Une odeur de mer de chaleur et de vitesse. Le bateau passe sur la mer comme un camion passerait sur un homme; les vagues fendues explosent dans une gerbe blanche. Le sang de la mer, magnifique, pur, retombe dans un bruit effrayant comparable à une brisure d'os.

Cette écume éclabousse le visage comme de la peinture pailleté sur un tableau déjà peint, ça fait un mélange étrange et une moue de surprise au début mais quand ça sèche ça laisse des traces qui étincellent et donnent à la peau une dureté minérale et un miroitement brillant.

Les rayons du soleil courent sur l'eau, comme des étoiles clignotantes sur un ciel bleu marine.

Le bleu toujours éternel se poursuit comme dans un rêve vers l'infini de l'horizon. 

Bleu foncé de la mer fait barrière avec bleu clair du ciel. Ce combat à force égale entre les deux bleu ne se termine qu'au couché du soleil. Le ciel dans un effort dernier rougeoie avec force tandis que la mer tente de l'imiter de sa surface mouvante. Vient enfin le calme, la trêve  est sonnée. Les deux éléments à court d'énergie se noircissent un temps, se cofondent en même temps; puis de nouveau le rivalité reprend.