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Chapitre 26

Installés dans les différents fauteuils d'Ignir, tous savaient la raison de leur présence et chacun tentait à sa façon de gérer son angoisse. Grey et Jubia, côte à côte, n'arrêtaient pas de se frotter les mains pour s'occuper. De temps en temps, ils se lançaient des regards, qui se voulaient rassurants, mais finalement inquiétaient encore plus l'autre.

Jellal n'avait pas étudié dans la même école que ses amis, mais Erza lui avait tout raconté. C'est donc tout naturellement qu'aujourd'hui, comme à l'époque, il soit venu soutenir sa compagne.

Quant à Reby, elle ne parvenait pas à rester en place. Elle se levait et se rasseyait, profitant, entre deux, pour faire le tour de l'appartement. Gadjeel tentait du mieux qu'il pouvait de la calmer, mais lui aussi avait du mal à la suivre.

Enfin, Sting. Il s'était installé dans une petite pièce, qui servait de bureau à Ignir, pour essayer de joindre sa femme, en vain. Il l'avait appelée une vingtaine de fois et avait laissé une dizaine de messages. Pourtant, au fond de lui, il se doutait bien qu'elle devait se trouver dans les bras de Rog. Cette vision le rendait dingue. Donc, au bout d'un moment, il abandonna et retourna auprès de ses amis. Les deux policiers quant à eux se faisaient les plus discrets possibles, se demandant encore dans quel genre d'histoire ils s'étaient fourrés. Pendant ce temps, dans la cuisine, Ignir prépara les boissons de chacun, avec l'aide de Talia. Nashi et Mizu furent les premiers servis, avec des chocolats, puis ce fut autour des autres, avec des cafés. Les secondes passèrent et tout le monde se réinstalla dans le grand salon. Après que le liquide eut réchauffé sa gorge, Erza osa enfin prendre la parole :

— Toute cette histoire commence, il y a vingt ans...

Elle s'arrêta d'un coup, inquiète, pensant que ce n'était peut-être pas à elle de commencer. Elle se tourna vers Lucy qui d'un signe de la tête lui dit de continuer.

— ... Ta mère n'était qu'une enfant quand un accord de mariage arrangé fut trouvé entre le clan Chenny et Heartfilia.

— À cette époque, je ne travaillais pas encore pour la famille, enchaina Talia. Je n'étais qu'une petite fille. Lucy et moi étions de très bonnes amies. Nous passions nos journées à jouer dans le manoir quand elle ne devait pas apprendre ses leçons. Je me souviens très bien du jour où tout a basculé, nous avions prévu un atelier pâtisserie, avec Ed.

***

Très bien, les filles, maintenant vous mettez la farine. Pas plus de deux cuillères à soupe, dit le cuisinier en se grattant le nez.

Pendant que Talia suivit les instructions, Lucy décida de les aider d'une autre façon, en ouvrant le four. Malheureusement, la chaleur qui s'en dégagea surprit tant la petite fille, qu'elle faillit tomber du tabouret sur lequel elle se trouvait. Heureusement, Ed la rattrapa de justesse.

Mais voyant mademoiselle, ne me faites pas peur de la sorte...

Pardon monsieur Ed...

Lucy afficha une mine si triste, qu'on aurait pu croire qu'elle allait pleurer. Si concentré sur l'enfant, personne n'entendit la maitresse de maison faire son apparition dans l'entrebâillement de la porte.

Et bien ma chérie, que t'arrive-t-il ?

MAMAN ! cria Lucy sans prévenir.

Avant même de laisser à qui que ce soit le temps de réagir, Lucy sauta du tabouret pour se précipiter dans les bras de sa mère.

Mademoiselle Lucy, je vous en prie, calmez-vous, Madame est très fatiguée !

Pardon Step...

Intriguée par ce qui se tramait dans cette cuisine, Layla, après un gros câlin à sa fille, s'apprêta à se lever, quand tous les cuisiniers se hâtèrent vers elles pour aider Step, à rentrer le fauteuil.

Vous n'auriez pas dû vous déranger pour moi....

Vous restez fragile. Et puis, c'est notre devoir de vous servir.

