Où es-tu? Je te cherche depuis des années, je te cherche depuis la seconde où on a été séparés.
On peut tout faire si on le veut. On peut tout réussir, tout arriver. Il suffit d'y vouloir véritablement, non?
Si. Si on le veut et qu'on est prêt à tout, à tout abandonner, on le peut. Il suffit d'accepter de passer la limite "faire souffrir". Et alors, le monde est à vous.
Pdv Mike
On était prêt.
Pdv Angélie
J'ai passée une nuit des plus affreuses. Je me réveille, je suis toujours attachée, mes poignets saignent à n'en plus pouvoir. Je suis réveillée depuis dix bonnes minutes et j'ai peur. Ma force m'a quitté, je ne suis plus rien. En trois jours à peine, il a réussi à me re-détruire.
La porte s'ouvre sur James. Il me détaille de haut en bas, verrouille la porte puis détache mes poignets. Je me les masse à peine tandis qu'il me jette des vêtements et fait couler l'eau de la douche. Le message à le mérite d'être clair.
Lentement, je me déshabille, mais m'arrête quand je me rends compte que la porte est restée grande ouverte sur la chambre et que James me regarde. Il le remarque et susurre:
-Je ne voudrais pas que tu refasses une bêtise... Et, tu n'as pas a avoir honte.
Je passe outre puis rentre sous l'eau brûlante. Les larmes de mes yeux coulent à nouveau, alors que je croyais être à sec. Les eaux tièdes se mélangent et je pleure, je ne sais plus quoi faire. Je ne ressens qu'un immense vide en moi qui semble impossible à combler et qui s'agrandit un peu plus à chaque instant.
Je finis par sortir de ce moment et de la douche, puis enfile le jean, le haut très sexy et les sous-vêtement qu'il m'a choisie.
Ses intentions sont clairs, c'est une des seules choses auquel je suis sûre.
Comme un zombie, je re-rentre dans la chambre et il m'attend. Je mange ce qu'il me donne, soit de l'eau et du pain. Comme une prisonnière. Je suis une prisonnière.
-J'ai retrouvé ton chéri.
Je m'arrête directe de manger et suspend ma bouchée.
-Ah oui?
Il bluffe, ce n'est pas possible.
-Oui. Ainsi que ton frère et sa petite amie.
Quoi? Non, non, non, non! Le pire est en train d'arriver.
-Mike Clums, Hiro Hunter et Julia Clums, je me trompe?
Silence radio. Je ne peux pas y croire. Tout se met à tourner autour de moi. Je ne veux pas... Je ne peux plus rien faire.
-Très charmant d'ailleurs. Le sort de Mike n'est pas discutable, mais on peut s'arranger pour Hiro et Julia, non? Hiro ferait un bon gars en tant que sous-fifre et je sais que Samuel est célibataire... Julia ferait l'affaire.
-Elle a quatorze ans! Il en a le double!
-Tututu. Presque quinze et il en a que sept de plus.
-Ils n'accepteront jamais.
-Même si tu es en jeu?
-Que vas-tu leur faire?
-Déjà, les amener ici. Ensuite... Je ne sais pas.
Je suis dévastée. Il va les tuer. Ils vont mourir, par ma faute. Pourquoi ne suis-je pas rester en France, bordel de cacahuètes?
-Je reviens dans deux heures. Ne tente rien.
Je ne risque pas. Je ne veux pas déteriorer leur situation.
Ellipse de deux heures.
-Ils arriveront dans une demi-heure, on a un petit peu le temps...
Une lueur sauvage apparaît au fond de ses yeux, il est devenu comme un chasseur face à sa proie.
Il m'empoigne les poignets puis me jette sur le lit. Il me frappe, m'embrasse, me re-frappe, me ré-embrasse.
Je ne peux rien faire, rien dire. Je ne vais pas détailler la suite. Il me baise, ne me fais pas l'amour.
Un peu après, tandis que je suis recroquevillé sur moi-même, des coups se font entendre. Je me lève brusquement, suivit de celui qui se dit amoureux de moi, et descends quatres à quatres les escaliers.
Mike, Hiro et Julia sont là, devant moi. Encerclés, prisonniers à leurs tours, mais bien présent.
-Voici donc...tes amis, siffle James.
