Glamis 's Castel
Murphy reçoit une lettre attestant qu'elle hérite d'un oncle très éloigné en Ecosse. Elle a toujours été fasciné par ce pays et ainsi que son folklore, alors cette nouvelle l'enchante au plus haut point. Non pas qu'elle fût heureuse que cet oncle décéda, elle ne le connaissait nullement, mais plutôt de partir à la recherche de ses origines. Sa mère ne lui avait jamais caché ses origines Écossaises sans toutefois lui en toucher mots davantage.
C'est alors que Murphy quitte son appartement de Manhattan pour s'envoler vers Édimbourg.
Arrivée sur les lieux, elle prit un taxi qui accepta de la conduire jusqu'à Dundee mais lorsqu'elle affirme qu'elle est l'héritière du château de Glamis, le conducteur fût atterré par cette nouvelle.
_ vous êtes certaine d'être l'héritière du château de Glamis ?
_ certainement ! Le propriétaire est un oncle éloigné et je suis la seule héritière à présent. Vous y êtes déjà allé ? , demanda Murphy.
_ je connais le château de nom, oui et j'y conduis certains visiteurs mais personne n'a encore dormi en ces lieux depuis ... très longtemps
_ vous voulez sous-entendre certainement qu'il y aura beaucoup de travaux de rénovations? Rien ne m'impressionne et en vérité j'ai toujours été attirée par les charmes de l'Ecosse. Je suis en 5 eme année d'études d'Histoire et je me passionne pour toutes ces choses qui font notre présent.
_ hum... vous voulez entendre les légendes de ce château ? Ce serait tout de même une bonne chose avant de se décider à le restaurer ... vous .. ne trouvez pas ?
_ certainement oui.
_ Ce château est le lieu de sinistres tragédies, aussi tristes les unes que les autres. Je vais vous conter l'une d'elles.
La route était longue pour arriver jusqu'au château, aussi, eut-il le temps de raconter une des histoires de Glamis.
_ En 1515, le jeune John Lyon, 6 eme Lord Glamy hérita du domaine de Glamy et épousa Lady Janet Douglas. Cette dame était d'une grande beauté, les cheveux châtains, un visage d'ange et appréciée de tous. Elle était issue d'une grande noblesse, la famille Douglas, très appréciée elle aussi de tout le comté d'Angus jusqu'à Édimbourg. Les invités l'adoraient et son mari la chérissait tout autant. Il était fier de se montrer avec elle et venait régulièrement à la cour. Seulement, le jeune roi James V d'Ecosse, détestait la famille Douglas et convoitait jalousement le château de Glamis.
Les deux familles enchaînaient les discordes, si bien que lorsque le jeune roi apprit que le 6 eme Lord de Glamy épousait une des filles de la famille Douglas, il n'apprécia point cette union.
Cette terrible haine remontait à plusieurs discordes avec son beau-père, Archibald Douglas qui a maintenu captif le jeune roi pendant 3 ans. Il se trouvait que Janet Douglas était sa sœur et il reporta son désir de vengeance sur elle.
John Lyon et Janet vécurent tranquillement dans le château de Glamis et eurent 4 enfants. A cette période, c'était le temps des sorcières. Nombreux procès en Europe furent érigés à tort ou à raison et Édimbourg était devenue la capitale de la Sorcellerie.
Malgré cela, John et sa famille vécurent sereinement jusqu'en 1528, date à laquelle John mourut étrangement d'une fièvre qui l'emporta vers son dernier repos. Le mystère demeura entier et fût une occasion certaine pour James de mettre à exécution sa vengeance. Il savait de source sûre que Janet aimait particulièrement se promener dans le jardin et qu'elle y cueillait des plantes et des fleurs aux vertus guérisseuses. En aucune façon, elle ne fit de sorcellerie et pourtant, il chercha à accuser la pauvre jeune femme de délits qu'elle n'avait point commis en passant par l'assassinat de son propre mari.
Bien heureusement, Janet était appréciée par tous et personne ne cru le jeune Roi. Janet pu refaire sa vie avec Archibald Campbell.
La menace du jeune roi tombait à l'eau et il n'avait aucun recours. Il décida d'employer des moyens tout autre mais tout aussi malhonnête. Il tortura familles, domestiques et le fils de Janet par l'écartèlement, leur demandant de répondre par l'affirmative devant l'accusation de sorcellerie qui était faite envers Janet, auxquels cas, ils seraient écartelés. Tous n'eurent point le choix que d'accuser injustement la pauvre femme. Son fils, John, dû également accuser sa mère s'il ne voulait pas périr dans d'atroces souffrances.
Il s'en suivit la condamnation de Janet à brûler sur le bûcher sur la cour du château d'Edimbourg, le 17 Juillet 1537 . On raconta qu'elle mourut sans aucunes plaintes, que son courage lui fit affronter les flammes avec dignité et jusqu'à ce qu'elle souffla son dernier soupir.
Les personnes qui assistèrent à l'exécution, n'avaient jamais doutés de son innocence et s'en voulaient d'avoir été contraints par la force d'accuser une dame si honorable et charitable que Lady Janet. Tous gardèrent le silence, points serrés et larmes aux yeux, et eurent une prière pour le salut de son âme.
Tous savaient que tout ceci était dirigé uniquement contre Archibald Douglas, son frère, à qui le roi vouait une terrible haine.
Par la suite, le deuxième mari de Janet, Archibald Campbell, réussit à prendre la fuite mais fût retrouvé non loin d'ici vers Aberdeen et fût tué impunément dans les rues glaciales d'Aberdeen en plein mois de Décembre.
Quand à John, le fils aîné de Janet, il fût enfermé dans les prisons lugubres d'Edimbourg et le château de Glamis fût confisqué par la couronne. Le roi James V y vécut quelques temps jusqu'à sa mort. On dit qu'il regretta son acte effroyable mais rien de sûr ne pouvait le prouver. Seulement quelques paroles rapportés par les domestiques de Glamis.
A sa mort, les domestiques et personnes qui durent accuser impunément Janet de sorcellerie , se repentirent et avouèrent que tout ceci étaient faux.
Par le fait, le jeune fils de Janet, John, le 7 eme Lord de Glamis, fût relâché de prison et son château lui fût rendu. Après tous ces événements tragiques, on raconte qu'une dame grise prend place dans La Chapelle du Château, arpentant les couloirs froids et chargés de souvenirs. Certains l'ont vu prier à La Chapelle près de l'autel, d'autres l'ont vu passer dans les couloirs.
C'est une des légendes que je devais vous raconter car elle touche encore les gens, de nos jours. Cette fin est tragique.
Il regarda par le rétroviseur pour se rendre compte de la réaction de la jeune femme. Cette dernière l'écoutait attentivement, prise d'effroi par cette fin tragique mais lorsque l'homme voulu raconter les deux autres histoires au sujet de ce château, elle lui répondit qu'elle en avait assez entendu et que rien ne la ferait regretter cet héritage.
_ vous êtes certaine de ne pas vouloir en savoir davantage ?
_ non. J'en ai assez entendu et cette histoire me blesse suffisamment pour que j'aie envie d'entendre une autre, tout aussi sordide. Ceci dit, je vous remercie de me conduire en ces lieux, dit elle alors que la voiture montait la grande allée bordée
d'arbres.
A mesure qu'elle approchait de cette demeure, elle était saisie par le charme des lieux et par la beauté de la demeure. La voiture se gara devant la cour, en face de la grande tour et elle descendit alors, n'osant pas quitter les lieux du regard.
Le chauffeur descendit, ouvrant le coffre et lui restituant ses bagages, lui dit :
_ si vous avez besoin de quelques choses, vous avez mon numéro de téléphone. Je suis ouvert la journée et jusque tard dans la soirée, continue-t-il, inquiet.
_ je vous remercie, dit elle en récupérant ses valises, souriante.
Le chauffeur leva les yeux vers la vaste demeure puis quitta les lieux. Murphy contempla les lieux ainsi que les jardins avant de se rapprocher de la porte d'entrée : une lourde porte en bois épaisse qui grinça lorsqu'elle l'ouvrît.
Frappée par le large hall d'entrée, la demeure avait toujours été entretenue par cet oncle.
Un grand lustre décoré de pierreries est suspendu sur ce large et haut plafond. La lourde porte reste ouverte alors que Murphy observe les lieux et pénètre dans le hall. Elle pose ses valises et lève les yeux vers le plafond sculpté. Son regard se porte ensuite sur plusieurs portes entourants le hall. Elle s'approche de l'une d'elles, appuie sur la poignée et perçoit un escalier en colimaçon, trace de la demeure moyen-âgeuse.