Layla ne put s'empêcher de soupirer face à cette remarque. Gravement malade, le moindre choc pouvait s'avérer dangereux, mais elle ne se considérait pas en sucre non plus. Au courant que sa mère détestait qu'on la surprotège, elle savait aussi qu'elle ne vivait pas dans la rancune sinon, ils ne se permettaient pas une telle familiarité.

Oh non, maman, je voulais te faire une surprise !

— C'est adorable ma grande, mais en quel honneur ?

N'est-ce pas votre anniversaire de mariage, aujourd'hui, avec papa ?

Cette question qui ressemblait plus à une affirmation réchauffa le cœur de Layla. Lucy se souvenait de la date. Donc, évidemment, la maman ne pouvait que se réjouir de cette surprise. Elle se rapprocha de sa fille et avec le peu de force qu'elle avait, la souleva et la prit sur ses genoux.

Merci infiniment ma grande ! dit-elle avant de lui faire le plus gros câlin qu'elle put.

Maman, tu m'étouffes...

Oh pardon...

Desserrant son étreinte, Layla admira son enfant, en réalisant qu'elle n'en serait plus une bientôt. Dans quelques semaines, elle allait rentrer au collège. Elle décida de reposer Lucy sur la terre ferme, après un dernier baiser sur son front.

Et si tu allais cherchais ton père pour lui dire de nous rejoindre dans le salon. Nous gouterions le gâteau tous ensemble.

Mais maman, il n'est pas encore fini !

C'est vrai, mais je pense que de gentils elfes en ont prévu un autre.

Un coup d'œil en direction d'Ed lui confirma ses propos. Et visiblement, Lucy crut le sentir, car une mine de déception apparut sur son visage. Elle aurait tant voulu que son père déguste ce gâteau, qu'elle avait cuisiné quasiment toute seule. Puis elle se dit qu'après une si longue journée de travail, une pause lui ferait sans doute du bien. Donc, après avoir salué sa mère, elle se mit à courir dans les couloirs pour rejoindre le bureau de son papa.

À chaque fois qu'elle apercevait ces deux immenses portes, la petite Lucy avait l'impression de se retrouver face à un pont-levis. En général, l'endroit était interdit d'accès sans accord. Donc après une certaine crainte, elle osa enfin toquer.

Entrez ! cria Jude, d'une grosse voix.

Avec un peu de difficulté, à cause de sa taille d'enfant, Lucy arriva finalement à ouvrir.

Oh c'est toi, ma chérie. Que veux-tu, tu ne vois pas que je travaille ?

Maman m'a dit de te dire de nous rejoindre dans le salon pour manger votre gâteau d'anniversaire... Que j'ai fait moi-même !

Un sentiment de colère envahit alors le chef d'entreprise. Pour lui, sa fille ne devait pas cuisiner, ce n'était pas digne de son rang. Mais bon, il savait que s'il s'énervait contre elle, Layla allait à son tour lui reprocher sa sévérité, donc il choisit de garder son calme.

Tu me laisses finir mon rendez-vous et j'arrive, d'accord ?

Très bien papa !

Lucy s'apprêta à sortir, quand une idée lumineuse traversa l'esprit de Jude. Il décida, soudainement, que sa fille pouvait l'accompagner dans son travail.

Attends une seconde !

Oui ?

Viens, que je te présente des amis, et bientôt des membres de notre famille.

Un sourire rayonnant apparut sur le visage de Lucy. Elle s'approcha de son père, qui une fois à sa hauteur, la posa sur ses genoux. Lucy put ainsi voir l'homme face à Jude, et par la même occasion, apercevoir le petit garçon sur ses cuisses.

Je vais pouvoir jouer, avec un nouveau copain, trop bien !

Je te présente monsieur Chenny et son fils Rog. Dans quelques années, ils feront partie de la famille, parce que toi tu réaliseras le rêve de ton papa.

Ah bon, comment ?

Dans quelques années, avec Rog, vous concevrez des enfants ensemble et vous prospérerez notre héritage.

Lucy ne saisit pas toute l'envergure de ses paroles. Donc, après un sourire de politesse, elle descendit des genoux de Jude et fit le tour de son bureau, avant de poser une dernière fois le regard sur le petit garçon et de quitter la pièce. De nouveau dans le couloir, Lucy crut qu'elle allait hurler en voyant, Talia face à elle.

Mais qu'est-ce que tu fais là ?

Layla m'a demandé de venir, au cas où tu tomberais.

