Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

28 ~ Apple becomes Viagra

        A mon réveil, force est de constater que je viens de dormir avec mon pire ennemi. Je me redresse doucement et le regarde. Son visage fin est détendu et rien ne laisse paraitre qu’il a passé la nuit à pleurer. Ses lèvres sont entrouvertes et je les observe remuer faiblement au rythme de sa respiration. Pourquoi ne peut-il pas ronfler et baver ? Comme le commun des mortels. Non, bien qu’il soit un connard je devais avouer que la nature l’avait bien gâté. J’enfile un short et descend à la cuisine où je prépare son bol de céréales avant de me faire couler un thé à la vanille. Dehors il pleut averse, c’était bien la première fois depuis que j’étais arrivée à Sydney. J’ouvre la baie vitrée et m’assois sur la terrasse, fermant les yeux pour n’écouter que le bruit de la pluie qui tombe.

« - Je t’ai dit que je ne voulais pas que tu tombes malade chez moi Camden –Grogne une voix derrière-moi-

- Désolée j’aime écouter le bruit de la pluie. – Je me retourne et me sens mal à l’aise quand mes yeux croisent les siens, rougis et gonflés par les larmes de la veille- Tu… Tu as bien dormi ?

- Non.

- Et pourquoi ?

- Parce que tu n’as fait que parler et bouger dans ton sommeil –Dit-il froidement-

- Que… -Je suis tentée de lui balancer qu’il n’avait qu’à pas venir dormir avec moi mais je choisis la méthode douce- tu aurais dû me réveiller pour me faire taire.

- Ouais sûrement… Tu as déjeuné ?

- J’ai pris un thé oui, ton bol de céréale est dans la cuisine, j’attendais que tu sois levé pour mettre le lait. »

        Je le rejoins à l’intérieur et ferme la baie vitrée. Il s’installe sur le canapé où je lui apporte son bol. Comme hier il n’a pas beaucoup d’appétit, ce qui commence à sérieusement m’inquiéter. Alors qu’il finit son déjeuner et se lève pour aller mettre son bol dans l’évier, j’ose poser une question, qui me démange depuis la nuit dernière.

« - Dit Luke, qui est Melody ? »

Son bol vient s’écraser sur le sol et explose en mille morceaux à ses pieds. Je sursaute et me précipite pour ramasser les bouts de porcelaine lorsqu’il me repousse violemment, un regard meurtrier sur son visage.

« - Ne prononce plus jamais ce nom !  –Hurle-t-il alors que je suis abasourdie d’une telle réaction- Je te l’interdit ! Mêle-toi de tes affaires c’est clair ?!

- Mais Luke je…

- Va-t’en ! VA-T-EN ! »

        Et bien je lui souhaite de s’ouvrir les pieds sur les morceaux du bol. Je monte à l’étage en courant et me jette sur mon téléphone, la gorge nouée. Je mords ma lèvre en priant pour que la tonalité d’attente s’arrête.

« - Allô ? –Me dit une voix rauque au bout du téléphone-

- Michael viens me chercher je t’en supplie !

- Quoi ? Eh oh qu’est-ce qu’il se passe ? – Je l’entends bailler longuement-

- Viens me chercher !

- Mais je viens seulement de me réveiller Peacock… -Grogne-t-il-

- Alors passe-moi ton adresse espèce d’idiot ! –Je prends note avant d’ajouter- j’arrive d’ici une quinzaine de minutes.

- Quoi ? Mais attends laisse-moi émerger au moins et je suis tout nu tu sais, à moins qu...

- A toute. »

        Puis je raccroche. Je prends mon sac à main dans lequel je fourre un pyjama, un change et mes affaires de toilette. Je ne vais pas rester ici à supporter ses crises de nerfs. Alors que je descends il m’intercepte dans les escaliers et me barre le chemin.

« - Tu fais quoi là ?

- Je fais ce que tu m’as demandé, je me casse Hemmings. – Dis-je en passant sous son bras-

- Oh je vois tu vas aller pleurer chez Michael ?! –Ironise-t-il-

- Lui au moins il ne me menace pas !

- Et alors tu crois que ça veut dire qu’il t’apprécie ?

- Oui ! –Dis-je sûre de moi, enfilant mes docs-

-Tu es tellement naïve – Il me regarde de haut en bas avec un regard noir avant de me mettre dehors- va donc voir ton cher Michael ! »

        Je lui montre mon majeur et pars de chez lui. Pourquoi n’ai-je pas pensé à prendre un parapluie avant de venir chez Hemmings ? J’entre l’adresse de Michael dans mon gps, remonte le col de ma veste et marche tout en luttant contre le vent, mon visage fouetté par les gouttes de pluie.

*

        Mes cheveux sont trempés et ruissèlent jusque dans mon cou lorsque je sonne à la porte de Michael. Des aboiements se font entendre de l’intérieur, suivis d’un bruit de serrure. La porte s’ouvre sur un Michael tout juste sorti du lit, les cheveux en tout sens et ses chiens se jettent sur moi.

« - Les parapluies tu connais Peacock ? –Me dit-il avant de me faire entrer chez lui-

- C’est vrai que je n’y avais pas pensé –Dis-je en grelottant- Je croyais qu'il faisait toujours beau ici.

- Attends je vais t’apporter une serviette. »

        Je retire mes docs que je laisse à l’extérieur et attend qu’il revienne. Je regarde un peu partout, c’est beaucoup plus modeste que chez Hemmings et ça sent le mec, des canettes de bière s’entassent dans la cuisine et les murs sont recouverts de posters de groupes de rock. Je souris, si Hemmings veut se donner l’image du beau gosse Michael lui n’en a rien à faire de l’image qu’il donne. Et j’aime ça. Le voilà qui revient. Il m’enroule dans une longue serviette de plage et me frictionne pour me réchauffer. ‘Cela dit au point où tu en es je pense qu’il vaut mieux que tu te changes et que tu te sèches les cheveux’. Il me conduit jusqu’à sa salle de bain qui se situe à l’étage et me montre le sèche-cheveux. Une dizaine de minutes plus tard je sors, les cheveux secs et attachés. Je vais pour me changer mais je remarque avec énervement que mon sac Red Hot a lui aussi pris la flotte, ainsi que son contenu. D’un côté c’est un sac en toile.

« - Michael…

- Ouais ? – Me dit-il en enfilant un tshirt-

- Est-ce que je peux t’emprunter un débardeur et un short s’il-te-plait ? Mon sac est complétement trempé et mes affaires de rechange aussi…

- Alors non seulement tu sors sans parapluie mais tu prends un sac en toile ? Rassure moi en disant que tu l’as fait exprès… - Je fais non de la tête et il soupire- Viens tu vas choisir. Bon par contre je suis désolé je ne m’attendais pas à de la visite aujourd’hui alors je n’ai rien rangé. »

        Il ouvre sa porte et j’écarquille mes yeux. C’était comme si la chambre avait subit un tremblement de terre. Au sol s’amoncèlent des affaires sales et des cahiers de cours. Son lit est en vrac et je suppose qu’il y a un bureau sous la montagne d’affaires. Bordélique était un trop faible mot pour décrire l’état de la chambre. Je glousse en le voyant si gêné, sa main triturant nerveusement sa nuque. ‘Eh c’est rien Michael, je suis pas là pour faire une inspection !’. Je le suis jusqu’à sa penderie et opte pour une longue chemise à carreaux grise et noire avec un short.

« - Tu te changes là ? –Dit-il avec un regard plein d’espoir-

- Je ne suis pas désespérée à ce point.

- Oh allez tu m’as réveillé alors que je dormais, tu me dois bien ça ! »

Je lève les yeux au ciel et retire lentement mon haut sous son regard impatient. Je souris en coin avant de le lui lancer à la figure et de m’en aller. Il grogne et je pars me changer dans la salle de bain en rigolant. Au moins avec Michael je peux rigoler.

*

        Que voulez-vous faire lorsqu’il pleut averse à l’extérieur ? Michael et moi sommes dans le salon où il a ouvert son canapé en lit, l’un contre l’autre devant Star Wars  « La Menace Fantôme ». Je le connais par cœur mais c’est un plaisir de le revoir, sans compter que Michael en est un grand fan et que nous entamons une longue conversation sur l’univers de la Saga.

« - Au fait Peacock, vu que tu es là, tu vas pouvoir m’aider !

- Oh merde… A quoi ? –Demandé-je hésitante-

- J’ai acheté de la coloration bleue –Il sourit de toute ses dents et me lève du canapé-

- Mais comment est-ce que je vais t’appeler maintenant si tu n’as plus tes cheveux d’Apple Michael ? – Je fais une petite moue, il rit et dépose ses lèvres sur les miennes-

- Je ne sais pas, cherche un truc en rapport avec le bleu ?

Viagra Michael ? »

        Son visage se décompose et j’éclate de rire. Il grogne en assurant qu’il n’a pas besoin de viagra et je fais semblant de ne pas le croire. Une fois arrivés à la salle de bain je mets des gants et m’occupe de lui faire sa teinture selon son idée. Ses cheveux sont verts pâles presque blancs ce qui facilite la pose des différents bleus.

« - Au fait Peacock, pourquoi est-ce que tu es partie de chez Luke ? – Je me raidis à l’entente de son nom, je m’amusais bien avec Michael au point d’avoir oublié que c’était de la faute d’Hemmings-

- Apparemment je ne me mêle pas de mes affaires.

- Tu es entrée dans la pièce ?! –Me dit-il choqué-

- Non je tiens à ma vie ! Non c’est juste qu’hier il a dit un truc qui m’a intriguée.