A cet instant, une voix féminine se fait entendre derrière elle et l'a fait sursauter alors qu'elle observe l'escalier fait en pierres.
_ excusez-moi ... je ne voulais pas vous faire peur ...
Se retournant, Murphy pose une main sur sa poitrine et reprend son souffle, appuyée contre la charnière de la porte.
_ ce n'est pas grave ....
_ vous êtes la fameuse héritière ?, dit la jeune dame avec un sourire.
_ c'est exact, je m'appelle Murphy mais vous pouvez m'appeler Murph !, dit elle en souriant également.
_ Je suis Suzy, j'ai été engagée par votre oncle pour m'occuper des lieux. De nombreux domestiques seront à votre entière disposition... puis-je vous faire visiter cette demeure ...
A cet instant, la lourde porte se referme d'un coup sec, résonnant dans le hall et faisant sursauter les deux jeunes femmes.
_ il y a beaucoup de courants d'air dans ce château. Il est très vaste et très grand ..., dit Suzy, gênée, veuillez me suivre .
_ volontiers ... , répondit Murphy, observant la porte avec surprise.
Alors que Suzy la conduisait dans les couloirs du château de Glamis, Murphy se sentit oppressée à maintes reprises, envahit par des émotions diverses, tantôt de désespoir et tantôt de tristesse. A mesure qu'elle découvrait les lieux, l'ambiance de ce château lui paru bien lugubre et sinistre mais elle ne se laissa pas impressionner pour autant, désirant par dessus tout vaincre ce qu'elle prit pour des « histoires de clochers ».
La demeure était décorée d'anciens meubles d'époques chacun ayant sa propre histoire, les tentures aux murs regorgeaient de dessins admirables et les lustres étaient tous somptueux.
La demeure ne réclamait aucune de restauration et semblait intacte comme à l'époque.
De vastes cheminées occupaient chacune des pièces, savamment décorées de meubles de l'ancien temps. Les couloirs étaient ornés de voûtes gothiques, d'armures et armoiries de la famille.
Dans la salle principale se tenait une longue table entourée de chaises, des tableaux représentants les ancêtres de la famille étaient accrochés au mur.
C'est à cet instant que Murphy eut envie de s'approcher de l'un d'eux : celui d'une jeune femme aux cheveux châtains dont la beauté exquise la frappa.
Suzy se rapprocha d'elle.
_ c'est Lady Janet Douglas. Elle a connu une fin tragique ...
_ on me l'a raconté ...
_ qui donc ? Dit-elle avec effroi .
_ le chauffeur qui m'a conduit ici. Il tenait à ce que je sache les histoires qui entourent ce château.
Murphy pose sa main sur le tableau lorsqu'elle fût frappé par un autre, un peu plus loin, représentant un être difforme et difficile à décrire. Elle s'en approcha mais Suzy se racla la gorge :
_ nous devrions continuer ... il se fait tard, il est 17h et j'aimerais vous conduire dans vos appartements. Je termine tôt aujourd'hui.
_ très bien, répondit Murphy ne parvenant pas à détacher le regard de la fresque, qu'est ce ?
Suzy, qui prenait déjà la direction de la sortie, se retourna subitement et rétorqua :
_ il faut que je me renseigne... je ne le sais malheureusement pas.
Murphy secoua la tête puis se laissa guider par Suzy vers l'aile Nord. Un endroit charmant encore une fois et décoré avec soin : un vaste lit se tenait dans la chambre, ornée de quatre fenêtres hautes garnies de rideaux aux tissus épais et anciens. Le mobilier n'était pas en reste, lui non plus. Moins ancien que les autres parties du château mais tout aussi beau. Une salle de bain était attenante à la chambre : munie d'une douche italienne, d'une baignoire à pieds et d'un lavabo double vasques, celle-ci était sans nul doute un endroit charmant que Murphy eut plaisir à découvrir.
_ je vais vous laisser découvrir vos appartements. Le dîner sera prêt dans la grande salle vers 19h. Je finis mon service à 19h15, c'est votre oncle qui me laissait ce loisir ...
_ mon oncle vivait ici ?
_ euh ... non . Il l'entretenait seulement.
_ il n'a jamais dormi dans cette vaste demeure ?, demanda Murphy.
_ disons qu'il a passé deux nuits seulement ...
_ il a dû apprécié les lieux, n'est ce pas ? N'a-t-il pas eu envie par la suite de les occuper ?
_ il n'en a malheureusement pas eu le temps ... pardonnez mon manque de pudeur mais votre oncle était très malade et malgré cela, il a entretenu ce château jusqu'à son dernier souffle.
Secouant la tête, Murphy observe longuement Suzy comme si elle était absorbée par ses dires. Le silence prit ensuite toute la place enfin rompu par Suzy .
_ je vais vous laisser vous détendre ... le voyage a dû être long et pénible ..
_ je vous remercie .. mais appelez-moi, Murph. Nous devons avoir le même âge toutes les deux et je ne tiens pas à être vouvoyez comme une vieille dame ...
Suzy éclata de rire bientôt rejoint par Murphy lorsque la porte de la chambre se mit à claquer et le clocher de La Chapelle à sonner. Suzy reprit son calme, acquiesça la demande de Murphy puis, disparut en refermant la porte derrière elle.
Murphy sorti quelques affaires de sa valise qu'elle installa soigneusement dans l'armoire sublime du début du siècle dernier. Elle se mit, ensuite,à jeter un coup d'œil sur la vaste cours du château lorsqu'elle vit une traînée blanche à travers le jardin. Les vitres du château datant du XVII eme siècle, pour ce qui est de certains endroits comme celui-ci, elle pensa à une déformation du verre et se dirigea vers la salle de bain.
Tout cela allait la changer de son appartement de Manhattan.
Elle remplit la baignoire d'eau chaude, se déshabilla et y plongea tranquillement. Pensant à tout ce que venait de lui révéler Suzy et le chauffeur de taxi, elle se dit que cela était sûrement des légendes et qu'elle ne risquait rien. Elle blâma son oncle pour ne pas avoir habité des lieux si charmants puis finit par se demander pourquoi.
Fatiguée de cette journée éprouvante, elle finit par vider son esprit et fermer les yeux lorsque des bruits de pas se firent entendre.
_ Suzy ?
Mais personne ne répondit et les pas cessèrent puis reprirent. Murphy sort de l'eau, se sèche rapidement puis enfile des vêtements propres avant de rejoindre Suzy dans la salle principale où le dîner allait être servi.
Descendant les escaliers en colimaçons et traversant les dédales de couloirs moyen-âgeux, Murphy réussit à trouver la grande salle et y trouva Suzy. Celle-ci était différente, son visage était empreint d'une inquiétude latente et elle n'arborait plus cet air joyeux d'alors.
_ j'ai entendu que tu montais les escaliers, je t'ai appelé mais tu ne m'as pas entendu ...
_ c'est impossible, Murph ! Tous les serviteurs étaient en cuisine et à présent, tout le monde à regagné ses appartements et je suis la seule à être ici ...
_ tu as raison ... c'est sûrement la fatigue ...
_ c'est cela même, dit Suzy avec un sourire pincé.
S'installant à table, Murphy considéra les nombreux mets qui lui sont proposés. N'étant pas habituée à manger autant et d'aussi bonnes qualités, Murphy se tourne vers Suzy qui lui sert du vin.
_ c'est bien trop pour moi ...
_ mange ce qui te fais envie et je ramènerais le reste.. ne t'en fais pas .
_ assieds toi avec moi, en ce cas.
_ ton oncle ...
_ au diable mon oncle... je viens de New York et je ne suis pas habituée à toutes ces distinctions. Alors assieds-toi avec moi et mange, toi aussi.
Suzy acquiesce, gênée, puis finit par s'assoir aux côtés de Murphy. Toutes deux partagèrent le copieux repas dans la bonne humeur.
Vers 20h, Suzy quitta les lieux et Murphy retrouva ses appartements parmi les couloirs du château. L'ambiance sinistre de tout à l'heure était encore présente et envahissait tout l'espace. Elle en conclut que de nombreuses âmes y avaient vécu et que par conséquent, les murs étaient chargés d'histoires et d'émotions. Elle ne fût point choqué par cela lorsqu'en regagnant sa chambre, elle fût attirée par une douce voix qui provenait des hauteurs du côté moyen-âgeux du château. Prise de surprise, elle s'avança vers les lieux, guidée par cette voix si belle et si mélodieuse.
