vrai dire. Reborn project.

« Genius cultivation plan, je lis, mon horrible accent anglais en répercutant dans le laboratoire. Le plan de développement des génies. »

Je connais ce terme des plaintes de mon père. Apparemment, c'était un programme mondial de protection de personnes de très haute intelligence, disposant d'un talent dans un Domaine particulier... l'ancêtre de Hope's Peak en somme. L'ennui, c'est qu'après la création de ladite école, je n'en ai plus entendu parler. Je pensais que Hope's Peak était l'étape supérieure avant que Danganronpa ne sorte et ne remette en question toutes mes certitudes... Aujourd'hui, j'ignore ce qu'il en est de ce programme, ou même de ceux qui y participaient.

« Si je ne m'abuse, soupire Junko, il s'agit d'un plan visant à protéger les personnes de talent de la population mondiale. Par contre, ne me demandez pas pourquoi un simple plan d'aide et de soutien s'appelle « Reborn project ». Même dans les hautes sphères gouvernementales, on en parle très peu, et moins encore après l'ouverture de Hope's Peak. »

Shizuka conserve le silence. Son regard est fixé sur les lettres dorées qui ornent la couverture du dossier, et iel décale sa main en silence vers le bord de la pochette. Ses doigts se referment lentement sur la couverture, iel marque une pause silencieuse... Mais avant de l'ouvrir, iel se tourne vers nous.

« Le projet Renaissance est classé top secret dans la majorité des pays du monde à cause de l'urgence qui a entouré sa fondation et des gens qui y participaient. Je n'en sais pas grand-chose de plus, mais si ce dossier contient la moindre information, ce dont je doute... »

Iel soupire, avant de reposer son regard sur la couverture du dossier.

« Ce seront des informations classifiées, et il faudra s'attendre à ce qu'au sortir de là, le gouvernement japonais nous tombe dessus. Je me doute que tu t'en fiches, Matsuoka, mais pour Satou, ce sera une situation bien plus difficile à vivre. Tu es sûre de vouloir savoir ? »

Shizuka ne se rend pas compte qu'iel éveille ma curiosité. Je n'avais jamais entendu le projet Renaissance être présenté comme des informations top secrètes... Ce n'était pas très médiatisé, certes, mais je m'attendais davantage à une protection de la vie privée des personnes concernées plutôt que quelque chose de ce genre... Cette situation ne me rassure absolument pas à vrai dire. Mais au point où nous en sommes, si j'ai la chance de sortir de cet endroit dément... Ce sera sans doute avec quelques secrets d'État supplémentaires. Autant ne rien se cacher.

« Montre, s'il te plaît. »

Shizuka a une légère moue surprise, mais n'ajoute rien, et la couverture du dossier finit par glisser et s'ouvrir sur... Trois feuilles. Trois fiches, à en juger par la photo. Rien de plus.

J'en serais presque déçue, mais Junko, elle, ne perd pas le nord et glisse dans chacune de nos mains une des trois fiches. Je me penche sur la mienne. C'est écrit en français, mais mes bases de latin me permettent néanmoins de comprendre que la personne fichée se nomme Pauline Levitch. Connue pour ses talents exceptionnels en paris, elle a été prise sous l'aile du projet Renaissance en 2012 avant de perdre la vie en... Décembre 2015.

Si proche de la date de début des Tueries... Ma paranoïa latente me dit que ce n'est pas une coïncidence.

Je me tourne vers Junko et Shizuka.

« C'est une fiche de participants, je crois... Écrit en français donc je n'ai pas tout compris. La personne est morte fin 2015.

— Ma fiche n'a pas grand-chose de différent, soupire Junko. C'est du chinois, mais j'en lis quelques idéogrammes. La personne fichée était douée en agriculture, et a été visiblement la troisième personne repérée par le projet Renaissance. Ou la trentième, je ne sais pas trop. Décédée, elle aussi, en décembre 2015.

— Ma fiche est en espagnol, soupire Shizuka. À croire que Monokuma à fait exprès. La date de décembre 2015 est aussi inscrite dessus. Je doute fort que ce soit une coïncidence. »

Trois membres du programme... Trois morts en décembre 2015. En effet, ça commence à faire gros. Mais visiblement, nous ne tirerons rien d'autre de ces fiches. Junko les récupère, avant de prendre le dossier des mains de Shizuka, et d'y ranger avec soin les précieuses informations.

« Yuuki parle toutes les langues dans lesquelles sont inscrites ces fiches. Je vais les lui donner. Nous devrons sans doute en rediscuter plus tard, mais pour le moment, la priorité est d'aller au bout de ce couloir. »

Je suis assez d'accord, malgré toute ma curiosité à l'égard de ces mystérieuses fiches. Et visiblement, Shizuka en a marre du labo, puisqu'iel se dirige vers la porte suivante sans rien rajouter de plus.

Traverser les salles se fait vite. Je revois sur le chemin les visages de tous ces gens que j'y a rencontrés. Kichiro, Taichi, Michi, Haruko, Sora... Leurs expressions pleines d'innocences, vides de tout le drame dans lequel nous nous sommes retrouvés à peine quelques heures plus tard. Je me demande ce qu'il se serait passé si ce jour-là, nous avions simplement fait demi-tour. Une sortie nous attendait-elle ?

Enfin, notre petit groupe entre dans la dernière salle, celle où je me suis réveillée... pour y trouver les mêmes murs qu'à mon réveil, le même canapé, mais surtout, le visage souriant de Monokuma, qui claque des mains à peine Junko sortie du couloir.

« Félicitations mes oursons ! Regardez un peu où vous êtes arrivés ! Je suis contente de voir qu'au moins trois d'entre nous ont un peu de jugeote...

— à en juger par ton sourire, soupire Shizuka, cette jugeote ne nous mènera sans doute pas bien loin, je me trompe ? »

Le sourire de notre tortionnaire s'élargit.

« Eh non ! Je n'allais quand même pas vous laisser vous échapper aussi facilement ? La porte avec les volets au fond est certes la sortie, mais elle est condamnée ! Vous sortez quand JE l'ai décidé, et si vous me croyez suffisamment miséricordieuse pour laisser s'échapper quatorze personnes... »

Je peux presque voir sa délectation s'échapper de son corps alors qu'elle se lèche les babines, les yeux brillant de la lueur la plus malsaine jamais vue sur un petit visage d'adolescente.

« ... Eh bien vous vous êtes trompés. »

Je peux presque sentir l'ambiance s'effondrer comme un soufflé raté. Évidemment, on s'en doutait toustes un peu. Mais se l'entendre confirmer... C'est autre chose. Monokuma semble ravie de nos airs déconfits, puisqu'elle vient nous pincer la joue avec un large sourire, et laisse d'ailleurs ses doigts refermés sur la mienne. Je me retiens de me dégager. J'ai peur que, quelle que soit ma réaction, elle me le fasse payer...

« Allons ma jolie, ne fais pas cette tête ! Si je suis là, ce n'est pas pour vous confirmer une évidence ! Pour vous féliciter d'y avoir pensé, j'ai un cadeau pour vous... »

Elle attire mon oreille à son visage, avant de me chuchoter dans le creux du tympan, d'une voix on ne peut plus satisfaite :

« Seize oursons en monochrome, Dieu qui tombe, Déesse qui renaît. Le Désespoir vous guette tous peu importe ce qu'on fait. Monde en flammes, peuple sauvé, une réponse pour une noire destinée a mis fin aux talents de milliers. Vous faites partie des sacrifiés. »

Et elle se recule, avant de chuchoter ce qui j'imagine est exactement la même chose aux oreilles de Junko et de Shizuka. Me laissant sur le carreau, immobile et pétrifiée. Qu'est-ce que c'est que ce charabia ? Elle a voulu dire quoi exactement, par cet espèce de paragraphe flippant plein d'occulte et autre creepy ? Et pourquoi j'ai le sentiment qu'il me faut absolument noter ce qu'elle vient de dire ?

Je ne sais pas ce qu'elle cherche. Mais ses paroles me hantent même une fois que nous sommes sortis de ce couloir sans issue.

Shizuka n'a pas tardé à nous quitter, silencieuxe comme une tombe, alors que Junko s'est assise au pied d'un arbre et a pris une position classique de méditation. Moi, j'ai préféré me diriger vers la salle multimédia. Loin de me distraire, cette excursion a soulevé encore plus de questions, et j'ai plus que jamais besoin de me détendre un peu.

Yuuki se trouve déjà dans la salle, concentrée sur ce qui semble être le combat contre Sephiroth. Une Supernova surprise lui fait retirer son casque pour boire un verre d'eau, et c'est à cet instant qu'elle s'aperçoit de ma présence. Un large sourire déchire son visage, et elle me fait signe de s'installer à côté d'elle.

« Bonjour Reina ! Tu viens jouer un peu avec moi ?

— Euh... Tu n'es pas occupée ?

— Bah. Ça va prendre cinq minutes, Sephiroth est low en PV et il peut plus se soigner ! Installe-toi et choisis un jeu, si si, vas-y ! »

On dirait que je n'ai pas trop le choix. Non pas que ça me déplaise, de toute façon. Je tire la chaise devant l'ordinateur à côté de celui de Yuuki et ouvre le dossier rempli de jeux vidéos. Il y en a... Un certain nombre. Donc beaucoup que je ne connais pas. Et puis les jeux PC n'ont jamais été mes multijoueurs favoris...

L'animation de la Supernova est finie, ce qui force Yuuki à se retourner vers son écran. Hésitante, je parcours de la souris la bibliothèque de jeux, sans savoir quoi choisir, jusqu'à ce que je sente qu'on me tape sur l'épaule. Je me tourne vers la direction du contact, retenant à grand peine un petit cri de terreur : C'est Shô, qui affiche un sourire amical.

« Salut Reina ! Tu voulais jouer avec Yuuki ?

— Euh, oui. Mais il n'y a pas beaucoup de jeux sur PC qui m'intéressent et sont bien en multijoueur...

— Ça tombe bien ! Si tu veux, je viens de brancher la Switch, avec Mario Kart dessus ! Ça devrait plaire à tout le monde je crois ? »

Je ne dis jamais non à Mario Kart. Ravie de trouver une idée de jeu, je délaisse Yuuki en plein focus pour suivre Shô vers l'espace au fond de la pièce, qui comporte un écran géant et allumé, surplombé par une armoire pleine de consoles. L'écran de Mario Kart brille dans la pénombre de la pièce, indicateur d'une bonne journée entre camarades. D'ailleurs, Shô vient de me tendre une des manettes avec un grand sourire.

« Et voilà ! Par contre, je préfère te prévenir, je suis nul.le à Mario Kart.

— Pas grave, je souris en m'installant dans un des poufs. Je ne suis pas mieux non plus. Viens faire quelques courses le temps que Yuuki arrive et n'annihile tous nos espoirs de victoire. »

Lae Chimiste éclate de rire et branche une course pas trop compliquée, me laissant ensuite choisir mon personnage et ma voiture sans parler d'autre chose que de mécaniques de jeu. La course ne tarde pas à se lancer, et nos voitures se mettent à se poursuivre dans un énorme bruit de moteur émanant des haut-parleurs.

Comme iel me l'avait dit, Shô n'est pas beaucoup plus doué.e que moi. Nous plafonnons aux sixième et huitième places tout le long de la course, avec parfois quelques moment où j'arrive à rattraper le peloton de tête. Merci une certaine chance aux tirages d'objets puisque je parviens à avoir l'étoile trois fois. Ce qui ne m'empêche pas d'être un danger public sur la route ; maintes fois je tente de sortir de la map, et Yuuki nous rejoint d'ailleurs alors que j'évitais de justesse un attentat suicide sur l'ordinateur contrôlant Bowser...

Je pousse un profond soupir en regardant la Gamer s'installer à côté de moi.

« Pas fameux hein ?

— Mais si mais si. Bon, ce n'est pas la route Arc-En-Ciel, mais vous avez mis quoi, 200 cc et la difficulté max ?

— Euh... Non en fait, lui répond Shô, un peu gêné.e. C'est du 50 cc et la difficulté moyenne... »

... Je crois que même Yuuki ne trouve plus rien à répondre. Elle est d'ailleurs tellement gênée pour nous qu'elle s'empare de la manette de Shô et se propulse à la première place en à peine trente secondes. J'en ai de la peine pour notre pauvre niveau.

La course finie, Yuuki se tourne vers nous.

« Bon, on joue en équipe ou les uns contre les autres ?

— Euh bah... En équipe, grommelle Shô. J'aimerais bien gagner un peu.

— Si on joue en équipe, pouffe Yuuki, c'est difficulté maximale et 150 cc. Je veux du challenge, moi. »

Shô et moi échangeons un regard... Assez dubitatif. Chances de gagner en se ridiculisant ou tentative de se défendre décemment en sachant ne jamais arracher la première place ?

