Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 15

Une journée s'était passé depuis que j'étais remonté. La maison empestait l'herbe brûlée et le décor avait quelque peu changé depuis mon départ. Je pouvais sentir l'influence de la sorcière. Des cristaux et des bougies étaient disséminés dans toutes les pièces, des amulettes pendaient au-dessus des portes et des fenêtres...

En me concentrant, je pouvais discerner leur effet dans la maison. Je doutais que ça repousse la chose mais ça lui compliquerait la tâche pour entrer. C'était définitivement un point positif.

- Je fais encore des recherches pour trouver mieux.

La voix de la sorcière me fit sursauter. Concentré sur les jeux d'énergies, je ne l'avais pas entendue ni sentie approcher.

- La protection, ce n'est pas tellement mon domaine, poursuivit-elle. Je connais les bases, comme toute sorcière, mais au-delà... J'ai fait ce que j'ai pu en attendant que tu reviennes. J'ai téléphoné à une amie qui s'y connaît un peu plus. Elle va pouvoir me dire quoi faire pour que cette maison devienne un sanctuaire contre les démons.

Elle s'assit dans un fauteuil avec une tasse de thé dans les mains. Elle avait ramené ses cheveux – qui avaient pris une forte teinte lavande dans la lumière – sur une épaule et ça dégageait la ligne de son cou. Simple mais efficace.

- Tu as obtenu des informations ? me questionna-t-elle.

Je me contentai d'un regard qui suffit à lui faire comprendre que je ne lui dirais rien. Pas qu'il y ait quelque chose à dire. Pas qu'elle ait besoin de savoir qu'il n'y avait rien à dire.

- Tu sais que je partage toutes mes informations avec toi ? Tu ne pourrais pas en faire autant ?

- Tu ne devrais déjà pas être au courant de ma présence et encore moins de mon existence alors ne te plains pas trop. Il me suffit d'un mot pour que tu... disparaisses.

Ses iris s'élargirent subtilement tandis qu'elle gardait la même expression sur le visage. C'était tout ce dont j'avais besoin pour savoir que mes mots avaient fait leur effet. Elle n'était pas l'air ravi mais je m'en moquais. Je ne pouvais pas lui dire que je n'avais rien appris. J'étais un ange, j'étais censé savoir ce que je faisais. Au lieu de ça, j'allais devoir m'en remettre à elle sans en avoir l'air. J'allais devoir la jouer fine pour qu'elle ne se doute de rien. En tout cas, jusqu'à ce que Baskiel trouve quelque chose.

- Puisque tu es de retour, je vais pouvoir aller voir Ferox. Oui, c'est son vrai nom. Le problème d'être une sorcière de quatrième génération, comme elle dit. Elle a beaucoup étudié le côté noir de la sorcellerie pour pouvoir le contrer. Son arrière-grand-mère est devenue une sorcière noire alors la famille a préféré apprendre les bases pour s'en prémunir.

- Je ne vois pas pourquoi tu me racontes tout ça, répondis-je simplement.

Elle poussa un long soupir et se leva. Je la suivis à l'étage. Le bruit de la douche était le seul son dans tout l'étage. La sorcière poussa la porte de la salle de bains, cria un « j'y vais, moi ! À plus tard ! » avant de la refermer et de partir. Je restai dans le couloir, à attendre que mon protégé sorte. J'ignorais ce qu'il comptais faire de sa journée. Il ne devait plus avoir la gueule de bois donc, je supposais qu'il allait reprendre son investigation. Allait-il interroger les amis d'un autre jeune ? J'osais l'espérer. Il avait obtenu des informations, la dernière fois.

La douche fut coupée. Un souffle épais et humide me heurta de plein fouet lorsque Beahan ouvrit la porte de la salle de bains. Je cillai bêtement tandis qu'il passait devant moi avec uniquement une serviette autour de la taille, la peau moite, des gouttes tombant de ses mèches humides pour rouler sur ses larges épaules. La seule chose qui gâchait le tableau était son plâtre enrubanné dans du film plastique pour le protéger. Et l'hématome sur ses côtes qui commençait se décolorer. Et encore.

Non, je n'allais pas entrer dans cette chambre. J'allais le laisser s'habiller et on verrait plus tard. C'était probablement mieux comme ça.

