Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

9 - Laïa

- Excusez-moi, je marmonne, en prenant conscience que je viens de bousculer quelqu'un.

- Il n'y a aucun problème, jeune fille, me répond-on.

Je relève brusquement la tête, et soudain, cette même personne marche à mes côtés.

Son regard m'envoûte, me surprend. Il a des yeux bleus turquoises, et me regarde avec un petit sourire en coin. Habituellement, cela m'aurait effrayée de parler avec un inconnu, mais cet homme, curieusement, ne me fait pas peur.

- Laïa, enchantée de te rencontrer, me dit-il.

Je suis stupéfaite. Comment connaît-il mon nom ? Et pourquoi me tutoie-t-il ?

- Quelque chose te tracasse ? demande l'homme, en voyant sûrement que je fronce les sourcils.

Un rire m'échappe, et je lâche ironiquement :

- C'est vrai que je vous connais très bien, et que c'est parfaitement normal que l'on se balade dans cette rue ensemble.

- On me nomme Kylio, mais tout le monde m'appelle Kyl, murmure-t-il, et on dirait qu'il est perdu pendant quelques secondes.

Je ne réponds pas, et me contente de l'observer du coin de l'oeil. Il doit avoir la vingtaine, et il semble terriblement calme et serein. Cet homme est vraiment intriguant.

- Tu m'observes, petite ? rigole-t-il, en m'adressant un clin d'oeil.

Je sens mes joues prendre feu violemment, et je balbutie :

- Non... je... non, bien sûr que non !

- Oh, ça va, tu peux me le dire, que je suis carrément canon, je le sais,  me souffle-t-il.

Mes sourcils sautent au plafond, mais je me reprends rapidement.

- Vous êtes bien narcissique, monsieur, je lui dis.

Je ne reçois qu'un sourire mystérieux en réponse, puis nous marchons en silence pendant plusieurs minutes, avant qu'il ne reprenne :

- Je vais devoir m'arrêter ici, ta maison n'est plus très loin.

Est-ce que je connais cet homme ? Non. Alors, comment me connaît-il aussi bien ? Comment connaît-il mon nom ? Comment sait-il où j'habite ?

- Qui êtes vous ? je demande, en m'arrêtant en face de lui.

Il me sourit tristement, et c'est la première fois que je le vois sourire de cette façon.

- Seule l'Eau pourrait te le montrer. Apprends à voir en regardant, Laïa. Et tu comprendras.

Sans ajouter un autre mot, il fait volte-face, et s'éloigne rapidement de moi, jusqu'à devenir une poussière à l'horizon. Me laissant pantelante sur le bord du trottoir. Et au bord des larmes.

Je crois avoir compris qui il est. Mais c'est impossible. Je secoue la tête.
C'était forcément une hallucination. Ou une vision, je n'en sais rien, mais cet homme n'était pas réel.

Arrivée chez moi, j'entre directement dans ma chambre, et je me fige quand je vois qu'Auxanne est assise sur mon lit, avec des dessins plein les mains.

- C'est magnifique, pourquoi ne m'as-tu pas montré les derniers que tu as fait ? me demande-t-elle, en levant la tête pour me regarder.

Je hausse les épaules, et elle plisse les yeux.

- Ça va ?

J'aquiesce d'un mouvement de la tête.

- Tu es sûre ? insiste-t-elle.

- Oui, je t'assure.

C'est la première fois que je mens ouvertement à ma sœur. Et sûrement pas la dernière.

- Bon, je te crois alors, capitule-t-elle.

Je souris intérieurement de ma victoire. Il est temps que je devienne un peu autonome.

Elle sort silencieusement de ma chambre, et referme la porte derrière elle, et la rouvre aussitôt.

- Au fait, il y a ton Tiwan qui est passé ce matin. Il n'avait pas l'air très bien, à mon avis, tu ferais mieux d'aller le voir, ou de l'appeler.

Merde ! Je suis sûre qu'il a encore fait une connerie !

Je ré-enfile rapidement mes baskets, et mon sweat, avant de quitter la maison au pas de course. Ce n'est pas vrai ! Et pourquoi voudrait-il me voir moi, plutôt que son frère ?

Je sonne à sa porte, et c'est sa mère qui m'ouvre.

- Bonjour madame, je...

- Il est dans sa chambre, et je t'ai déjà dit que tu pouvais m'appeler Évana, me sourit-elle.

- Merci ! je lance, sans prendre le temps d'écouter la fin de sa phrase.

Je me précipite devant sa chambre, inspire deux bons coups, avant d'abaisser la poignée.

La porte se referme derrière moi, et je vois Tiwan assis sur son lit, dos à moi. Je m'assois à côté de lui. Il baisse la tête.

- Je ne suis pas humain, murmure-t-il, la voix tremblante.

Ma respiration se bloque, mes poumons cessent de fonctionner, j'arrête de cligner des yeux.

Nos regards se croisent. Le mien, complètement sous le choc, contre le sien, entièrement paniqué.

Ses yeux. Ses yeux sont vert émeraude. Ses vrais yeux, pas ses lentilles.

- Tiwan, je souffle, presque inaudiblement.

- Mais attends, tu... tu es toute bleue ! s'exclame-t-il, soudain, ça va ?!

Je fronce les sourcils et regarde mes bras.

- Euh, non je ne suis pas bleue, et oui, je vais bien.

Ses yeux verts plongent à nouveau dans les miens, puis son visage s'éclaire.

- C'est bizarre, on dirait que tu... que tu portes des lentilles, comprend-il.

Je détourne rapidement le regard. Je ne veux pas qu'il sache.

- Est-ce que c'est vrai ? demande-t-il.

- Non, je mens, en comprenant trop tard qu'il finira très vite par l'apprendre.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro