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Chapitre 2 (13) : Dancing under the menace

Ça doit bien faire une heure qu'on danse, maintenant.

La cérémonie en elle-même est finie, et Taichi, redevenant lui-même, n'a pas manqué de lancer à Sora qu'il était open pour s'introduire dans son mariage quand il voulait... ou ailleurs, mais je ne citerai pas toute sa phrase, savoir qu'il s'est fait tendancieux suffit. Sora n'a rien répondu, mais j'ai pu lire le jugement sur son visage même alors que je me trouvais à plusieurs mètres de là.

Shô m'a invitée à danser peu après la fin de la cérémonie. Yuuki avait branché une enceinte et mis des musiques qui... ma foi, correspondent bien aux gouts d'une Ultime gamer, mais je dois bien avouer qu'elle en a choisi des suffisamment entraînantes pour me donner envie de virevolter sur la plaine. Surtout que je ne suis pas une trop mauvaise danseuse.

Il y a eu très peu de danses à deux, et j'ai fait la plupart avec des gens que je n'avais pour ainsi dire pas beaucoup côtoyé. La première a été avec Shô, et mes pieds souffrent encore de son passage ; lae pauvre n'a pas réellement eu d'entraînement, pas même aux slows... Bon, j'imagine que je ne peux pas vraiment lui en vouloir, surtout qu'iel n'arrêtait pas de s'excuser à chaque fois qu'iel m'écrasait un orteil, mais tout de même...

Ensuite, au slow suivant, j'ai avisé Soma ruminant sa peine dans son coin, et, prise sans doute par un élan de pitié, je suis allée l'inviter. J'ai bien vu sur son visage qu'il savait que je n'étais pas là par pur plaisir de sa compagnie, cependant. On s'est contentés de tourner sur un petit carré de pelouse en silence, et même en engageant la conversation, je n'ai rien pu tirer d'autre de lui que des borborygmes et des regards pleins de regrets à l'adresse de Sora. Qui n'a pas quitté Haruko de toute la fin de journée.

Maintenant, Yuuki nous passe tout son répertoire de musiques de boss finaux, et les gens s'ambiancent comme ils peuvent dessus, avec plus ou moins d'entrain. Tout le monde ne danse pas mais beaucoup s'y essaient ; même Daisuke, que j'aurais imaginé bien plus solitaire, est passé quelques minutes sur la piste de danse. Bon, j'avais plus l'impression qu'il se battait contre le vent plus qu'il ne dansait, mais tout de même...

La musique se termine et sentant arriver le prochain slow, je me dirige vers le compartiment à boissons que Yuuki a fait amener du réfectoire, histoire de me trouver une excuse dans le cas où Michi déciderait de saisir sa chance. Que je n'aie pas à me demander s'il faudrait que j'accepte ou pas. Mais je n'ai pas le temps de me saisir du moindre verre ; une main s'est posée sur ma taille et je vois l'autre tendue dans mon champ de vision, m'offrant une invitation évidente ; et le gant qui la pare ne peut que me faire attribuer la propriété de cette main à Haruko.

Je ne peux évidemment m'empêcher de sursauter, et me retourne assez brusquement vers la nouvelle mariée, les joues en feu. Elle a un large sourire, et son regard amusé volette de mes joues à sa main, puis à la mienne, dans une attitude qui ne peut me tromper. Et de toute façon, si j'avais eu un ultime doute, elle le brise de sa belle voix calme, sa main de nouveau tendue vers moi.

« M'accorderas-tu cette danse, jolie demoiselle ? »

Oh non, pas une deuxième. Je vais mourir de gay panic avant d'être sortie de là. Ou mourir tout court, d'ailleurs. Enfin. Impossible de réfléchir à ma sécurité quand elle a sa fichue main dans le creux de mes reins et ce damné sourire amusé qui est en train de me transformer en flaque de lesbienne !

Je sais pas quel instinct de destruction me pousse à prendre sa main et à la laisser m'entraîner vers la piste, mais je le suis bien volontiers, trop atteinte par la beauté des femmes. Respire, Reina, personne ne va te faire du mal, personne ne s'intéresse à ta sexualité, tu ne cours aucun risque particulier ici à danser avec une femme, à part celui de dévoiler à tout le monde l'étendue de ton attirance pour les femmes. Je ne sais pas si je vais décéder d'anxiété ou de gay, mais en tout cas, si je n'essaie pas de me distraire de la danse en cours, je vais mourir avant la fin de cette journée.

Trouver une solution, vite.

Je pince les lèvres. Je n'ai pas beaucoup de bases sur laquelle lancer une conversation, mais il y a bien quelque chose que je puisse faire.

