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Y - Yoyo

Comment ça, j'ai mis beaucoup trop longtemps avant de poster la suite? non, je ne vois pas de quoi vous voulez parler... ^^'
En tout cas, je vous conseille très fortement la fic Contre vents et marées de isafill ! C'est en la lisant que j'ai sentis le virus Mystrade me reprendre à trois heure du mat' XD J'espère que cette OS ne souffre pas trop de son côté "écrit la nuit, à l'envers, au fond du lit, roulée dans la couette"...
Mille bizzz !

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On oublie souvent à quel point la vie peut se montrer étrange. On la croit bien rangée, trompés que nous sommes par la routine quotidienne de nos jours gris. On croit pouvoir l'anticiper, on prétend connaître de quoi sera fait demain. Et puis, soudain, trop vite pour que quiconque ait pu l'anticiper, l'incarnation du gouvernement britannique se retrouvait un bébé dans un bras et un yoyo dans l'autre, en train de gazouiller une berceuse approximative, assit sur son bureau, au sommet du club le plus influent du continent.

Le bébé en question s'appelait Rosie, avait de charmantes boucles blondes, et refusait catégoriquement de dormir. Apparemment, tirer de ses petites mains potelées sur la cravate de celui qui la berçait sans espoir était beaucoup plus intéressant qu'une chose aussi banale que le sommeil.

Mycroft soupira. Sa voix mourut doucement, amenant dans la pièce un étrange silence, seulement perturbé par les frottements du yoyo, qui grimpait et descendait régulièrement sur sa corde usée. Rosie, comme saisie par la gravité de l'instant, s'était tue aussi. Elle avait fixé sur lui un regard bleu, dans lequel dansait une question candide.

Peut-être se demande-t-elle pourquoi ce n'est pas son père qui la porte, songea distraitement l'homme politique en soutenant ce regard sans pudeur. Cela peut être difficile, de soutenir le regard d'un enfant. Ils y mettent toute l'intensité de ce qu'ils n'ont pas encore appris à dissimuler, l'intégrité, la sincérité de ce qu'ils sont, sans autre réflexion.

-Qu'y puis-je, moi, si ton père est à l'hôpital ? souffla-t-il à la petite, qui ne répondit rien.

Et le yoyo continuait ses vas-et-viens, toujours, encore, le même frottement, en rythme, comme un cœur fatigué, essoufflé.

Mycroft faillit se crisper lorsque le souvenir des dernières heures remonta à sa mémoire, mais se retint de justesse, pour ne pas blesser ou affoler l'enfant. John Watson blessé lors d'une enquête. Sherlock complètement affolé, si pâle, si inquiet, si vulnérable. Greg presque aussi pâle, ses lèvres – si désirables, si douces, si tendres lèvres – serrées assez fort pour blanchir. Madame Hudson, la logeuse, étouffant dans un mouchoir des sanglots spasmodiques. La petite infirmière, Hopper, les mains tremblantes, les yeux humides. Et lui, dans le couloir de l'hôpital, impassible. Ils ne l'avaient pas laissé entrer. Sherlock lui avait fourré Rosie dans les mains avec l'ordre de lui trouver une baby-sitter jusqu'à demain matin, puisque lui passerait la nuit à l'hôpital. Ils ne l'avaient même pas laissé jeter un coup d'œil au médecin inconscient, soi-disant tiré d'affaire. Il s'était fait presque poussé dehors.

-Ils pensaient certainement que je m'en fichais, lâcha-t-il à la petite.

Rosie fronça les sourcils et répondit très sérieusement :

-Gradubudu. Buh.

-Oui, je sais, ce n'est pas vraiment leur faute... Moi-même, je ne l'aurais jamais avoué en public... Mais toi, tu ne le répéteras à personne, n'est-ce pas ?

-Jujacroft ! Répliqua Rosie, que la conversation amusait beaucoup.

-Je ne sais même pas ce qui me prend, de parler tout seul, comme ça. Le manque de sommeil ? L'inquiétude ? Ou...

Il serra un peu plus fort le bébé contre torse. Son autre main jouait toujours du yoyo, comme un automatisme.

-Je m'occupais beaucoup de mon petit frère, lorsqu'il avait ton âge, murmura Mycroft à l'oreille de la petite, qui rit en sentant le souffle de son interlocuteur chatouiller sa peau. Je le prenais dans mes bras, comme toi, maintenant, et je le serrais fort contre moi, la nuit, parce que Sherlock ne dormait jamais bien. Mais il aimait le yoyo. C'est idiot, n'est-ce pas ? Le yoyo le calmait toujours.

Ce yoyo, aurait-il pu ajouter. Car c'était bien le même jouet, abîmé, rayé, décoloré par les ans, qu'il avait sortit du tiroir de son bureau. Le yoyo de son enfance, quand tout était si simple, quand il suffisait de veiller sur Sherlock et que veiller sur Sherlock n'impliquait que le prendre dans ses bras et jouer du yoyo pour lui, en parlant doucement à son oreille jusqu'à ce qu'il s'endorme.

-Tu sais, petite Watson, reprit-il, j'aurais vraiment aimé rentrer dans cette chambre d'hôpital et m'assurer que ton père allait mieux. Parce que Sherlock ne peut faire sans lui, que je ne peux faire sans Sherlock, parce que c'est l'ami de mon Gregory, aussi, et surtout, parce qu'il les protège tous les deux, tous les jours, à sa façon un peu étrange, un peu trop humaine...

-Ser... lock ? l'interrompit la petite, sa main entortillée autour de l'écharpe de soie désormais, trempée de salive.

-Oui, répondit Mycroft en souriant. Enfin, je suppose que personne n'a songé que je puisse m'inquiéter...

Ses paroles moururent, ramenant une nouvelle fois la pièce aux frottements répétés du yoyo. Il commençait à avoir mal au doigt, mais continuait tout de même. Le geste l'apaisait. Il apaisait certainement la petite, aussi, qui, lassée de cette conversation d'adulte, laissait enfin dodeliner sa jolie tête blonde.

-Tout de même, souffla Mycroft, si bas que les mots étaient à peine audibles, j'aurais bien aimé que Gregory me connaisse un peu mieux...

La petite battait des paupières à présent, ses lèvres esquissant un bâillement. Mycroft regarda encore quelques instants le yoyo faire des aller-retours au bout de ses doigts, descendre, monter, descendre, monter, si régulier, si fluide, descendre, monter, descendre, monter...

Puis, enfin, il reposa le disque de bois sur son bureau et referma ses deux bras autour de la petite, qui se blottit contre lui en laissant échapper quelques babillements.

Du plus profond de son enfance, des parfums revinrent à la mémoire de Mycroft, des sensations, des impressions d'autrefois, un autre soir, un autre bébé vulnérable dans ses bras, sur le point de s'endormir. Des notes dansaient au milieu de ses souvenirs. Il se mit doucement, très, très doucement, à chantonner la berceuse revenue d'un autre bout du temps. Il se souvenait de chaque note, de chaque mot, de chaque inflexion. Les boucles contre son torse n'étaient plus blondes, mais brunes, et les mains qui s'accrochaient à sa chemise ressemblaient aux siennes. Son petit frère s'était enfin endormi.

~

En d'autres circonstances, Mycroft n'aurait jamais manqué de remarquer que la porte de son bureau était entrouverte. Il l'avait consciencieusement fermé, après tout, et une seule personne en possédait la clef. S'il n'avait pas été aussi distrait par la petite tête blonde qui s'endormait au creux de ses bras, peut-être se serait-il aperçu qu'une silhouette était là, depuis près d'un quart d'heure, dissimulée dans l'ombre de l'embrasure, occupé à le dévorer du regard.

À quoi s'attendait Greg en grimpait l'escalier du Club Diogène pour rejoindre le bureau de Mycroft ? Pour être sincère, il pensait trouver un amant exaspéré parce qu'éloigné de son travail, mis sur les nerfs par un bébé criard réclamant un de ses papas, tata Hudson, Molly, ou oncle Greg (oui, il était fier de ce titre).

Il ne s'attendait pas, oh, non, il ne s'attendait pas à trouver son Mycroft si calme et si doux, assis sur son bureau, la petite au creux d'un bras et un yoyo dans l'autre main, en train de parler tout bas. Il n'avait pas pu s'empêcher d'écouter, d'attendre, d'observer. C'était l'un des plus beaux tableaux qu'il n'avait jamais contemplé.

Les mots de Mycroft, éveillèrent en lui d'abord de la tendresse – il en avait tant ! – puis une certaine culpabilité. Dans l'urgence de la situation, et dans leur inquiétude pour John, ils ne s'étaient pas rendu compte qu'ils avaient renvoyés si sèchement Mycroft chez lui, alors qu'il s'était déplacé jusqu'à l'hôpital dès qu'il avait su. Il avait oublié ce qu'il avait pourtant été un des premiers à voir : que si son amant semblait de glace, son cœur n'en battait qu'avec plus d'intensité, pour ceux qui y étaient entré. Mycroft, lui, Sherlock, John, et même Molly et Madame Hudson... Ils étaient une famille. Une drôle de famille, mais une famille tout de même, une de celles qui se composent toute seule, au fils de la vie. Son cœur se serra en songeant qu'il en avait exclut Mycroft.

La berceuse mourut. Greg fit un pas en avant, entrant définitivement dans la pièce, et ferma lentement la porte dans son dos. Mycroft releva la tête. Un coup d'œil lui suffis à comprendre que Greg avait tout entendu. Affreusement gêné, se sentant au comble du ridicule et de l'embarras, il détourna le regard.

-John s'est réveillé, dit très doucement Greg en s'approchant. Je me suis dit que tu aimerais le savoir.

-C'est vrai ? Souffla Mycroft.

Gregory sourit, poussa quelques dossiers et s'assit sur le bureau, juste à côté de lui. Le frôlement de leurs cuisses fit courir sur leur peau de brûlants frissons.

-Il faudra que tu m'apprennes à jouer du yoyo, souffla le policier en calant sa tête au creux de l'épaule de Mycroft.

-Tu veux que je te tienne dans mes bras et que je te chante des berceuses, à toi aussi ? s'amusa l'intéressé.

-Oui, répondit très sérieusement Gregory.

Mycroft sourit et tourna la tête pour l'embrasser.

Ce qui fut le moment que choisie Rosie pour se réveiller et se mettre à pleurer.

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