Heureusement, la routine matinale de Beahan ne durait jamais longtemps. En tout cas, pas quand il oubliait de prendre sa tenue du jour avec lui quand il allait se doucher. Il ressortit habillé pour la journée, le téléphone collé à l'oreille. Il se figea en haut des escaliers et regarda autour de lui.

- Hum. De retour, à ce que je vois. Je me demande bien où tu étais passé... murmura-t-il dans le vide. Non, non, je ne te parlais pas, ajouta-t-il dans le téléphone.

Il passa la matinée à organiser une rencontre pour le lendemain avec d'autres jeunes ayant été dans l'entourage de Emelie Galen et Amélia Waters. Les deux filles habitaient dans deux villes proches et Beahan prévoyait de faire d'une pierre deux coups. Pas comme avec les amis de Prenell Rucker où il avait fini en plein milieu de nulle part à attendre son Uber pendant des heures.

Malgré tout, j'étais plus perturbé par sa réflexion. Il avait senti que je n'étais plus là physiquement. Les sceaux auraient dû l'empêcher de s'en rendre compte. Surtout qu'il avait dû être assommé par sa gueule de bois. Soit il avait une sensibilité hors du commun, proche des médiums de mon temps, soit la sorcière avait parlé. Il fallait que j'en apprenne plus mon protégé en plus du reste... Joyeux.

Après un déjeuner sur le pouce, il attrapa un sac d'où dépassait le coin d'un bloc-notes et sortit. Sur la route devant chez lui, une voiture d'un violet assez surprenant. Je ne me souvenais pas avoir jamais vu de véhicule d'une telle couleur. Elle était juste... atroce.

Je ne me sentais pas à l'aise dans cette voiture. Pas du tout. Contrairement au jeune Jerry, la jeune femme n'était pas aussi cordiale. Qu'elle soit sur ses gardes était normal puisqu'elle laissait entrer des inconnus dans son véhicule. Cependant, il y avait quelque chose en plus. Quelque chose qui me donnait envie d'attraper mon protégé et de le projeter hors de la voiture. Je demeurai assis près de lui pour pouvoir réagir si jamais les choses tournaient mal.

La radio était le seul son qui rompait le silence. Musique insupportable après musique incompréhensible. Je détestais les horreurs qui ne cessaient de passer en boucle. C'était vulgaire, répétitif, sans imagination et totalement vide de sens. Comment les mortels pouvaient-ils écouter de telles abominations ? Je ne disais pas que la musique de mon époque était mieux mais, quand même ! Se rendaient-ils compte à quel point ces chansons étaient dégradantes et stupides ? Je me considérais chanceux de ne pas avoir à supporter les vidéos qui allaient avec. Si les chansons étaient atroces, les vidéos étaient pires.

Distrait, je mis du temps à remarquer que nous étions au milieu de nulle part. J'ignorais si c'était le bon chemin mais j'en doutais. Au vu de l'expression sur le visage de Beahan, ce n'était pas le bon endroit. Il se raidit et regarda autour de lui. Il ne dit rien, comme s'il sentait qu'il n'avait pas affaire à une simple femme prête à l'escroquer.

- On m'a demandé de pêcher un nigaud avec un emplumé mais je n'aurais pas pensé que ça serait aussi facile, rit-elle. Duo d'idiots.

- Je suis seul, répondit prudemment Beahan.

Il savait très bien que j'étais là, il sentait ma présence. Malgré tout, il assurait à cette femme être seul. Cet idiot cherchait-il à me protéger ? Il n'était pas assez idiot pour tenter ça, n'est-ce pas ? Il n'était pas un génie mais tout de même ! Il était loin d'être aussi con. En tout cas, c'était ce que je croyais jusque là. Jusqu'à ce qu'il mente tout en sachant que j'étais bel et bien là.

Le femme se retourna sur son siège, un large sourire sinistre sur ses lèvres peintes d'un rouge sanglant. Son regard était noir et méchant, narquois, agressif en dépit du vert pâle de ses pupilles.

- Tu crois être seul. C'est là toute la différence entre nous deux, morceau de viande. Je sais quand j'ai de la compagnie indésirable.

Elle s'agenouilla sur son siège et regarda mon protégé droit dans les yeux.

- Je vais te dire, c'est grâce à l'autre emplumé que tu es encore en vie. Sans lui, tu serais mort dans cet accident de voiture. C'est dommage, vraiment. On a gâché un très bon élément pour rien. On n'a même pas pu se débarrasser de ton gardien.

- Il va en falloir plus que ça, raillai-je, la jouant plus confiant que je ne me sentais réellement.

- Ne sois pas si confiant, le plumeau. Bientôt, tes jolies ailes décoreront mes murs. Comme celles de plusieurs de tes copains.

Un frisson glacé dévala ma colonne vertébrale. Mentait-elle ? Ariel était certain qu'il s'agissait d'un sorcier. Se pouvait-il qu'il ait raison ? Que ce mortel parvienne à convaincre d'autres mortels qu'il avait fait d'eux des démons ? Que je me sois fourvoyé ?

Ce n'était pas vraiment le moment pour réfléchir à tout ça.

Un cliquetis détourna l'attention de la femme. Beahan s'était détaché et était prêt à sauter hors de la voiture. La conductrice réagit à une vitesse incroyable pour une humaine. J'eus à peine le temps d'écraser son bras contre le siège. Le coude craqua, se déboîtant assez pour former un angle peu naturel. Elle hurla de douleur, couvrant le bruit de mon protégé détalant sur la route. J'en profitai pour m'extirper de la voiture à mon tour et suivre Beahan. Il courait plutôt vite pour quelqu'un avec un bras dans le plâtre et des côtes fêlées.

Je n'eus aucun mal à le rattraper grâce à mes ailes. Le cri de rage de la femme résonna dans toute la campagne autour de nous. Je me retournai pour la voir tituber vers nous en tenant son bras déformé. Elle ressemblait à un taureau enragé et nous étions ses cibles.

Je plantai mes pieds fermement dans le sol et battis violemment des ailes. J'ignorais si ça allait fonctionner mais je l'espérais. Les muscles dans mon dos commencèrent à me faire souffrir. Je continuai, faisant se lever un vent puissant qui compliqua l'avancée de la femme. Je continuai en dépit de la douleur jusqu'à ce qu'elle tombe en arrière.

Je cherchai mon protégé du regard et fus soulagé de le voir monter dans un pick-up. Je me pressai pour le rejoindre. Le conducteur, un cinquantenaire bedonnant et à la barbe grossièrement taillée, était sincèrement inquiet face à ce qu'il se passait. Je ne sentais que de bonnes ondes s'échapper de lui aussi me laissai-je aller contre la banquette arrière.

Je fis rouler mes épaules dans l'espoir de soulager mes muscles. D'accord, descendre demandait beaucoup de force dans les ailes. Ce que je venais de faire ? C'était dix fois pire. Au moins, ça avait fonctionné. J'avais tenté la seule chose qui m'était passée par la tête. Il devait y avoir des façons bien plus efficaces de gérer une telle situation mais je n'avais pensé à rien d'autre. Du moment que ça fonctionnait, c'était le principal.

Au final, ce fut cet homme qui nous conduisit là où devait aller Beahan pour discuter avec les amis d'Emelie. Il discuta avec mon protégé durant le trajet. Je les écoutai distraitement sans vraiment faire attention. Ça n'avait aucune importance. Tout ce qui comptait, c'était ce qu'il s'était passé.

Cette femme... Elle était humaine. J'en étais presque sûr. Je ne pouvais pas dire si c'était le cas mais, en dehors de l'impression de mal pur, elle m'avait paru aussi humaine que mon protégé. Qu'est-ce que que cela signifiait ?

Ariel devait avoir eu raison. Ce n'était que les faits d'un sorcier particulièrement puissant. Toutefois, ça me paraissait trop facile. Si c'était la vérité, me l'aurait-il dit aussi facilement ? Ce n'était pas son genre. Je ne pouvais que douter de sa parole. Pour ce que j'en savais, ça pouvait être n'importe quelle femme ou n'importe quel homme que je croisais dans la rue. Certes, Ariel avait bien dit que c'était un sorcier mais les anges n'étaient pas du genre à s'occuper du sexe de quiconque. Ils étaient si habitués à être asexués qu'ils avaient développé un pronom neutre en enochien qui n'existait dans aucune autre langue. Pas à ma connaissance, en tout cas. Ce qui voulait dire que mon chef pouvait dire « sorcier » et vouloir dire « sorcière ». C'était une chose à laquelle j'avais appris à m'habituer.

