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Chapitre 31

HARPS

Les gars étaient installés sur la terrasse, profitant de la fraîcheur de la nuit. Un peu plus tôt, certains étaient partis pour le Angel Bar. Nous étions donc une poignée à rester au calme, plaisantant et buvant des bières. L'atmosphère était légère et les quatre nanas présentes apportaient un peu d'amusement dont nous avions besoin après cette semaine assez tendue.

Vicky, la poupée siliconée, était installée sur mes genoux. Sa main était passée sous mon polo et caressait mon torse dans un geste lascif, me griffant légèrement avec ses ongles vernis. Sa bouche se posait parfois sur mon cou tatoué pour déposer des baisers qui autrefois m'auraient démarré au quart de tour. Sauf qu'aujourd'hui, je n'éprouvai aucun plaisir. Mon esprit était tout occupé à penser à la maudite sorcière.

J'étais curieux de savoir ce qu'elle trafiquait dans sa chambre. Préparait-elle sa prochaine entourloupe ? J'étais complètement obnubilé par tous ses faits et gestes. Un vrai paranoïaque. Je pensais à cette démone nuit et jour. Elle ne quittait jamais le fil de mes pensées, ni celle de mon entrejambe. Bon sang, que m'avait-elle fait ?

Je bus une gorgée de ma bière et je tentai de suivre les anecdotes d'Adam pendant que Vicky s'activait à redresser ma queue.

- Quand le mec est retourné au bar, son pote a tout de suite remarqué les traces de rouge à lèvres sur sa joue. Il était loin d'imaginer qu'elles appartenaient à sa mère.

Carla, la grande blonde, prit un air offusqué.

- Non ?! Mais c'est dégoûtant ! Non seulement, elle était la mère de son ami mais elle avait aussi le double de son âge.

- Bah, je ne sais pas ! lui répond Adam. Tu aurais préféré que ce fut son père ?

- Mais c'est écœurant ! lança Sauriana, la meilleure amie de Vicky.

Certains gars se mirent à rire. J'aimais ces moments de détente pendant lesquelles nous reléguions dans un coin tous nos soucis. Enfant, je me cachais derrière les murs pour écouter mon père et ses copains racontaient des histoires semblables à celles-ci. Elles tournaient toujours autour du sexe ou des bécanes. Avec les années, rien n'avait changé. Toujours des blagues pourries, des histoires mainte fois racontées. Mais aussi toujours cette envie de se retrouver autour d'un verre et de savourer ces moments partagés entre potes.

- Et bien, je vais vous faire une confidence, lança Clint. Je préfère de loin les gonzesses avec un joli petit cul comme ma beauté.

Clint se leva en serrant Jane dans ses bras. Il était souvent avec cette nana dont les cheveux se livraient bataille sur le sommet de sa tête. Je ne savais pas ce qu'il pouvait trouver à cette femme mais il l'avait dans la peau, alors qu'elle n'était pas un modèle de vertus. Jane était peut-être jolie, mais pas à mon goût. Chez elle, tout semblait fade : son visage, ses formes et même sa repartie. Bref, loin de la mioche qui pionçait certainement à l'étage. Putain, voilà que je commençais à la comparer à ces nanas... J'étais sérieusement atteint...

Clint claqua le postérieur de la demoiselle qui gloussa de plaisir. Je me souvins quand j'avais claqué les fesses de la sorcière devant la bibliothécaire. La mioche avait crié de rage, se débattant comme une diablesse. Je souris, c'était un moment exquis. Le soir, elle avait certainement observé la rougeur devant un miroir avec des larmes d'indignation. J'aurais tout donné pour assister à ce moment.

- Et qu'est-ce qu'il en dit mon lapin ? me demanda Vicky.

Lapin ? Mais de quoi parlait-elle ? Mon esprit avait complètement déconnecté. J'étais à des lieux de la conversation et de la poupée siliconée. Mon cerveau se remémorait le visage scandalisé de la mioche, ses joues rosies. Putain, une vraie sauvageonne. Si elle en avait eu l'occasion et la force, elle m'aurait crucifié.