-Rectification. Mon amoureux, mon frère et mon amie.
Il se crispe à l'entente de ces mots. Sa mâchoire se contracte, son corps se tend.
-Qu'importe.
Une personne m'empoigne et me monte dans ma chambre, alors que je me débats. Je veux les rejoindre, je veux le revoir.
Jetée comme un vulgaire paquet, j'essaie de défoncer la porte, sans grand succès.
J'entends des cris, des coups, des hurlements. C'en est trop.
Alors je finis par réussir à faire un trou dans la porte et m'extirpe. Je me casse la gueule dans les escaliers, mais je m'en contrefous, je suis aveuglée par trop d'émotions.
Dans le salon, ils se battent. Deux hommes que j'identifie comme Gabriel, Jordan et deux autres inconnus. Ils sont détachés et se battent contre James et ses quelques hommes.
Des coups de poings volent, du sang giclent, c'est violent.
Puis un coup de feu retentit. Et le temps s'arrête. James a sortit un pistolet et il a tiré.
La balle touche le flanc de Mike, à ce que je vois.
Je vois Mike, se tenant le flanc, sur une flaque de sang qui sétendait sur ses vêtements. Je me relève et une vague de colère me prend. Je me rue jusquà la cuisine où James gardait un pistolet semi-automatique sous les couverts et je mets en avant mon agilité et ma petite taille comparée à eux. Je me précipite vers James et lui pose le canon sur le tempe, mon bras sous sa gorge.
Les gens sarrêtent, véritablement cette fois, et tous se tournent vers nous. Je sens James faible et trembler pour la première fois. Je me rends compte quil est humain, lui aussi. Quil a un cur et quil bat, que cest un gars avec du potentiel qui a mal tourné. Il est humain et as fait beaucoup moins pire que la majorité des personnes. Une personne sensé aurait arrêté là. Mais je suis sa victime. Et la relation pouvant exister entre le coupable et la victime est carrément inexistante pour moi.
Je parcours le salon devenue véritable champ de bataille en quelques minutes. Tout a dégénérée si vite Je suis tout au fond, devant les escaliers. La porte dentrée est pile en face de moi. Je tiens James. A droite, vers la télé, Samuel se bat avec Gabriel et Jordan avec un autre, je crois Denny. Puis je vois Daniel avec un de « mes » inconnus, encore deux trois autres duel, Hiro contre Quentin. Mike, entre moi et la porte dentrée, vers la gauche, étendu au sol. Bléssé. Jespère quil est seulement bléssé, pas trop gravement. Je cherche Julia et me tend encore plus, ressérant mon étreinte, en la voyant allongée et blessé à lépaule sur le canapé. Elle aussi me fixe et fixe son frère.
-Stop.
Je prononce un unique mot, quatres lettres, dune voix ferme mais douce, sans éléver la voix. Je chuchote à James :
-Lamour, James, ce nest pas ça. Lamour, James, cest pouvoir donner sa vie pour lautre, ou nimporte quelle vie. Cest prendre soin de lautre, cest vouloi construire quelque chose avec lautre. Cest vouloir son bonheur, ressentir le moindre de ses sourires, de ses amusements, mais aussi la moindre de ses déceptions ou de ses tristesses. Lamour, James, cest vécu différemment par chacun et peut-être que tu maimes vraiment mais que tu sais pas lexprimer. Peut-être, et cest vraiment dommage, mais moi je sais que tu ne maimes pas de lamour qui te brûle les entrailles. Tu maimes, de cette amour nécessaire mais pas vitale, tu mas trouvée et tu es tombé amoureux de ce que je pouvais être, pas de ce que je suis réellement. Alors, non. Non et non. Un jour, très certainement, tu rencontreras lamour de ta vie, celle pour qui tu arrêteras ces coups par crainte de la blesser en séraflant. Celle avec qui tu timagineras des projets avec celle quelle est véritablement. Celle qui, si elle est loin de toi ne serait-ce quune heure, te manqueras à en mourir. Et ce véritable amour durera. Mais ce nest pas moi. Alors, arrête ce massacre, laisse moi partir vivre, au nom de ces années que tu dit damour.
Il est sur le point de craquer, mais il croise le regard de Samuel. Merde.
-Non. Peut-être que tu as raison, mais tu es ma propriété.
-Je ne suis à personne, connard.
Froidement, je nhésite même plus et lui tire une balle à bout portant dans lomoplate droite. Jespère quil ne vas pas mourir, cest un gars avec un potentiel de bonté.
La bagarre reprend, et on prend le dessus. Très vite, Quentin et Denny sont maîtrisés et assomés, suivit rapidement de Daniel. Samuel nous prend plus de mal, mais nous y parvenons. Les autres détalent sans demander leur reste.
-On peut dire quon est carrément des super héros ! lance Mike.
-Ouais, des justiciers denfer ! renchérit Hiro.
Je balance ma tête de droite à gauche. De vrais gamins, ceux-là
-En tout, bravo Jelly, je vais tappeler petite tigresse maintenant.
Je me tourne vers lui et mélance pour parcourir les quelques mètres qui nous séparent et lenlacer. Son corps mavait manqué et nos lèvres se rejoignent, enfin. Je ne pourrais jamais me lasser de lui, ça sest sur.
Puis il tombe, et mon monde avec.
Il gémit, au sol, se tenant sa blessure.
-Chut, chut, ça va aller. Calme-toi, Mike.
-Je taime Jelly.
-Moi aussi je taime Mike. Moi aussi.
Je vois ses eux briller, et les miens doivent sûrement faire pareil. Il esquisse un sourire, mélange de douleur et de joie profonde, et me rappelle à la raison.
-Quelquun ! Appeler les secours putain !
Celui qui sappelle Max, je lapprendrais plus tard, se saisit dun téléphone et récapitule brièvement la situation. Je tique à lentente des termes « blessés graves ».
Et je me rends vraiment compte que Mike est blessé, pour de vrai.
Je mallonge à côté de lui, il ny a plus que lui qui compte. Mon frère a fait de même près de Julia, dailleurs. Je me colle tout contre lui et il me chuchote des mots damour, qui ressemble trop à des dernières paroles :
-Ma Julia, ça va aller daccord ? Il faut que tu sois heureuse, tu le mérites. Montes à cheval, gagne des compets, pense à moi
-Tais-toi. Un jour, on aura un labrador dans un cliché parfait de couple amoureux.
-Ce cliché serait merveilleux.
-Je le pense aussi.
-Je taime, Jelly. Je ne regrette rien, à part ne pas tavoir emmener plus tôt dans cette fête foraine.
-Je taime infiniment plus. Et non, ne regrette rien, cétait parfait.
-Tu te souviens de la falaise hein ?
-Oui, celle avec la petite plage secrète en contrebas ?
-Oui. Celle-ci. Je veux que soit on se marie là-bas, soit tu répandes mes cendres là-bas, là où nous avons scéllé notre amour.
-Parle pas de malheur.
-Promets le moi.
-Ok, mais cest cliché aussi.
-Tu sais bien que le clichés, ça nous va bien.
Je souris un peu et quelquun me tapote le bras. Je rouvre les yeux que javais fermé, pour mieux être sur son torse. En une seconde, je me ramène à la réalité et je revois lexpression de souffrance de Mike.
-Venez, mademoiselle, on lemmene. Peut-être voulez-vous venir dans lambulance ?
Jhoche la tête. Bon dieu, elle parle super fort comparé au murmure de Mike. Elle a des minis-pattes doie au coin des yeux, des cheveux blancs et des rides qui se marie bien avec ses yeux gris. La vieillesse la rend belle.
Nous montons dans lambulance, les lumières se balancent.
************
Je tourne en rond dans la salle d'attente. Enfin, les portes s'ouvrent et Hiro et moi se levons du même coup. On attend pour la fratrie Clums.
-Monsieur Hunter? Mademoiselle Boyer?
-C'est nous. On est frères et sur.
-D'accord. Alors, d'abord, la petite demoiselle. Julia va s'en sortir, elle vous attend en 298, elle vient de se réveiller.
Soulagement, grand sourire de mon frère.
-Et maintenant... Monsieur Clums. Il m'a laissé ça pour vous.
Elle me tend un bout de papier ressemblant à une lettre. Je mets du temps à comprendre le sens de ses paroles.
-Je suis vraiment désolée, mademoiselle Boyer. Il est mort.
A mon tour, je m'évanouie devant la médecin, dans les bras de mon frère.
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