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Chapitre 15

La chambre de l'oméga est fraîche, un petit feu brûle dans la cheminée pour contrer l'humidité ambiante, mais il ne prend pas la peine de remuer les braises afin de renforcer les flammes. La pluie n'a pas cessé de tomber en cordes depuis quelques jours maintenant. Il faut croire que le temps s'est accordé à l'humeur de Jisung, et à celle de son alpha. Même les éléments pleurent leurs malheurs.

Le précepteur est en train de vomir une logorrhée sûrement destinée à lui retourner le cerveau, mais Jisung n'entend rien. Il est assis en travers du fauteuil à côté de la fenêtre, sa jambe blessée posée sur l'accoudoir tandis que l'autre est pliée contre son thorax, sûrement une manière de se protéger de toute hypothétique approche. Le regard rivé au dehors, il rêve de liberté, d'être quelqu'un d'autre...

Depuis qu'il est enfermé ici, il s'est refusé à se nourrir, tout juste se permet-il un peu d'eau quand la soif se fait trop sentir. La douleur qui résonne à sa cheville l'empêche de passer de bonnes nuits, et quand bien même celle-ci ne se ferait pas sentir, comment bien dormir quand on a le cœur brisé ?

A chaque son qui vient de l'étage inférieur, il écoute, espérant entendre Minho qui viendrait le chercher, qui viendrait le voir. En vain. Est-il seulement sorti de sa cellule ?

Jisung est ailleurs et tant qu'il n'aura pas trouvé comment contrer les plans de son Père, il se laissera dépérir. A quoi bon vivre si c'est pour une vie d'esclave et de ventre sur pattes ? Pour l'heure, il n'a pas entre-aperçu la moindre petite lueur d'espoir, et cela ne fait que renforcer la morosité dans laquelle il s'enfonce de plus en plus profondément. Si seulement il pouvait se déplacer... Mais sautiller à cloche pied n'est pas indiqué lorsque l'on souhaite une fuite qui soit efficace. Même le valet de son géniteur aurait tôt fait de le rattraper et de le ramener dans cette pièce qu'il commence à détester plus que de raisons.

Un mouvement lui attire l'œil, et c'est un regard fatigué qu'il lance à Sanghee qui commence à rassembler ses affaires pour en remplir les malles. Il a apprit la veille que le mariage se ferait en la capitale, afin que les invités n'aient pas à faire toute cette route qui les sépare d'ici. Seront présents de grands noms, que ce soit du pays, comme de Chine. Et lui s'en moque éperdument. Ils ne viennent que pour saluer la réussite de Tian Shennong à avoir obtenu un oméga de bonne maison quand d'autres y renoncent faute de moyen. En aucun cas ce mariage ne sera une réelle cérémonie d'union. Au mieux un arrangement entre deux familles afin qu'elles se profitent l'une l'autre. Qui viendra lui confier ses vœux de bonheur, à lui ? Qui oserait ? Son bonheur se trouve derrière le bois qu'il voit de sa fenêtre. Pas au cœur d'une cité qui lui est inconnue, dans une demeure toute aussi inconnue.

Quelqu'un frappe doucement à la porte de la pièce, mais il ne prend pas la peine de se retourner, ni même de répondre. Il n'a pas envie de voir ce Tian, il n'a pas envie de voir son Père, ni personne en fait. La seule chose qui le fait réagir, c'est le précepteur qui ramasse ses affaires pour s'en aller dans un salut auquel il ne répond pas, mais il se contente de reprendre son observation du néant, tourné en direction des carreaux sur lesquels perlent les gouttes qui s'y sont écrasées.

- Eh bien, tu en fais une tête Sungie...

Cette voix... C'est bien la première fois en quelques jours qu'il montre un signe qu'il est bel et bien vivant, il réagit, se retourne et sent les larmes lui monter aux yeux tandis qu'il tend les bras pour accueillir Chan et Changbin qui se trouvent là. Il a cruellement besoin d'une étreinte, d'un câlin et de réconfort. Sa gorge est si serrée qu'il ne peut pas articuler quoi que ce soit, mais cela, ils le comprennent aisément en le détaillant. Cela fait maintenant quelques années qu'ils ne se sont pas vus, et ils lui ont cruellement manqué.