Mon sexe avait grossi et Vicky devait penser que le signal était donné pour nous éclipser. La vérité était que juste l'image du visage de la mioche suffisait à me faire bander à mort.

Mon regard se posa sur les lèvres de la poupée siliconée. Nous avions baisé ensemble de nombreuses fois et sa bouche experte avait parcouru quasiment tout mon corps. Ce soir, une partie de jambes en l'air me ferait le plus grand bien pour chasser cette sorcière de mon esprit malade.

- Je dis que tu parles trop, répliquai-je un peu brusquement.

Elle sourit et sa main glissa vers mon entrejambe pour tâter la bête redressée. Mais quand elle posa ses lèvres charnues sur les miennes, une sensation de dégoût m'envahit soudainement. Une désagréable impression d'être aspiré par une ventouse. Le baiser était à la limite de la douleur. Putain, elle m'avalait tout entier, aspirant presque mes amygdales. J'étais certain que sa langue ne tarderait pas à s'introduire dans ma gorge, pour titiller mes cordes vocales.

À travers mon pantalon, elle saisit mon sexe d'une main bien ferme comme la ménagère avec son balai. Mon pote n'apprécia pas cette agression et tenta de disparaître dans mon caleçon.

- Tu connais une bonne façon de me faire taire ? demanda-t-elle entre deux aspirations.

Même sa voix m'était désagréable. Horrifié, mon sexe décida de se carapater. Désormais, il serait impossible ce soir de le solliciter. Sans se rendre compte de l'effet horrible qu'elle me faisait, la bouche de Vicky s'écrasa sur mon visage pour semblait-il m'offrir un baiser enflammé, me badigeonnant de bave. Son corps se mit à se frotter sur le mien, ses gros seins s'astiquant sur mon polo.

Il fallait que je m'extirpe de ce cauchemar. Je ne voulais plus baiser cet épouvantail. Je me levai donc d'un coup, projetant la poupée en caoutchou sur le sol.

- Hey ! lança-t-elle indignée.

- Je vais me coucher. Bonne soirée, répondis-je.

Les gars se turent un instant, ne comprenant pas ce qu'il m'arrivait. Me fichant complètement de ce qu'ils pouvaient penser, je rentrai rapidement dans la maison. Je refermai la baie vitrée coulissante de la terrasse et je soufflai de soulagement. Je me sentais enfin mieux.

Je rentrai dans la cuisine sans même allumer et je me rinçai le visage afin d'effacer les traces de ce baiser cauchemardesque. Mais mon regard fut attiré par un magnifique spectacle sur ma gauche : la mioche à quatre pattes, fouillant le placard à provision. Son long tee-shirt était légèrement remonté et j'avais une vue splendide sur sa culotte en coton rose. Pas de dentelle, pas de string, juste une fichue culotte en coton de petite fille ou de grand-mère et voilà mon pote se redressant au garde à vous.

J'avais un sérieux problème. Comment pouvais-je bander avec cette lingerie du siècle dernier ? J'avais horreur de ces lingeries ! J'étais accroc à la dentelle, voir même au latex en certaines occasions spéciales. Mais certainement pas à ce genre de culottes !

Je m'essuyai le visage avec le premier torchon que je trouvai. Elle ne s'était pas aperçue de ma présence car elle avait des écouteurs sur ses oreilles. Je souris bêtement en l'observant farfouiller dans tous les recoins du placard pour dénicher je ne savais quoi. Puis soudain, elle se redressa mais sa tête rencontra le tiroir du dessus mal fermé.

- Aïe ! lança-t-elle avec un gémissement.

Ce fut à cet instant qu'elle me vit, confortablement adossé contre le meuble de l'évier, les bras croisés. Elle fronça les sourcils, se rendant compte que je l'avais maté sans gêne.

- Surtout rince toi bien les yeux !

Elle ajusta son tee-shirt puis elle retira ses écouteurs pour se frotter le crâne. Je me mis à rire. C'était si facile avec elle. Tout était naturel, sans artifice et faux semblant. En sa présence, mes soucis sur les affaires du club s'envolaient. Elle avait cette capacité sur moi, un pouvoir déjà trop grand.

Je m'approchai d'elle mais elle croisa les bras prête à m'affronter de nouveau.

- La culotte te sied à merveille, dis-je avec un sourire insolent, dont j'avais le secret.

Ses yeux me fusillèrent et je m'empressai de lever les mains en signe de paix. Je ne voulais pas me quereller ce soir. Simplement profiter de cette magie entre elle et moi.

- Je te propose une trêve momentanée pour examiner ta tête.

Nos regards se croisèrent, s'accrochèrent. Je ne pouvais pas imaginer qu'elle puisse ne rien ressentir. Quand nous étions présents dans la même pièce, l'atmosphère se chargeait d'électricité. Un sentiment violent me poussait à la posséder. J'avais toutes les peines à garder mes distances.

Malgré mes efforts pour la maintenir loin de moi, nos âmes cherchaient à entrer en contact. Une force m'attirait inexorablement vers elle.

Suspicieuse, elle garda ses distances et je dus insister.

- Montre-moi, dis-je en lui tendant la main.

Elle tenta de m'esquiver mais j'attrapai son poignet pour la tirer vers moi. Elle me lança de nouveau un regard assassin mais elle n'essaya pas de s'échapper.

Ma main explora son cuir chevelu et je sentis une minuscule bosse.

- Tu vas survivre, murmurai-je.

Ma main descendit le long de son visage comme une caresse. J'épousai la forme de son front, ses joues, son menton. Putain, elle était si belle. Mon regard s'arrêta sur ses lèvres pleines entrouvertes. J'étais fascinée par sa sensualité, son air innocent. Pourtant loin d'être un ange, ma sorcière en avait tous les traits. À ses côtés, je représentai la déperdition, tout ce qu'il y avait de plus sombre dans ce bas monde. Avais-je seulement le droit de poser mes yeux sur elle ?

Je n'avais jamais autant résisté pour posséder une femme. Sans pouvoir me soustraire de cette attraction, je m'approchai de ses lèvres. Elle ferma les yeux et nos bouches se rencontrèrent.

KALLY

Mon cœur jouait des percussions dans ma poitrine. Ses lèvres se rapprochèrent lentement des miennes. Je devrais le repousser, lui interdire cette proximité, mais j'en étais incapable. Il était fascinant, sa bouche parfaite captivante. J'aimais cette insolence qu'il affichait toujours, j'aimais ce jeu entre nous. Il était diablement sexy et il m'attirait dans ses filets sans que je ne proteste. Cette emprise ne cessait de croître chaque jour. Un besoin viscéral de sentir ses mains sur mon corps. Alors quand ses lèvres se posèrent tendrement sur les miennes, le contact me propulsa dans une autre dimension, où les sens se décuplaient. Son bras resserra son étreinte, je passai une main dans ses cheveux. Le baiser se fit plus passionner, nos lèvres valsant au même rythme effréné.

J'étais plus petite et je devais me hisser sur la pointe de mes pieds, obligeant mon autre main à s'agripper à son polo. Il me souleva alors et me déposa sur le plan de travail près de l'évier. Mes caresses se firent insistantes, plus osées. Ses mains libres désormais passaient sous mon large tee-shirt pour explorer chaque centimètre de ma peau, osant s'aventurer sur la courbure de mes seins. Malgré mon manque d'expérimentation en matière de relations sexuelles, je me laissai guider par mon instinct. Une furieuse envie de lui ôter ses vêtements, un désir puissant de me laisser abandonner à ses mains expertes. Les sensations étaient puissantes, nouvelles.

Il retira son polo et le jeta derrière lui, se fichant de se trouver à moitié à poil dans la cuisine. Mon regard se promena sur la perfection de ses traits. Les muscles magnifiquement dessinés, les tatouages courant sur une bonne partie de son corps.

Sa main franchit la barrière de ma culotte et s'aventura dans des contrées que nul n'avait osé explorer. Je rougis quand ses doigts frôlèrent mon intimité humide. Ses lèvres descendirent le long de mon cou. Je rejetai ma tête en arrière afin de lui exposer le moindre centimètre de ma peau. Je n'avais qu'un désir : sentir nos deux corps nus. Ma main vint se poser sur sa ceinture, prête à m'offrir à ses caresser, à m'abandonner dans ses bras. Mais la lumière me ramena instantanément sur terre.

- Tu as deux secondes pour retirer tes pattes sur ma sœur.

Mes yeux s'ouvrirent d'un seul coup pour apercevoir mon frère Jex face à moi, en jogging et tee-shirt débraillés, sortant certainement de son lit, avec une bouteille d'eau vide dans les mains. Son regard était terrifiant et l'orage n'était plus loin. L'épineux se figea, comprenant dans quel guêpier il avait encore fourré ses pieds ou plutôt sa langue. Il devait certainement se demander en combien de temps il pourrait regagner la chaleur de sa coquille tel un Bernard l'Hermite.

Mon frère avança d'un pas menaçant, les poings serrés. L'épineux se retourna lentement, cherchant probablement une belle excuse pour expliquer la scène intime et érotique qui s'était déroulée devant lui : son meilleur pote tripotant sa petite sœur sur le plan travail, exposée au premier venu.

Je descendis rapidement du meuble, en tentant de mettre un peu d'ordre dans mes cheveux. Cette fois, je n'y échapperais pas. L'épineux et moi partagions le même navire, et quand on savait que le sien prenait l'eau à chaque fois, ma situation était critique. J'avais toutes les chances de sombrer dans les profondeurs de l'océan.

L'épineux se plaça devant moi pour dresser un barrage entre Jex et moi. Pour la première fois, il saisissait que tout pouvait déraper dans les minutes qui suivraient. Il connaissait assez mon frère pour savoir combien la situation dégénèrerait à la moindre étincelle. Il plaça une main pour intimer à son pote de stopper son avancée.

- Ecoute mec, ce n'est pas ce que tu crois.

Jex arqua un sourcil, sentant que son ami tentait de se sortir de la situation fâcheuse dans laquelle il l'avait épinglé. Je décidai d'intervenir pour calmer Jex. Je contournai l'épineux et je me plaçai devant mon frère, prête à endosser la responsabilité de toute cette affaire.

- Je suis désolée, ce.

Ma phrase fut interrompue. Jex venait de me gifler et le son de sa main sur ma joue claqua affreusement dans la cuisine. Un silence de plomb s'abattit. Mon frère était autant choqué que moi. Nous nous regardions sans comprendre ce qu'il s'était passé. Je posai une main sur ma joue chauffée par sa main. Des larmes se mirent à couler le long de mon visage sans que je ne puisse les retenir.

La suite se déroula à la rapidité d'un film accéléré. Je fus poussée sur le côté par l'épineux qui bondit sur son pote. Il lui assena un coup de poing sur le visage et mon frère tomba en arrière en renversant un tabouret. Je poussai un hurlement tant la violence était grande. Jex se releva et lança un regard furieux à son ami. Avec la vitesse d'un fauve, mon frère se jeta sur l'épineux, l'attrapant pas la taille pour le projeter contre le frigo qui s'ouvrit. Des bouteilles et un pot de mayonnaise tombèrent sur le sol en explosant. L'épineux envoya un coup de pied pour balayer les jambes de son pote et Jex perdit l'équilibre pour s'écraser sur le sol, s'entaillant le poignet avec un morceau de verre. La blessure ne l'empêcha pas de se remettre rapidement debout pour lancer une droite sur la pommette de l'épineux qui tentai de se relever.

Ameutés par tant de vacarme, les bikers s'étaient amassés devant la porte de la cuisine. Certains se mirent à rire, d'autres à parier sur celui qui sortirait vainqueur de ce combat. J'étais terrorisée, repliée dans un coin. Les coups continuaient de pleuvoir. Harps prit un tabouret pour le lancer sur mon frère qui l'esquiva de justesse. Un meuble éclata et de la vaisselle vola en éclat. Je protégeai mon visage et poussai un cri. La cuisine n'était plus qu'un champ de bataille.

Soudain, Jack pénétra dans la cuisine, hors de lui. Lui si calme et posé était dans une colère indescriptible. Il se jeta sur Harps pour l'arracher du cou de mon frère. L'épineux commençait à l'étouffer dangereusement.

Jack parvins à pousser son Président dans un coin de la pièce pendant que Jex se relevait péniblement. L'épineux cracha dans l'évier et essuya sa bouche tout en fusillant du regard son ami. Tous les deux étaient dans un triste état.

- Putain les mecs, c'était quoi ce bordel ? hurla Jack qui ne descendait pas en pression.

Jex prit le tee-shirt de son ami et s'essuya le front. J'étais certaine qu'il pensait que c'était un torchon. D'ailleurs, il sentit le bout de tissu et le regarda comme s'il tenait une couleuvre dans ses mains.

Amusés par la situation, les bikers attendaient des explications qui tardaient. Les deux amis se jetaient des regards assassins, refusant de répondre. Mes larmes continuaient de couler, sans que je puisse m'arrêter. Se rendant compte que j'étais présente, Jack se radoucit pour me prendre dans ses bras. Il se tourna vers ses hommes avec une voix qui n'admettrait aucune contestation.

- Fin de spectacle, tout le monde dégage.

Les curieux se dispersèrent, mais leur rire continuait de s'entendre même lorsqu'ils disparurent dans le jardin. Je vis alors Matt qui se tenait contre l'encadrement de la porte, les mains dans les poches, les jambes croisées, une expression impassible sur le visage. Il fixait la scène, sans un mot.

Jack me donna un paquet de mouchoirs qu'il sortit de la poche arrière de son jean et il se détacha de moi pour s'adresser à ses deux potes.

- Il est minuit les gars et vous ne trouvez pas mieux que de vous battre. Vous n'êtes pas croyable ! lança-t-il un peu calmé. Que s'est-il passé ?

- Il tripotait Kally ! répondit Jex encore furieux.

- Putain mec, je n'étais pas en train de la tripoter, tenta encore l'épineux pour désamorcer la bombe.

- Ah non ? Alors que faisait-elle sur le plan de travail avec ta main dans sa culotte ?

Jack se retourna vers moi avec une expression de surprise. Je rougis jusqu'à la racine des cheveux. Tout cela était embarrassant... Matt continuait d'observer sans qu'aucune émotion ne transparaisse sur son visage. Les deux comparses ne s'apercevaient même pas de sa présence tant ils étaient occupés à se fusiller du regard.

- Nous faisions la paix !

Franchement, l'épineux aurait pu trouver mieux comme excuse. Jex pointa son pote, la colère montant encore d'un cran.

- La paix ? Tu te fiches de moi ? Regarde ton putain de tee-shirt ! hurla Jex en montrant le vêtement taché de sang. Tu avais besoin de te foutre à poil ?

Cette fois, ce fut au tour de l'épineux de rougir comme une écrevisse. Jex poursuivit, trop remonté pour pouvoir se taire.

- On s'était mis d'accord. On trouvait un moyen pour renvoyer Kally chez mon frère, pas pour la sauter dans la cuisine !

Un long silence suivit. Très long. Dangereusement long. Chacun d'entre nous venait de comprendre ce que sous-entendaient ces paroles. Jex avouait : les deux comparses avaient comploté pour m'expédier à l'autre bout du pays. L'amnésie n'était qu'une triste farce. La situation aurait pu être cocasse. Je ne pouvais rêver mieux d'un tel dénouement. Mais voilà, je ne trouvais plus rien de marrant. Une atmosphère lugubre s'abattit dans la pièce. Tous les regards convergèrent vers le démon qui se tenait non loin de nous. Il se redressa lentement, une expression terrifiante sur le visage. Jex se recula pour se rapprocher de son ami afin de faire front au danger qui se rapprochait inexorablement. Puis Matt s'arrêta au milieu de la cuisine, les mains dans les poches, un air faussement calme.

- L'un de vous deux pourrait-il m'expliquer, s'il vous plaît, quel était ce moyen ?

Je déglutis. Je reconnaissais ce ton froid qui précédait la tempête. La Mort avait sorti sa faux et des têtes valseraient cette nuit. L'issu du prochain combat serait sans surprise. Jack et moi pouvions sortir nos pioches pour creuser leur tombe.   

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