Chapitre 2
Les ténèbres se lève. Il est temps de retourner au royaume, où règne l'anarchie. L'innocent est déjà plongé dans ses devoirs, dans un rêve coupé du monde. Je mange un morceau. Lucifer est sur sa console, il a séché toute la journée. L'absence des dieux m'est insupportable. J'entends des hurlements, plongé dans mon silence. Je regarde l'horloge. J'attends 19 heures dans ce hurlement éternel, qui me fait tant de peine. Lorsque la déesse arrive, la tranquillité apparaît c'est comme si l'enfer laisse place au paradis.
-Bonjour Alicia, ca va ?
-Oui.
-Que fais-tu à glander ?
-Je t'attendais.
-Pour que je fasse le repas.
J'aime bien la déesse, son air sympathique, son ton humoristique. Ce que je n'aime pas c'est son absence. Mais je ne veux pas lui dire, donc je fais silence. Elle reprend :
-Il est où ton frère ?
-Dans sa chambre.
-Ok, prépare le repas.
Je regarde dans le placard, je prends des pâte. J'écoute l'éducation.
-Alors maintenant tu sèches ?
-Qu'est ce que tu vas faire ?
-Rien juste quand les portes se fermeront tu réfléchiras.
Je mets de l'eau à bouillir, je mets du sel. Je traverse, le couloir. Je vois la déesse embrasser l'innocent, le féliciter de ses exploits scolaires. L'amour est donné à ceux qui triomphe.
-Bon on va au cinéma tous les deux ce weekend pour fêter ça !
-Oui il y Charles de Gaulle, je veux le voir.
-C'est un film très intéressent et j'aurai le plaisir de le regarder avec toi.
Je vais dans la pièce sombre, où la lumière n'a pas vu le jour depuis des siècles. Je partage avec le monstre une cigarette, pour refaire revivre ce cœur. Elle parle, dans le sang qui coule de ses entailles.
-Tu vas le dire ?
-Non, je vais te soigner, je vais t'écouter, je t'aime.
-L'infirmière a raison je me rends même pas compte de la chance que j'ai de t'avoir.
-Si tu le dis c'est que tu te rends compte.
-Je t'aime, j'ai peur de perdre.
-Si tu veux me préserver prends soin de toi.
Je sors de son placard le désinfectent, les compresses et un bandage. Je nettoie ses nombreuses plaies, puis j'applique le bandage. Elle remet son pull et on se dirige à table. L'innocent récite ces cours et la déesse l'admire. Je souffle. Elle le remarque. Elle dit :
-Arrête Alicia c'est désagréable.
Je reconnais mes torts, puis j'essaie de progresser. Après son admiration de sa seule lueur d'excellence. Elle remarque que le monstre ne mange pas :
-Laura tu ne manges pas !
-J'ai trop mangé au goûté.
-Combien de fois je te dis qu'il faut manger léger au goûter pour avoir encore faim au dîner.
-Je m'excuse.
-Bon laisse ça me fera du rab.
Le monstre ment pour se protéger. La vérité est terrible. Mais comment la déesse fait pour ne se douter de rien ? C'est flagrant !
A la fin du repas. La déesse demande aux garçons :
-Pouvez vous partir je voudrais m'entretenir avec mes filles.
Lucifer et l'innocent part. La déesse parle.
-Laura tu es allée 3 fois à l'infirmerie cette semaine que se passe t il ?
-Rien maman, je vais très bien.
-Et toi Alicia tu ne serais pas complice.
-Moi complice pas du tout.
-Les filles je vous fais confiance, j'aimerai que vous aussi vous me fassiez confiance.
-C'est peut être un tort de nous faire confiance. J'invoque.
-Argumente.
-Une idée n'a pas forcément d'argument.
-C'est à dire qu'elle est fausse. Bon vous pouvez disposer.
Je vais dans la chambre du monstre, où je passe mes soirées. J'aime bien sa présence. Je lis alors ces poèmes :
Lucifer
Il se nomme Lucifer
C'est le roi de l'enfer
Dans ces lourdes souffrances
Prise par le tourment du silence
Dans ces gestes méprisant
Dans ces mots violent
Mon cœur s'envole
J'attends l'école
Mon corps couvert d'hématomes
Quand il m'assomme
Mes hurlement ne servent à rien
Je ne suis pas bien
Prise par la détresse
Brise ma faiblesse
Oh suprême douceur
Adoucit ce cœur
Je lis le seconde poème, dans ce mal du siècle, où le lyrisme c'est le seul moyen de s'exprimer.
Mon cœur
Mon cœur est mort
Entends tu il dort ?
Mon cœur est mort
J'ai toujours tort
Je suis dans le gouffre
Je souffre
Je suis dans le gouffre
J'étouffe
Je suis pâle
Je râle
Je suis pâle
J'ai mal
Je veux la paix
Le respect
Je veux la paix
Un cœur épais
Je pleure, je pars, elle dit :
-Reviens.
-Non, je ne veux pas te voir souffrir.
-Ne me laisse pas mourir.
-Je ne te laisse pas mourir, je fais une pause. Je reviens.
Le destin prend le monstre, elle n'a pas d'ailes pour s'envoler. Dans l'ombre du mal, dans la violence infernale. Elle trouve les mots, pour raconter ses maux. Je ne peux pas l'aider, son destin est tracé. Cependant ça me fait de la peine et pour Lucifer je ne porte que de la haine. Dans mes larmes infinies, perdue sur mon lit, elle préfère ses copie, je préfère la vie. L'ancien paradis. Dans un torrent interminable. Dans cette vie minable. Je dois gérer l'instable. Supporter le criminel. Je n'ai plus la force de rêver, je n'ai plus la force d'avancer, je ne plus la force de me relever.
Pourtant je me relève, je sèche mes larmes, je nettoie mon visage. La déesse se démaquille à côté de moi.
-Alors tu as fais un brouillon en Français.
-Peut être.
-Parle, je ne sais pas comment te le dire, Martin s'exprime dans l'insolence, Jean parle de ce qu'il aime. Toi je ne t'entends pas.
-Car Laura s'exprime.
-Elle ne ramène pas des 8.
-Car faut ramener des bonnes notes pour se taire.
-Juste travaille. Je ne sais pas ce que tu fais de ta vie, après les cours, après le repas et tu ne parles pas.
-Je t'attends.
-C'est implicite.
-N'essaie pas de faire semblant car au fond tu en as rien à foutre.
-Alicia.
Je suis en colère, je n'arrive pas à dire les choses. Les drames qui me condamnent. Lucifer bondi dans le couloir :
-Elle t'a dit quoi pour que tu lui parles comme ça.
-Ça ne te regarde pas.
Je reviens dans la chambre du monstre. Je la prends dans mes bras, je lui dis que je l'aime, que l'abandonnerai jamais. Je caresse sa douce chevelure. Ces moments de tendresse qui sont unique dans ma vie d'aujourd'hui. J'attends qu'elle s'endort. Puis je pars, je croise le dieu dans le couloir. Il me taquine.
-Tu n'es pas encore au lit.
-C'est qui qui se réveille à midi.
-Enfin elle s'exprime. Remarque la déesse.
-Bonne nuit. Dis-je.
Je sais maintenant que le monstre dort paisiblement, je vais pouvoir enfin dormir en paix.
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