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V. 18 JUILLET.

— C'EST L'HEURE DES ANECDOTES !

Quoi ?

— Un jour, j'ai insulté une chèvre et elle m'a foncé dessus. À toi.

T'es cinglé.

— ...

OK, très bien : quand j'avais onze ou douze ans, j'ai voulu tester la solidité des sachets de sauce du McDo afin d'en piquer une dizaine. Quand j'ai appuyé dessus, le sachet a explosé sur le pull immaculé d'une nana.

— En seconde, un professeur m'a ordonné de quitter la classe afin de me calmer et j'ai hurlé « qui m'aime me suive ! » ; toute la classe s'est retrouvée dans le couloir.

Mon chien a déjà chié sur les chaussures d'un flic.

— J'ai mis un petit plant de cannabis dans le salon de mes parents et ma mère m'a demandé, je cite, « quelle est donc cette charmante fleur ? ».

Je suis monté sur le toit de mon voisin et j'ai pissé dans la gamelle de son chat.

— C'est fourbe.

Il avait attaqué mon Yorkshire.

— C'est justifié. J'ai déjà passé ma tête entres les barreaux d'un escalier et je suis resté coincé plus d'une heure.

J'ai déjà fait pipi dans un bidet.

— Tu pisses partout, en fait ? À treize ans, j'ai battu mon professeur de maths aux échecs.

Une oie m'a poursuivi et pincé les fesses.

— Quand j'étais plus jeune, j'ai insulté mon cousin et en me poursuivant, il est tombé dans les escaliers et s'est brisé le coccyx. Je te raconte pas l'ambiance lors des repas de famille, après ça.

À cinq ans, je me suis rasé les sourcils. J'étais pas beau à voir et ma mère a gueulé. C'était marrant.

— Un dindon m'a pourchassé pendant de longues minutes, quand j'étais petit. C'est terrifiant, ces bêtes là.

Les oies sont plus maléfiques. Gamin, je faisais fondre mes jouets en plastique sur ma lampe de chevet.

— J'ai giflé un ancien militaire dans un bus. Longue histoire.

OK, t'as gagné : t'étais le gosse le plus chelou. Et le plus suicidaire.

— Je sais.

...

— J'ai perdu l'usage de mes jambes à huit ans, suite à un accident de voiture. L'homme qui nous a percuté à quatre-vingt dix kilomètres heure dans un rond-point s'en est sorti indemne, un véritable miracle. Son pote était dans un sale état, mais vivant. Moi, lorsque je me suis réveillé à l'hôpital, on m'a fait comprendre deux choses : que mon père était mort et que j'étais désormais paraplégique.

Orviétan, je...

— Ouais, t'inquiète, je comprends, Abstème. Il n'y a rien à répondre. Mon père adorait Jules Verne. Je me récite le titre de ses ouvrages pour... Pour ne pas oublier. Pas même un instant. C'était un accident de la route comme il y en a des centaines, des milliers. C'est tombé sur moi, sur nous, sur ma famille, et c'est tout. C'est un évènement assez tragique pour toucher les gens mais trop commun pour les disposer à rouler plus prudemment. Ça, c'est rageant.

Ils ne comprennent pas que cela n'arrive pas qu'aux autres.

— Si, Abstème : ils le comprennent, ils l'assimilent, ils le répètent mais ne le conçoivent pas. C'est débile, mais c'est humain. Je suppose.

Hé, mais, tu pleures ?

— Je ne vois pas de quoi tu parles.

...

— ...

Ah, oui, il « pleut ».

— C'est ça, il pleut.

(Abstème enlace Orviétan)

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