Il prit son épée de ses deux mains et la fit pivoter. Je ne pus faire un mouvement que mon épée se retrouva sous ma gorge. J'avais encore perdu contre le chef de mon bungalow.

«Bien joué Duvosky, la prochaine fois peut-être, me dit Luke.

-Il n'y aura pas de prochaine fois, tu le sais très bien, crachais-je.»

Je ne savais pas pourquoi, mais cette phrase le fit tressaillir. Il me regarda avec un regard de méfiance, mais il redevenu très vite moqueur.

«Ne joue pas à ça March, j'ai tout les droits sur toi, me répondit-il.

-À ce que je sache, tu n'es ni mon frère ni mon père, alors il faut que ça soit clair, Luke Castellan. Ton père est peut-être le Dieu des voleurs, mais il est rempli de bonté. Il a essayé plein de fois de se racheter envers toi, plus qu'aucun autre dieu ne l'a jamais fait. Mais toi, Luke, tu continues d'exercer ta colère contre lui. Tu n'as aucun contrôle sur toi-même, comment penses-tu en avoir sur moi? Aie de la bonté en toi Luke, c'est ton dernier espoir. Ne rejette pas tout sur moi. Depuis que tu es arrivé ici, tu m'insultes, tu me confrontes et tu apprécies le tout en plus. Arrête de te prendre pour le roi, car si tu continues, c'est tout autour de toi que tu vas perdre. Sur ce, bonne journée.»

Je me retournai sèchement pour repartir. Je sortis de l'arène et m'assis sur une roche en face de l'eau. Grover venu s'asseoir à côté de moi et on resta en silence. Il se rapprocha de moi et je tournai ma tête vers lui. Il baissa la sienne pour regarder le sol.

«Tu m'en veux n'est-ce pas?, me demanda-t-il.

-Pourquoi est-ce que je t'en voudrais?, répondis-je.

-J'aurais dû t'amener avec moi, pas te laisser seule et...

-Grover, je ne suis plus seule, j'ai quelques... amis et tu voulais obtenir ton rêve Grov', rien n'est de ta faute.

-Justement! Toi, tu ne peux pas réaliser ton rêve et...

-Qu'est-ce qui te dis que j'ai un rêve?

-Et bien March, tout le monde a un rêve.

-Dans le pays des merveilles, oui. Je n'en ai pas.

-Oui, tu en as un, mais tu n'es pas la personne qui peut le découvrir, me dit-il.

-Et qu'est-ce que c'est, ce fameux rêve?, dis-je.

-Être déterminée. Tu attends cela depuis tes 7 ans, mais tu n'as toujours pas été revendiquée.

-5 ans.

-Hein? Mais de quoi 5 ans?, hoqueta-t-il.

-Je suis allée voir l'Oracle avant de partir avec toi, à mes 7 ans.

-Tu ne me l'avais jamais dit ça!, s'écria-t-il.

-Ce n'était pas nécessaire à cet âge.

-Aller, dis-moi tout.

-La nuit commencera et tout se déclenchera.

Le cri du cœur, tu entendras.

Tu passeras 5 ans dans un absence ensorcelé.

Ta parenté te sera alors dévoilée.

-Je... quoi?

-C'est écrit noir sur blanc là, c'est quoi que tu comprend pas?

-Comment tu peux t'en souvenir? Et comment es-tu sûr qu'il te reste 5 ans?

-En fait, j'en sais rien. J'ai comme l'impression que c'est commencé c'est tout. Bon, va retrouver Jackson, il a besoin de son meilleur ami.

-Ah ouais, bye je te laisse.»

Il ne me croyait pas. Je l'avais regarder dans les yeux, mais il ne me croyait pas. Je regardais doucement les vagues de la mer. Cette couleur si belle... comme les yeux de Percy. Non, stop. On ne parle pas du nouveau. J'avais cette rage en moi. Pourquoi était-ce lui qui avait toute l'attention? Annabeth, Grover, tous les jeunes de la colonie. Tous avait remarquer le potentiel que ce garçon avait en lui. Le potentiel d'un guerrier fort et courageux. Pourquoi? Parce qu'il était arrivé avec une corne du minotaure dans la main. Oui, c'était un grand d'exploit, mais ce n'était pas rare chez les demi-dieux non? Je regardai le soleil se coucher. Pourquoi j'avais ce destin? Celui de rester cacher dans l'ombre? Je ne dois pas être importante, comme mes parents j'imagine. Sûrement un de ces dieux mineurs qui ne peuvent même pas revendiquer leurs enfants maudits. Maudit... comme tous les sang-mêlés. Notre destin à tous c'est de mourir pour notre famille... celle qui ose jamais se montrer. Mes yeux se fermèrent, petit à petit, et je me promis qu'un jour, tout le monde allait me connaître pour ce que j'allais accomplir. Et que les dieux ne pourront rien faire pour atténuer les applaudissements.