« Tu danses drôlement bien, Haruko... »

Elle hausse les épaules. Il est vrai que depuis tout à l'heure, elle m'embarque dans une valse savante, que je suis bien en peine de suivre malgré mon expérience. Il faut dire à ma défense que je n'ai pas assisté à un gala familial depuis... Ma nomination au titre d'Ultime Gynécologue, je crois. Et même avant, mes études m'ont fait espacer les fêtes. Je crois que j'ai offert ma dernière danse « officielle » à Senri Kizoku... Quand on avait quelque chose comme moi treize ans, et lui seize. Pas sûr, en toute honnêteté, qu'il voulait danser avec moi, mais il était de bonne compagnie, alors je ne m'en suis pas trop plainte.

Danser avec Haruko quelque chose d'aussi carré est donc aussi inhabituel que compliqué pour moi, et ce n'est pas seulement à cause du rappel constant de sa proximité.

« J'ai l'habitude, soupire Haruko en interrompant mes réflexions. On pourrait croire que j'ai cessé de danser à la mort de mes parents, mais mon tuteur fréquentait beaucoup les milieux huppés. En tant que journaliste, j'ai vite appris à supporter les interminables soirées de charité, et ce que j'avais appris dans mon ancienne famille n'a pas pu être oublié. Comme pas mal de choses...

— Quel genre de choses ? »

Elle jette un œil aux alentours, puis m'emmène doucement vers un coin éloigné du centre de la piste, où nous continuons de danser, désormais un peu plus à l'abri des regards. Ce n'est que lorsqu'un buisson nous dissimule à la vue de Sora qu'elle se détend un peu, avant de tourner un regard grave vers moi.

« J'ai entendu beaucoup de choses sur ta famille et le soutien qu'elle t'apporte, Reina. J'aimerais que tu saches que c'est rarissime dans notre milieu, même si je suppose que tu t'en doutes. Toute mon enfance, on m'a appris à être au-dessus. Il fallait que je sache cacher mes émotions, écraser les gens, mettre ma pitié de côté. Je devais sans cesse être la meilleure, et ce n'est pas quelque chose qu'une petite fille doit apprendre. Je ne me souviens pas d'un moment où ma famille m'a montré de l'affection. »

Je la regarde. Elle me dit ça avec une expression d'une telle neutralité que je me demande si ça la touche vraiment, malgré la gravité de ce qu'il lui est arrivé. Effectivement, j'ai beaucoup de mal à m'imaginer. Je sais que mes parents sont extrêmement supportifs pour de vieilles familles conservatives riches à millions. Mon père a épousé ma mère malgré ses racines autres que japonaises. Ils m'ont laissé faire le métier que je voulais et ont tout mis en œuvre pour que j'y arrive. Et lorsque je leur ai présenté ma première copine, ils étaient prêts à revoir toutes leurs opinions sur l'homosexualité et ce qui allait avec.

Je sais que c'est quelque chose d'exceptionnel dans notre milieu. Les regards des autres enfants de riches autour de moi me le prouvent. Mais je ne m'attendais pas à l'entendre de la bouche d'une personne que j'admire énormément, qui en plus me fait le rappel de cette chance que j'ai eue. Je me sens coupable de mon privilège, mon double privilège quelque part puisque je suis privilégiée même chez les nantis. Et ce n'est pas quelque chose de très agréable.

Haruko, constatant mon trouble, me fait un léger sourire.

« Ne t'en fais pas, Reina. Il faut savoir apprécier la chance qu'on a, et de toute façon je ne vis plus avec eux. Mon tuteur est une personne formidable, il me donne tout l'amour dont j'ai manqué. Il m'a aidé à m'ouvrir au monde, et c'est en grande partie grâce à lui que j'ai pu rencontrer Sora, et que tu assistes à cette cérémonie aujourd'hui. J'estime franchement m'en être plutôt bien tirée.

— ça n'empêche pas grand-chose...

— Reina, m'interrompt Haruko. Tu n'es pas responsable de comment les parents traitent leurs enfants. Encore moins du foyer où tu es née. Ça ne sert à rien de s'apitoyer sur son sort comme ça. »

Je sais, sans doute, mais.... Mais je ne sais pas. Je ne devrais pas me laisser réconforter comme ça, ce n'est pas mon rôle, c'est moi qui suis censée aider, pas l'inverse, pas l'inverse... pourtant, sa voix est tellement calme, tellement pleine de certitudes, que je ne peux que m'empêcher de l'écouter parler et hocher la tête à chaque mot qu'elle me dit.

Haruko me ramène doucement sur la piste de danse, le slow étant terminé, et je ne m'aperçois de ma tachycardie constante que lorsqu'elle me lâche pour retrouver Sora, et que mon rythme cardiaque revient à la normale. Certes, cette nouvelle musique que Yuuki passe n'est pas un slow et me permet de danser seule, mais il est hors de question que qui que ce soit me voie sans verre dans les mains désormais !

L'alcool n'a jamais été mon genre, et lorsque Junko a préparé la fête, elle a pensé à mettre des réserves de boissons plus soft de côté. En grande majorité pour Yuuki, j'imagine, mais les autres semblent en avoir bien profité aussi vu à quel point le niveau de jus d'orange a baissé. A moins que la maléfique vodka ne soit à l'œuvre dans cette soirée... Peu importe.

Je décapsule une cannette d'Ice Tea après avoir bien vérifié qu'elle n'était pas percée (on ne sait jamais) et la sirote dans mon coin, en observant la piste de danse. Fidèle à elle-même, Yuuki fait le DJ avec de grands gestes de bras et un large sourire. Junko ne la lâche pas du regard, et éloigne tous ceux voulant s'approcher de trop près des enceintes ; je vois d'ailleurs que même Daisuke n'ose pas trop s'approcher. Ce dernier me jette un œil, avant de s'avancer vers moi ; mais au loin je vois son visage se tordre de dégoût avant qu'il ne se stoppe et ne bondisse dans l'arbre le plus proche.

Il n'y a pas beaucoup de choses capables de donner un tel regard à Daisuke. Je me tourne vers la table, déjà consciente de ce que je vais y trouver, et me crispe devant la petite figure accoudée sur un des buffets, une bouteille de rhum à la main ; Monokuma, qui me jette un large sourire avant de s'enfiler au moins la moitié de la bouteille.

Je ne parviens plus à détacher mon regard de notre bourreau, celle qui a causé la mort de deux d'entre nous ; et visiblement c'est bien avisé, puisqu'après une profonde inspiration, Monokuma pose sa bouteille avec un sourire de contentement et se tourne vers moi.

« Alors ma pupuce ! Tu profites de la fête ? »

Je jette un œil aux alentours. Personne d'autre, Daisuke mis à part, n'a remarqué Monokuma. Il n'y a qu'elle et moi près des tables, ce qui entraîne un face-à-face que je n'aurais pas imaginé même dans mes pires cauchemars. Qu'est-ce qu'elle fait ici bon sang, pourquoi a-t-elle eu le besoin de s'inviter dans une fête censée être heureuse, un moment de bonheur loin de la Tuerie ?!? Pourtant, malgré la peur qui m'étreint, je me surprends à répondre avec calme à ma tortionnaire :

« Pas tant que tu seras sur place. Qu'est-ce que tu veux, Monokuma ? »

J'ai parlé à voix basse. Inutile de gâcher la fête des autres, la présence de Monokuma est déjà bien assez annonciatrice de problèmes comme ça. Et Monokuma, visiblement, le comprend bien, puisqu'elle se penche vers moi et me répond sur le même ton, un large sourire aux lèvres :

« Pas grand-chose, pupuce ! Voir comment les évènements se profilaient, c'est tout ! En voilà du bonheur, tu y crois si je te dis que ce soir, tout va être ruiné par un malheureux évènement ? Un évènement du genre... Mortel, si tu vois ce que je veux dire. »

Évidemment que je vois à travers ta menace à peine voilée. Mais de quoi, et pourquoi, elle tente de me prévenir, ça me dépasse. Je plisse les yeux.

« Tu sais quelque chose ?

— Oh oh, une attaque directe ! Petite Reina ne perd pas de temps ! Pour répondre à ta question, ma chère, je sais tout sur tout, de ton passé bien craignos à ce qui motivera le prochain tueur ! et mes petits Monorobots m'ont même montré des choses bien moins chastes... Franchement, chérie, si tu vois quelqu'un se casser quelque chose ce soir, tu pourras blâmer son trop grand enthousiasme dans les draps... »

Se casser quelque chose... Visions bien moins chastes... Merci, Monokuma, ce n'est vraiment pas comme ça que je voulais apprendre que Taichi et Ryo ont fini par conclure. Franchement, tu n'as pas honte de te fourrer comme ça dans leur vie privée ?!? Et quant à ce qui motivera le prochain tueur... Quoi, maintenant ? Il y a trop de gens avec un mobile relationnel quelconque, et même ceux n'étant part d'aucune histoire ont des proches enfermés dans ce damné donjon. Tout est bon pour tuer. Et tout le monde est suspect.

Monokuma, voyant que je ne lui réponds pas, sourit encore plus.

« Surveille bien, mon enfant ! J'ai hâte de voir ta tête lorsque tu comprendras que c'est trop tard pour l'empêcher... »

Et elle s'éloigne, avec sa bouteille de rhum, et une autre, qui sent effroyablement fort un alcool trop familier...

L'absinthe. Monokuma pue l'absinthe.

Une phrase de Danganronpa me revient en mémoire. Le premier Monokuma, l'Ultime Juge, et son éternel alcoolisme, son haleine d'absinthe alors qu'il donnait les fiches d'autopsie, la bouteille qui ne le lâchait pas.

Un frisson me parcourt et un instant, un instant trop long, je crains le voir de retour parmi nous, ce Monokuma dont la cruauté légendaire n'a pu être égalée d'aucun autre. Les survivants de sa Tuerie ont-ils les mêmes craintes à chaque fois que quelqu'un s'approche d'eux avec de l'alcool ?

Je suis immobile, incapable de finir ma canette, mais par chance une tête juste sous mon nez me sort de ma terreur paralysante. C'est Daisuke, dont l'imposante figure pendue à une branche a au moins le mérite de me faire sursauter.

« Qu'est-ce qu'elle te voulait, princesse ? »

J'hésite. Lui dire la vérité, et risquer de me retrouver face au prochain tueur de cette histoire ? De même, inquiéter encore plus que ce qui était prévu une personne supplémentaire, même si cette personne est le Tigre des Hauts Plateaux. Ou ne rien dire, et prendre le risque qu'il m'accuse cette fois de complicité, voire de meurtre, lorsque l'évènement se produira.

Je finis par soupirer.

« Elle voulait me menacer. Selon elle, le prochain meurtre aura lieu ce soir, et c'est même déjà trop tard. »

Daisuke tourne son regard vers les autres, toujours pendu à sa branche, et les fixe un à un. Il conserve un calme étonnant pour quelqu'un qui vient d'apprendre que le prochain meurtre aurait bientôt lieu et était même inévitable, mais j'imagine que ça fait partie de son travail. Quelques instants plus tard, il grogne.

« On est tous là, elle compris. Si quelqu'un voulait tuer maintenant, ce serait au poison, sauf que j'ai bien vérifié tout à l'heure qu'aucune bouteille n'était perforée ou ouverte à l'avance, et la bouffe était aussi sous vide. Junko a exigé ça, et elle a bien fait. Donc va falloir chercher ailleurs, cette fois, princesse. Tu m'as bien compris ? Cherche ailleurs. »

Est-ce un reproche pour le dernier procès ? J'imagine. Même si de toute façon je refuse de prendre de nouveau une telle part de l'enquête. J'aurais trop peur de me tromper.

De toute façon, Daisuke ne me laisse pas le temps de répliquer. Il disparaît de nouveau dans son arbre, et c'est le visage de Michi, qui pointe enfin son nez de la soirée, qui se substitue au sien.

« Reina ! y'a le concert qui va commencer, tout le monde bouge ! Tu viens avec moi ? »

Je jette un œil aux alentours. Effectivement, Yuuki remballe, et Ryo traîne derrière lui Taichi et Haruko, suivi d'à peu près tous les autres Ultimes. Daisuke étant hors de vue, Michi et moi sommes les seules retardataires. Et visiblement, elle ne compte pas partir sans moi. Je hausse les épaules.

« J'arrive, Michi. Je finis juste ma boisson, d'accord ?

— Bah, tu peux la finir en route ! Y'a plein de poubelles partout, de toute façon. Allez, viens, j'ai pas envie d'être en retard mais il faut vraiment que je te parle avant. »

Pourquoi diable mon cœur s'accélère à cette simple phrase ? L'instinct de survie qui se met en branle ou mon regard qui ne peut se détacher de l'air sérieux de Michi, qui bien qu'inhabituel sur son visage est absolument magnifique ? Je ne sais pas. Toujours est-il que j'avale le reste de ma canette d'un coup avant de la poser sur la table et de suivre Michi sans plus protester, la laissant nous mener à la queue du cortège d'Ultimes. Daisuke, visiblement prêt à beaucoup de sacrifices aujourd'hui, saute de son arbre juste devant moi avant de me jeter un regard et de hausser les épaules pour se placer près de Shizuka. Son attitude détendue me désarme, mais les regards occasionnels qu'il jette à la grande majorité du cortège me prouvent qu'il est sur ses gardes. Il attend quelque chose.

Mais quoi ?

___

Alors à votre avis, est-ce que Monokuma sait des choses ou est-ce qu'elle voulait juste terrifier Reina ? :)

Vous verrez plus tard~

(Je vais essayer de poster une fois par jour à partir de maintenant, si j'écris pas mes chapitres à temps ce sera une fois tous les deux jours, à voir, mais normalement mon Chapitre 2 devrait être fini avant la fin de la semaine prochaine !)

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