Le soleil se couchera, laissant la place à la Lune. Quand celle-ci sera fatiguée, le soleil se lèvera et ils se relaieront jusqu'à ce que l'un d'entre eux meurt. Et toi, que tu vives ou non, la vie continuera, le temps s'écoulera.
-Angélie! Lève-toi!
-Je suis malade!
Elle répondit ça pour la cinquième fois depuis la veille. Elle se sentait vidée depuis sa crise, les mots qui lui revenaient comme un boomerang à chaque fois qu'elle y repensait. Elle était triste et en colère. Sa haine ne cessait de grandir, elle transformait automatiquement sa tristesse en colère.
Elle remonta sa couverture, son téléphone sonna une énième fois et elle n'y fit pas attention. Ce n'était qu'un objet stupide après tout.
La porte s'ouvrit et elle grommela
-Va t-en Hiro.
La présence répondit, à son grand étonnement.
-Si j'étais Hiro, je serais parti. Mais c'est juste Mike, désolée Jelly.
-Ne m'appelle pas comme ça. Et va t-en, dit-elle d'une voix dénuée se toute émotion.
-Non.
-VA T-EN!
Maintenant, elle tremblait. Sa rage ne demandait qu'a être évacuée et étrangement, elle ne voulait pas que Mike la reçoive en plein fouet.
-Non.
Il était toujours calme. Elle se leva et commença à essayer de le repousser hors de sa chambre, sans succès. Finalement, elle se planta devant lui, bras croisés.
-Va t-en ou je vais me défouler sur toi.
-Vas-y, si ça peut te faire plaisir.
Il ne fallait pas lui dire deux fois. Elle s'élança sur celui qu'elle connaissait à peine et le rua de coup de poings et de coups de pieds au torse et aux bras. Il finit par la regarder, essoufflée qu'elle était, et lui lança, toujours calme.
-C'est tout ce que t'a?
Ne pouvant pas se retenir, elle lui asséna un crochet du droit en plein dans la mâchoire. Il s'éloigna, souffrant, et elle s'écarta effarée.
-C'EST POUR ÇA QUE JE T'AVAIS DEMANDER DE PARTIR ! Je suis désolée. Va t-en maintenant, s'il te plait. Va t-en. Je suis désolée. Je suis désolée..
Elle sanglotait, peinant à retenir ses larmes qui arrivait. Il planta ses beaux yeux dans les siens, dénués de lentilles cette fois-ci. Sans commentaires, il l'attira contre elle et l'enlaça, réconfortant.
Elle se débattit cinq minutes mais il tint bon, malgré les douleurs multiples qu'il ressentait un peu partout, il faut dire qu'elle savait frapper. Finalement, elle se cala, nichant sa tête au creux de l'épaule, et pleura sans plus pouvoir s'arrêter, sanglotant trois mots " Je suis désolée". Il la réconfortant, caressant son dos, la tenant dans ses bras en l'empêchant de partie les rares fois où elle voulut se dégager. Lui aussi, il répétait trois mots, trois mots uniques : "C'est rien Jelly, c'est rien"
Ils restèrent comme ça, le temps que sa crise passe. Ils finirent par s'allonger sur le lit et quand il s'aperçut qu'elle s'était endormie, il tenta de s'en aller, en vain. Il resta donc à dormir en cuillère contre elle, l'enlaçant toujours de ses bras, protecteurs. Ils étaient biens comme ça, il la protégeait.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro