11 ~ We're going shopping
Plusieurs semaines se sont écoulées depuis la visite d’Apple-Michael, entre-temps je suis passé à l’oral sur Alice au Pays des Merveilles en Littérature et Michael a eût une excellente note en français. Hemmings et Irwin ont arrêté de me siffler pendant les cours et je passais toutes mes heures de sport à jouer au badminton contre Calum. Je commençais à vivre une véritable année scolaire, jusqu’à ce que la prof de français ne décide de changer les groupes et me mette avec Hemmings. C’est une blague ?
« - Aujourd’hui votre groupe doit apprendre à décrire une image – Sourit Mrs Spensford- et ensuite passer devant toute la classe bien sûr. »
Oh bonheur, on ne pouvait me faire plus grand cadeau que de me mettre avec Hemmings, ce dernier s’assoit à l’opposé de moi sans m’adresser un seul regard. Je m’efforce d’expliquer les étapes à suivre pour décrire une image, donnant quelques mots de vocabulaire que les deux autres notent, mais pas Hemmings. Je lève les yeux vers lui, il a posé sa tête dans sa main et regarde au loin.
« - Hemmings tu as écouté ? – Dis-je en prenant un peu d’assurance-
- Pourquoi je t’écouterai Camden ? – Me dit-il en me lançant un regard froid-
- Parce que tu es dans mon groupe.
-J’en ai rien à foutre. Les autres groupes sont plus intéressants. – Il montre le groupe de Sashane d’un mouvement de tête-
- Oh oui ce n’est pas le groupe qui t’intéresse à toi. »
Je mords ma lèvre. Ce n’est pas Michael devant moi, c’est Hemmings. Il ne va pas sourire bêtement en me répondant que c’est normal pour un mec de reluquer une belle fille. Non au lieu de ça le blond me lance un regard mauvais, accompagné d’un sourire en coin. Il prend une feuille et griffonne quelques mots dessus. Au moins il bosse. Lorsque mon groupe passe à l’oral les deux premiers réussissent avec succès, puis vient le tour d’Hemmings.
« - Je suis désolé – dit-il- mais la française qui s’est occupée de moi m’a dit qu’elle ne voulait rien m’apprendre… - Il prend un air faussement abattus et tous les regards se posent sur moi-
- Pardon ? – Dis-je en un souffle, les joues rouges- C’est toi qui n’écoutais pas !
- Tu m’as mis de côté parce que j’avais du mal !
- Eh doucement tous les deux – Intervient Mrs Spensford- bon ça ira pour cette fois Hemmings mais vous passerez quand même la semaine prochaine.
- Dans un autre groupe – Dit-il d’une voix implorante que je n’imaginais même pas pouvoir sortir de sa bouche-
- Euh oui oui… »
Mrs Spensford me regarde un moment avant de laisser passer un autre groupe. Non mais je rêve ! Il se rassoit et griffonne quelque chose sur un bout de papier qu’il me tend. A peine l’ai-je reçu sur ma table que je le jette dans la poubelle à côté de moi. Quel enfoiré. A la fin de l’heure je me précipite sur Mrs Spensford pour lui expliquer la vérité mais celle-ci ne fais que soupirer et hocher la tête. ‘Je le sais mon enfant, mais c’est Lucas Hemmings, ça ne sert à rien de discuter. Au moins les deux autres ont fait leur travail.’ Puis elle s’en va. Alors comme ça même les profs craignaient ce trou du cul ? Je range mes affaires et pars directement vers mon casier où je pose certains cahiers. A peine l’ai-je refermé que je suis projetée contre la paroi métallique, ma tempe cognant les rebords. J’essaye de tourner la tête mais une main m’agrippe les cheveux et me maintient bloquée.
« - Alors comme ça on va se plaindre aux professeurs ? – Ricane Hemmings à mon oreille-
- L…Lâche moi putain – Dis-je avec difficulté, la mâchoire écrasée contre mon casier-
- Le mot magique ?
- Et mon poing dans ta gueule il est magique aussi ? – Je regrette aussitôt mes paroles lorsque je sens qu’il m’écrase un peu plus, jouant de sa taille et son poids- A…Arrete s’il te plait ! – Il relâche la pression mais seulement pour me retourner face à lui, ma joue et ma mâchoire me lancent. Je me débats tant bien que mal pour m’éclipser mais ce dernier fais barrage de son torse et me re-propulse dans les casiers, me maintenant les poignets-
- Tu vois c’est pour ça que je trouve les autres groupes intéressants – Il me regarde de haut en bas- t’es qu’une petite conne foutue comme une gamine de 10 ans. Tu n’as rien pour toi –me dit-il en passant son index le long de ma mâchoire jusqu’à ma clavicule- ah si j’oubliais, tu dessines. Dommage ça ne t’apporte que l’admiration d’un petit groupe de couillons. Et au fait, ce n’est pas parce que Michael m’a demandé d’oublier l’histoire avec Ashton en art que je suis obligé de le faire. –Il me lance un regard menaçant- Tu es tellement naïve.
- Alouette ? – Appelle Charlélie au loin, Hemmings lâche mes poignets et sourit en coin-
- Je sens que je vais vraiment m’amuser cette année. »
Il m’adresse un clin d’œil et se retire pour aller en cours d’algèbre. J’ai envie de vomir, au loin je vois Charlélie qui me fais signe de le rejoindre, je m’exécute et passe devant Hemmings et les trois autres qui me fixent en rigolant. Finalement j’ai parlé trop vite, je ne connaitrai pas une année tranquille ici.
*
L’après-midi, voyant ma mine déconfite, Aurore propose de faire une virée shopping dans Sydney. Les garçons refusent, jugeant ça trop féminin pour eux. Me voilà donc dans un bus avec Aurore, Suzanne et Sashane. Quand je pose mes yeux sur cette dernière je repense à ce que m’a dit Hemmings ‘Tu n’as rien pour toi, tu es fichue comme une gamine de 10 ans’. A dire vrai il avait raison. On descend au Centre-Ville où nous dépensons plus que de raison, je m’achète quelques robes sous les conseils d’Aurore puis en passant devant une rue je remarque une enseigne de fringues alternatives. Je m’y précipite, seule, car les trois autres ne partagent pas mon engouement pour le style vestimentaire « décalé », c’est le mot qu’emploi Sashane. Alors c’est ce qu’elle pense de moi ? Je soupire et me faufile entre les rayons, à la recherche de nouvelles Creepers et de crop tops punk. C’est ici que je trouve mon bonheur, j’en prends trois ainsi que des shorts et pars vers les cabines d’essayage.
« - Oh non pas toi – Souffle un garçon dans mon dos, je me retourne et vois Irwin, une pile de vêtements dans les bras-
- Qu’est-ce que tu fiches ici ?
- Je travaille là mademoiselle la connasse.
-Toi ? Ici ? J’y aurais plutôt vu Michael.
-Exact, mais il bosse le samedi lui – Il pose la pile de vêtements et vient face à moi- combien d’articles ?
- Sept – Il me tend une plaquette et me laisse me mettre à une cabine- Merci. -Je me rue dedans et ferme le rideau le plus possible. De savoir qu’Irwin se trouve juste derrière moi alors que je me change ne me rassure pas-
-Alors tes amies t’ont laissé tomber ? Elles ont compris à quel point tu étais une connasse de prétentieuse ? – Me dit Irwin derrière le rideau-
- Et toi tu t’es rendu compte que sucer la queue d’Hemmings n’allait pas t’apporter de sous ?
- Alors toi – Il ouvre d’un coup sec le rideau, s’attendant à me voir dans une situation gênante, mais je m’y étais préparée et j’avais enfilé un crop top avec le short-
- Dis-donc Irwin que dirait ton patron s’il apprenait que tu ouvres le rideau des filles lorsqu’elles se changent ? – Je le vois qui lutte pour ne pas me coller un poing, au lieu de ça il me jette des regards de haine en me regardant de bas en haut-
- T’es sûre que t’es une fille Camden ?
- Je te demande pardon ?
- Non parce qu’en règle générale, les filles ont de la poitrine – Dit-il en palpant dans le vide- mais toi – Il ricane alors que je croise les bras sur mon torse- Oh pas besoin de cacher, il n’y a déjà pas grand-chose à voir. Tu veux venir te regarder dans le miroir ? – Je lui passe devant et vais m’observer. Suis-je si plate que ça ?- Mmh par contre je dois avouer que de derrière – Il mord sa lèvre- tu as un bon cul. Mais c’est la seule chose qui sorte du lot. »
Ses paroles me font mal mais je reste impassible. Être forte, c’est tout ce que je dois faire. Je retourne dans la cabine et attend qu’il referme le rideau pour essayer les autres affaires. Je ne veux plus passer devant lui, encore ç’aurait été Michael j’aurais accepté, mais Irwin me déteste et c’est réciproque.
« - Eh t’es morte Peacock ?
- Malheureusement pour toi non, pourquoi ?
- Bah t’essayes plus rien.
- Je les ai essayés dans la cabine.
- Et tu ne me laisses même pas voir ? – Il entrouvre le rideau et laisse passer un bout de sa tignasse bouclée, puis ses yeux-
- Irwin tu me fais peur comme ça, on dirait un pervers.
- Faux, les pervers prennent plaisir à regarder leurs victimes, toi tu ne me donnes pas de plaisir, tu me distrais seulement. -Je lui ferme le rideau à la figure et me rhabille, en sortant je lui rends un short et un haut- C’est dommage ce short te faisait un putain de cul !
- Je croyais que tu ne prenais pas plaisir à me regarder Irwin.
- Quand on arrive à faire abstraction de ta tête et de ta poitrine inexistante, on peut éventuellement fantasmer légèrement. »
Je lui balance le deuxième short à la figure et pars en caisse pour payer les hauts. C’est dommage ce short me plaisait, mais après ce que vient de me dire Irwin je n’ai plus envie de le porter. Finalement cette journée shopping ne m’aura remonté que partiellement le moral, entre Hemmings et Irwin je n’arrivais plus à me regarder en face.
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Chapitre court et un peu nul ._. Les prochains sont plus interessants :)
Merci aux lecteurs,
K.
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