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Chapitre 1 (6) : Love is a harsh thing

« Encore désolée, Ryo... »

Le Batteur Ultime me fixe du regard. Cela fait plus de deux heures que je suis à l'infirmerie, en train de panser ses blessures et vérifier que sa presque noyade ne lui a pas laissé la moindre séquelle. Pour l'instant, ça se présente bien, mais je vais peut-être devoir lui donner quelques exercices de respiration, car il a encore des difficultés. En tout cas, il est clairement hors-jeu pour un bon bout de temps.

Visiblement, l'incident l'a rendu plus désagréable encore, puisqu'il ne me répond même pas. Il se contente de me regarder finir ses soins, sans bouger d'un poil. Le silence pèse entre nous, alors que je me suis excusée des dizaines et des dizaines de fois... Je me sens mal. Il aurait peut-être eu moins de séquelles si je l'avais pris en charge plus tôt...

Monokuma est venue me voir en caquetant de rire ce matin, pour m'emmener à l'infirmerie. Apparemment, elle est à un autre étage du donjon, situé plus profond. L'entrée est dans la zone de plaine. Elle m'a dit, je cite : « Je ne comptais pas l'ouvrir de suite, mais puisque vous êtes suffisamment cons pour tenter de tricher, faut bien vous maintenir en vie »... Du coup, je suis à un autre étage. Je n'ai pas eu le temps de l'explorer davantage, mais j'en ai vu assez pour comprendre que je ne verrai que l'infirmerie. Pour le moment du moins. Je me demande ce qu'elle compte faire...

Je soupire, et finis de désinfecter une plaie plus profonde que les autres sur le bras de Ryo. Ce dernier pousse un hurlement de douleur alors que le coton touche la blessure.

« Aïe ! Merde de merde !

— Oh mince ! Pardon Ryo... Je suis désolée, je ne suis pas sûre que ce soit le bon moment pour des antalgiques... Tu veux un anesthésiant local ?

— Eh ! Je t'interdis de me traiter de douillet ! »

Je me tends. Son regard est si froid... Plus froid encore que l'eau où il a manqué de se noyer. Je me mords la lèvre, et approche avec encore plus de délicatesse le coton de sa plaie. Cette fois, il se crispe, mais ne crie pas, et me laisse nettoyer sa plaie avec le maximum de précautions dont je suis capable. Si je ne me sentais pas si coupable devant son air tuméfié, je dirais volontiers qu'il s'agit du pire patient que j'ai jamais vu...

Après cinq minutes de traitement, je finis, enfin, par enrouler un bandage autour de son bras. Il soupire de soulagement, avant de me fixer.

« Tu te prends trop la tête pour rien, Reina.

— Par.... Pardon ? »

Il soupire. Ses yeux sont dénués de toute animosité, bien que je croie encore y percevoir une légère lueur de mépris. Mais au moins, il me parle. Je lui en demandais pas tant.

« On est que des gosses. Même si t'es un médecin, y'a vraiment zéro moyen que tu te retrouves à garder un sang-froid impeccable devant un autre gosse qui se fait littéralement torturer. J'me suis enfui, j'peux m'en prendre qu'à moi-même. »

J'écarquille les yeux. Il vient bien de dire ce que je viens d'entendre ? Mais alors, du coup...

« Tu... Ne m'en veux pas ?

— Si, quand même. Mais c'est pas genre, t'es la seule personne responsable du lot, tu vois ? C'est juste que bah, t'es le médecin, et faut que je cherche un coupable pour éviter d'me dire que c'est ma faute... Dans un endroit pareil faut faire super gaffe à où tu diriges ta colère et j'sais que si j'la dirige sur moi, j'vais tomber dans le Désespoir. »

Je suis la gynécologue, pour être tout à fait franche. Je suis plus habituée à soigner les personnes ayant un utérus et jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas le cas de Ryo. Mais je comprends un peu d'où il vient. C'est normal. J'espère juste qu'il ne tentera pas de me tuer à cause de cette colère, mais bon, à en juger par sa lucidité sur son état psychologique, je ne devrais pas trop m'inquiéter pour ça. Surtout qu'homme ou pas, il est bien trop frêle pour espérer me porter un coup...

Je lui offre le sourire le plus rassurant possible, avant de me tourner vers l'armoire à pharmacie. Celle-là est résolument verrouillée, je ne vais pas pouvoir lui donner le moindre antalgique. Pas même du paracétamol. C'est peu engageant, et je n'ai pas envie de le laisser sans surveillance pour fouiller mon propre labo... Et commissionner quelqu'un pour aller chercher ce qu'il me faut, n'y pensons même pas. Je soupire.

« Bon, j'espère que tu te sens assez bien pour te passer d'antidouleurs, parce que je ne vois pas trop comment m'arranger pour t'en récupérer dans un climat pareil... Sauf si je dois te laisser seul et... Je préfèrerais pas. »

Est-ce que j'ai peur qu'il se fasse tuer alors que je l'ai laissé sans surveillance ? Oui. Est-ce que ça me motive à toujours rester avec lui, ou poster quelqu'un que je sais être fiable à l'infirmerie ? Sans aucun doute.

Ryo a un rictus ironique à la mention d'antidouleurs, ce qui me fait hausser un sourcil.

« Peuh ! Les antalgiques c'est pour les faibles.

— Tu exagères, je lui dis, une moue perplexe sur mon visage. Tu ne t'es jamais fait opérer ?

— Si, enfin, pour une bête fracture du bras. Je sais qu'on a besoin de l'anesthésie générale, merci. Mais vraiment, si je peux m'en passer, je m'en passe. J'ai une sainte horreur de tout ce qui peut se rapprocher d'une drogue. »

Je vois. Ça arrive bien sûr, mais Ryo est un cas assez extrême pour même refuser des antidouleurs classiques. Le paracétamol n'est pas une molécule addictive dans mes souvenirs... Dangereuse en trop grande quantité, oui, mais pas addictive.

J'ai personnellement un avis bien plus nuancé sur la drogue. Même si je n'aime pas les substances psychotropes, je me doute bien que les gens peuvent en avoir besoin... et si on les manie avec précaution, certaines ne sont pas nécessairement dangereuses. On me parle souvent du cannabis... Pas des drogues dures, alcool ou tabac bien sûr, mais bon... Et puis des fois je me dis qu'après ce qu'il s'est passé, avoir de quoi m'évader m'aurait sans doute bien aidée, même si cela ne pouvait être une solution à long terme.

Je hausse les épaules et refixe mon attention sur Ryo, qui teste la tension dans ses bandages. Je souris en voyant que rien ne semble bouger ou se rouvrir, je me suis donc assez bien débrouillée... Tant mieux.

« Ça te dérange si je reste là, Ryo ? J'imagine que Michi ne va pas trop tarder mais vu que tu es alité, je préfère ne pas te laisser sans surveillance.

— Bah. Si t'avais voulu me tuer tu l'aurais fait bien plus tôt. Fais toi plaisir. Mais par contre, plus de silence gênant steup. On va causer un peu.

— De quoi ?

— Comme tu veux. Par exemple, comment t'as fait pour devenir médecin à un âge si jeune ? »

Je soupire. Cette conversation s'approche un peu trop du sujet sensible, mais bon. C'est ça où on se fixe en chien de faïence. Et puis j'imagine que Ryo n'est pas vraiment au courant de mon parcours, lui. Il y a bien des trucs que je peux raconter.

« Ce n'est rien de vraiment compliqué je t'assure... Je suis un peu ce qu'on pourrait appeler un génie. Vers dix ans, je remplissais déjà des exercices de biologie des troisièmes années de lycée. Mes parents ont décidé de me déscolariser à peu près à cette période et ont tenté de m'apprendre le métier, mais rien à faire, je n'arrivais à quelque chose qu'à ce qui touchait à la médecine... »

C'est un peu gênant d'en parler comme ça, mais difficile de croire qu'une adolescente est diplômée d'État en tant que doctoresse en médecine... Et je n'aime pas voir les gens penser que j'ai obtenu ce titre en fraudant.

« Du coup, je reprends, ils ont fini par m'inscrire à la faculté. Il a fallu pas mal de pots-de-vin et de menaces pour ça, j'imagine, mais j'ai été prise avec dix ans d'avance, et j'ai fait mes études normalement. Au bout de six ans, j'étais diplômée d'Etat.

— Ta famille, elle gère le conglomérat Satou, je crois ? Cool pour toi ! Faut bien se servir de toutes ses armes... »

... Je ne sais pas vraiment si on peut appeler ça une arme. J'en suis au point où j'en suis car mes parents m'ont pistonnée. Je ne les remercierai jamais assez, évidemment, mais j'ai un privilège flagrant. Que je m'en sois montrée digne plus tard est une autre affaire. Parce que ce n'est pas mon parcours scolaire qui m'a valu mon Ultime. Pas vraiment.

Un frisson me parcourt, signe que je commence à chercher trop loin. Par chance, Ryo ne me pose pas davantage de questions. Il me parle de ses styles musicaux favoris, se plaint qu'ici, il n'y a pas de connexion à une vraie radio avec de vraies nouvelles et de la musique en continu... Je pense que plus que la musique, c'est les nouvelles de l'extérieur qui lui manquent. En tout cas, il cesse vite d'en parler pour passer à un nouveau sujet de plaintes, un sujet qui me fait me rappeler pourquoi il m'a semblé si antipathique le premier jour : La politique.

« C'est pourtant pas compliqué de trouver du travail de nos jours... J'en ai plus que marre de voir les gens se plaindre au lieu de faire des efforts ! Enfin je veux dire, j'ai rien eu sur un plateau d'argent moi... »

Je me refuse formellement à parler de politique, mais franchement, le nombre de points qui ne vont pas dans sa phrase mérite une dissertation à soi tout seul. Ma gêne doit se lire sur son visage, et je ne suis sauvée du débat que par l'arrivée en coup de vent de Michi, suivie de près par Hina. Cette dernière me fait un large signe de la main. Je le lui rends. Je suis contente de la voir, je l'ai un peu négligée ce mois-ci...

« Alors Ryo, ça critique encore les pauvres ? T'as de la chance d'être blessé mon con ! »

Ce dernier pouffe. Je souris à Michi, avant de lui demander :

« Michi ? Je te laisse Ryo, si ça ne te dérange pas... J'aimerais bien me promener un peu avec Hina, mais je préfère ne pas le laisser sans surveillance, tu vois pourquoi j'imagine...

— Ouais, et t'as pensé à moi. Je te comprends ouais, t'inquiète ! File ma puce ! Je reste là à surveiller le capitaliste !

— Mais ?!? Depuis quand c'est une insulte d'être capital- »

... Et je m'en vais moi. Pas de débats sur la politique aujourd'hui merci. Je préfère de loin profiter de mon amie que me mêler de ça ! Pas de temps à perdre, je prends Hina par la main et me précipite dehors, laissant les deux politiques se taper dessus métaphoriquement. Cette dernière rit franchement, mais se laisse entraîner, jusqu'à ce qu'on regagne le niveau supérieur. Ce n'est qu'à ce moment là que je me permets de ralentir, avant de pousser un profond soupir.

« Ouf.... Bien contente d'être débarrassée de la conversation politique.

— On sait que t'aimes pas la politique, Reirei, pouffe Hina. Mais quand même. »

Elle a raison. J'ai horreur de ça, au plus haut point. Mais j'étais surtout contente de pouvoir lui parler, je ne l'ai pas beaucoup vue ces derniers temps. Trop de choses à processer, j'imagine... Je hausse les épaules.

« La fuite me paraissait appropriée. Je n'ai pas envie de parler de ça...

— Ah oui ? »

L'air espiègle d'Hina me préoccupe. Qu'est-ce qu'elle va me sortir enc-

« Parlons amour alors ! Dis-moi ma petite Reina ! Ça avance avec tous tes crushs ? »

... Je m'en doutais. Bonjour, ô délicate couleur de tomate sur mes joues subitement si chaudes ! Évidemment Hina ne pouvait que me parler d'amour, elle qui prend son rôle de wedding planer tant au sérieux... Jamais je n'échapperai à sa rengaine, son obsession même, envers les relations des autres... Et surtout des miennes. Une polyamoureuse, quoi de mieux pour planifier des crushs, hein.

Enfin j'aimerais cracher tout ce sel, mais tout ce que j'arrive à faire, c'est bafouiller des insanités. Je ne suis même pas sûre que le moindre de mes mots ne soit compréhensible...ou que ce soit des mots, ce qui est pire encore. Hina doit bien se moquer de moi en ce moment... Quoique, non, c'est pas son genre. Mais elle ne peut pas vraiment savoir à quel point sa question est malvenue... Il n'y a que Saki de vraiment au courant.

Je finis par récupérer un peu de contenance pour marmonner, enfin, des mots compréhensibles. De peu, j'entends. Je dois avoir l'air ridicule à balbutier comme ça, avec la couleur d'un piment rouge... Bon sang.

« ... Hi...Hina, c'est pas...Cool...

— Roh allez ! Avoue quand même qu'ils sont cutes ici ! Je te vois souvent avec Michi et Sora, franchement ils seraient bien avec toi !

— ...... Hina, Sora est en couple... Et Michi est une fille.

— Fais pas genre, t'es pan. Et Sora il est ptêt polyA hein ? Dis t'es pas d'accord ? »

... Non, je suis pas d'accord. Je ne suis absolument pas d'accord. Loin de là. Mettons de côté l'éventuel polyamour de Sora, je ne veux pas me mettre avec lui. Même si je crushais vraiment. Je ne peux pas. J'aurais trop peur. Même avec lui. Et ce serait pire avec Michi. Bien pire. Bien pire. Je ne peux pas. Je ne peux pas...

Il faut contrattaquer. Et je sais exactement comment.

« Et toi, Hina ? Personne en vue ? »

Et bam ! Ça, c'est envoyé. Hina vient immédiatement de perdre son sourire. Je sais très bien qu'elle déteste ce sujet de l'amour, même si je ne vois pas pourquoi. Mais à s'aventurer sur ce terrain, j'aurais des problèmes pour la deuxième fois de la journée... Et si c'est la seule manière qu'elle comprenne que je ne veux pas en parler... Tant pis.

Hina a le regard dans le vague maintenant. Elle fixe les poissons de l'aquarium devant elle. Je ne m'étais pas rendue compte qu'on était arrivées à cette zone du donjon, tiens... Mais bon, de toute façon, l'aquarium ne me rappelle pas... De très bons souvenirs. Je préfère regarder Hina, à vrai dire. Cette dernière grommelle.

« C'était un coup bas, Reina.

— Je te le retourne. Ni toi ni moi n'aimons parler de ça et tu le sais. »

Elle soupire.

« Désolée. Pas pu m'en empêcher... Dans un climat pareil, c'est dur de garder le moral, et je n'ai pas énormément de cibles en vue ces temps-ci...A part Haruko et Sora, tout le monde pense pas trop à ça. Et personne n'essaye vraiment de me parler... »

Je me mords la lèvre. C'est vrai, je l'ai un peu négligée... Je ne m'en étais même pas rendue compte. Mais c'est vrai qu'elle ne doit pas avoir beaucoup d'amis ici. C'est quelque chose que j'ai remarqué pendant notre première année à Hope's Peak. Hina est tellement exubérante qu'elle a tendance à repousser les gens. Je hausse les épaules.

« Même pas Saki ? »

Hina grimace.

« Saki... Saki est toujours à fond sur son ex. C'est à en gerber. Elle a pas besoin que je l'embarque là-dedans... »

Mouais, il doit y avoir plein de raisons qui la poussent à laisser Saki en dehors de ça... Mais je n'ai pas envie de creuser ces raisons. Sinon c'est moi qui vais me faire attaquer. Et je ne préfère pas aborder ce sujet. Silencieuse, je me contente de me rapprocher d'Hina, qui passe son bras autour de mon épaule. Elle est plus petite que moi, ça me permet de m'appuyer sur sa tête. Et franchement, je ne me rendais pas compte d'à quel point j'avais besoin d'un câlin...

« C'est rien contre toi Reina, soupire Hina alors que je me laisse aller dans ses cheveux, mais je n'ai pas vraiment envie de parler de mes relations. C'est triste pour une Ultime Préparatrice de mariages, mais je crois que j'en ai pas eu une seule d'heureuse... Et puis quand je tombais amoureuse de gens bien... C'était presque toujours des filles hétéros, ou alors des gars qui ne m'aimaient pas. Tu vois le genre... Bi et même pas foutue de se trouver une relation... »

Je soupire. Et moi, je suis quoi, alors ? Non seulement je suis pansexuelle, mais en plus je suis polyamoureuse. Pire non-respect des stéréotypes foireux, y'a pas. Sans même dire ce que je pense de ces mêmes stéréotypes foireux, et mon opinion à leur égard n'est pas très flatteuse...

On ne peut pas dire que je sois seule à cause des mêmes problèmes qu'Hina cependant. Je ne sais pas ce qu'elle a vécu en relation mais je doute, et j'espère, que ça n'a pas été jusqu'au même point que moi. En tout cas je ne peux pas vraiment lui en parler. Même si elle comprendrait, je ne lui fais pas tout à fait confiance pour garder ça secret, et je ne veux pas que ça s'ébruite... Voilà pourquoi seule Saki est au courant. C'est horrible de ma part, mais en lui disant, je savais que son mutisme sélectif l'empêcherait de vendre la mèche à qui que ce soit... Alors bon...

Hina me guide vers un des bancs de l'aquarium, et nous nous serrons en silence l'une contre l'autre, dans l'espoir sans doute vain que notre amitié éloigne tous nos problèmes. Juste pour quelques heures...

Que sont quelques heures dans ce jeu de la mort ?

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Hellooooooooooooo !

Bon, bonne nouvelle, je devrais pas trop retomber dans mon hiatus, j'ai écrit plein de chapitres d'avance ! Normalement là, tout est fixé jusqu'au premier meurtre... Mouheheheheheheh.

Du coup vous avez un FTE d'Hina aujourd'hui ! C'est bête mais c'est un personnage que j'ai beaucoup négligé, alors que c'est la meilleure amie de ma protag... Pas très cool de ma part, j'espère pouvoir me rattraper avec elle et Saki dans les prochaines parties d'histoires...

Du coup je vous retrouve au prochain chapitre, dans le courant de la semaine prochaine j'imagine ! Bye-byyyyyyye~

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