Bonjour comment allez-vous ? Bonne et heureuse année 2025. Je tiens aussi à vous préciser que cette histoire se publiera très lentement un à deux chapitres par semaine pas plus. Je garde ce rythme au début mais lorsque j'aurai achevée la première histoire mafia que j'écris j'adapterai un meilleur rythme de publication. Je suis assez prise par LUCIANO COSTELLO tome 1 et MAÎTRE. Même s'il pourrait avoir une autre histoire mafia pour ce mois de janvier. J'espère que cela vous convient et bonne lecture à tous et à toutes.

La villa Al-Habib à Dubaï, une imposante structure moderne de verre et de marbre, semblait être l’incarnation même de l’opulence. Chaque détail, des jardins luxuriants aux fontaines scintillantes, parlait de richesse et de prestige. Pourtant, au cœur de cette abondance, Khaleer Al-Habib n’éprouvait que frustration et ennui.

Assis dans le bureau de son père, une pièce vaste où des étagères en bois sombre regorgeaient de livres rares et de souvenirs de voyages, Khaleer contemplait le visage sévère de Khalid Al-Habib. Celui-ci, vêtu de son habit traditionnel impeccablement repassé, le regardait avec une détermination qu’il connaissait trop bien.

« Ce mariage est hors de question, Père, » déclara Khaleer en croisant les bras. Sa voix était calme mais teintée d’une froideur qui révélait son exaspération. « Nous ne sommes plus à une époque où les alliances familiales dictent nos vies. »

Khalid poussa un soupir profond, comme s’il avait anticipé cette réaction.

« Khaleer, tu as toujours été un homme d’honneur. As-tu oublié ce que signifie tenir une parole donnée ? »

Khaleer se leva brusquement, parcourant la pièce d’un pas rapide. Sa silhouette athlétique et son costume sur mesure lui donnaient une allure imposante, mais son agitation trahissait son trouble intérieur.

« Comment pourrais-je oublier ? Vous me le rappelez à chaque instant. Mais je ne peux pas accepter que ma vie soit définie par une promesse que je n’ai jamais faite. »

Khalid resta silencieux un moment, laissant son fils évacuer sa colère. Puis, il parla d’une voix posée mais ferme.

« Tu as raison, Khaleer. Ce n’est pas toi qui as fait cette promesse, mais c’est notre famille qui en porte le poids. Quand ta mère est décédée, les Singh ont été là pour nous. Rajendra Singh a investi dans notre entreprise quand nous étions au bord de la faillite. Ce mariage est plus qu’une promesse, c’est une question de gratitude et de respect. »

Khaleer se tourna vers son père, ses yeux sombres remplis de défi.

« Et moi ? Mes désirs, mes choix ? Ils ne comptent pas ? Vous parlez d’honneur et de respect, mais où est le respect pour ce que je veux dans la vie ? »

Khalid se leva lentement, imposant malgré son âge. « Ce n’est pas seulement une question de ce que tu veux, Khaleer. C’est une question de responsabilité. »

Plus tard dans la soirée, Khaleer se retrouva seul dans son salon, un verre de whisky à la main. Il avait besoin de réfléchir, de comprendre comment cette situation avait dégénéré à ce point. Il n’était pas opposé au mariage en soi, mais l’idée d’être forcé de s’unir à une femme qu’il ne connaissait pas – et qu’il supposait être une fervente traditionaliste – le rebutait profondément.

En quelques clics sur son téléphone, il trouva un article sur la famille Singh. Les mots étaient élogieux : une famille respectée en Inde, impliquée dans la philanthropie et les affaires. Un nom attira son attention : Prya Singh.

Une photo accompagnait l’article. Prya était belle, il ne pouvait le nier. Ses longs cheveux noirs encadraient un visage déterminé, et ses yeux, profonds et intenses, semblaient refléter une intelligence vive. Mais Khaleer ne se fiait pas aux apparences. Une belle femme pouvait cacher un caractère insupportable. Et s’il y avait une chose qu’il ne supportait pas, c’était les personnes qui cherchaient à le manipuler.

Il secoua la tête, frustré. Pourquoi se préoccupait-il d’elle ? Ce mariage n’était qu’une absurdité de plus imposée par son père. Il ne se laisserait pas contrôler.

Le salon somptueux de la maison Al-Habib débordait de conversations feutrées et d’arômes délicats de plats raffinés. C'était une soirée organisée sous prétexte d’un dîner convivial, mais chacun dans la pièce savait qu’il s’agissait avant tout d’un pas stratégique vers les fiançailles de Prya Singh et Khaleer Al-Habib. La tension dans l’air était palpable, et tous semblaient marcher sur des œufs. Tous, sauf deux personnes : Prya et Khaleer.

Prya entra dans la pièce, vêtue d’un saree bleu roi qui rehaussait son teint caramel et mettait en valeur ses traits raffinés. Son regard scrutait la pièce avec une froide détermination, comme si elle s’apprêtait à entrer dans une arène. Derrière elle, ses parents, Rajendra et Jaya Singh, affichaient un sourire aimable mais tendu. Ils saluèrent Khalid Al-Habib, qui se tenait près de l’entrée, accueillant leur invités avec une courtoisie impeccable.

Khaleer, quant à lui, se tenait près d’un bar improvisé dans un coin du salon. Vêtu d’un costume noir parfaitement ajusté, il rayonnait d’assurance et d’arrogance. Son regard s’attarda sur Prya lorsqu’elle entra, notant son port de tête fier et la lueur de défi dans ses yeux. Il ne pouvait nier qu’elle était magnifique, mais cela ne faisait qu’ajouter à son irritation. Il avait espéré qu’elle serait discrète, facile à ignorer. Mais cette femme, manifestement, n’était rien de tout cela.

« Mademoiselle Singh, quel plaisir de vous rencontrer, » lança Khaleer lorsqu’elle s’approcha de lui, un sourire ironique aux lèvres.

Prya haussa un sourcil, le dévisageant de haut en bas avec une lenteur calculée. « Le plaisir est tout à fait partagé… si l’on peut appeler cela un plaisir. »

Le sarcasme dans sa voix n’échappa pas à Khaleer, qui ne put s’empêcher de sourire davantage. « Vous semblez déjà avoir une opinion bien arrêtée sur moi. Dois-je en conclure que vous avez fait vos devoirs ? »

« Pas besoin de recherches approfondies pour cerner un homme comme vous, » répliqua-t-elle, croisant les bras. « Arrogant, riche, habitué à ce que tout lui tombe dans les mains sans effort. Ai-je tort ? »

Khaleer éclata de rire, un rire franc mais empreint de moquerie. « Vous avez une langue acérée, Prya. Je dois vous reconnaître cela. Mais permettez-moi de rectifier une chose : je n’ai jamais rien obtenu sans effort. Vous, en revanche, semblez avoir un don pour juger sans connaître. »

Leur échange attira l’attention des convives proches, qui s’efforçaient de paraître absorbés par leurs propres conversations tout en tendant l’oreille. Rajendra Singh et Khalid Al-Habib échangèrent un regard inquiet, conscients que la tension entre leurs enfants risquait de perturber le dîner.

Quelques minutes plus tard, tout le monde s’installa autour de la grande table en bois de chêne ornée de chandeliers et de fleurs fraîches. Prya se retrouva assise en face de Khaleer, un hasard – ou peut-être une stratégie – qui ne manqua pas d’attiser leur agacement mutuel.

Le premier plat fut servi, un assortiment de mezzés élégamment présentés. Khalid, dans un effort évident pour apaiser l’atmosphère, engagea la conversation sur des sujets neutres : les affaires, les projets philanthropiques des deux familles, et même des souvenirs partagés entre les Singh et les Al-Habib. Prya écoutait poliment, mais ses pensées étaient ailleurs. Chaque fois qu’elle croisait le regard de Khaleer, elle ressentait une bouffée de frustration qu’elle avait du mal à expliquer.

« Alors, Prya, » intervint soudain Khaleer, brisant le silence qui s’était installé entre eux. « Quels sont vos projets professionnels ? Je suis curieux de savoir comment une femme aussi... déterminée envisage son avenir. »

Sa question, bien que formulée avec une apparence d’intérêt, était chargée d’une pointe d’ironie que Prya ne manqua pas de relever.

Elle posa lentement sa fourchette, levant les yeux vers lui. « Je dirige un projet de conservation du patrimoine culturel en Inde. Mais je suppose que ce genre de choses ne vous intéresse pas. Après tout, il n’y a pas de profits immédiats à tirer de la préservation de temples anciens. »

Khaleer inclina légèrement la tête, son sourire s’élargissant. « Vous me sous-estimez, Prya. Les affaires ne sont pas seulement une question de profits. Parfois, il s’agit de créer un héritage durable. »

Elle ne put s’empêcher de rire doucement, un rire teinté de scepticisme. « Un héritage durable ? C’est ironique, venant de quelqu’un qui refuse de respecter un engagement familial. »

Le ton de la conversation s’assombrit légèrement, et Khalid intervint rapidement pour détourner l’attention, mais le mal était fait. Prya et Khaleer étaient désormais engagés dans une guerre silencieuse, chaque mot échangé cachant une pique subtile.

Le dîner terminé, les invités se dispersèrent dans le salon pour prendre le dessert et le thé. Prya, ayant besoin de prendre l’air, se glissa sur la terrasse, où une légère brise nocturne offrait un répit bienvenu à la chaleur étouffante de la journée.

Elle était plongée dans ses pensées lorsque la porte vitrée coulissa derrière elle, révélant Khaleer. Il tenait une coupe de champagne à la main, son sourire énigmatique toujours présent.

« Vous fuyez déjà, Mademoiselle Singh ? » demanda-t-il en s’approchant.

Prya se retourna pour lui faire face, son regard froid comme l’acier. « Je prends simplement un moment pour respirer. Je trouve cet environnement… suffocant. »

« Vous n’êtes pas la seule, » admit-il en prenant une gorgée de son verre. « Mais il semblerait que nous n’ayons pas le luxe de fuir nos responsabilités. »

« Nos responsabilités ? » répéta-t-elle avec amertume. « Vous parlez de ce mariage ridicule que nos parents tentent de nous imposer ? Si c’est cela votre idée de responsabilité, alors nous sommes bien différents. »

Khaleer s’adossa nonchalamment à la balustrade, son regard sombre fixé sur elle. « Vous êtes tellement déterminée à me détester, Prya. Mais si nous sommes honnêtes, ce mariage n’est pas plus ridicule que notre obstination mutuelle. »

Elle croisa les bras, piquée au vif. « Vous trouvez cela amusant, n’est-ce pas ? Voir à quel point cela me met en colère. »

Il haussa légèrement les épaules. « Ce n’est pas de ma faute si vous êtes si facile à provoquer. »

Elle serra les poings, luttant pour contenir sa colère. « Vous êtes insupportable. Arrogant, égoïste, et totalement incapable de comprendre ce que signifie faire des sacrifices pour le bien des autres. »

Khaleer posa son verre sur la balustrade, avançant d’un pas vers elle. « Et vous, Prya ? Vous prétendez être une martyr, une victime de vos parents, mais vous n’êtes rien de plus qu’une hypocrite. Vous aimez jouer la rebelle, mais au fond, vous savez que vous ne direz jamais non à votre père. »

Ses paroles frappèrent juste là où cela faisait mal, et Prya sentit une chaleur de colère monter en elle. « Vous ne savez rien de moi, Khaleer. Rien. Alors ne prétendez pas comprendre ce que je ressens ou ce que je veux. »

Leur confrontation fut interrompue par la voix de Khalid, qui les appelait à l’intérieur. Khaleer recula, un sourire narquois sur les lèvres. « La conversation était captivante, mais il semble que nos parents aient besoin de nous. »

Prya le regarda s’éloigner, ses mains tremblant encore de frustration. Elle ne savait pas ce qui la mettait le plus en colère : son arrogance ou le fait qu’il semblait lire en elle avec une précision effrayante.

Alors que la soirée touchait à sa fin, Prya et Khaleer évitaient soigneusement de croiser à nouveau le regard. Pourtant, chacun était conscient de la présence de l’autre, comme un feu invisible qui brûlait entre eux. Malgré leur mépris mutuel, une tension inexplicable planait, une tension qu’ils refusaient d’admettre ou de comprendre.

Alors qu’elle quittait la maison Al-Habib avec ses parents, Prya jura silencieusement qu’elle trouverait un moyen de mettre fin à cette farce de mariage. Mais une petite voix dans son esprit murmurait que Khaleer Al-Habib serait un adversaire bien plus redoutable qu’elle ne l’avait imaginé.