_ qui peut donc chanter à cette heure-ci ?
Perplexe, elle continue d'avancer lorsque la voix cessa. Elle se retrouva dans la pièce principale où trônait les nombreux tableaux et où elle avait dîné tout à l'heure. Attirée par une fresque, elle s'en approche. Si bien qu'une porte s'ouvre seule, grinçant de manière sinistre. Murphy s'y engagea et découvrit un escalier en colimaçon qu'elle monta. Se trouvant face à une porte murée, elle regarde par une des meurtrières du château et s'aperçoit qu'un vaste appartement y est présent.
_ qu'est-ce cela ? Pourquoi est ce muré ?
Elle rebrousse chemin en direction de la salle principale lorsque la douce voix se fit entendre.
_ il y a quelqu'un ?
La voix cessa de nouveau et un silence lourd et lugubre s'installa. Prise d'effroi, Murphy reste immobile au milieu de cette pièce où les défunts peints sur les tableaux semblent l'observer. Pragmatique, elle tente de prendre le dessus lorsque la voix se mit à chanter de nouveau. Elle se dirigea vers une porte qui s'ouvra seule, elle aussi. Donnant sur un autre escalier en colimaçon, elle monta les marches. La température était descendue de plusieurs degrés et elle rejoignit bientôt une porte ancienne. Des pas semblaient la suivre alors elle s'arrêta :
_ qui est là ?
Le silence lui répondit une fois de plus mais les pas se firent entendre à nouveau. Tendant l'oreille, elle comprend que ceux-ci viennent vers elle alors, inquiète, elle ouvre la porte qui se présente devant elle et découvre la Chapelle, éclairée et sublime. Elle s'avance devant l'autel, charmée par les multitudes de bougies lorsqu'une ombre se présenta au fond de la salle. Elle l'observa d'abord avec curiosité puis lorsqu'elle aperçu le fantôme d'une jeune femme et que celui-ci s'approchait d'elle, elle recula vers une fenêtre.
Observant la porte par laquelle elle était venue, elle vit apparaître une femme avec la bouche ensanglantée vêtue de haillons et dont le visage a été mangé par la vermine.
Cherchant une autre issue, elle découvre une porte dérobée qu'elle emprunte. Tombant à nouveau sur un escalier, elle s'y engouffre mais dans sa hâte perd l'équilibre et dévale l'escalier, heurtant le mur avec sa tête.
Le sang se répandit le long de l'escalier jusqu'en bas et le corps de la pauvre jeune femme se retrouve dans le hall gisant sans vie.
Le lendemain, les domestiques revinrent sur les lieux et trouvèrent le corps de Murphy morte au pied des marches. Remplis d'effrois, ils ramassèrent la pauvre femme qui gisait dans son sang pendant que l'un d'eux tenta de joindre Suzy.
_ tu as réussi à la joindre ? , dit l'un d'eux .
_ non ... je tombe sur le répondeur à chaque fois . Qu'est ce qu'elle fait ? Elle devrait être là depuis une heure .
Une jeune femme arrive subitement, hors d'haleine et essoufflée. Elle tente de reprendre ses esprits mais les autres domestiques sont obligés de l'y aider .
_ une chose horrible ... vraiment ... , réussit-elle à dire, ... Suzy ... mon Dieu !
_ qu'est ce qui se passe ? Où est Suzy ?
_ elle a eu un terrible accident. Sa voiture a foncé tout droit dans un arbre et elle est morte sur le coup ... mon Dieu...
_ co ... comment sais-tu cela ? En es-tu certaine, Liv ?
_ oui ... les flics m'ont appelé pour reconnaître le corps, la voiture est complètement défoncée et elle est méconnaissable..,
Les deux hommes se regardent et soupirent tristement pendant que la jeune femme pleure à chaudes larmes .
_ il faudra songer à fermer cette demeure... chaque fois c'est pareil, j'en ai assez de vivre sans cesse la même chose dès que quelqu'un révèle un secret ou vient habiter les lieux.
Le château fût par la suite abandonné puis reprit l'année suivante par une famille mais la dame grise continua de chanter et d'arpenter les couloirs, les pas se firent toujours entendre et le fantôme de la jeune femme ensanglantée continua d'effrayer les gens.
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