Je sortis de ma torpeur lorsque Beahan remercia l'homme et descendit du pick-up. Nous étions arrivés à destination. Cette fois, nous n'étions pas au milieu de nulle part. Ce n'était pas une très grosse ville mais c'était toujours mieux que Athens.

Les amis d'Emelie étaient déjà là lorsque mon protégé les rejoignit.

- Désolé du retard. J'ai eu quelques problèmes avec mon Uber.

Les jeunes ne répondirent pas, haussant les épaules. Ils étaient bien plus jeunes que ceux qu'il avait rencontré deux jours auparavant. Ce n'était que deux gamines paumées, treize ou quatorze ans à peine, simples et lambda.

Avec des filles aussi jeunes, il n'y avait que deux issues possibles : soit elles disaient tout, soit elles ne disaient rien. Ça dépendrait de la façon de mon protégé aurait de poser ses questions, de présenter les faits. Il leur offrit deux milkshakes sans paraître y réfléchir et je vis les doutes que ça soulevait chez les gamines. Avec un peu de chance, ma présence allait aider. Je n'avais jamais rencontré de jeunes autant sur leurs gardes que ces deux-là.

- Pourquoi vous vous intéressez à ce qui est arrivé à Emelie ? l'apostropha directement le petite blonde.

- Parce qu'elle n'est pas la seule à qui ça soit arrivé, répondit-il avec aplomb. Il y a plusieurs autres personnes à qui quelque chose de similaire est arrivé et la police ne fait pas d'efforts pour trouver la personne derrière tout ça.

- Ils ne pourront pas la trouver, murmura l'autre gamine.

- Et pourquoi cela ?

- Parce que c'est le Diable.

Mon frisson fut si violent que le tressaillement de mes ailes renversa le pot de poivre. Il roula jusque sur les jambes de Beahan. Les deux jeunes avaient pâli. Oups.

- Le Diable n'existe pas, les filles.

- Vous, les adultes, vous ne croyez en rien, siffla la blonde. On peut vous jurer que le Diable existe. On l'a vu !

L'intérêt de mon protégé ne s'afficha pas ouvertement sur son visage mais dans son langage corporel. Il se pencha sur la table, y posant son avant-bras valide, changeant entièrement ses appuis.

- Comment ça ? Dites-moi tout. Je vous croirais.

Je le savais sincère. Aussi étrange que ça soit, il croyait à ce que ces fillettes disaient. Je n'aurais pas dû être surpris puisque sa meilleure amie était une sorcière et qu'il savait que j'étais là. Malgré tout, je ne pouvais qu'être étonné. C'était si facile pour lui d'accepter l'existence du Diable.

Un nouveau frisson me fit tressaillir et, cette fois, ce fut la salière qui tomba, laissant une traînée de sel sur la table tandis qu'elle roulait jusqu'à ce que la jeune blonde le rattrape.

- Emelie participait à un concours, murmura la plus timorée des deux. On l'a aidée plusieurs fois avec les rituels. Pour les filmer ou mettre les trucs en place et tout ça. Les organisateurs du concours lui ont envoyé un message privé sur le site. Ils disaient qu'elle avait passé une étape et qu'elle entrait dans une étape secrète du concours. Elle devait faire un rituel. Le Miroir du Diable. Je lui ai dit de ne pas le faire. C'était une mauvaise idée.

- Elle a refusé de nous écouter, reprit la blonde. Elle voulait absolument le faire. Elle a toujours été compétitive à cause de son grand frère. Il fallait qu'elle gagne à tout prix. Elle nous a appelé, ce soir-là. Sur Skype. Elle voulait qu'on la soutienne pendant qu'elle faisait ce rituel.

- J'ai coupé dès qu'elle a commencé à allumer les bougies, avoua la timide. Je... Je ne pouvais pas regarder ça. Les miroirs... Il n'y a rien de pire. Ma grand-mère m'a toujours dit de ne jamais utiliser un miroir pour autre chose que me maquiller ou vérifier mon apparence. Ce sont des portails par lesquels passent les esprits.

Elle murmurait sur le ton du secret, veillant à ce que les autres clients ne les entendent pas.

- J'y croyais pas jusqu'à ce qu'Emelie commence le rituel. Gabriela s'était déjà déconnectée mais je suis restée. Juste pour voir. Elle a allumé les bougies et... elle a commencé à appeler le Diable. Ma connexion a commencé à déconner mais... Je suis sûre de l'avoir vu. Il était dans le miroir. Je vous jure qu'il était dans le miroir. Et ça a coupé. Mais je l'ai vu. Je vous jure que je l'ai vu.

Je crus qu'elle allait pleurer. Sa détresse me submergea et m'étouffa. Je pouvais deviner ses cauchemars, ses angoisses, ses terreurs. La seule chose que je pus faire, ce fut d'aller l'envelopper dans une étreinte pour la rassurer. Elle ne parut pas sentir ma présence mais elle y réagit. Elle se redressa, ramenant les épaules en arrière, ravalant sa peur. Elle reprit confiance sans même savoir pourquoi ni comment.

En face d'elle, Beahan la regardait comme s'il savait. Comme s'il me voyait utiliser mon influence angélique sur elle pour la soulager. Je détestais ces moments où je me retrouvais à enlacer un mortel parce qu'il souffrait, était déprimé, avait le cœur brisé ou n'importe quoi qui faisait réagir mes nouveaux instincts d'ange gardien. C'était insupportable. Je bénissais le Ciel d'être invisible lorsque ça arrivait.

- Vous nous croyez ? questionna la petite blonde, ayant retrouvé de sa superbe. Ou vous êtes encore l'un de ces adultes qui fait semblant ?

- Non, je vous crois. Je pense sincèrement que tu as vu quelque chose. J'ignore si c'était bien le Diable (j'eus à peine le temps de me rejeter en arrière pour éviter d'assommer la gamine avec mes ailes) mais il y avait quelque chose de mauvais.

Les deux filles le fixèrent avec des doutes lisibles sur le visage. Mon protégé n'en prit pas ombrage, préférant arborer un sourire complice.

- Vous croyez aux démons et tout ça ?

La timide ne semblait pas savoir si elle devait être incrédule ou suspicieuse. C'était plutôt drôle de voir son visage lutter entre les deux expressions qui se disputaient la prédominance.

- Je suppose. Tu m'aurais posé cette question il y a un mois, je t'aurais dit non. Depuis, ma sorcière de meilleure amie m'a annoncé que j'allais sûrement mourir, un ange a trouvé malin de se poser sur mon épaule et un adolescent qui n'existe pas a essayé de me tuer. Donc, oui, je suppose que croire aux démons n'est plus une option, pour moi.

- Vous vous payez notre tête ?

- Pas du tout. Je suis sérieux. C'est ce qui m'effraie le plus, à vrai dire.

- Alors si on demandait à votre ange de faire bouger le poivre et le sel, il le ferait ?

- Je ne parierais pas là-dessus. Il a un sale caractère.

Je ne pus me retenir. C'était un réflexe, vraiment. Je lui donnai un coup dans la hanche qui le fit glisser et tomber de la banquette. Les deux filles ne savaient plus si elles devaient rire ou fuir en courant. Beahan jeta un regard noir dans ma direction générale en se réinstallant.

- Vous êtes sûr que c'est un ange ? chuchota Gabriela. Il a pas l'air sympa.

- Je suis sympa ! protestai-je.

Évidemment, il n'y eut personne pour prendre ma défense. Ils finirent leurs boissons et je boudai dans mon coin.

____________________________

NdlA : Je sais, je sais, ce chapitre aurait dû être là hier ! Je suis désolée ! J'ai pas eu le temps de poster du coup, je le fais aujourd'hui !

Sinon, dites-moi si ce chapitre vous a plu ? Qu'est-ce que vous pensez de l'histoire des amies d'Emelie ? Croyez-vous que ça soit le Diable ? Ou est-ce autre chose ? Que pensez-vous qu'il se passe ? Dites-moi tout en commentaire !

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro