Les préférences de goût - Pepper x Fem!Reader
Commanditaires : LananasSousTonLit & AwenEtEvoli
Note : Sans surprise, un OS sur Pepper sur le thème de la nourriture !
Le pas lent et lourd, tu traversais les couloirs de l'Académie. La tête baissée, tu ne faisais que ressasser ce qui venait de se passer en ville, broyant du noir. Tu avais hâte d'arriver dans ta chambre, de te laisser tomber sur ton lit et de faire quoi que ce soit qui t'aiderait à oublier ça.
« Oh, (T/P) ! »
Tu t'arrêtas et relevas faiblement la tête pour voir Pepper te rejoindre. Une fois devant toi, il haussa un sourcil en t'observant de haut en bas.
« (T/P)... T'as vraiment l'air horrible.
– Ouah. Merci. C'était... vraiment ce que j'avais besoin d'entendre, grognas-tu.
– Ah ! Désolé, c'était pas... Ugh... Désolé. Ça va ?
– T'as dit toi-même que j'ai l'air horrible.
– C'est pas vrai, je raconte vraiment n'importe quoi aujourd'hui... Bon. Tu veux en parler ?
– Pas vraiment. J'ai vu mes parents.
– Oh. »
Pepper sut immédiatement ce qui n'allait pas. A vrai dire, tous les deux, vous vous étiez un peu rapprochés parce que l'un comme l'autre, vous aviez été négligés par vos parents. Et autant, sa relation avec sa mère, la Professeure Olim, avait été bonne quand ils se voyaient, ce n'était pas le cas pour toi. Tes parents et toi, Pepper ne connaissait pas les détails, mais il savait que vous ne vous entendiez pas du tout.
« Euh... Tu veux venir un peu dans ma chambre ? Tu pourras voir Dogrino, et puis, je m'entraîne à faire des recettes, je pourrais de faire un petit truc à manger. T'en penses quoi ? »
Tu n'hésitas pas. Tu savais que tu te sentirais bien plus mal en étant seule plutôt qu'avec un ami. Tu le suivis donc jusqu'à sa chambre, et tu fis comme chez toi. Ce n'était pas la première fois que tu venais, et Pepper te regarda avec un air désabusé en te voyant t'écraser sur son lit.
« T'es sérieuse... Bah, c'est pas grave. »
Il sortit Dogrino de sa Poké Ball, et lui fit quelques caresses avant de te désigner du doigt. Le chien n'hésita pas un instant et sauta à côté de toi sur le lit, te faisant bondir légèrement lorsqu'il atterit sur le matelas. Ta surprise laissa place à un petit rire, avant que tu n'ailles attraper le Dogrino dans tes bras pour le papouiller tout plein.
Pepper lâcha un sourire rassuré en te voyant plus joyeuse. Il n'était pas très doué pour te réconforter, il était même complètement maladroit comme l'avait montré la discussion plus tôt, mais il savait que Dogrino était un pro pour ça, surtout que tu l'adorais. Il enfila son tablier, attacha ses cheveux et commença à préparer de quoi cuisiner.
« Je m'entraîne à faire des Curry de Galar, en ce moment, t'as une préférence pour le goût ?
– Non, tout me va, répondis-tu.
– Non mais, tu dois bien avoir des préférences ? Ou des trucs que tu n'aimes pas ?
– Je pensais que tu le savais... tout me va. J'ai pas de préférences, et je mange de tout.
– Euh... Non, c'est pas vrai. Il y a des trucs que tu préfères à d'autres, tu sais ?
– Tu me connais plus mal que ce que je pensais... »
Pepper te lança un regard en biais, avant de lâcher un soupir. Tu enfouis ta tête contre le ventre de Dogrino. On ne pouvait pas dire que tu avais une bonne relation avec la nourriture. Contrairement à Pepper, qui avait appris à cuisiner lorsque sa mère était absente et avait aimé ça, toi, c'était le contraire. Tout ce que cela te faisait penser, c'était à toi, petite, toute seule dans la cuisine. Ces repas que tu te préparais désespérément avec les restes qui traînaient dans les placards pour que tu ne meurs pas de faim, aux repas pré-préparés achetés en magasin, ou aux trucs balancés au hasard dans une casserole si l'un de tes parents daignaient à s'en occuper. Peu importe à quel point un repas était chaud à cet époque, tu ne te souvenais plus que de la froideur de la solitude. Pour toi, manger, c'était juste une nécessité. Tu n'y trouvais aucun plaisir. Alors tu mangeais de tout, oubliant même que tu pouvais aimer ou pas certains aliments.
L'odeur du Curry commença à envahir la chambre, réveillant ton estomac. La déprime t'avait donné faim. Tu quittas le lit pour préparer la vaisselle.
« Alors, tu as fait quoi ? Demandas-tu.
– Un Curry tout simple. Heureusement que grâce à notre quête des épices secrètes, je sais que tu préfère le/l' (goût), t'es vraiment pas arrangeante à me dire que tu manges de tout. Tu me files deux assiettes ? Ah, et tu m'excuseras pour la présentation, je suis pas encore très doué pour ça.
