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Chapitre 2: Mauvais souvenirs




Le début du repas se passe à merveille pour le moment.

Si on oublie ma tante qui a l'air de vouloir l'homme aux yeux vairons dans son lit. Elle lui parle souvent en mettant sa poitrine en évidence. Je trouvais ça pathétique.

L'homme qui s'appelle Alec, c'est comme ça que mon cousin l'a appelé, ne répondait pas aux paroles de Cassandre, ce qui me faisait bien rire intérieurement. C'était même hilarant.

Ma mère me fit signe de la suivre dans la cuisine pour "l'aider" à prendre les plats mais nous savons tous que si une mère veut que l'on vienne dans la cuisine c'est pour nous dire quelque chose.

Il y avait divers sujets qu'elle pouvait évoquer, aucun ne me paraissait si... important pour m'en parler le plus rapidement possible.

Je me lève alors de ma chaise et la suivi dans la cuisine, je sentais un regard sur ma nuque mais je l'ignore.

- Alors ? Tu penses quoi des amis de Peter ? Aucun ne t'intéresse ? Alec te lançait souvent des coups d'œil tu sais.

Elle avait dit ça tellement vite que je ne suis pas certaine d'avoir tout compris.

Lui ? Me regarder ? Ce serait étonnant.

Je n'ai pas senti son regard. Ma mère avait peut-être vu qu'il m'a regardé une fois et c'est fait des films comme à chaque fois. Parfois elle me rappelait ces filles au lycée qui se faisait toujours des films en pensant que tous les garçons du lycée étaient à fond sur elles juste parce qu'ils l'avaient regardés une fois.

Je me demandais d'ailleurs ce qu'elles étaient devenues. Moi, qui étais une fille modèle classée d'intello par les pestes de mon lycée, avait fini par faire un métier qui ne me correspondait pas le moins du monde. Alors, étaient-elles devenues policière ? Avocates ? Médecins ? Et j'en passe...

Je sors de mes pensées lorsque des mains me mettent un plat dans les miennes.

- Tu pourrais au moins me répondre tu sais. Dit-elle en levant les yeux au ciel amusé.

- Je pourrais. Mais quoi que je dise tu trouveras un moyen de le tourner dans ton sens.

Son rire cristallin se fait entendre et me fit sourire.

- Ça veut dire que tu as des vues sur lui ? Ça fait trop longtemps que tu es seule ma chérie.

Son attention me faisait chaud au cœur évidemment, mais ce n'était plus à elle de s'occuper de moi mais à moi de m'occuper d'elle. Pendant des années elle avait tout fait pour me rendre heureuse. Je lui dois beaucoup.

Il est vrai que certains diront que c'est totalement normal, parce qu'elle est ma mère. Mais certains n'ont pas eu la chance d'avoir une mère telle que la mienne. Une mère qui s'occupe de nous dès que l'on se blesse ou que l'on a une peine de cœur. Une mère à qui on peut tout dire jusqu'à la moindre petite chose.

Maintenant je ne lui disais plus rien et elle savait qu'il y avait un truc qui clochait mais elle ne me faisait aucune remarque. Elle attendait que je vienne lui dire de moi-même et j'appréciais ça. Selon moi, si on veut en savoir sur une personne il faut que celle-ci nous fasse confiance et qu'elle nous explique les choses par elle-même, sans poser des questions ou même la couper lorsqu'elle parle.

Mais Dieu sait à quel point j'ai envie de tout lui dire. Toutes mes peines, tous mes tourments... Malheureusement je savais que si je lui disais, elle aurait honte de moi, ou alors elle m'en voudrait énormément. Peut-être, non, il était sûr qu'elle en voudrait à mon père et je ne veux pas qu'elle ait une mauvaise opinion sur lui après une simple erreur de sa part. Une erreur qui me coutait beaucoup, mais une erreur quand même.

Mon regard se pose sur le visage ma mère et je le détail. Ses yeux brillent lorsqu'elle parlait de futur petit copain, ou quand elle s'imaginait être grand-mère...

- Tu sais bien que ce n'est pas dans mes projets pour le moment. J'ai mieux à faire.

Beaucoup à faire, oui, mais pas mieux.

- Mais chérie...

Mais je la coupe avant qu'elle ne continue.

- Je ne veux pas parler de ça... dis-je en sortant de la cuisine pour poser ensuite le plat sur la table qui est entouré des invités de ma mère.

Directement après je sors, vite, très vite. J'entendais la voix de ma mère qui m'appelait, me suppliant de revenir.

Un temps.

Ou juste le temps que je me rende à la tombe de mon père.

Un an.

Un an où je n'y étais pas allé. Je n'y suis allé qu'une seule fois, et c'était lors de l'enterrement. Je n'y avais pas été seule.

Pourtant me voilà, plus seule que jamais, à regarder le nom gravé sur une pierre semblable au marbre.

Mon Dieu...

Je ne m'étais jamais imaginé cette douleur, elle était si forte. Elle était là, présente dans mon cœur. Je me rappelais le jour de sa mort comme si c'était hier...

« Mia, un an plus tôt

Peter était venu, une fois de plus, et avec ses stupides amis. Enfin si je peux appeler ça des amis. Si mon cousin était dans la merde ils seraient les premiers à détaler comme des lapins !

Mon père les avait accueillis à bras ouverts comme avec tout le monde, il est si gentil et aimant. Jamais je ne veux le décevoir.

Jamais.

Maman nous prévient qu'elle part au magasin, d'habitude je viens avec elle mais cette fois je voulais rester un peu seule. Mon père, lui, à décider de préparer une surprise à ma mère. Il voulait lui préparer son plat préféré et la demander de nouveau en mariage. Ça fait 20 ans qu'ils sont mariés et c'est aujourd'hui leur anniversaire de mariage. Ma mère pense qu'il a oublié que c'était aujourd'hui, mais jamais il n'oublierait une telle chose.

J'admirais énormément le fait qu'ils soient toujours aussi proches après tant d'années. Beaucoup se seraient lassé et auraient trompé son ou sa partenaire. Ou encore ils se seraient délaissés, sans donner d'attention à l'autre.

Je voulais suivre leurs exemples.

Je monte à l'étage pour ranger ma chambre. Elle avait grand besoin d'être rangée, en général je déteste quand il y a du désordre. Mais cette semaine j'avais passé tout mon temps avec la famille, une chose importante pour moi. Même si Cassandre est loin d'être dans de ceux que j'appréciais, ça me faisait rire de la voir se ramener avec un homme différent à chaque fois qu'on la voyait, tandis que mes parents, eux, sont ensemble depuis 20 ans.

Après une bonne heure à ranger ma chambre, celle-ci est de nouveau propre. Je souris doucement en regardant les photos accrochées au mur.

J'eut un sursaut en entendant un gros bruit.

Je descends alors en courant vers la cuisine pensant que mon père s'est blessé.

Mon corps se figea en voyant le corps inerte étendu sur le sol de mon père.

- PAPA ! Criais-je à m'en arracher la voix.

Je me mets à genoux à ses côtés et vérifie qu'il respire bel est bien.

Mais rien.

- Oh mon Dieu... non...non...

Mon premier réflexe est de commencer à faire un massage cardiaque. Plus rien ne comptait. Plus rien ne comptait en dehors de mon père.

Je ne peux pas le perdre... Pas maintenant... Je ne suis pas prête et je ne le serais jamais.

- Respire... Je t'en prie...respire...

Je ne sais pas combien de temps j'ai faits le massage cardiaque. Mais j'ai senti deux bras m'entourer pour me faire reculer. Mais je ne voulais pas, je ne pouvais pas penser que c'était fini...

Je me débâtis en hurlant. En hurlant de me laisser continuer. Que si je continuais j'arriverais à le ramener.

Mes joues étaient inondées de larmes.

Des bras fort me serraient contre lui, je savais que c'était un homme à la vue de sa musculature.

Mais maintenant, je n'étais plus dans mon corps. Mon corps ne m'appartenait plus, mon esprit vagabondait mais moi, c'était comme si je m'étais éteinte.

J'entendais ce qui m'entourait sans l'entendre vraiment.

Une sirène forte se faisait entendre et des hommes étaient là. »

Il était mort.

Par ma faute.

Oui, par ma faute.

Je n'ai pas su le sauver... alors que lui m'avait sauvé une paire de fois.

Je n'ai jamais su qui m'avait repoussé de lui...

Je m'en voulais énormément. Je me rappelle encore quand ma mère l'a apprise. Elle était rentrée et était inquiète en voyant les ambulanciers. Je n'ai même pas su lui dire. Un des ambulanciers s'en est chargé. Et je n'ai pas su la réconforter lorsqu'elle s'est effondrée à genoux, une main sur la poitrine. Ses larmes, au moment où elle a entendu le mot fatidique, ont coulé telle une rivière sur ses joues. Je n'ai pas su la prendre dans mes bras. Je n'ai pas su lui dire que tout irait bien, qu'elle s'en remettra, qu'elle saura y faire face parce que je savais que je ne lui mentirais pas seulement à elle mais à moi aussi.

J'avais brisé ma mère en ne l'aidant pas, mais je l'ai encore moins aidé lorsque je suis parti loin d'elle. J'avais besoin de m'éloigner de ça, de toute ça. Le fait que mon père devait de l'argent n'était en partie qu'une excuse parce que je ne pouvais plus rester ici. Dans cette maison. Là où il y avait tous les souvenirs heureux.

Une partie de moi savait que je n'y étais pour rien, mais l'autre... était persuadé que c'était entièrement ma faute, et cette partie là gagnait. À chaque fois, elle gagnait.

En partant, j'ai été égoïste.

Je ressuie mes larmes d'un revers de main.

Quelqu'un était là, pas loin. Je le voyais du coin de l'œil mais je ne pouvais pas voir son visage à cause de sa capuche.

Sans m'en préoccuper plus que ça je décide de faire demi-tour.

Je ne sais pas combien de temps je suis resté ici. Mais à la vue du ciel qui devient de plus en plus sombre je dirais que ça doit bien faire plusieurs heures que je suis ici.

Si je ne rentre pas je risque d'inquiéter ma mère.

Lorsque je rentre, mes vêtements sont complètement trempés.

Je sursaute en voyant ma mère accourir vers moi et me regarder l'air furieux.

- Bon sang tu étais où ?! Sais-tu à quel point je me suis inquiété pour toi ? Tu n'as répondu à mes appels, ni à mes messages...

- Je suis désolé.

Le seul truc que je trouve à dire. Complètement stupide ma pauvre fille.

- Je veux savoir où tu étais Mia.

Sa voix ne laissait place à aucune chance de m'en sortir en évitant le sujet.

- J'étais au cimetière, voir papa...

À quoi bon lui mentir ? Elle mérite la vérité. Mais comme je ne peux pas dire tout, je ne dis qu'une seule petite partie.

C'est alors que je la vis ouvrir en grand les yeux.

- Oh ma chérie...

Sans attendre une seconde elle me prit dans ses bras et alors que je retenais mes larmes avec le peu de force qu'il me reste, j'explose. J'explose en larmes dans ses bras. Mes bras la serrèrent contre moi de toute ma force possible. Toutes les choses accumulées, pendant plus d'un an, tout ce que j'avais retenu, explosa.

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