Les deux hommes contre lui, leurs visages dans son cou, il renifle, essayant de contrôler les sanglots qui ne font que forcer pour tenter de sortir. Ils sont bien calmes et silencieux, sûrement aux faits de ce qui lui arrive. Il sent l'odeur de Minho sur eux, ils doivent sûrement venir de chez lui, à moins qu'ils ne soient allés lui rendre visite à la caserne ? La fragrance a beau être légère, il s'enivre de ce qu'il sent. Son odeur lui manque cruellement, même si parfois au détour d'un mouvement il peut apprécier la touche épicée ou sucrée du miel dans son propre parfum.

- Vous m'avez manqué... J'ai cru qu'on ne se reverrai que quand je serai arrivé à la capitale...

- Eh non, on est revenu hier. Et la première chose qu'on a fait c'est aller vous trouver chez Minho.

- Comment ça à la capitale ?

Jisung sourit sans joie. Entendre tout le monde parler en même temps l'a toujours amusé, toujours des sujets différents, et personne n'arrive à s'entendre, mais tout le monde répond malgré tout. Oui, en temps normal il y serait et ils s'y seraient retrouvés tous les quatre. Mais plus maintenant.

- On doit me marier, et ça se fait là bas, Changbin... Et Chan... J'aurai beaucoup aimé vous retrouver chez Minho malheureusement c'est impossible.

- Je vois ça, dit ce dernier en passant une main légère sur la cheville posée sur l'accoudoir. Cheville qui se soustrait au geste pourtant amical.

- Vous marier à la capitale... Avec qui donc ? Minho nous a parlé d'un chinois...

- Mon Père m'a... C'est ça... A la capitale... La mine déjà fermée du plus jeune se rembrunit et il détourne le museau, bien peu désireux de s'épancher sur Tian. Ne serait-ce que pour ne pas inquiéter ses amis plus qu'il le faut.

- Faut croire que ton Père a trouvé la perle rare ?

- Celle qui a payé le plus pour avoir un oméga. Comment va Minho ?

Les garçons font une légère grimace, plus ou moins marquée. La condition des Omegas n'est pas réjouissante et tout le monde est plutôt d'accord à ce propos excepté ceux qui les considèrent vraiment comme une simple marchandise. Quant à leur ami absent, ils l'ont trouvé tellement mal en point qu'ils se sont mis d'accord pour minimiser les choses.

- Il a la même tête que toi. Lasse et fatiguée, en plus d'être dans un état de nerfs qu'on a rarement vu chez lui. Il nous a expliqué un peu la situation.

- Oh...

Changbin plonge la main dans la besace qu'il traîne toujours à son côté, souvent remplie d'en-cas « d'urgence », mais en l'occurrence c'est une fine chemise de coton qu'il en sort avant de la tendre à leur jeune ami.

- Quand on a su, on lui a suggéré de te donner quelque chose qui lui appartient. Il y a son odeur dessus, comme ça tu l'auras un peu avec toi. Et si tu veux bien nous donner quelque chose à toi, on le lui donnera aussi.

Si les larmes se sont taries, elles menacent de remonter très rapidement, aussi Jisung s'empresse de prendre le tissu pour le coller devant son nez et en inspirer le parfum. Amoureusement, il la presse contre lui et y pose la joue avant de revenir observer ses amis avec tellement de reconnaissance, qu'elle pourrait se lire même s'il avait les yeux clos.

- J'aimerai bien vous donner quelque chose mais je crois qu'il va falloir que vous alliez...

Une illumination soudaine le fait taire et se redressant dans le fauteuil qu'il occupe, il dénoue la ceinture de son hanbok pour le retirer et le confier aux jeunes hommes présents à ses côtés.

- Il est sorti de cellule dès le lendemain de son arrestation, tu sais.

Jisung ne peut que pousser un soupir de soulagement. Au moins Tian a rempli sa part de leur accord, même si cela signifie que lui doit maintenant remplir la sienne.

- Et vous ? Vous êtes mariés, ça y est ?

Chan sourit largement, et Changbin lève les yeux au ciel, ce qui fait sourire légèrement le plus jeune.

- Moi oui. Elle est d'une douceur incroyable et tellement jolie. Une petite perle. J'en prends grand soin. Elle n'a pas l'air malheureuse et je m'en réjouis.

- Et moi, mon Père m'en a proposé quelques unes, mais les portraits que j'ai vu m'ont fait froid dans le dos, donc il cherche encore. J'vous jure, y en a une, on aurait dit qu'elle avait volé le dentier d'un cheval, une catastrophe.

- Jamais dans l'excès Binnie ! La pauvre... Le physique ne fait pas tout, crétin, si ça se trouve c'est la femme de ta vie !

A défaut d'être heureux pour lui même, au moins voir les garçons se réjouir de leurs vies lui réchauffe un peu le cœur. Les voir lui permet de prendre une bouffée d'oxygène dans cette maison devenue prison. Un petit éclat de lumière dans la nuit, même s'il n'a pas eu la présence de celui qui aurait pu illuminer sa vie misérable. Ils l'ont bien occupé deux heures avant que l'on vienne prévenir que le médecin allait venir revoir la jambe blessée.

- Est-ce que vous pourrez donner quelque chose à Minho pour moi ? En plus du vêtement ?

- Bien sûr Ji'.

- Je lui ai écris une lettre... Elle est sur le bureau...

Changbin va se placer au dessus du meuble afin de trouver le pli dont parle le jeune et quand il indique la bonne feuille, ce dernier hoche la tête. Les larmes menacent de couler de nouveau et il essuie ses yeux d'un revers de main avant de renifler de nouveau.

- Vous allez me manquer.

- On se reverra Sungie. C'est promis.

Chan lui tend alors son petit doigt et Jisung, après l'avoir observé pendant un instant, lui retourne le geste, enroulant le sien autour.

- On se reverra oui... Un jour...

Peut-être dans une autre vie ? Pour l'heure, l'oméga a bien du mal à se projeter dans un quelconque futur réjouissant. Peut-être plus tard, s'il arrive à se débarrasser de ce Tian, de sa famille, s'il parvient à s'émanciper de ces gens qui ne le considèrent que comme une marchandise bonne à échanger.

Il n'a pas le temps d'essuyer une dernière larme échappée, que son Père arrive dans la pièce en compagnie du médecin qui l'a ausculté la fois précédente. Aussitôt, il se détourne en direction de la fenêtre et y retrouve de quoi se perdre dans une contemplation intense, même si son esprit divague et qu'il est surtout happé par le vide qu'il ressent dans tout son être.

- Alors jeune Han, comment se porte votre pied ?

- ....

- Il ne le pose pas au sol.

La voix de son père lui provoque une série de frissons qu'il ne peut refréner, et son seul désir à cette heure est de s'enterrer au milieu d'une montagne d'édredon afin de se cacher et d'y passer tout son temps tant que Minho n'est pas auprès de lui. Lorsque le médecin touche sa jambe pour libérer sa cheville de la bande imbibée de soin, son réflexe premier est de l'éloigner de ces paluches bien trop promptes aux examens, mais un regard à son géniteur lui fait comprendre qu'il a intérêt à coopérer. N'étant pas en état de fuir, de courir... Il ne peut que s'y résoudre et il se laisse donc manipuler sans même regarder, recroqueviller dans son fauteuil comme s'il pouvait y fusionner.

- Bien, l'hématome commence à s'effacer doucement. La couleur a changé. C'est moins gonflé aussi. On va bientôt pouvoir y voir quelque chose. Pour l'instant il faut poursuivre jusqu'à ce que la cheville ait retrouvé sa taille d'origine et alors seulement on pourra vraiment passer à l'examen de ce qui a été touché.

- Va-t-il boiter longtemps ?

- Un certain temps je dirais. Tout dépend. Si vraiment c'est cassé alors oui ça peut durer quelque mois, mais rien d'éternel, nulle crainte.

S'il ne regarde pas, il a une bonne ouïe et ne perd pas une miette de leur discours. Plusieurs mois à boiter, plusieurs mois sans pouvoir courir. Lui qui est fier de sa vitesse, dépassant de loin beaucoup d'autres à ce jeu, il doit renoncer à s'échapper par ce moyen, son Père lui ayant coupé cette possibilité. Oh Jisung sait que ce dernier l'a fait sciemment. Ainsi il ne peut aller nul part pendant un bon moment, et encore plusieurs mois après cela risque d'être compliqué. Il sera dépendant jusqu'à pouvoir reposer son pied au sol sans sentir sa cheville se défaire sous son poids...

- Jeune Han, vos chaleurs ?

Le regard plein de mépris de l'écureuil cueille celui du médecin avant de se tourner vers la fenêtre de nouveau. Et encore une fois, son Père répond, sa canne frappant le sol, indiquant que sa patience commençait à être mise à rude épreuve.

- D'ici la semaine prochaine.

- Va-t-il les partager avec son alpha ?

- Son fiancé souhaite attendre la nuit de ses noces.

- Je peux lui faire concocter de quoi faire des tisanes pour le soulager au besoin.

- Ça ira. Il a survécu jusque là.

Les mains de Jisung se serrent tellement que ses jointures deviennent blanches sous le mouvement, serrant la chemise à l'odeur d'immortelles. Il sait ce qu'il souhaite pour ses chaleurs. Il veut Minho. Juste lui. L'idée stupide de fuir par la fenêtre, malgré l'étage qui le sépare du sol, le reprend. Mais avec l'état de sa jambe il n'ira encore une fois pas loin. Peut-être que Minho, lui il pourrait grimper ? Mais rapidement il se reprend. Si l'alpha se fait prendre à monter à sa fenêtre, qu'adviendra-t-il de lui ? Pris pour un voleur ? Encore accusé de vouloir l'enlever ou pire encore ?

- Bien, je reviendrai la semaine prochaine donc. Quand tout sera passé afin de voir l'état de votre cheville jeune homme. Portez vous bien en attendant. Et si vous avez des questions, posez les, ce serait dommage de s'inquiéter de choses qui pourraient trouver réponses.

Le muscle à la joue de l'oméga tressaute alors qu'il sert les dents. Il aimerait tellement ne plus entendre la voix de ce docteur... Malheureusement il va donc de nouveau le voir la semaine suivante et probablement encore celle d'après et subir ses interrogations qu'il estime déplacées.

La main de son Père vient se serrer à son épaule, il retient un geignement de douleurs, n'étant pas encore guéri des coups reçus la fois précédente. Oh le geste n'est pas innocent, et le fils a pour intérêt de se tenir sage s'il veut rester un peu au calme sans quoi il saura se faire dresser, pour sûr.

***

Plusieurs semaines ont passé.

Jisung n'a pas revu Minho, ni Chan ni Changbin mais avec un billet ils lui ont assuré qu'ils seraient là aux noces, leurs familles ayant reçu des invitations, et ils ne peuvent pas le laisser subir ça sans un peu de soutien, même s'ils ne pourront s'interposer.

Il sait pertinemment que chercher à les dissuader de venir serait peine perdue. Ces  garçons sont têtus.

Dehors, les joues rougies par la fraîcheur automnale, l'oméga attend sagement dans la cour que la voiture attelée vienne les récupérer. Les malles sont faites et déjà parties excepté ce qui servira durant la route.

Tian essaye de faire réagir le noiraud mais celui ci esquive chaque geste pouvant l'atteindre, et ne fait que regarder devant lui, l'air absent.

Il ne dit mot, il ne veut voir personne, encore moins cette famille chinoise qui l'a acheté.

Son géniteur se tient de l'autre côté de sa personne, pour son malheur.

Sa jambe s'est remise à peu près, mais comme le médecin l'avait annoncé, il est maintenant boiteux. Ce n'est pas maintenant qu'il saura s'en aller, entamer une course pour sa vie... Alors à la place, il perd son regard sur le bois qui s'étend devant eux, cachant le Hanok de la famille Lee.

Si proche mais pourtant si loin. De sa main droite, il frotte les bracelets de cuir qui lui enserrent le poignet à gauche. Dessous, une marque que personne n'a vu, hormis lui même et Minho, qui la lui ai faite. SA marque. Celle qu'il gratte régulièrement pour l'empêcher de se refermer et de cicatriser vraiment.

Sa vue est bientôt coupée par la voiture qui s'avance, tirée par deux chevaux.

Le trajet jusqu'à la capitale va être une véritable torture...

Il clôt les paupières, préférant ne pas y songer. Pas plus qu'à ce qui l'attend une fois à destination.





___

Pas mon chapitre préféré, mais une petite transition était nécessaire pour ne pas aller trop vite non plus :p Puis il fallait réintégrer les garçons.

Pensez vous que les autres membres manquants vont venir s'incruster à l'histoire?

Comment les imaginez vous? :D

( Mon neurone ne fonctionne pas aujourd'hui, je m'excuse pour les fautes potentiellement présentes, je me pencherai sur la correction surement demain ^^' )

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