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12 - Laïa

Auxanne s'assoit près de moi, sur mon lit. Je peux déjà savoir qu'elle a quelque chose à me demander.

- Oui ? je soupire.

Elle triture ses doigts, et ne me lance pas un seul coup d'oeil.

- En fait... papa et maman n'ont jamais voulu me dire pourquoi et comment ils t'ont adoptée, me dit-elle.

- Alors, dans ce cas, ce n'est pas à moi de le faire, je tranche brusquement.

Je me lève de mon lit, et vais m'asseoir derrière mon bureau. Mes yeux se posent sur les dessins de papillons éparpillés un peu partout.

- Ce sont eux qui m'ont dit d'aller te voir, répond-elle doucement.

Je ne peux pas lui dire. D'une part, elle ne me croirait pas, et de l'autre... je ne suis pas prête à en parler. La seule chose sur laquelle les renseignements sont vides pour elle, ce sont bien mes origines. D'où je viens ? Elle ne le sait pas.

- Eh bien, je ne connais pas la réponse, je marmonne, en songeant que je déteste définitivement lui mentir.

- Très bien, lâche-t-elle, et je l'entend sortir de ma chambre.

J'ai bien conscience que cette sorte de cette non-communication nous éloigne, mais je n'ai pas le choix, quittes à ce que ça la mette en colère, ou que ça la rende triste.

Auxanne connaît tout de moi, enfin ce que je lui en laisse paraître. Cela fait déjà quelques semaines que je commence à me renfermer sur moi-même, et je ne sais pas comment en sortir. C'est comme si je suis prisonnière de mon propre monde, comme si j'attends que quelqu'un vienne me délivrer.

Soudain, mon téléphone se met à vibrer, et le numéro que je découvre m'est inconnu. Je n'hésite pas, et décroche :

- Allô ?

-Bonjour, je suis bien chez Laïa Kenway ? j'entends à l'autre bout du fil.

- Euh... oui. Qui est-ce ? je demande en fronçant les sourcils, ne reconnaissant pas la voix.

- Hoz. Hoz Allen. On est dans la même classe.

Je tapote nerveusement mon genou du bout des doigts. Comment a-t-il eu mon numéro ? Qui le lui a donné ?

- Ah ok, j'imagine que c'est par rapport aux cours ? je l'interroge.

- Non, pas du tout. J'aimerai que l'on se voit... en dehors du lycée, me répond-il, et je sens comme de l'inquiétude traverser sa voix.

Mes sourcils sautent au plafond, et je reste muette sur le coup. Il me propose de sortir avec lui, alors que l'on s'est à peine croisés ou ne serait-ce que pas du tout vus dans les couloirs du lycée ?

- Tu me proposes un rencard ?

- Non ! s'exclame-t-il, non c'est juste que... il y a certaines choses dont je dois te faire part, ajoute-t-il.

Qui est ce mec pour me demander de parler avec lui ? Je ne sais pas ce qui me fait faire un choix, mais je réponds calmement :

- D'accord. Tu voudrais que ce soit quand ?

C'est comme cela qu'on a fixé la date de notre véritable rencontre, et bizarrement, j'ai presque hâte que ce jour arrive.

Je ramasse rapidement les différents dessins de papillons qui traînent sur mon bureau, et les range dans un tiroir. C'est décidé, plus personne ne doit les voir. Mes parents m'avaient pourtant laissé un avertissement ; mais comme d'habitude, je n'en ai fait qu'à ma tête, et avait laissé Auxanne voir mes dessins.
Parce que, quelque part, j'aurai voulu qu'elle comprenne.

Mais comment une simple humaine aurait-telle fait pour comprendre quelque chose qui ne venait pas son monde ?

Alors, pourquoi et comment ai-je été adoptée ? Il n'y a que moi, qui connaît la bonne version, et pas celle où mes parents ont mentis à tout le monde. Parce qu'ils ne pouvaient pas, tout simplement.

- Laïa ?

Je sursaute, n'ayant pas entendu ma grande sœur frapper, puis elle ajoute :

- Tu viens ? On mange.

J'hoche la tête, et réponds que j'arrive. L'odeur qui me parvient aux narines est celle de légumes congelés, ne me donnant pas du tout de l'appétit.

Une fois à table, je remarque le silence dans lequel est plongé la cuisine où nous mangeons. Les parents ne disent pas un mot, et j'hésite à interroger Auxanne ; mais je me ravise rapidement. Ce serait mal placé de ma part.

- Alors, Laïa, ça se passe bien au lycée ?

Je fronce les sourcils. Pourquoi les parents me demandent-ils un truc pareil, alors qu'ils ne se sont jamais soucié de moi depuis que je suis à l'école ?

- Bien sûr, je réponds avec empressement.

- Arrête de nous mentir ! s'exclame soudain mon père adoptif, en se levant de table.

Je plisse les yeux. Pourquoi mentiré-je ?

- On a reçu ton bulletin du second trimestre, explique ma mère.

Il aurait bien fallu que ça arrive un jour, je ne pouvais pas les cacher indéfiniment.

- Tu ne fournis pas un travail sérieux, même si tes notes sont excellentes, déclare-t-elle, en soupirant.

La colère commence à monter en moi, je le sens. C'est comme si une tempête dévastatrice qui s'apprête à tout faucher sur son passage.

- Mais qu'est-ce que vous en avez à foutre de moi ? Depuis quand faîtes-vous attention à ce qu'il se passe dans ma vie, hein ? Vous m'avez toujours traité comme un fantôme, quelqu'un qui ne ferait jamais parti de votre putain de famille ! Une inconnue ! Voilà ce que j'ai toujours été !

Je me lève rapidement de table, ignorant le bruit que je fais, et je sors dehors. J'ai besoin de marcher. Courir. Faire n'importe quoi mais ne pas penser à eux.

Une silhouette se dessine devant moi, alors que j'arrive devant la plage. C'est Tiwan. Je ne sais pas s'il m'a vue.

Mes yeux sont brouillés par les larmes qui font surface, et je me sens immédiatement rassurée, quand ses bras qe referment autour de moi, et qu'il me dit que ce n'est pas grave, que tout ira bien.

Parce que j'avais envie d'y croire.

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