19 décembre 🎄
Tu me dit que c'est simple, mais je trouve ça compliqué. Tu me dis que tu m'aimes, mais je n'en suis pas sûr. Je sais juste qu'on ne voit pas forcément les choses pareilles.
On a toujours le choix. C'est la phrase type, qui résonne souvent. Dans les films, les livres, la musique, mais aussi dans la vie réelle et concrète où l'on vit.
Mais a t-on réellement toujours le choix? Car desfois, le choix se résume à nous ou les autres. Notre propre bien ou celui des autres, de nos proches.
Le coeur ou le cerveau. L'envie ou la raison? Choix cruciale, drastique, difficile, parfois même impossible quand il se résume à deux vies. Pourtant, c'est
toujours ce même schéma type. La vraie question, c'est plutôt comment faire pour ne pas arriver jusque là. Même si certaines fois, c'est tout bonnement impossible.
Alors, chosirez-vosu votre propre bien ou celui des autres? Les réponses diffèrent souvent du contexte et du degré d'importance. Si c'est je mange
la dernière cuillère de Nutella ou je la laisse, la question est moindre et ne se pose pratiquement pas. C'est évident qu'on la mange!
Mais, comme dans Spiderman, le choix est: je fais mourir ma/mon petit(e) ami(e) ou des enfants inconnues? Je sacrifie ma vie ou celle de mon ami(e)? Je part
avec ce fou ou le laisse en colère et dangereux et le laisse faire de ma vie et celle de mes proches un enfer?
Alors certes, on atoujours le choix, mais certaines fois il est inhumain.
Pdv Angélie.
Tandis que je me réveillais pour la première fois dans ses bras en tant que sa petite amie, la réponse m'apparut clairement. Oui. Oui, je l'aime, oui je suisamoureuse de lui, de cet amour évident et passionnel qui nous ronge, cet amour éternel qui ne s'en ira jamais complétement. Qui ne pourra pas laisser la place à un autre. C'était un sentiment certain, pur, évident, inimaginable. Il grogna tandis que je bougeais et alla dans la salle de bain m'habiller.
C'était très sûrement mes derniers moments avec lui. Et avec Hiro, mais Hiro était mon frère et bien que mon amour pour lui soit inconditionnel, celui pour
Mike l'était tout autant. Ils avaient tout deux place une place particulière, différente mais proche dans mon cur.
Il était tôt, il devait six heures du matin. Mon téléphone me le confirma, indiquant 6:10 am.
Il me restait cinq heures et demie, environ. Je crois que son vol durait douze heures, mais en soustrayant les huit heures de décalage et en comptant le temps pour moi d'aller à l'aéroport...
Car il était tout simplement hors de question de le laisser pénétrer dans la maison et de connaître l'existence de mon frère et de Mike.
Ca ne devait tout simplement pas arriver. Il en était véritablement hors de question. J'enfilais donc un jean noir, simple, et une chemise noir clair. Je checkais rapidement le miroir, et trouva le résultat convenant. S'habiller en connaissat James était un art que j'avais eu du mal à réussir, une équation complexe dont j'avais mis du temps à résoudre. Mais uen fois que j'ai trouvée la bonne combinaison, elle était restée là. C'était simple et compliquée à la fois: James détestait les gens négligée mais aussi ceux qui se mettaient trop en avant. Je devais donc être belle, simple, sortant du lot mais sans me faire remarquer, parfaite à regarder mais seul James avait le droit de poser les yeux sur moi, sinon c'était aussi un peu de ma faute. A la longue, il avait compris que je n'y était pour rien pour les regards des autres sur moi, et avait fini par trouver cela gratifiant, cela signifiait que j'étais toujours superbe et à lui. Il était très possessif, par conséquent, et un mot de travers déclenchait une crise.
Il préférait toujours quand j'étais en noir sans faire enterrement. Je brossais donc soigneusement mes longs cheveux blonds, mis des lunettes de soleil noires pour qu'il soit le seul à voir mes yeux soigneusement maquillées, étalant un rouge très léger sur mes lèvres et c'était bon.
Oui, c'était bien tout un art. De plus, je devais varier mes tenues, sinon j'étais prise pour quelqu'un sans moyen. Rien que de repenser à cette existence me donnait la migraine.
Je retournais près de Mike qui avait fini par se lever. Il m'embrassa tendrement et entre deux baisers, nous sommes descendue dans la salle à manger, où Hiro et Julia venait d'arriver.
Je pris dans mes bras la petite et nous nous enlaçâmes tendrement. Un calin d'adieu, en quelques sortes.
Le goût parfait de la tartine trempée dans le lait était un plaisir simple, mais qui avait le mérite d'exister. Dernière tartine, aussi. James détestait les tartines, ça faisait des miettes et ce n'était pas pratique à manger, ducoup c'est corn-flakes tout les matins.
Comment j'en parle, on dirait que je pars en prison. En vérité, cela pouvait être agréable à vivre si on respectait toutes les règles jamais exprimées clairement mais bien présentes. Il y avait des filles bien moins bien lotis que moi. Il ne fallait pas en faire un plat.
Hiro me prit à son tour dans ses bras, embrassant fraternellement mon front. Je me dégageais et dit clairement:
-Hiro, Julia et Mike... Euh, dans deux heures, plus de contact physiques, ok?
-Pourquoi?
-C'est un peu bête mais... James est très protecteur et jaloux. Il considère que je lui appartiens.
Je marquais une pause, sachant très bien la difficulté à entendre et à assimiler ces paroles pour mes proches. Je saisis la main de Mike qui était sous tension et faisait tout pour ne pas éclater. Choissisant du mieux possible mes mots, je continuais précautionneusement.
-Si... Si une partie de mon corps est chaude, que ce soit mes lèvres, mes bras ou même mon front, ou qu'il sent une odeur autre que la mienne... Il va éclater et personne ne veut ça. Déjà que je vais avoir le droit à un interrogatoire de chaques minutes depuis deux ans, je préfère éviter au maximum toutes sources de problèmes. Donc, dans deux heures, c'est fini, ok?
Ils ne répondirent pas. Hiro était blanc, Julia semblait atterrée et Mike sur le point d'éclater.
-Sérieusement, pour qui il se prend, celui-là?
C'était Julia. Elle semblait perdue.
-Pour l'un des membres les plus puissants de la mafia parisienne, pour quelqu'un ayant autant d'argent, voire plus, que les personnes affichés en couverture de People! ou encore PUBLIC. Pour quelqu'un qui s'est désignée comme mon futur mari.
Nous avons clos le dossier James et profitons un maximum des heures restantes.
*******************************
Nous étions devant la maison, il était certain que James avait envoyé des éclaireurs à l'aéroport et aux alentours. Il me restait une heure. Je fis un dernier calin à Julia, un autre beaucoup plus long et engagé à mon frère. Nous parlâmes un peu, il me souhaita de résister. Je lui souhaitais de la chance avec sa vie, que je penserais toujours à lui. Il me lâcha avec résignation puis partit, laissant mon cur fêlée et avec Mike, en tête-à-tête.
-Alors, c'est fini? On en est là?
-Tu m'aurais posé cette question hier, j'aurais répondue oui, sans hésiter, c'était la meilleure solution. Aujourd'hui, je persiste à penser ça, mais c'est d'autant plus dur avec toi...
-On va s'en sortir, ok? Un jour arrivera et on s'en sortira, on se reverra, on s'embrassera librement, on aura une famille, un labrador et une vie superbe.
-D'accord, mais un chat alors.
-Si tu le souhaites.
-N'essaie vraiment pas de me contacter, d'accord? Je ne veux vraiment pas qu'il t'arrive du mal.
-Je te le promets, ma Jelly.
Je l'embrassai, doucement, je n'aurais qu'à prendre un chocolat chaud en esperant qu'il n'y voit que du feu.
-Je t'aime, ma Jelly.
-Je t'aime, Mike.
On s'embrassa une dernière fois, une larme s'échappa de mon il. J'ai toujours détestée les au revoir et les adieux et cela étaient cent fois pire.
La portière du taxi s'ouvrit, je m'engouffrais dedans et la voiture jaune partit en direction de mon rendez-vous, en m'éloignant de ceux que j'aime. Que j'aimais.
Heureusement, les bouchons ne me retardèrent pas et je réussis sans mal à arriver à l'heure que j'avais prévu. Il me restait une demi-heure. Mon plan pour que tout se passe au mieux commençait.
Déjà, l'attitude. Toute mon apparence vestimentaire et maquillage étaient ok, jusqu'au simple top coat sur les ongles pour ne pas faire vulgaire. Maintenant, il fallait adopter l'expression réjouie mais discrète de l'amante qui va retrouver son amour mais il faut que ça colle avec mon personnage de la fille discrète, aimante, suivant jusqu'au bout du monde son chéri.
Parcourant l'aéroport du regard derrière mes lunettes, j'en repérai six à l'intérieur sans compter les deux dehors. Tous habillés de la même manière que des vigiles, un détail les différenciait des autres, le tatouage sur leur poignet droit indiquant leur appartenance. Leur attitude, aussi, et le fait qu'ils parlent tous dans leurs oreillettes quand ils me réperaient.
Sans m'en soucier, je me dirigeais vers le Starbuck et pris comme prévu, un chocolat chaud que je bus longuement, ne quittant pas le terminal du regard. Je préparais déjà ma réaction en le voyant. Il fallait que je lui saute dans les bras, tout compte fait. J'étais sensée être un peu stupide et ma réaction serait justifiée.
Le brouhaha de l'aéroport me rappela à ce jour où j'ai rencontrée Mike. J'avais pris un chocolat chaud avec lui, aussi. Un hot chocolate. Sentant les larmes affluer, je dirigeais mes pensées vers mon objectif.
Evidemment, l'idée d'établir un plan m'avait effleuré mais il était impossible de me faire sans perte et je n'en souhaitais aucune.
La voix automatique annonça: Vol 527 sur l'A380 atterit dans toutes les langues.
Le statut du vol où se trouvait James changea sur le panneau et je me levais, légèrement impatiente d'en finir avec cette mascarade où je serais jugée et notée, car je serais certainement le sujet d'une de ses réunions, mais j'étais aussi terrifiée.
Les passagers commençaient à sortir et je scrutais l'assemblée.
Puis je le vis.
Et le temps sembla se stopper.
Elégant, charmeur, canon, confiant, il avançait, au téléphone avec une quelconque personne. Il leva le regard et croisa le mien et le temps s'arrêta véritablement, je crois.
Son regard, brûlant et froid à la fois, me scrutait. Il était amoureux, ça j'en étais sur, mais de cette amour possessif et particulier. Dans le mien, j'essayais de faire l'éperdue amoureuse heureuse.
Je traversais rapidement la mare de gens, sans le quitter du regard. Comme prévu, il avait une chemise blanche et un jean noir avec sa veste sur l'épaule. Il raccrocha et je parcourais les derniers mètres nous séparant presque en courant. Je me jetais dans ses bras et, à sa réaction, sut que j'avais visée juste.
Sa voix rauque et froide, comme tout chez lui, résonna dans mon oreille en un chuchotement.
-Tu m'as manquée, Angélie.
-Toi aussi, James, toi aussi.
Il me regarda, me séparant de lui, et essaya de deviner la vérité. Puis il sourit et m'embrassa longuement, d'un baiser d'un homme qui avait attendu celui-ci depuis bien trop longtemps. Quelques semaines auparavant, j'aurais été tentée d'oublier ce qu'il m'avaiat fait, j'aurais pue l'apprécier ou même retomber amoureuse. Mais quelques semaines avant, je croyais avoir connu l'amour alors que j'étais ignorante. Maintenant, j'étais amoureuse, oui, mais d'un autre. James me sortit de mes pensées et m'emmena, me prenant par la main. Je lança un dernier regard à un Mike qui se fondaient dans la foule de l'aéroport.
Ma nouvelle vie m'attendait, à mon plus grand désarroi.
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