Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 20



Kally 

(dix heures avant l'atterrissage)

Confortablement installée sur un banc à l'ombre d'un arbre, j'observai depuis plusieurs minutes ce qui se tramait devant le garage : trois potes à mon frère chargeaient des caisses en bois dans le coffre d'un véhicule noir tout terrain. La charge devait être lourde car deux hommes étaient nécessaires pour porter une seule caisse.

Désirant assouvir ma curiosité, je me levai et me rapprochai lentement du véhicule, profitant que les gars étaient repartis dans le garage. Alors que mon nez commençait à flairer l'intérieur de la malle arrière, une voix me fit sursauter, figeant ma main droite au-dessus de la caisse.

- Bonjour, ma belle !

Je me retournai d'un bond, mon regard tombant sur un Jack tout sourire. Rien ne servait à raconter que je me promenais par le plus grand des hasards près de la voiture. Il ne faisait pas de doute que j'étais en flagrant délit d'espionnage.

Je me redressai et lui rendis son joli sourire.

- Salut Jack ! Qu'est-ce que vous transportez ?

Il posa un bras sur mes épaules et m'entraîna vers l'entrée de la maison.

- Des melons.

Ben voyons !

- Quelle variété ?

Il ouvrit la porte et me fit entrer dans le salon sans me lâcher.

- Des melons ananas.

- J'aime bien les melons ananas. Mes préférés ! Vous avez donc une plantation ?

Ma question le fit rire et il ébouriffa mes cheveux avec affection.

- Tu sais parfaitement que ce ne sont pas des melons, mon ange. Mais ce coup-ci, je ne veux pas te voir traîner près des caisses.

- Je serai muette comme une tombe, dis-je en faisant mine de fermer ma bouche à clé.

Il me pinça la joue :

- Même pas sous la torture, ajouta-t-il en quittant la pièce.

Je savais que ce brave Jack ne m'en dirait pas plus. Les affaires du Club ne concernait que leurs membres et je n'étais que la sœur de leur pote Jex.

Jack ressemblait énormément à Matt pour ce côté mystérieux. Il ne parlait jamais de lui. Harps avait prononcé le nom d'une Cornélia à l'hôpital et il avait blêmi. Mais je n'en savais pas plus et j'avais l'intime conviction que si je lui posai des questions, il ne répondrait jamais.

Pour ce qui étaient de ces caisses, je n'étais pas dupe. Elles devaient être chargées d'armes illégales. Le club devait tremper dans des affaires pas toujours tolérées par la loi. Et même le salon de tatouages de mon frère ne devait être qu'une façade. Peut-être servait-il d'ailleurs à blanchir l'argent des trafics.

Les potes de mon frère n'avaient pas le profil de bons ouvriers. Ils étaient des hommes de terrain, habitués à gérer des affaires musclées. D'ailleurs comme ces deux gars de l'hôpital. Pas besoin d'être Sherlock Holmes pour savoir qu'ils étaient dangereux.

Alors la question qui martelait ma tête depuis que j'étais entrée dans leur vie, était pourquoi Matt m'avait expédié dans ce milieu de gangsters ? Qu'est-ce qui avait motivé mon aîné pour confier ma sécurité à des individus peu recommandables ? Rien n'avait de sens.

Le cours de mes pensées fut interrompu par l'arrivée de Harps le joli pinson, qui n'avait pas encore repéré ma présence. Il pianotait sur son portable, planifiant certainement le prochain mauvais coup.

Je raclais ma gorge pour lui signifier que j'étais dans le salon. Il releva son visage et son regard se posa sur moi, comme quand on croise un insecte insignifiant, alors que pour ma part, le simple fait de le voir avait entraîné une drôle de sensation au creux de mon ventre. Mon pouls s'accéléra soudainement sans que je puisse y faire quoique ce soit.

Ce mec avait hélas un magnétisme incroyable. Ses beaux yeux verts attiraient comme des aimants. Ses cheveux courts étaient coiffés décoiffés, renforçant son côté rebelle et indomptable. Un bel homme mais doté d'un caractère épouvantable.

Je me demandais quel genre de femme pouvait l'attirer : la pulpeuse sans cervelle, la dominatrice avec son fouet ou alors la docile habillée de latex. Je ne pouvais l'imaginer autrement qu'avec de telles spécimens. La femme aimante et conjuguée au singulier ne devait pas beaucoup l'attirer. Et encore moins, la femme capable de penser. Les conquêtes d'un soir étaient certainement ce qu'il recherchait.

L'insupportable épineux m'ignora royalement et s'assit dans le canapé, continuant d'écrire je ne savais quoi sur son téléphone.

Un autre biker entra dans la pièce sans me saluer. Il tchéqua le poing de son président et il s'installa près de l'épineux personnage. Il lui tendit une bière après l'avoir décapsulée avec le rebord de la table.

- Cimer Bolder !

- De rien Prez.

Celui-ci but une gorgée, poursuivant son petit jeu. Et puisqu'il avait décidé de m'ignorer, je pris mon portable derrière la poche de mon pantalon. Je rentrai dans mes contacts et je laissai défiler jusqu'à trouver « Mangeur d'épines ». Je décidai de lui envoyer une photo par message : j'en sélectionnai une dans ma galerie et j'envoyai.

Le message ne tarda pas à arriver car j'entendis un son bref provenant de son téléphone. Il fronça les sourcils et me jeta un coup d'œil méfiant. Je lui souris en lui faisant un petit coucou avec ma main.

Il reprit une gorgée de sa bière et soudain, il recracha le tout, manquant de s'étouffer. Je ne pus me retenir de rire devant sa mine déconfite. Bolder se redressa inquiet, ne comprenant pas ce qu'il arrivait à son président.

- Putain, tu as avalé de travers ? demanda-t-il inquiet.

Harps me fixa, serrant les dents avec une rage contenue. Bolder se pencha sur son téléphone et aperçut certainement la photo car il lâcha un sourire. J'avais envoyé celle que j'avais prise quand il avait plongé dans les rosiers. Il était tout simplement mignonnement grotesque : tête enfouie au plus profond du rosier, jambes tendues comme des piquets. Je ne pus retenir mon éclat de rire : son visage était à immortaliser ! La flèche que je lui avais décochée l'avait atteint en plein cœur.

Bolder se mit à rire aussi et son pote le fusilla du regard.

- Prez, ne m'en veux pas ! C'était une soirée mémorable !

Harps se retourna de nouveau vers moi et je pouvais entendre ses dents grincer.

- Miss, tu devrais filer ! me conseilla Bolder avec amusement.

D'un coup, je cessai de me moquer. Il était temps de mettre les voiles et de savoir si je pouvais battre Usain Bolt aux cent mètres. Je démarrai le sprint le plus rapide de l'histoire et remontai les escaliers qui menaient aux chambres. J'avais entraperçu l'épineux bondir de son canapé et j'entendais sa respiration de buffle asthmatique derrière moi. Pas de doute, il était trop proche et il allait m'attraper. Je sentis sa main effleurer le bas de mes reins puis j'entendis un grand corps s'étaler en haut des escaliers du palier, suivi d'un juron que je ne puis rapportée tant il était grossier. Je tournai rapidement ma tête : il s'était pris les pieds dans le tapis.


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro