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Acte IV Marie et Anthony


-ABC-

Saison 3 Épisode 1 – Scène 3

Script p 20

Le pasteur : 

– Je vous déclare mari et Femme. Anthony, vous pouvez embrasser votre épouse.

Anthony lui lâche les mains. La saisit par la taille et l'embrasse avec douceur.

-ABC-


– Coupez !

Le hurlement de Mc Carthy décrispa l'ensemble du plateau. On allait, enfin, pouvoir passer à la suite.

- Reprise dans 5 minutes, donc personne ne sort... même pour aller aux toilettes, poursuivit-il dans la foulée en enlevant sa casquette, la retournant et la remettant d'un geste secs sur sa chevelure brune. Ce signe ne trompa personne : il ne fallait pas demander de pause plus longue.

Les alliances avaient été échangées. Le serment aussi, après mille tâtonnements. Et un nombre de prises record avait tenté de rendre romantiques les phrases prononcées par les acteurs principaux avec l'application de robots. Mila et Ethan avaient rivalisé d'efforts pour « marier » Marie et Anthony sans se regarder.

Les figurants commençaient à trouver le temps long et un bourdonnement constant agitait la foule. McCarthy était sur les nerfs. Mais pas autant qu'Ethan qui remit encore une fois en place nerveusement une mèche rebelle. Il était temps de passer à la scène suivante.

Chacun chuchotait discrètement avec son voisin sauf sur l'estrade où les deux témoins et le pasteur se regardaient essayant de ne pas croiser le regard de Mila, tendue comme une corde qui cotoyait son "époux" tout aussi courroucé.

– On reprend. En position.

Un court silence.

– Action !

D'une voix peu convaincue, Morrison, le pasteur, lança comme à regret, la phrase immuable conformément au scénario.

- Je vous déclare Anthony et Marie, mari et femme. Anthony vous pouvez embrasser votre épouse.

Ethan savait ce qu'il devait faire. Il avait appris son rôle. Il allait le faire mais... Il regarda le pasteur, l'air sombre, puis sa « femme », qui semblait prête à l'émasculer s'il la touchait. Il regarda à nouveau Morrison, hésita une seconde.

– Euh... vous avez l'âge requis pour nous marier Monsieur le Pasteur ? demanda Ethan-Anthony mi plaisantant, mi sérieux. Je ne voudrais pas que ce mariage soit illégal, vous comprenez ?

Immédiatement, Mila se raidit encore plus contre lui. Et une voix hurla.

– COUPEZ !

Lewis Mac Carthy marcha vers le couple ou plutôt il se rua vers eux.

– Craven, tu te payes ma tête ? On s'en fiche de l'âge du pasteur ! Tu embrasses ta femme et c'est dans la boîte pour ce matin. Bon sang, on a déjà pris deux heures de retard à cause de vos pitreries à tous les deux !

– OK, excuse-moi. J'y arriverais si...

– Non, mon gars, je vais te donner une leçon de conjugaison : Tu Y A-RRI-VE-RAS ! Au futur, pas au conditionnel ! articula le réalisateur en détachant chacune des syllabes.

– C'est juste que... commença Ethan en se frottant la nuque d'une main, tenant toujours la main de Mila de l'autre. Il se tut, embarrassé, et les regards de Mila et de Lewis se fixèrent sur lui.

– Tu as un problème ? Pour embrasser notre Mila ? reprit Lewis, cherchant à comprendre.

Il semblait incrédule. L'assemblée ricana et Mila s'assombrit encore. Ethan soupira.

– Je n'ai pas vraiment de problème mais, elle n'a pas l'air enthousiaste, maugréa-t-il doucement à l'intention du réalisateur trop curieux.

Lewis se retourna vers la promise qu'il n'avait pas encore vraiment regardée. Dans son esprit un peu machiste, un baiser, c'était l'homme le « conducteur », il ne comprenait pas exactement les réticences d'Ethan. Il considéra longuement l'actrice de haut en bas, depuis sa coiffure compliquée parfaitement arrangée jusqu'au bout des escarpins blancs qui pointaient sous la longue robe blanche, il remonta longuement son regard, s'attardant sur le visage inhabituellement coloré de Mila.

– Humm, je vois. Mila ? Verrais-tu un inconvénient à ce que nous terminions cette scène comme elle doit l'être ?

Mila garda le silence. Elle n'avait pas envie de répondre. Si cela ne tenait qu'à elle, il y aurait longtemps qu'elle aurait arraché l'anneau de mariage fictif qui pesait à son annulaire, qu'elle aurait fui loin de cette scène idiote et douloureuse, loin de cet homme encore plus beau que dans son souvenir. Il ne voulait pas l'embrasser ? Grand bien lui fasse ! Elle ne le voulait pas non plus.

– Mila ? grinça Lewis entre ses dents.

Mauvais signe...

– Ok... Qu'il le fasse, lâcha Mila.

– Merci pour ta collaboration. Morrison... déclare-les mari et femme une dernière une fois et ils vont s'embrasser...

Lewis recula hors champ et le clap retentit.

– Action !

– Je vous déclare mari et femme. Anthony, vous pouvez embrasser votre épouse.

Ethan lâcha la main de Mila qui était restée inerte dans les siennes depuis le début du tournage de la scène. Il la regarda brièvement. Il inspira longuement (et discrètement).

Anthony saisit la taille fine de Marie, sentant la tiédeur de sa peau à travers le tissu léger. Il respira son parfum en se penchant vers elle. Il ferma un peu les yeux et, approchant le corps de la jeune femme à lui, il frôla ses lèvres des siennes. Pas plus. Lorsqu'il ouvrit les yeux, le regard chocolat outré de Mila rencontra les prunelles vertes étincelantes d'Ethan. D'un même accord, ils se reculèrent autant que le permettaient leur position. Ils avaient ressenti la même chose. Le même danger. La passion était encore là, juste là, palpitant entre eux, attendant juste l'étincelle d'un contact, pour exploser comme il y a cinq ans.

– Coupez ! Non mais putain vous me faites quoi là ? Ça commençait pourtant pas mal et puis pff ! On tourne les Bisounours ? Même les bisous de Barbie et Ken sont plus hot... Craven tu as oublié comment on fait ? Tu ne sais plus embrasser une femme ou quoi ?

Piqué au vif dans sa fierté masculine, le teint pâle d'Ethan vira au rouge brique. Il avait la technique et l'expérience, même si depuis plusieurs années le sport en chambre ne l'inspirait pas plus que cela, parce que c'était ....du sport et rien d'autre.

– Je ne réponds pas à ce genre d'insinuations McCarthy ! articula-t-il sèchement.

– J'ai une idée... tu veux que je te montre ? Lâche Mila une seconde, je vais te montrer comment il faut faire.

Instinctivement Ethan resserra ses mains autour de la taille de Mila qui se pressa un peu plus contre lui.

– Ça suffit ! Il n'a pas besoin de toi pour cela.

La voix de Mila avait claqué, un peu plus basse que d'ordinaire.

– Fiche-nous la paix, on va y arriver.

– Tu es sûre ? Et surveille-toi, je n'ai pas envie d'emmener notre nouvelle vedette se faire recoudre la langue ou autre chose parce que tu n'auras pas su te réfréner.

– McCarthy, vous dépassez les limites de la politesse, gronda Ethan, même s'il n'était pas franchement loin d'avoir eu la même crainte quelques minutes plus tôt. Mila, sa belle Mila, si douce et gentille, avait laissé place à une femme glaciale et légèrement effrayante.

Il savait que ce n'était pas pour cela qu'il ne l'avait pas encore embrassée, mais la colère de Mila l'avait freiné dans ses ardeurs.

Presque autant que ses propres émotions quand la douceur de ses lèvres, à peine effleurées, l'avait électrisé.

– C'est vous deux qui dépassez les limites de ma patience. Dernier essai. Après je vous vire !

Tout le monde savait qu'il parlait pour le fun, mais chacun reprit sa place en un clin d'œil, Lewis McCarthy était un bon bougre, un réalisateur agréable et taquin, un peu lourdaud parfois mais il ne fallait pas lui chercher des poux dans la tête, comme on dit trivialement.

Et les deux vedettes ce matin avaient été particulièrement bizarres pour deux acteurs réputés calmes, professionnels et efficaces.

– Scène 3 ! 4ème !

Clap.

– ACTION !

Morrison s'avança un peu et fixant d'un air sévère les deux jeunes promis qui se tenaient devant lui par la main, déclama d'une voix forte :

- Anthony et Marie, je vous déclare mari et femme. Anthony, vous devez embrasser votre épouse, insista Jacob Morrison en commettant un lapsus révélant son impatience.

Un sourire rêveur et malicieux éclaira un instant le visage d'Anthony. Il se pencha en avant, souriant presque rêveusement, inspira en fermant les yeux, semblant perdu dans ses pensées. Puis son regard vert plongea dans celui de la jeune femme qui lui faisait face.

La caméra fit un gros plan sur l'homme qui murmura doucement.

- Prête ?

Un léger hochement de tête fut la seule réponse visible de Marie. Anthony lâcha alors les mains de la jeune femme pour les glisser lascivement vers sa taille. Il effleura doucement la soie de la jupe et remonta sur le côté, vers le bustier ajusté. Il sentait le cœur de Marie palpiter juste sous son pouce gauche. Il secoua un peu la tête, comme pour tenter de se sortir d'un sortilège qui l'envoûtait puis, sans lâcher le regard de sa jeune épouse, il posa ses lèvres sur les siennes. Elle frissonna et posa à son tour ses mains sur sa nuque pour le garder près d'elle. Ils écartèrent les lèvres, approfondirent leur baiser, partagèrent leur émotion, leurs langues se redécouvrant, leurs cœurs vibrants à l'unisson.

Cela faisait si longtemps. Il en avait tant envie. Il en avait tant besoin. Il en avait rêvé pendant des mois. Il était là, elle le tenait dans ses bras. Ils se retrouvaient et la magie était là, intacte. Le désir renaissait de ses cendres, comme si les années ne les avaient pas séparés.

Mila sentait son cœur battre à un rythme totalement aléatoire. Le contact de cet homme la brûlait. Son parfum boisé la comblait. Elle ne pouvait cesser de frôler du bout des doigts la nuque d'Ethan, solide et tendre à la fois, lissant et décoiffant en même temps, les cheveux cuivrés comme avant. La peau douce et tiède de son dos dénudé par la robe, si fragile et si tendre vibrait sous les caresses de l'acteur. Leurs langues dansaient ensemble, doucement, incapables de se séparer un seul instant.

Ethan la serra plus fort contre lui et mordilla ses lèvres avec passion. Lorsqu'ils durent s'éloigner un peu pour reprendre leur souffle, elle sentit la preuve de son désir puissant contre sa jupe, il accentua la pression de son bassin contre elle et instinctivement, elle répondit en s'appuyant encore plus vers ce corps qui la faisait se consumer de désir d'un simple baiser, aujourd'hui, comme hier. Elle gémit lorsqu'il s'éloigna une seconde...

– Coupez ! PARFAIT !

Lewis était déjà là, tout près d'eux et ils devaient reprendre pied dans la réalité. Mais quelle réalité ? Celle d'Anthony et Marie, les héros de ABC ? Ou la leur ? Celle d'un couple déchiré, séparé depuis des lustres qui découvrait ébahi que la magie existait toujours entre eux ?

– Bon, vous avez été géniaux tous les deux. On y est arrivé ! Mais pour la nuit de noces, elle est prévue au programme de demain... donc, je devais vous « couper » avant que vous n'alliez trop loin... avec mes excuses. Vous avez quartier libre...

McCarthy s'éloigna, semblant les oublier instantanément pour rejoindre l'un des preneurs de son, puis il se retourna vers eux soudainement et avec un sourire moqueur leur lança :

- Vous êtes libres de faire des sudokus si ça vous inspire, ce dont je doute, ou de continuer à répéter autant que vous le souhaitez pour demain. Vous avez même un accès illimité à un jacuzzi dans vos suites pour refroidir les esprits. À bientôt les « zamoureux !

À regret et avec douceur, Ethan relâcha la taille de Mila sans pour autant la lâcher, il ne souhaitait pas qu'elle tombe et elle semblait assez secouée elle aussi, par ce baiser. Il fallait qu'il réfléchisse. Qu'il comprenne ce qu'il s'était passé et ce qu'il devait faire.

Elle accepta son bras secourable le temps que ses jambes soient aptes à reprendre leur fonction première : la faire tenir debout. Ce baiser avait été... waouh !... inattendu. Elle aurait dû le gifler, mais non, ils tournaient une scène, et il n'avait pas le droit de lui faire ÇA, pendant le travail. Ni après d'ailleurs. Et pourquoi justement elle y avait pris autant de plaisir, elle aussi. Pourquoi se priver ? Mais que faire ?

Elle le regarda attentivement, cherchant sur le magnifique visage d'Ethan la moindre trace de la passion qu'ils venaient de partager, le moindre écho de ce qui faisait encore tambouriner son cœur... Il ne la regardait pas et son pâle profil, semblait de marbre. Comme le jour où il était parti. La colère remonta en elle en un instant avec les souvenirs de ce jour terrible.

Elle lâcha le bras dont le contact semblait soudain la brûler et tourna les talons, un peu trop vite, Ethan, attentif, posa sa main sur sa hanche pour la maintenir, lui évitant une chute grotesque sur le plateau.

Sans un mot elle sortit. Il se permit alors de regarder la femme qu'il avait peur d'avoir perdue et qui pourtant, allait occuper son esprit toute la journée.

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