- Il t’a dit quoi ? – Je laisse un long silence s’installer, le temps de réfléchir à si je devais ou non en parler avec Michael-

- Est-ce que tu sais toi qui est Melody ? –Je vois son visage palir dans le miroir- bon visiblement tu vas me dire la même chose que Luke.

- Comment tu connais son nom ? –Dit-il d’une voix mal assurée-

- C’est Luke qui l’a murmuré hier dans son sommeil.

- Tu as dormi avec Luke ? – Il ouvre grands ses yeux et sa bouche-

- Non c’est lui qui est venu dans mon lit ! –Dis-je sur la défensive-

- Je suis jaloux, moi qui pensais être le seul à pouvoir partager un lit avec toi – Il ricane et je lui donne une tape sur l’épaule-

- On a jamais dormi ensemble abrutis et Ne change pas de sujet, pourquoi personne ne me réponds ?

- Peacock crois-moi il vaut mieux pour toi que tu oublies. Luke finira par te pardonner, mais promet-moi de ne plus jamais mentionner ce nom.

- Mais pourquoi ? Qu’est-ce qu’elle a de si spéciale ? C’est sa copine ?

- Je ne peux rien te dire, désolé. »

        Je grogne et fini de colorer les cheveux de Michael en silence. Comment un simple nom murmuré dans son sommeil pouvait-il être aussi tabou ? Si vraiment c’était sa copine alors Hemmings était le plus beau des salauds, toujours à la tromper à droite à gauche. Au bout d’une heure je rince ses cheveux et il se coiffe. Je suis plutôt fière du résultat, les bleus sont magnifiques et ça fait ressortir ses yeux clairs. Il me gratifie d’un long baiser pour me remercier et pars se prendre en photo avant de l’envoyer aux gars. Une vraie diva.

*

        Comme sa chambre ressemble plus à Verdun qu’autre chose nous nous couchons dans le canapé-lit. Je n’ai pas ré-ouvert la bouche depuis que je lui ai teint les cheveux. Je retire la chemise et enfile un haut de pyjama qu’il m’a spécialement sortie avant de m’allonger à ses côtés. Il enroule un bras autour de ma taille et caresse mes cotes de son pouce.

« - Peacock arrête de bouder, t’es moche comme ça.

- Je t’emmerde Clifford –Dis-je en lui montrant mon majeur-

- T’as pas plus original comme insulte gestuelle ?

- Tu veux peut-être que je te brise les noix ? –Dis-je en approchant mon genoux de son entre-jambe, il sursaute et se crispe- on fait moins le fier hein !

- C’est très sensible ces choses là –Me dit-il bougon-

- C’est pas mon souci Viagra-Michael ! –Il grogne et me met un coup de coussin- Hé ! »

        Je me redresse et écrase mon coussin sur son visage en rigolant. On se chamaille sur le canapé-lit jusqu’à ce qu’il s’allonge sur moi, m’empêchant de bouger. Je ris et finalement j’enroule mes bras autour de son dos musclé, nichant ma tête dans son cou pour me délecter de son parfum. Je commence à m’endormir lorsqu’un bruit sourd me fait sursauter, Michael se redresse et attrape son portable, esquissant un sourire.

« - Je t’avais dit qu’il finirait par te pardonner –Me dit-il en me donnant son téléphone

- Qui ? »

Je n’attends pas la réponse et regarde le sms.

De : Hemmo

« Camden est parti sans prendre de parapluie, fais gaffe à ce qu’elle ne tombe pas malade, tu serais contaminé. Je passerai la chercher demain soir après avoir fait ce que j’ai à faire. Merci de l’avoir récupérée, qui sait où cette imbécile aurait pu aller. A demain Mike. Luke xx »

        Je croise les bras vexée. Même par message il était blessant. ‘Qui sait où cette imbécile aurait pu aller » Je ne suis pas imprudente non plus. Mais c’est vrai qu’il avait pensé à moi. Et puis c'est quoi cette chose qu'il avait besoin de faire ? Je me triture l'esprit et repense au regard qu’il m’avait lancé lorsque j’avais prononcé le prénom Melody, je frissonne. ‘Tu as froid ?’ Me murmure Michael. Je fais non de la tête et nous échangeons bientôt nos positions, moi sur lui. Il me serre contre son torse et cherche mes lèvres des siennes, je les presse doucement avant de laisser entrer sa langue, l’enroulant de la mienne. Je ferme les yeux et rompt le baiser pour m’assoupir contre son épaule charnue. Dans ma tête résonnent toujours les paroles de Luke ‘Tu es une pute’ et je serre un peu plus Michael contre moi. J’ai seulement besoin de réconfort et il est le seul qui puisse et veuille m’en apporter, si ça fait de moi une pute alors tant pis.

Puis quelques instants plus tard une autre pensée me vient en tête. Michael en sait beaucoup plus qu'il ne veut me le dire sur cette Melody. Pourquoi fallait-il que j'oublie ?

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro