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8 - Hoz

- Putain ! Fais chier !

Qui peut sonner à une heure pareille !?

Étant le seul actif dans cette maison, c'est à moi d'aller ouvrir pour aller voir qui c'est.

Je me lève, et quand je suis devant la porte d'entrée, je plisse les yeux. Que fout une fille à ma porte ?

Je lui ouvre, et elle se présente dans un calme parfait :

- Salut, je suis Laïa, je suis dans ta classe, et comme tu n'étais pas là les deux derniers jours, on m'a chargé de t'apporter les cours.

Elle sourit poliment, et je lui rends un sourire forcé. À quoi bon m'attarder sur cette fille, à qui je ne parlerais probablement plus jamais ?

- Merci, c'est gentil, je réponds.

Je m'attends à ce qu'elle se retourne et prenne le chemin de chez elle, mais elle ne le fait pas, et regarde derrière moi, comme si elle veut entrer pour manger quelque chose.

- J'ai appris pour ta mère, lâche-t-elle soudainement.

Je lui souris de nouveau, de la même façon. Trois semaines que je n'ai pas vu ma mère. Trois semaines que mes sœurs m'ignorent. Une semaine que je suis sorti de l'hôpital. Que je ne suis pas retourné en cours.

- Comment sais-tu ? je lui demande.

Elle me fixe, et je crois qu'elle ne sait pas comment répondre. Ma question est pourtant simple, non ?

- Je... je dois y aller, souffle-t-elle, en baissant les yeux au sol, puis elle fait demi-tour et tourne à gauche au bout de la rue.

Cette fille est définitivement trop bizarre.

J'ai à peine fermé la porte qu'une voix m'interroge :

- C'était qui ? Ta petite amie ?

Je me retourne vers Tyana.

- Non, juste une fille de ma classe, je réponds.

Elle hoche tristement la tête, alors que je vois ses larmes menacer de s'écraser contre le sol. J'aimerai tellement la prendre dans mes bras pour qu'elle oublie tout. Mais les grands frères n'ont pas ce pouvoir.

Parce que je sais très bien pourquoi elle est sortie de sa chambre. Pour voir qui avait sonné.

Elle a eu l'espoir que ce soit maman. Qu'elle avait tout inventé. Qu'elle avait rêvé. Et qu'elle ne se réveillait que maintenant.

Je soupire, et retourne dans ma chambre, qui est dans un état magistralement bordélique. Des chaussettes partout, des feuilles, des boîtes de médicaments, des plaquettes de cachets vides.

J'hésite entre m'écrouler et me laisser tomber au sol. Je crois que ce sont les mêmes choses. Je n'en fais rien. Peut-être aurai-je dû. Peut-être ai-je bien fait de ne rien faire ? Comment savoir ?

Mon téléphone se retrouve dans ma main, et mes doigts composent un numéro, que je n'aurai oublié pour rien au monde.

Cinq ans.

Cinq ans que je ne l'ai pas vu, que je ne lui ai pas parlé.

Il décroche au bout de la seconde sonnerie. Mes mains sont remplies de sueur, pourtant, le téléphone ne glisse pas. Des frissons me parcourent l'échine quand j'entends sa voix.

- Allô ?

Sur le coup, je suis incapable de répondre. Sa voix n'a pas changé. J'ai peur. Terriblement peur. Pourtant, j'y arrive.

- Papa... je murmure.

J'entends un souffle à l'autre bout du fil invisible. Sait-il qui je suis ? M'a-t-il oublié ? M'a-t-il reconnu ?

- Hoz !? s'exclame-t-il, et je crois qu'il est surpris.

Je lâche un rire nerveux. Il m'a reconnu. Il ne m'a pas oublié. Il se souvient.

- C'est moi, je souris, plus rassuré.

- J'y crois pas ! Comment tu as fait ? Enfin, tu aurais dû-

- Papa, je suis désolé, je le coupe, je sais que je n'étais pas super et que-

À son tour de me couper.

- Stop. Tu sais très bien que ce n'est pas à cause de toi que ta mère et moi ne sommes plus ensembles. Alors, arrête avec cela.

- Ok, je souffle.

- Hoz, c'est vraiment toi... dis, vous avez déménagé ? me demande-t-il.

- Euh non, mais il y a un autre problème, je lui explique.

- Ah bon ? m'encourage-t-il à lui raconter.

- Oui, je... enfin, maman a été arrêtée.

Il ne dit rien pendant quelques secondes, et je m'apprête à croire qu'il a raccroché, mais il lâche :

- Je vois.

Et ça me fait mal. J'ai l'impression qu'il s'en fiche.

- Tu te rappelles du café ?

J'esquisse un triste sourire. C'était notre endroit, avant, nous y allions tous les dimanches matins.

- Oui, je murmure, et je ne suis pas sûr qu'il ait entendu.

- J'y serais sûrement vendredi, viens, et je t'emmènerai chez moi. J'ai beaucoup de choses à te dire.

Je fronce les sourcils. Il a l'air vraiment sérieux d'un coup. Sauf que je ne peux pas.

- Ça ne va pas être possible, je m'excuse.

- Pourquoi ?

Je secoue la tête -signe qu'il ne peut pas voir-.

- Parce que je ne peux pas laisser mes sœurs seules.

Il soupire.

- Elles ont dû grandir...

- Elles ont treize ans.

- Et elles sont assez grandes pour rester seules, Hoz. Ce n'est pas toujours à toi de veiller sur elles, lance-t-il.

J'hésite. Tyana n'est pas en état, Daegan m'ignore, mais je ne peux pas les laisser seules. Si elles ont un problème et qu'il leur arrivait quelque chose, je ne me le pardonnerais jamais.

- Hoz, ce n'est pas négociable. Il y a des choses importantes que tu dois savoir.

Mais que veut-il me dire de si important, bon sang !?

- Du genre ? je demande impatiemment.

- Du genre, que tu n'es pas né sur Terre, me dit-il, sûrement agacé.

J'attends quelques secondes, qu'il me dise que c'est une blague.

Mais il n'en fait rien.

Alors ce n'en est pas une.

C'est vrai.

Non, c'est impossible.

Il ment.

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