– Pas de soucis... »
Tu tendis les assiettes à Pepper. Il les attrapa sans te regard, se concentrant sur sa tâche, n'ayant pas remarqué l'abîme de perplexité dans lequel il venait de te plonger. Comment ça, il avait remarqué tes préférences ? Vous vous connaissiez à peine quand vous aviez cherché les épices secrètes, comment est-ce qu'il avait pu remarquer quoi que ce soit sur ce que tu aimais, alors que toi-même tu étais certaine de ne pas avoir de préférences ? Il avait peut-être mal interprété tes expressions à l'époque...
Comme il n'y avait pas de table à manger, tu t'assis sur le lit, laissant à ton ami son bureau pour manger. Tu avais déjà pris des couverts, et Pepper te tendit bientôt ton assiette. Tu l'attrapas et observas le Curry, celui-ci étant connu sous le nom de Curry Mignon, et remarqua alors le dessin incroyablement maladroit d'un Dogrino qui ornait le plat. Tu ne pus t'empêcher de lâcher un rire.
« Pepper, qu'est-ce que c'est que ça ? Te moquas-tu.
– Je t'ai dit que je devais encore travailler la présentation ! C'est pas facile de dessiner un Pokémon avec le Curry, surtout quand on est pas doué en dessin ! Reconnais au moins mes efforts, ça se voit que c'est un Dogrino.
– C'est vrai, désolée, j'aurais pas du rire. J'ai reconnu le Dogrino. » Avouas-tu.
Pepper leva les yeux au ciel, avant de poser sa propre assiette sur son bureau et de s'asseoir. Tu le pris comme le feu vert pour commencer à manger. Tu étais un peu curieuse de ce que ton ami pensait que tu aimais. Pepper, lui, attendait de voir ta réaction. Tu pris une bouchée.
Le goût te surprit. Pas parce que c'était mauvais, au contraire. Parce que c'était bon. C'était la première que tu t'intéressais vraiment au goût que pouvait avoir quelque chose que tu mangeais, et tu réalisas que tu aimais ce que Pepper avait préparé.
Pepper avait vraiment fait attention à ce que tu aimais, alors même que vous vous connaissiez à peine. Quelque chose que même tes propres parents n'avaient jamais fait, et quelque chose que tu avais fini toi-même par oublier. La chaleur du Curry t'envahit, jusqu'à te serrer le cœur.
Les larmes te montèrent aux yeux, et tu ne parvins pas à les empêcher de dévaler en cascade sur tes joues.
« Hein ?! (T/P), qu'est-ce que... C'est si mauvais que ça ?? » S'exclama Pepper.
Il était complètement pris au dépourvu par tes pleurs soudain. Et toi aussi. Tu n'arrivais pas à te calmer. Entre le fait d'avoir vu tes parents plus tôt qui t'avait fait te sentir comme une personne qui devrait tout simplement disparaître, et maintenant Pepper qui montrait qu'il avait toujours fait attention à toi, tu ne pouvais plus retenir tes sanglots. Tu étais tellement heureuse que quelqu'un se soucie autant de toi.
Tu secouas négativement la tête, et il te fallut quelques secondes avant de pouvoir articuler quoi que ce soit.
« C'est délicieux... »
Pepper restait paralysé, ne sachant pas comment te réconforter, n'ayant aucune idée de la raison pour laquelle tu pleurais. Ce fut Dogrino, qui lâcha sa propre part de Curry pour te rejoindre et se coller à toi, qui lui fit réaliser qu'il devait réagir. Il s'assit à côté de toi et posa une main sur ton épaule. Il ignorait quoi faire de plus, et ne trouvait pas de mot à te dire.
Mais tu parvins à reprendre contrôle de toi et sécha tes joues.
« Désolée pour ça...
– C'est rien. Ça va mieux ?
– Oui, merci. C'est la première fois que j'aime vraiment ce que je mange...
– C'est vrai ? »
Tu hochas la tête. Pepper n'en revenait pas. Alors tu n'avais même pas remarqué lorsque vous aviez mangé ensemble les sandwichs préparés avec les épices secrètes ? Il ne comprenait pas vraiment comment c'était possible, mais vu ta réaction, il voulait bien te croire. Et il se sentait un peu fier, en tant que cuisinier, d'avoir réussi à préparer quelque chose qui te plaisait tellement que tu te souvins de ce que cela faisait d'aimer un plat.
Vous recommençâtes à manger, et tu savouras chaque bouchées. Vous parlâtes de tout et de rien, de vos cours, des profs et de vos amis, ou de choses et d'autres que vous aviez fait ou vus. Tu restais jusque tard, avant de réaliser que tu étais vraiment fatiguées et que tu devrais aller te coucher.
« Pepper... Est-ce que je pourrais revenir manger ce que tu prépares ?
– Évidemment ! En échange, tu testeras mes nouvelles recettes.
– Ça marche ! Et je ferais plus attention à ce que j'aime, à partir de maintenant. Merci beaucoup Pepper !
– De rien, content que t'aies à ce point aimé ce curry. »
Tu t'en allas. Le cœur battant encore la chamade, tu traversas les couloirs jusqu'à retourner dans ta chambre. Avoir réalisé que Pepper avait toujours fait attention à toi... peut-être bien que c'est ce qui fit que tu tombas amoureuse de lui.
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