Lucy roula des yeux. Elle en avait un peu marre qu'on la surprotège, elle aussi. Elle décida finalement de ne pas protester et de repartir gaiement vers la cuisine. Talia n'eut pas le temps de la suivre que Lucy disparut comme une flèche. Surprise, elle resta suffisante longtemps sans bouger pour entendre la phrase fatidique :

À seize ans, nous marierons nos enfants !

***

— Un mariage arrangé !

Nashi n'en revenait pas des propos de Talia. Elle scruta le tour de l'assemblée en espérant que quelqu'un réfute les explications, mais ce ne fut pas le cas. Chaque fois que Nashi croisa le regard d'une personne dans le salon, il ou elle baissa les yeux.

— Dans les grandes familles, ça se fait encore aujourd'hui... continua timidement Lucy.

C'en était trop pour elle, Nashi se leva d'un bond et quitta le groupe. Ne désirant pas laisser sa Nashi seule, Lucy donna Mizu à Grey, puis elle suivit Nashi qui faisait des allers-retours dans l'appartement. En s'approchant d'elle, Lucy pouvait presque voir de la fumée sortir des oreilles de sa fille. À plusieurs reprises, elle tenta même de la prendre dans ses bras, mais c'était peine perdue. Nashi retourna s'enfermer dans la chambre d'ami, excédée. Ne voulant subir une nouvelle vague de hurlement en plein visage, Lucy capitula pour la deuxième fois et revint dans le salon.

Pendant ce temps, et ne sachant pas trop quoi faire, les deux officiers décidèrent de reprendre la parole.

— Donc si je comprends bien, Rog Chenny et le petit Rog de l'histoire de cette jeune... commença l'officier, jusqu'à ce qu'il bloque sur le prénom de la jeune femme face à lui.

— Talia, monsieur !

— ... Talia, oui, pardon.

— Je vous en prie !

— D'après le récit de mademoiselle Talia, vous deviez vous marier à l'âge de seize ans, avec l'enseignant de votre fille pour consolider vos deux familles.

— C'est exact ! confirma Lucy en resserrant son étreinte contre Natsu.

— Je vois, mais à quel moment ça à...

— Dérapé ! Moi aussi j'aimerais bien savoir !

Entendre la voix de sa fille réchauffa le cœur de Lucy. Pourtant, son corps tout entier continua de s'alourdir. Erza décida de prendre les choses en main, quand elle remarqua la détresse de son amie. Avec beaucoup de calme, elle se leva de son fauteuil et s'éloigna du monde pour se rapprocher, lentement de Nashi. La jeune fille sentit évidemment qu'on allait tenter de la convaincre de revenir, donc elle hésita à repartir. Mais, cela la rassura un peu, lorsqu'elle vit le visage serein d'Erza. À plusieurs mètres de distance — mais quand même à l'écart du groupe — Erza tendit son bras pour laisser à l'adolescente la possibilité de venir d'elle-même. Nashi prit enfin sa main, pour retourner une fois pour toutes auprès de ses parents.

Tout le monde retint son souffle quand Nashi arriva à la hauteur de sa maman. Lucy, elle-même, ne parvenait pas à regarder sa fille droit dans les yeux. Puis, après un profond soupir, elle lâcha les doigts de son mari et se leva. Avant même qu'elle n'ait le temps de marmonner des excuses, Nashi se laissa tomber dans les bras de sa mère. Lucy ne sut comment réagir, surprise. Son cœur de maman se serra et elle lui rendit son câlin, quand elle entendit des couinements s'échappèrent de la bouche de sa fille. Chacune des personnes dans la pièce hésita à sortir, lorsqu'ils comprirent que c'était peut-être leur seule chance de se réconcilier.

Au bout d'un moment, Nashi se détacha de sa maman pour essuyer les larmes qui coulaient, avant que quiconque ne les aperçoive. Mais Lucy réagit plus rapidement qu'elle.

— Maman ?!

— Oui ma chérie ?

Lucy tenta tant bien que mal de cacher la joie sur son visage, mais entendre ce simple petit mot dans la bouche de sa fille, lui donna le courage suffisant pour tout affronter.

— Est-ce que tu penses vraiment que c'était un hasard, qu'il soit devenu mon professeur principal ?

— Le connaissant, ça ne m'étonnerait même pas... intervint alors Sting. 

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