« On prend l'équipe, je finis par soupirer.

— Cool ! Faites pas cette tête, un peu de challenge peut pas vous faire de mal, à vous non plus.

— Permets-nous de douter, soupire Shô. C'est pas que je suis catastrophique avec un volant dans les mains, mais... Bah vous avez vu où je plafonne. »

Iel me lance un regard de connivence, auquel je réponds bien volontiers par un hochement de tête. En effet, se faire arracher la manette des mains par l'Ultime Gamer lassée de vos conneries ne doit pas être très agréable pour l'ego.

La course ne tarde pas à commencer, et comme d'habitude, Yuuki nous sème à plusieurs kilomètres d'avance. Les autres PNJ aussi, d'ailleurs. A croire que pour elle, c'est la difficulté « enfant de trois ans ».

Ayant abandonné toutes chances de me maintenir sur la route, je me tourne vers Yuuki qui est à peine concentrée sur la route. Elle à l'air de s'ennuyer profondément, malgré son léger sourire aux lèvres. Autant faire du small talk.

« Yuuki ? Tu aimes Mario Kart ? Sans vouloir te vexer, on dirait que non...

— Bah, soupire la Gamer. La plupart des Nintendo sont trop faciles à overpower. Jouer à Mario kart contre le champion du monde serait peut-être intéressant mais pour la plupart des autres multijoueur...

— Pourtant tu joues à Pokémon, intervient Shô. C'est Nintendo, ça. »

Yuuki a un léger sourire.

« Ouais, tout comme je joue à Fire Emblem en mode classique ultracompliqué sans jamais perdre la moindre unité ! Mais Pokémon, c'est plus facile d'affronter des champions du monde... Et puis tu peux farmer les EV et faire des jeux stratégiques, y'a plein de trucs à faire pour un pro game master !

— En soit, je me demande bien quel genre de jeux tu aimes... »

Les yeux de la Gamer s'illuminent, et elle en délaisse presque sa course pour se tourner vers moi.

« Je peux en parler c'est vrai c'est vrai c'est vrai ?

— Bah, euh... Oui ?

— Vas-y, Yuuki, sourit Shô. Personne n'est là pour t'en empêcher. »

Il n'en faut pas plus pour que la Gamer se mette à bavarder, la voix pleine de pure joie enfantine.

« D'abord j'aime bien les MMO ! C'est trop bien de builder son propre personnage, et les univers sont souvent super intéressant ! y'a toujours des trucs à faire ! Et puis les jeux de stratégie aussi ! C'est tellement rigolo de mener son armée à la victoire ! Surtout avec tous les paramètres à prendre en compte, c'est souvent plein de maths, c'est le meilleur moyen d'apprendre des maths vous savez ? Et puis bon après je fais quand même des jeux en solo ! Est-ce que je vous ai dit que j'ai réussi à obtenir Excalibur II dans Final Fantasy IX une fois ? J'ai fini le jeu en 10h, jamais autant rushé, et sans cheat code en plus ! Et puis... »

Shô et moi échangeons unregard amusé, concentrés davantage sur l'adolescente ravie qui parle encore etencore de son passe-temps favori que sur la course de Mario Kart. J'ai l'impressiond'être invitée à une soirée en famille. Et au sein de ce donjon c'est uneimpression très agréable.

____

Ptit chapitre de lore aujourd'hui !

Vous en apprendrez davantage sur le projet Renaissance plus tard mais sachez qu'il a une importance capitale dans le lore du NCU.

Je vous laisse deviner pourquoi. :)

Il me reste environ deux chapitres avant le mariage ! Dès que j'y arrive, je mettrai la publication en pause pour laisser à Thal le temps de rattraper. 

Mais ne vous inquiétez pas ! En même temps, je vais commencer à poster sur le même rythme ma deuxième priorité, à savoir le prologue de ma seconde Tuerie !

Un point à savoir sur cette dernière : Elle n'a pas la priorité. Genre pas du tout. Si vous hésitez entre lire Abyss of Despair et la deuxième... Lisez Abyss of Despair. Même raisonnement pour le vote pour les FTE. De toute façon, dans l'idéal, je dois l'avoir finie avant de commencer le premier chapitre de la deuxième, c'est juste pour le contenu régulier et le maintien de mon rythme d'écriture que je fais ça.

Du coup je vous laisse sur ça !

Bye~

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