Et hop, un OS sauvage apparaît ! Dire qu'à une époque, je publiais assez régulièrement, j'avais même assigné un jour de la semaine au post d'OS... Et maintenant, je mets tellement de temps à les écrire que je les sors dès que j'en ai un, peu importe le jour ou l'heure :')

Commande de OeildeFeunard ! J'espère que ça te plaira !

(T/P) : Ton Prénom

Tu poussas un soupir, fatiguée. Tu faisais de ton mieux pour essayer de t'endormir, mais tu n'y arrivais pas. Pourtant, tu te sentais si épuisée que tu avais l'impression que tu allais t'écrouler à tout moment. Tu ouvris les paupières, et ton regard tomba sur le plafond gris du poste d'observation.

Tu te décidas alors à te lever. Menzi, Pepper, Pania et toi vous étiez faits des lits de fortune avec le matériel qui traînait, puisque vous étiez plus fatigués les uns que les autres. Votre expédition dans le Cratère de Paldea était bien plus éreintant que ce que vous aviez imaginé, et vous n'étiez pas au bout de vos peine.

Avec le plus de discrétion possible, tu quittas la pièce principale pour te rendre dans une salle adjacente. Toute la bâtisse était remplie de poussière, inutilisée depuis au moins des mois, si ce n'étaient des années. Tout ce qui se trouvait à l'intérieur était dans un état déplorable, ce qui ne t'aidait pas vraiment à te sentir mieux.

Cherchant à t'occuper, tu farfouillas dans les étagères, feuilletant ce que tu trouvais. Tu avais eu l'occasion de lire les journaux de bord que le professeur avait écrit, dans les autres postes d'observation, et tu te demandais ce que tu trouverais ici.

Alors que tu fouillais dans les dossiers, tout à coup, tu sentis deux mains se poser sur tes épaules. Ton cœur fit un immense bon, et le choc te rendit muette.

« Salut (T/P) ! Qu'est-ce que tu fais ?

– M-Menzi ? »

Tu te retournas, pour voir ton amie te sourire, totalement ignorante du fait qu'elle avait failli te faire avoir une crise cardiaque.

« Tu m'as fait une de ces peurs ! Lâchas-tu.

– Vraiment ? Y'a pas de raisons, pourtant... Il n'y a que nous, ici.

– Oui, mais l'endroit est lugubre... J'ai l'impression qu'un squelette pourrait sortir d'un placard. Et sinon, qu'est-ce que tu fais debout ? Toi aussi, tu n'arrivais pas à dormir ?

– Hein ? Oh, pas du tout ! J'ai même très bien dormi. Je me suis juste réveillée au moment où tu t'es levée.

– Tu... as réussi à bien dormir ? Comment tu as fait, alors qu'on est dans un poste d'observation qui ressemble plus à des ruines qu'autre chose, que dehors, il y a plein de créature bizarre et puissante, qu'on ne sait pas vraiment ce que le professeur nous veut, et qu'en plus, il agit bizarrement ? Moi, je suis totalement angoissée...

– Mais il faut pas ! T'as besoin de toute ton énergie pour combattre des puissants Pokémon !

– J'aime ta simplicité, Menzi...

– Et sinon, toi, tu faisais quoi ? »

Menzi se pencha légèrement, pour regarder ce que tu tenais dans les mains.

« Je farfouillais un peu. Le professeur a laissé des carnets de bords dans les postes d'observation, et il y parle de ses découvertes, et un peu de sa vie, mais il reste très succinct sur ce dernier point. De toute façon, je préfère en savoir plus sur ses recherches plutôt que sur sa vie, ça me mettrait mal à l'aise de lire ça...

– Ouais, c'est pas terrible de fouiller dans la vie des gens sans leur accord... T'as appris quoi ?

– Divers choses sur la Zone Zéro, les Pokémon qui y habitent, les cristaux multicolores qu'on voit partout... Mais je ne comprends pas vraiment tout ce qui est raconté ! Enfin, ça occupe.

– Tu peux me raconter des trucs sur les Pokémon d'ici ? Ils sont super forts, t'as peut-être tes infos sur comment les combattre et tout !

– Si tu veux, mais je ne sais pas si ça t'avancera beaucoup ! »

Vous décidâtes de vous asseoir par terre, côté à côte, adossées au mur. D'abord, tu parlas de ce que tu avais appris, puis la discussion dévia sur les Pokémon en général, vous en vinrent à ceux de Pania et Pepper, et la discussion finit sur vos deux amis.

« J'espère que ça va aller, pour Pepper... soupiras-tu, inquiète. Entre son père qui à l'air coincé tout au fond de la Zone Zéro, qui agit bizarrement, et c'est le seul parent qui lui reste... Enfin, tu sais, j'ai lu dans les journaux du professeur que sa femme l'a abandonné après que Pepper soit né... Donc j'espère vraiment que ça ira pour lui. Avec tout ce qu'il a vécu, je me demande quel amour a existé... Entre ses parents, et ses parents envers lui... S'il y en a eu... Enfin, ne m'écoute pas trop, en plus, je suis certaine que Pepper n'aimerait pas que je te parle de sa vie, ou qu'on le plaigne.

– Tu as raison, parfois, il est quand même insupportable !

– Perso, j'aimerais pas non plus qu'on parle de ma vie dans mon dos... »

Tu lâchas un soupir. Tu en avais beaucoup sur le dos, et tu donnerais tout pour une distraction. Pendant que tu te lamentais intérieurement sur la situation, Menzi semblait réfléchir.

« Mais l'amour... murmura-t-elle.

– Oh ? Je ne pensais pas que des histoires d'amour t'intéresseraient, t'étonnas-tu.

– Non, c'est pas ça, c'est juste qu'en y pensant... J'ai enfin compris ! »

Elle tourna la tête vers toi, un grand sourire sur le visage. Tu lui lanças un regard interrogatif, ne comprenant pas trop où elle voulait en venir.

« Je suis amoureuse de toi, (T/P) ! »

Cette déclaration sortait totalement de nul part. Tu fixas ton amie avec des yeux ronds comme des Rondoudou, paralysée jusqu'à ce que l'information ne monte à ton cerveau. Puis, soudainement, ton visage passa au rouge Tamato, et tu le cachas derrière tes mains.

« Q-Quoi ?? Mais qu'est-ce que tu racontes ?! D'où tu sors ça ??

– C'est que... ça faisait un moment que je me demandais ce que je ressentais pour toi. Je veux dire, ma journée s'illumine dès que je te vois, j'ai envie de passer tout mon temps avec toi, mon cœur s'emballe dès que nous sommes proches, j'aime beaucoup te voir sourire, et je trouve la légère asymétrie de ton sourire absolument adorable, même tes imperfections sont parfaites ! J'aime aussi t'observer, t'écouter parler et je trouve chacun de tes tics très mignons... »

Ton cerveau s'était déconnecté. Ton cœur battait tellement vite et fort d'entendre tout cela venant de la fille que tu aimais que tu peinais à entendre ce qu'elle disait. Et comment Menzi pouvait-elle parler de tout cela aussi simplement ? Comment parvenait-elle à garder son enthousiasme et sa confiance alors qu'elle citait avec un grand sourire tout ce qu'elle aimait chez toi ?

« Je pensais que j'avais trouvé la rivale parfaite, continua-t-elle, mais il faut que je me rende à l'évidence, j'étais complètement à côté de la plaque ! J'y pense tellement pas que j'avais totalement oublié que ça pouvait être de l'amour. ... Eh ? (T/P), tu vas bien ?

– J-Je... »

Tu avais du mal à retrouver ton calme. Cela faisait énormément – beaucoup trop – d'émotions d'un coup, et tu avais du mal à gérer. Tu n'arrivais même pas à lui dire que ses sentiments étaient réciproques !

« Tu veux que j'aille te chercher de l'eau ? Ou l'un de tes Pokémon, pour qu'il t'aide à te calmer ? »

Tu observas Menzi sans comprendre. Elle ne semblait même pas attendre de réponse de ta part. C'était juste comme si elle voulait laisser sortir ces sentiments qui l'avaient envahie, mais qu'elle avait l'intention de continuer sa vie comme si de rien était.

Étrangement, voir son attitude face à sa déclaration comme si ce n'était que des paroles comme n'importe quelles autres t'avait aidée à reprendre un peu le contrôle de toi.

« Je t'aime aussi... » Parvins-tu à articuler.

Menzi se stoppa, et te lança un regard étonné avait qu'un immense sourire n'apparaisse sur son visage. Elle attrapa tes mains dans les siennes avec énergie, les yeux pétillants.

« Vraiment ? Génial ! Alors... on est en couple, maintenant, non ? »

La voir si heureuse te réchauffa le cœur. Tu gloussas légèrement, tout aussi contente.

« Oui, je pense. » Répondis-tu.

Tu n'étais pas trop sûre de savoir comment réagir à présent, mais Menzi reprit la discussion sur la Zone Zéro comme si de rien n'était. Son insouciance avait probablement empêché une situation gênante. Timidement, au cours de la conversation, tu te rapprochas d'elle et finis par poser ta tête sur son épaule. Vous vous teniez toujours la main, et ton sourire n'avait pas quitté ton visage. Finalement, tu fermas les yeux et, un peu plus apaisée que tout à l'heure, tu parvins enfin à t'endormir.

Et voilà ! Et dire que j'avais écrit la moitié il y a plus d'un mois, mais je le trouvais mauvais... Et au final, en le relisant hier, j'ai réalisé que c'était pas trop mal en fait, donc je l'ai fini. J'espère que vous avez aimé !