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Contrairement à ce qu'avait pensé Harry, le nombre de membres de l'armée de Dumbledore avait triplé. Des élèves de toutes les maisons étaient venus afin de pouvoir s'entraîner. Cela faisait maintenant plus d'une semaine que l'élu les préparait et les formait au combat, leur apprenant les sorts les plus compliqués et leur expliquant la douleur d'un endoloris. Tous faisaient d'innombrables efforts et progrès, Neville arrivait à lancer des sorts à la perfection et Seamus était un professionnel du stupéfix.
Mais aujourd'hui, Hermione n'était pas déterminée à s'entraîner. Elle s'était assise dans un coin de la bibliothèque à l'abri des regards des autres. Elle tournait les pages du livre le plus noir de tous les temps, Secrets les plus sombres des forces du mal. Ses sourcils étaient froncés et sa lèvre inférieure tremblotait légèrement face aux horreurs de sa lecture.
Soudainement, d'entre les étagères un rire glacial s'échappa.
- Que veux-tu, Malefoy ? Demanda-t-elle sans quitter le livre des yeux.
- Alors Granger, trop innocente pour ce bouquin ?
Elle dédaigna à lever les yeux vers son ennemi.
- Où l'as-tu eu ? L'interrogea-t-il.
- Dans un endroit spécial.
Drago Malefoy tira la chaise et prit place sans quitter la brune du regard. Il l'observa longtemps sans cligner, cette fille était sa définition même de la laideur. Il lui accorda son sourire mauvais.
- Tu as dû déterrer des morts pour l'avoir, ricana-t-il.
Hermione haussa un sourcil avant de fermer sèchement le livre.
- Qu'est-ce qu'Harry t'a proposé en retour de tes services ?
- Granger voyons, ne parle pas comme une vieille sang de bourbe.
Elle tiqua à ce mot.
- Mais je vois qu'il n'en a pas parlé à ses meilleurs amis, il ne vous fait pas assez confiance ?
- Qu'y a-t-il dans le coffre-fort de ta tante ? Questionna-t-elle.
- De l'or, des vieux objets, des choses sans importance.
- Probablement pas, apparemment.
- Tante Bella a tellement de choses, Granger, qu'il est impossible de savoir ce que c'est.
Hermione se leva et lissa sa robe.
- Comment pourrais-je savoir que tu n'es pas en train de nous duper et que Voldemort est au courant de tous les faits et gestes d'Harry ?
Le blond grimaça au nom.
- Rien, mais Harry le sait, lui.
Sa chaise racla contre le sol et Hermione regarda Drago Malefoy partir avec de longues enjambées, loin de la bibliothèque. La jeune femme soupira avant de refermer le livre et de rejoindre ses amis.
__
La rouquine attendit impatiemment la fin du cours, elle voulait à tout prix parler avec l'homme qu'elle aimait par-dessus tout. Son cœur battait plus lentement que d'habitude, comme s'il était prêt à s'arrêter à un simple mot de la part d'Harry Potter. Elle le regarda apprendre les derniers sortilèges à Luna avant de partir regarder les photos des décédés accrochées. Elle ne pût s'empêcher de pincer ses lèvres, c'était l'endroit où Cho Chang et lui s'étaient embrassés.
La salle sur demande commença à se vider petit à petit, elle sourit à quelques personnes avant de s'approcher discrètement d'Harry. Son cœur recommença à s'accélérer quand elle lui toucha le bras, il se retourna vivement. Il était si proche d'elle qu'il sentit son souffle contre son cou.
- Harry, je voulais te parler, déclara-t-elle sentant tout son courage s'envoler.
L'élu se lécha les lèvres avant de s'éloigner.
- Je n'ai pas vraiment le temps, Ginny.
- Ah oui ? Et que dois-tu faire de si important ?
Elle commença à s'énerver, Harry trouvait toujours des prétextes pour s'enfuir dès qu'il se retrouvait seul avec Ginny.
- Je dois finir une dissertation, inventa-t-il.
La rousse soupira avant de s'approcher de lui et de lui prendre la main, la serrant. Une larme coula le long de sa joue et Harry se mordit la langue pour s'empêcher de la coller contre son torse où était sa place.
- Je comprends, Harry. Je sais pourquoi tu me repousses ainsi, mais je ne veux plus être protégée. Je ne suis plus la petite fille que tu as retrouvée presque morte dans la chambre des secrets, Harry. J'ai grandi et je suis devenue plus forte. Regarde-moi, Harry. Ne vois-tu pas que tu me fais plus de mal en me repoussant ? Je t'aime, Harry et je t'ai toujours aimé. Laisse-moi vivre cet amour avec toi, ce n'est pas toi qui disais que le seigneur des ténèbres ne réussirait jamais, car il ne connaît pas l'amour ?
Harry avala durement sa salive avant de darder ses yeux dans ceux de celle qu'il aimait. Elle approcha son visage et délicatement posa ses lèvres sur les siennes. La ferveur de leurs sentiments explosa dans leur cœur et Harry savait qu'il avait enfin trouvé sa place dans les bras de sa bien-aimée. Les fins doigts de la rouquine agrippèrent les cheveux noirs d'Harry qui comprit qu'il devait partir au plus vite avant de causer plus de douleur. Il la repoussa doucement, mais fermement par la taille avant de coller son front au sien. Ginny le regarda avec les yeux larmoyants.
- Ne fais pas ça, le supplia Ginny qui commençait à faiblir.
- Je ne veux pas que tu sois blessée, lui confia-t-il.
La rousse s'écarta vivement de lui comme s'il venait de dire la pire des insultes. Une larme roula sur sa joue et Harry tendit la main pour lui retirer, mais elle se retourna et partit vers le fond de la salle. Harry la fixa une dernière fois avant de partir de la salle.
Une fois, les grandes portes refermées, Harry se laissa tomber au sol et se prit la tête dans les mains. Son crâne s'appuya contre le mur froid du septième étage et il écouta les pas de sa meilleure amie qui arrivait. Quand Hermione le vit dans son état de détresse, elle comprit immédiatement ce qu'il venait de se passer. Elle s'assit à côté de lui et posa sa tête sur son épaule et ils restèrent ainsi pendant presque une heure.
- Nous devons nous dépêcher de trouver ces horcruxes et de tuer Voldemort.
- Nous devons aller au plus vite dans la chambre forte des Lestranges et nous devons trouver le moyen de détruire le médaillon de Salazar Serpentard.
- Malheureusement, Dumbledore n'a pas eu le temps d'apprendre comment les détruire.
- Il doit bien y avoir une solution...
- Je sais que quand j'étais dans la chambre des secrets, j'avais planté un crochet de Basilic dans le journal et Dumbledore m'avait dit que je n'avais plus rien à craindre qu'il était bien détruit.
- Le venin de Basilic tue les horcruxes ?
- Je crois bien.
Un sourire passa sur les lèvres des deux jeunes amis.
- Nous avons notre prochaine mission, je crois, lui dit Hermione en se levant.
- Nous devons aussi parler à Dumbledore, déclara Harry, son tableau a dû être mis dans le bureau. Je parlerai à McGonagall afin qu'elle me laisse y monter.
- Demain, j'irai avec Ron dans la chambre des secrets chercher un crochet de Basilic.
- Avec Malefoy aussi, je lui ai promis qu'il assisterait à tout ce qu'on ferait pour tuer Voldemort.
- Nous ne sommes pas obligés de lui dire ! S'impatienta Hermione.
- Si je trahis sa confiance, il pourrait faire de même.
- On ne sait même pas, s'il ne l'a pas déjà fait, marmonna-t-elle.
- Déjà fait quoi ?
Une voix se fit entendre dans le long couloir quand elle se retourna, elle découvrit Ronald et Drago Malefoy. Le rouquin n'avait pas franchement l'air heureux d'être avec son ennemi et aussitôt retrouvés, il partit se placer aux côtés de ses deux meilleurs amis.
- - On vous cherchait, leur expliqua-t-il.
- Qu'est-ce qui se passe ? Demanda Harry.
Drago Malefoy chercha quelques choses dans sa poche, immédiatement Hermione se crispa. Il en sortit une lettre pliée.
- Nous avons des nouvelles par rapport au coffre des Lestranges, Bellatrix y serait allé plusieurs fois dans la journée d'hier.
- Et est-ce exceptionnel ? Maugréa Hermione.
- Elle y a mis une chose dedans, déclara Malefoy en la regardant dans les yeux, une chose importante pour que les gobelins tentent de l'attaquer afin de récupérer ce qu'elle a mis dedans et je peux vous assurer qu'aux dernières nouvelles, le coffre est très bien protégé.
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